Pour le reste, concernant les prix etc., et la manière dont les auteurs sont poussés vers certaines formes d'écriture, je suis d'accord à peu près sur tout avec Bruno ; d'ailleurs je suis toujours un peu surpris quand on me parle de prix littéraires (à part le Wepler, pour lequel je reconnais une faiblesse de ma part) ; j'oublie complètement ça existe et ça ne me fait plus ni chaud ni froid de savoir qui a eu quoi (d'ailleurs j'ai déjà oublié !)
Concernant les "phrases", il faudrait nuancer. C'est vrai qu'il y a une tendance à l'écriture minimaliste ; ça doit remonter à la starisation de Duras (que je ne critique pas - Duras - mais la starisation oui) et qui a donné lieu à quelques épigones croquignolets. Feuilletant le dernier Goncourt, c'est vrai qu'il est très marqué écriture blanche type POL ; ça me gêne a priori, il y en a tant qui écrivent comme ça ; mais bon, le livre est peut-être bon quand même parce qu'au fond çA NE VEUT RIEN DIRE. Que l'auteur soit afghan, il n'y aurait rien à dire sinon qu'il y a une nouvelle tendance dans les médias qui suppose qu'il faut avoir vécu quelque chose, de vrai, d'authentique (d'exotique ?) pour avoir le droit d'écrire. C'est idiot, cette idée ; mais ça n'empêchera pas le livre d'être bon s'il l'est.
(Maintenant, il y a aussi des livres avec de longues phrases alambiquées, surchargées, pleines d'adjectifs et qui se contredisent dès les premières pages, et qui publiés chez Gallimard (j'enlève le s, je pense à un dont j'ai écouté (et lu) les premières pages, catastrophe !) se retrouvent, se retrouve dans la sélection du Goncourt ; au moins on ne peut pas lui reprocher son écriture minimaliste, c'est sûr - mais alors que font les correcteurs ?...)
Concernant les "phrases", il faudrait nuancer. C'est vrai qu'il y a une tendance à l'écriture minimaliste ; ça doit remonter à la starisation de Duras (que je ne critique pas - Duras - mais la starisation oui) et qui a donné lieu à quelques épigones croquignolets. Feuilletant le dernier Goncourt, c'est vrai qu'il est très marqué écriture blanche type POL ; ça me gêne a priori, il y en a tant qui écrivent comme ça ; mais bon, le livre est peut-être bon quand même parce qu'au fond çA NE VEUT RIEN DIRE. Que l'auteur soit afghan, il n'y aurait rien à dire sinon qu'il y a une nouvelle tendance dans les médias qui suppose qu'il faut avoir vécu quelque chose, de vrai, d'authentique (d'exotique ?) pour avoir le droit d'écrire. C'est idiot, cette idée ; mais ça n'empêchera pas le livre d'être bon s'il l'est.
(Maintenant, il y a aussi des livres avec de longues phrases alambiquées, surchargées, pleines d'adjectifs et qui se contredisent dès les premières pages, et qui publiés chez Gallimard (j'enlève le s, je pense à un dont j'ai écouté (et lu) les premières pages, catastrophe !) se retrouvent, se retrouve dans la sélection du Goncourt ; au moins on ne peut pas lui reprocher son écriture minimaliste, c'est sûr - mais alors que font les correcteurs ?...)
Visiblement, P.O.L. est également dans le collimateur de Pierre Jourde ("La littérature sans estomac"). Jourde se moque notamment du style "durassique" de Camille Laurens. Marie Darrieussecq n'est pas épargnée non plus. Mallollo, je n'ai pas d'exemple concret à te proposer(bien que le livre de Jourde en regorge certainement) mais tu devrais trouver quelques perles chez ces deux auteurs.
POL, j'ai un peu de mal à le cerner. Parce que tout de même, à côté, il y a Valère Novarina (que Jourde défend, d'ailleurs), Emmanuel Hocquard, Hubert Lucot, Charles Juliet et beaucoup d'autres.
(j'enlève le s, je pense à un dont j'ai écouté (et lu) les premières pages, catastrophe !) se retrouvent, se retrouve dans la sélection du Goncourt ; au moins on ne peut pas lui reprocher son écriture minimaliste, c'est sûr - mais alors que font les correcteurs ?...)
Del Amo?
Je suis heureux que vous évoquiez del Amo. Qu'un jeune homme de son âge découvre Eros, et puis le lien entre Eros et Thanatos, ça ne surprendra personne. Tout ado a écrit, unjour ou l'autre, et quelle que soit la forme, ses "Fressures" (c'était le titre du manuscrit - cf L'Express). Celui qui est le plus à plaindre là-dedans, en sus de l'auteur mais il ne le sait pas encore, c'est JM Laclavetine, Directeur de Gallimard qui joue un coup de poker menteur en rebaptisant ce fatras nullissime (je parle des 8 pages publées par l'Express, je n'ai rien lu d'autre !) Education libertine, et qui a le toupet de pousser son bébé vers la table à langer de la mémère Chandernagor ; il était en effet sur la short list du Goncourt, et on comprend mieux pourquoi et comment l'Afghan a pu rafler la mise ; c'est tout de même le moins nul des deux qui a gagné, il ya une petite morale !
Je parlais d'écriture virtuelle, vous avez avec del Amo un texte qui devrait intéresser les étudiants thésards de la Sorbonne : on y voit, dans les pages mentionnées supra, un personnage qui se meut très exactement comme les personnages des game-boys de destruction, avec cette marche mécanique et idiote, qui semble du sur-place, que produit l'animation d'images numérisées. Ses réflexions in petto sotn presque toutes dupliquées, excatement comme dans les jeux précités. Son personnage sort d'une game-boy, il m'a fait penser à ces films (que je ne déteste d'ailleurs pas, mais je souligne en disant ceci que le cinéma propose une animation totale, alors que la littérature est charger de faire se mouvoir l'esprit et l'imaginaire du lecteur ce qui est radicalement différent) qui mêlent acteurs charnels et personnages de dessin animé.
Quant aux fautes de syntaxe elles foisonnent. Quatre accords erronnés de "tel et telle" (avec l'attribut et non avec le sujet : il est correct de dire : il avance tel une limace, et non telle une limace) dans le seul passage cité. Et une pauvreté navrante du vocabulaire (couler au lieu de goutter ; des mouches qui butinent au lieu de sucer ou palper ; etc. etc. Pauvreté et maladresse du vocabulaire que corrige mal le recours au dictionnaire pour y puiser des mots inutilement savants, etc.
Jamais aucun éditeur n'aurait osé parier sur un texte pareil à l'époque pourtant pas si lointaine de Sagan !
Laclavetine n'est pas né de la dernière rentrée littéraire, il connaît son job. Il sait parfaitement tout cela. Mais non ! il préfère duper les lecteurs et tenter le coup de poker. Grâce à Dieu son Education fait un bide total. Si au moins elle pouvait relancer les ventes de celle de Gustave !
Vous venez de me donner l'occasion de préciser ce contre quoi je m'insurge : la duperie éditoriale.
Et les prix sont malheureusement le tapis vert où cette duperie se manigance, avec NOS jetons !
Je parlais d'écriture virtuelle, vous avez avec del Amo un texte qui devrait intéresser les étudiants thésards de la Sorbonne : on y voit, dans les pages mentionnées supra, un personnage qui se meut très exactement comme les personnages des game-boys de destruction, avec cette marche mécanique et idiote, qui semble du sur-place, que produit l'animation d'images numérisées. Ses réflexions in petto sotn presque toutes dupliquées, excatement comme dans les jeux précités. Son personnage sort d'une game-boy, il m'a fait penser à ces films (que je ne déteste d'ailleurs pas, mais je souligne en disant ceci que le cinéma propose une animation totale, alors que la littérature est charger de faire se mouvoir l'esprit et l'imaginaire du lecteur ce qui est radicalement différent) qui mêlent acteurs charnels et personnages de dessin animé.
Quant aux fautes de syntaxe elles foisonnent. Quatre accords erronnés de "tel et telle" (avec l'attribut et non avec le sujet : il est correct de dire : il avance tel une limace, et non telle une limace) dans le seul passage cité. Et une pauvreté navrante du vocabulaire (couler au lieu de goutter ; des mouches qui butinent au lieu de sucer ou palper ; etc. etc. Pauvreté et maladresse du vocabulaire que corrige mal le recours au dictionnaire pour y puiser des mots inutilement savants, etc.
Jamais aucun éditeur n'aurait osé parier sur un texte pareil à l'époque pourtant pas si lointaine de Sagan !
Laclavetine n'est pas né de la dernière rentrée littéraire, il connaît son job. Il sait parfaitement tout cela. Mais non ! il préfère duper les lecteurs et tenter le coup de poker. Grâce à Dieu son Education fait un bide total. Si au moins elle pouvait relancer les ventes de celle de Gustave !
Vous venez de me donner l'occasion de préciser ce contre quoi je m'insurge : la duperie éditoriale.
Et les prix sont malheureusement le tapis vert où cette duperie se manigance, avec NOS jetons !
"Mais quand même, j'espère que les prix sont attribués de façon juste (travail, originalité, style, message...)."
Antinea, je trouve votre portrait éminemment ressemblant à ce que vous devez être, de façon floralement si touchante : un modèle de naïveté...
Allez, retournez vous endormir, belle au bois dormant que vous êtes, et surtout n'allez pas nous faire de mauvais rêves : on vous le confirme : les jurys littéraires font un travail juste, équitable, sensé et droit, ils promeuvent la belle et bonne littérature.
Vous pensez bien que, dans le cas contraire, tout le monde protesterait et que la police des moeurs littéraires s'en mêlerait !
Où est votre doudou ?
Antinea, je trouve votre portrait éminemment ressemblant à ce que vous devez être, de façon floralement si touchante : un modèle de naïveté...
Allez, retournez vous endormir, belle au bois dormant que vous êtes, et surtout n'allez pas nous faire de mauvais rêves : on vous le confirme : les jurys littéraires font un travail juste, équitable, sensé et droit, ils promeuvent la belle et bonne littérature.
Vous pensez bien que, dans le cas contraire, tout le monde protesterait et que la police des moeurs littéraires s'en mêlerait !
Où est votre doudou ?
Si vous parlez d'un auteur ou d'un livre, Palorel et Feint, pourquoi ne pas le citer carrément ?
Ça rendrait vos post un peu plus compréhensibles au "grand public"... ou, au moins, à moi.
À propos du Goncourt donné à un Afghan, je pense qu'un prix littéraire devrait récompenser, seulement, la qualité d'un livre.
Aaria nous dit :
« Peut-être que c'est ça qui a touché le jury du Goncourt » (le fait qu'un étranger écrive en français).
Si c'est ça qui a touché le jury Goncourt, moi je pense qu'ils ont eu tort
Ceci dit, Bruno, j'approuve ton point de vue sur les prix. Mais admettons, que cet avis ne soit pas partager par tous : tous les avis peuvent s'exprimer et tous les goûts sont dans la nature...
« Je jure qu'on ne m'y reprendra plus. Il y a ici quelques gardiens des pierres, dirait Kafka. »
Que veux-tu dire, Bruno, avec ces gardiens de pierres, qu'il y aurait ici ?
(Je te dis "tu", n'y vois aucune familiarité, c'est la règle sur ce site.)
Ça rendrait vos post un peu plus compréhensibles au "grand public"... ou, au moins, à moi.
À propos du Goncourt donné à un Afghan, je pense qu'un prix littéraire devrait récompenser, seulement, la qualité d'un livre.
Aaria nous dit :
« Peut-être que c'est ça qui a touché le jury du Goncourt » (le fait qu'un étranger écrive en français).
Si c'est ça qui a touché le jury Goncourt, moi je pense qu'ils ont eu tort
Ceci dit, Bruno, j'approuve ton point de vue sur les prix. Mais admettons, que cet avis ne soit pas partager par tous : tous les avis peuvent s'exprimer et tous les goûts sont dans la nature...
« Je jure qu'on ne m'y reprendra plus. Il y a ici quelques gardiens des pierres, dirait Kafka. »
Que veux-tu dire, Bruno, avec ces gardiens de pierres, qu'il y aurait ici ?
(Je te dis "tu", n'y vois aucune familiarité, c'est la règle sur ce site.)
Si vous parlez d'un auteur ou d'un livre, Palorel et Feint, pourquoi ne pas le citer carrément ?
Ça rendrait vos post un peu plus compréhensibles au "grand public"... ou, au moins, à moi.
À propos du Goncourt donné à un Afghan, je pense qu'un prix littéraire devrait récompenser, seulement, la qualité d'un livre.
Aaria nous dit :
« Peut-être que c'est ça qui a touché le jury du Goncourt » (le fait qu'un étranger écrive en français).
Si c'est ça qui a touché le jury Goncourt, moi je pense qu'ils ont eu tort
Ceci dit, Bruno, j'approuve ton point de vue sur les prix. Mais admettons, que cet avis ne soit pas partager par tous : tous les avis peuvent s'exprimer et tous les goûts sont dans la nature...
« Je jure qu'on ne m'y reprendra plus. Il y a ici quelques gardiens des pierres, dirait Kafka. »
Que veux-tu dire, Bruno, avec ces gardiens de pierres, qu'il y aurait ici ?
(Je te dis "tu", n'y vois aucune familiarité, c'est la règle sur ce site.)
Saint Jean Baptiste : "quand je dis que peut être le jury a été sensible à ça ", je ne cautionne pas ça du tout ,je suis tout à fait d'accord avec toi que le jury aurait tort de se limiter à ça ...Mais on sait bien que ce genre de prix tient compte aussi du sujet traité ( celui de Atiq Rahimi est d'actualité) , des fois du de l'écrivain , ou favorisent son engagement pour telle ou telle cause humaine ...
Il faudrait redéfinir les critéres de jugement des oeuvres et se limiter à la qualité littéraire et ne pas rentrer dans toutes ces considérations . Sinon aprés une analyse multifactorielle de tous ces critéres devrait faire appel aux calculs de corrélations , ce qui relégue la chose littéraire au second plan , ce qui est inadmissible!
Je reste confuse comme toi sur beaucoup de phrases de Bruno et je n'aime pas quand les gens se parlent entre eux à demi maux ou quand il y'a des sous entendus , cela devient gênant à la longue.J'en reste consternée et crispée...
Amicalement .
Des erreurs de sont glissées dans mon dernier commentaire ;
je voulais dire " des fois du vécu de l'écrivain"
et "quand les gens se parlent entre eux à demi-mots"
merci
je voulais dire " des fois du vécu de l'écrivain"
et "quand les gens se parlent entre eux à demi-mots"
merci
Je trouve que cela relève d'un discours assez simpliste que de prétendre que la vocation des maisons d'édition, c'est, et ça a toujours été, de faire du fric. Les maisons d'édition font des livres, c'est ça leur vocation statutaire. Elles gagneraient d'ailleurs plus de frix en faisant autre chose, c'est un capital-risque très élevé que l'édition. Le président de Hollywwood gagne plus de fric que toutes nos maisons germanopratines réunies, mais ce n'est pas sa vocation première, sa vocation première c'est de trouver des substances nouvelles, des parfums nouveaux, et sa vocation seconde, de trouver des mâchoires (ça s'appelle le marketing) pour ses chewing-gum.
J'ai juste voulu vous soumettre l'idée que peut-être (il faut être prudent ici !) peut-être les éditeurs travaillaient (ils appartiennent tous au monde capitaliste en effet et n'ont plus guère d'indépendance ) non pas à faire du profit, mais à produire un niveau de culture, et de "lectorat" notamment, de plus en plus dégradé, de moins en moins apte à appréhender les vrais enjeux et les réalités vrais. C'est pourquoi leur credo semble se résumer à : minimalisme et virtuel. Ce sont les deux seules valeurs que j'ai repérées comme substrats des ouvrages sanctionnés par les prix qui viennent de leur être décernés.
Pas plus que je ne crois à l'idée que les éditeurs cherchent à s'enrichir (la réalité du secteur prouve exactement le contraire), je ne crois à celle de l'adaptation à une demande (soit-disant liée à l'évolution des mentalités. Les temps évoluent ont l'habitude de rétorquer les "anti-passéistes", mais, vingt dieux, ils n'évoluent pas tous seuls, le gouvernement de la cité y est tout de même pour quelquechose, non ? Quand l'industrie automobile est passée massivement à la commande numérique, il y fallut des décideurs, des planificateurs, des organisateurs . La commande numérique n'est pas venue d'un éclair nocturne) Eh bien, la numérisation du littéraire, sa minimalisation, sa virtualisation, je prétends qu'elles participent d'une gestion consciente (et non d'une évolution naturelle) de la société.
Je crois, pour ma part, à une action délibérée d'appauvrissement de nos niveaux de langue et de perception. Ou alors, que l'on me montre le progrès accompli en matière de niveau culturel (la montée régulière de l'illettrisme , qui dépasse le taux de chômage, est assez éloquente à ce sujet... me semble-t-il).
De là à voir en moi un maniaque du complot, ne vous privez pas ! Excellente soirée à tous !
J'ai juste voulu vous soumettre l'idée que peut-être (il faut être prudent ici !) peut-être les éditeurs travaillaient (ils appartiennent tous au monde capitaliste en effet et n'ont plus guère d'indépendance ) non pas à faire du profit, mais à produire un niveau de culture, et de "lectorat" notamment, de plus en plus dégradé, de moins en moins apte à appréhender les vrais enjeux et les réalités vrais. C'est pourquoi leur credo semble se résumer à : minimalisme et virtuel. Ce sont les deux seules valeurs que j'ai repérées comme substrats des ouvrages sanctionnés par les prix qui viennent de leur être décernés.
Pas plus que je ne crois à l'idée que les éditeurs cherchent à s'enrichir (la réalité du secteur prouve exactement le contraire), je ne crois à celle de l'adaptation à une demande (soit-disant liée à l'évolution des mentalités. Les temps évoluent ont l'habitude de rétorquer les "anti-passéistes", mais, vingt dieux, ils n'évoluent pas tous seuls, le gouvernement de la cité y est tout de même pour quelquechose, non ? Quand l'industrie automobile est passée massivement à la commande numérique, il y fallut des décideurs, des planificateurs, des organisateurs . La commande numérique n'est pas venue d'un éclair nocturne) Eh bien, la numérisation du littéraire, sa minimalisation, sa virtualisation, je prétends qu'elles participent d'une gestion consciente (et non d'une évolution naturelle) de la société.
Je crois, pour ma part, à une action délibérée d'appauvrissement de nos niveaux de langue et de perception. Ou alors, que l'on me montre le progrès accompli en matière de niveau culturel (la montée régulière de l'illettrisme , qui dépasse le taux de chômage, est assez éloquente à ce sujet... me semble-t-il).
De là à voir en moi un maniaque du complot, ne vous privez pas ! Excellente soirée à tous !
Si vous parlez d'un auteur ou d'un livre, Palorel et Feint, pourquoi ne pas le citer carrément ?
Ça rendrait vos post un peu plus compréhensibles au "grand public"... ou, au moins, à moi.
C'est bien simple : j'avais oublié le nom de l'auteur et le titre ; je ne me rappelais que l'éditeur. Et puis je répugne toujours à attacher le nom d'une personne à une mauvaise critique. Et je préfère nommer ce que j'aime.
Je trouve que cela relève d'un discours assez simpliste que de prétendre que la vocation des maisons d'édition, c'est, et ça a toujours été, de faire du fric. Les maisons d'édition font des livres, c'est ça leur vocation statutaire. Elles gagneraient d'ailleurs plus de frix en faisant autre chose, c'est un capital-risque très élevé que l'édition. Le président de Hollywwood gagne plus de fric que toutes nos maisons germanopratines réunies, mais ce n'est pas sa vocation première, sa vocation première c'est de trouver des substances nouvelles, des parfums nouveaux, et sa vocation seconde, de trouver des mâchoires (ça s'appelle le marketing) pour ses chewing-gum.
J'ai juste voulu vous soumettre l'idée que peut-être (il faut être prudent ici !) peut-être les éditeurs travaillaient (ils appartiennent tous au monde capitaliste en effet et n'ont plus guère d'indépendance ) non pas à faire du profit, mais à produire un niveau de culture, et de "lectorat" notamment, de plus en plus dégradé, de moins en moins apte à appréhender les vrais enjeux et les réalités vrais. C'est pourquoi leur credo semble se résumer à : minimalisme et virtuel. Ce sont les deux seules valeurs que j'ai repérées comme substrats des ouvrages sanctionnés par les prix qui viennent de leur être décernés.
Pas plus que je ne crois à l'idée que les éditeurs cherchent à s'enrichir (la réalité du secteur prouve exactement le contraire), je ne crois à celle de l'adaptation à une demande (soit-disant liée à l'évolution des mentalités. Les temps évoluent ont l'habitude de rétorquer les "anti-passéistes", mais, vingt dieux, ils n'évoluent pas tous seuls, le gouvernement de la cité y est tout de même pour quelquechose, non ? Quand l'industrie automobile est passée massivement à la commande numérique, il y fallut des décideurs, des planificateurs, des organisateurs . La commande numérique n'est pas venue d'un éclair nocturne) Eh bien, la numérisation du littéraire, sa minimalisation, sa virtualisation, je prétends qu'elles participent d'une gestion consciente (et non d'une évolution naturelle) de la société.
Je crois, pour ma part, à une action délibérée d'appauvrissement de nos niveaux de langue et de perception. Ou alors, que l'on me montre le progrès accompli en matière de niveau culturel (la montée régulière de l'illettrisme , qui dépasse le taux de chômage, est assez éloquente à ce sujet... me semble-t-il).
De là à voir en moi un maniaque du complot, ne vous privez pas ! Excellente soirée à tous !
Là, je suis moins d'accord. Les pratiques des éditeurs sont extrêmement diverses (parfois même au sein de la même maison quand il s'agit d'une grande), il me paraît difficile de généraliser.
En outre, si les grands auteurs actuels sont moins connus que leurs aînés, ça tient quand même bien aussi à l'évolution du lectorat, peu enclin à prendre le "risque" de sortir des sentiers battus - d'où la frilosité des éditeurs (qui, certes, devraient l'être moins, pour certains ; on en parle sur un autre fil). Mais enfin, il y a bien une responsabilité partagée entre les éditeurs et les auteurs, mais aussi la presse, le public lui-même - et il faudrait surtout rajouter les distributeurs, seuls à faire du bénéfice à coup sûr, qui souvent entrent au capital des maisons d'édition et les poussent à la "rentabilité".
Bruno, personne ici, me semble-t-il, n'a fait de toi un maniaque du complot, pas de complexe, voyons... on discute.
Pour ma part je te demandais ce que tu voulais dire avec les «gardiens de pierres» qui sévissaient sur le site. Mais au fond, je m'en fiche.
Feint, merci pour le renseignement. Mais il faut me comprendre : je suis parfois agacé par ces post qui fond des allusions que je ne comprends pas.
Aidaa, excuse-moi, j'avais estropié ton pseudo. Sinon, je suis heureux, nous sommes tombés d'accord à propos d'Atiq Rahimi, et je suis content pour lui qu'il ait remporté le prix.
Pour ma part je te demandais ce que tu voulais dire avec les «gardiens de pierres» qui sévissaient sur le site. Mais au fond, je m'en fiche.
Feint, merci pour le renseignement. Mais il faut me comprendre : je suis parfois agacé par ces post qui fond des allusions que je ne comprends pas.
Aidaa, excuse-moi, j'avais estropié ton pseudo. Sinon, je suis heureux, nous sommes tombés d'accord à propos d'Atiq Rahimi, et je suis content pour lui qu'il ait remporté le prix.
« Le Clézio. Ah ! le Procès verbal, si on se souvient de cette fraîche délectation, de ce coup de menthol dans l’empoussièrement des rayonnages de l’époque ! Surprise et déception… Lui aussi donne désormais dans l’épure : sept phrases occupent les cinq premières lignes. Même chez ce nobélisable nobélisé, la cafetière est restée sur la table… »Sincérement , j’ai adoré les quelques livres de Le Clézio que j’ai lus , surtout ceux relatifs au désert.Je les ai trouvés aussi émouvants que des partitions musicales et aussi touchants que des poémes d’amour.Je l’ai lu avant qu’il ne soit Nobelisé pour vous dire que je n’en ai pas été influencée .Mais biensûr c’est une question de goût ,encore y’en a qui aiment et y’en a qui n’aiment pas .
« L’écriture minimaliste » a ses fans qui la trouvent plus sincére et plus vraie .L’être humain se retrouve dans ce qui est naturel et minimaliste . De nos jours , l’art ( Cinéma , écriture, peinture ..)devient de plus en plus minimaliste, c’est un genre .La décoraton par exemple , après des siécles de sophistication , elle revient vers le minimalisme et se fait du « less is more » son slogan. Certes les décorations de châteaux resteront une modèle de sublimation et témoignent de l’apogée de la civillisation humaine , mais les tendances suivent le mouvement de l’homme sur cette terre et s’adaptent à ses goûts et à ses exigences .
« Que vient donc sanctionner cette promotion 2008 ? Que nous sommes plongés, engoncés jusqu’au cou dans l’ère de l’écriture minimaliste, le texto, le SMS. Ecriture et roman virtuels, voilà désormais notre lot, pour nous autres qui constituons la soldatesque, la valetaille du lectorat. »...Pour ce qui est de la littérature « virtuelle » ou plutôt l’écriture « virtuelle » , il ne faut pas être aussi pessimiste et je crois que c’est un signe de bonne santé et on doit plutôt s’en féliciter .Jamais autant de gens n’ont eu accés à l’écriture qu’avec l’avénement du net .On se rend compte qu’on peut tous écrire et qu’on peut tous se faire lire , c’est enchantant non ?? C’est plutôt un échappement sans précédent aux dictates sans foi ni loi des médias et des maisons d’éditions qui contrôlaient avant tous les écrits . C’est une grande révolte .Maintenant on les court -circuite , on écrit , on intéragit avec une aisance incroyable , grâce à cette accessiblité technologique qui est à la portée de tous.C’est une grande marche du siécle .L’éclosion au grand jour de cette blogosphére n’a fait qu’enchanter ce monde.Tout le monde se sent impliqué d’une maniére ou d’une autre . On consomme , on partage et on se sent responsable de soi et de l’autre.On est tous ,d’une maniére ou d’une autre épris dans un élan de générosité . On est très proches les uns des autres , une proximité tacite qui crée des liens échanges fabuleux .On s’exprime plus facilement , peu importe si c’est en texto ou en sms, ou en commentaires bourrés de fautes...Il ne faut pas s’affoler , car presque tout le monde va à l’école de nos jours et tout le monde sait qu’un texto ne vaut pas un texte littéraire .Et puis , il y’a de la création non ?on s’est inventé des smileys et des émoticômes , c’est mignon... J’adore des fois lire les commentaires de forumeurs et bloggueurs qui sont touchants de sensibilité et de fraîcheur . Il n’ya qu’à lire les posts et les critiques de ce site .Moi j’éprouve un réel plaisir à lire les gens de CL , à qui je rends hommage dans ce commentaire . Des avis de lecteurs tous débordants de sensibilté et enrichissants . Je suis autant fan de Balzac que des gens de CL. C’est impressionnant , autant de générosité et de don de soi. Tout être humain a une part d’art dans son âme et dans sa façon d’être . Un être sensible aux œuvres d’art est lui-même un peu artiste dans l’âme.C’est la nouvelle écriture , du peuple au peuple , il y’a beaucoup de sincérité et de générosité. Ne vous en faites pas autant , car la grande littérature restera jusqu’à la fin des temps la vraie référence .C’est comme quand vous comparez des habits haute couture ( qui ne sont pas accessibles à tous) aux articles prêts à porter ( accessibles à tous) et qui font le bonheur de tous .Pourquoi s’en priver ?Jamais les gens n’ont lu autant , ni écrit autant .Il y’en a pour tous les goûts.Biensûr , cela ne devrait pas gêner les « grands écrivains » , bien au contraire , cela pourrait leur donner matiére à étudier pour s’inspirer . Les grands , les plus doués , il y’en a pas beaucoup certes .On peut les priver de prix et de reconanissance.Mais, si ils ont du talent , ils finiront par se faire connaître et par se faire un chemin dans la vie .Personne n’échappe à son destin .C’est à l’intelligence de l’homme de surmonter ce genre d’embûches , ce sont des épreuves de la vie .Un nouveau Beaudelaire , un nouveau balzac , un Flaubert , Un Green ou un Moliére , saura se faire entendre .Comme dit un proverbe Marocain « le soleil ne peut être caché par un tamis »...Il finira par rayonner sur la terre entiére.Nous n’avons qu’à lire les histoires des vrais artistes et écrivains , personne ne leur a fait de cadeau .Des fois c’est la difficulté qui éléve l’âme et qui enrichit la création...
« L’écriture minimaliste » a ses fans qui la trouvent plus sincére et plus vraie .L’être humain se retrouve dans ce qui est naturel et minimaliste . De nos jours , l’art ( Cinéma , écriture, peinture ..)devient de plus en plus minimaliste, c’est un genre .La décoraton par exemple , après des siécles de sophistication , elle revient vers le minimalisme et se fait du « less is more » son slogan. Certes les décorations de châteaux resteront une modèle de sublimation et témoignent de l’apogée de la civillisation humaine , mais les tendances suivent le mouvement de l’homme sur cette terre et s’adaptent à ses goûts et à ses exigences .
« Que vient donc sanctionner cette promotion 2008 ? Que nous sommes plongés, engoncés jusqu’au cou dans l’ère de l’écriture minimaliste, le texto, le SMS. Ecriture et roman virtuels, voilà désormais notre lot, pour nous autres qui constituons la soldatesque, la valetaille du lectorat. »...Pour ce qui est de la littérature « virtuelle » ou plutôt l’écriture « virtuelle » , il ne faut pas être aussi pessimiste et je crois que c’est un signe de bonne santé et on doit plutôt s’en féliciter .Jamais autant de gens n’ont eu accés à l’écriture qu’avec l’avénement du net .On se rend compte qu’on peut tous écrire et qu’on peut tous se faire lire , c’est enchantant non ?? C’est plutôt un échappement sans précédent aux dictates sans foi ni loi des médias et des maisons d’éditions qui contrôlaient avant tous les écrits . C’est une grande révolte .Maintenant on les court -circuite , on écrit , on intéragit avec une aisance incroyable , grâce à cette accessiblité technologique qui est à la portée de tous.C’est une grande marche du siécle .L’éclosion au grand jour de cette blogosphére n’a fait qu’enchanter ce monde.Tout le monde se sent impliqué d’une maniére ou d’une autre . On consomme , on partage et on se sent responsable de soi et de l’autre.On est tous ,d’une maniére ou d’une autre épris dans un élan de générosité . On est très proches les uns des autres , une proximité tacite qui crée des liens échanges fabuleux .On s’exprime plus facilement , peu importe si c’est en texto ou en sms, ou en commentaires bourrés de fautes...Il ne faut pas s’affoler , car presque tout le monde va à l’école de nos jours et tout le monde sait qu’un texto ne vaut pas un texte littéraire .Et puis , il y’a de la création non ?on s’est inventé des smileys et des émoticômes , c’est mignon... J’adore des fois lire les commentaires de forumeurs et bloggueurs qui sont touchants de sensibilité et de fraîcheur . Il n’ya qu’à lire les posts et les critiques de ce site .Moi j’éprouve un réel plaisir à lire les gens de CL , à qui je rends hommage dans ce commentaire . Des avis de lecteurs tous débordants de sensibilté et enrichissants . Je suis autant fan de Balzac que des gens de CL. C’est impressionnant , autant de générosité et de don de soi. Tout être humain a une part d’art dans son âme et dans sa façon d’être . Un être sensible aux œuvres d’art est lui-même un peu artiste dans l’âme.C’est la nouvelle écriture , du peuple au peuple , il y’a beaucoup de sincérité et de générosité. Ne vous en faites pas autant , car la grande littérature restera jusqu’à la fin des temps la vraie référence .C’est comme quand vous comparez des habits haute couture ( qui ne sont pas accessibles à tous) aux articles prêts à porter ( accessibles à tous) et qui font le bonheur de tous .Pourquoi s’en priver ?Jamais les gens n’ont lu autant , ni écrit autant .Il y’en a pour tous les goûts.Biensûr , cela ne devrait pas gêner les « grands écrivains » , bien au contraire , cela pourrait leur donner matiére à étudier pour s’inspirer . Les grands , les plus doués , il y’en a pas beaucoup certes .On peut les priver de prix et de reconanissance.Mais, si ils ont du talent , ils finiront par se faire connaître et par se faire un chemin dans la vie .Personne n’échappe à son destin .C’est à l’intelligence de l’homme de surmonter ce genre d’embûches , ce sont des épreuves de la vie .Un nouveau Beaudelaire , un nouveau balzac , un Flaubert , Un Green ou un Moliére , saura se faire entendre .Comme dit un proverbe Marocain « le soleil ne peut être caché par un tamis »...Il finira par rayonner sur la terre entiére.Nous n’avons qu’à lire les histoires des vrais artistes et écrivains , personne ne leur a fait de cadeau .Des fois c’est la difficulté qui éléve l’âme et qui enrichit la création...
Là, je suis moins d'accord. Les pratiques des éditeurs sont extrêmement diverses (parfois même au sein de la même maison quand il s'agit d'une grande), il me paraît difficile de généraliser.
En outre, si les grands auteurs actuels sont moins connus que leurs aînés, ça tient quand même bien aussi à l'évolution du lectorat, peu enclin à prendre le "risque" de sortir des sentiers battus - d'où la frilosité des éditeurs (qui, certes, devraient l'être moins, pour certains ; on en parle sur un autre fil). Mais enfin, il y a bien une responsabilité partagée entre les éditeurs et les auteurs, mais aussi la presse, le public lui-même - et il faudrait surtout rajouter les distributeurs, seuls à faire du bénéfice à coup sûr, qui souvent entrent au capital des maisons d'édition et les poussent à la "rentabilité".
Oui, pour les prix littéraires, peu importe au fond, du moment que l'on sait qu'ils ne récompensent pas la meilleure œuvre. C'est dommage, mais à quoi bon s'indigner à chaque fois, d'autant plus que ce n'est qu'une fois par an. Je pense que ce sont surtout les médias qui ne jouent pas leur rôle, la presse en particulier. Difficile pour le "grand public" (dont je fais partie, SJB!) de lire un auteur s'il ne ne sait pas que l'auteur existe. La télé a peut-être d'autres contraintes (il faut être télégénique, pouvoir présenter son livre en quelques minutes...). La radio se défend plutôt bien.
Il y a tout de même quelque chose qui me chiffonne ici, c'est le côté condescendant que semble prendre le débat. Tirer à boulets rouges sur un livre qui, en dépit de ses faiblesses littéraires, aura apporté quelque chose au lecteur, lui aura fait passer un bon moment, me paraît au final assez malsain (je sais, j'ai dit le contraire il y a quelques jours, c'est parce que Jourde me fait bien marrer). Montrer que le succès de certains livres est fondé sur de fausses valeurs, pourquoi pas, mais derrière le livre il y a un lecteur, qu'il serait peut-être bienvenu de ne pas prendre pour un abruti. Il n'y a rien de honteux à apprécier Gavalda ou Werber. Le seul problème, c'est que l'information ne circule pas comme il faut et que le "grand public" ne sait pas forcément qu'il existe autre chose (à moins de venir sur C.L. évidemment).
Oui.
C'est pour ça que je préfère parler de ce que j'aime. Les prix, ça me laisse complètement indifférent. (N'ont qu'à m'en donner un, pour me faire mentir !)
C'est pour ça que je préfère parler de ce que j'aime. Les prix, ça me laisse complètement indifférent. (N'ont qu'à m'en donner un, pour me faire mentir !)
Palorel, où trouves-tu qu'il y a condescendance à tirer à boulet rouge sur un livre ?
Décidément, dans ce fuseau-ci j'ai du mal à vous suivre...
Décidément, dans ce fuseau-ci j'ai du mal à vous suivre...
Il y a une personne (un auteur) qui écrit un livre ; une autre personne (un lecteur) qui prend du plaisir à sa lecture. On peut personnellement trouver le livre calamiteux, et trouver bon de respecter quand même le travail de l'un et le goût de l'autre.
Si un livre a rendu quelqu'un heureux, ou lui a été bénéfique pour quelque raison que ce soit, ça ne me paraît pas forcément très utile de lui en montrer les grosses ficelles ou les incohérences.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

