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Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Jlc 20/11/2007 @ 17:47:53
Alors on lui fit subir des supplices d'une cruauté inimaginable : il servit de cible aux jeunes soldats, son corps était criblé de flèches. On le pendit à un arbre par les pieds. Comme tous les martyrs, il chantait des cantiques à Dieu et priait pour ses bourreaux. Alors on lui trancha la gorge, mais pas assez pour que la tête ne tombe. Il fallait qu'il souffre le plus longtemps possible...

J'arrête, j'ai honte ! J'aurais dû prévenir les jeunes et mes très honorées lectrices de ne pas lire ces abominations...



Ah! parce que tu penses que tes lecteurs, eux, lisent avec ravissement ces horreurs?

Bonne fête quand même à tous les Edmond et Edmonde.

Saint Jean-Baptiste 20/11/2007 @ 22:02:09
Alors on lui fit subir des supplices d'une cruauté inimaginable : il servit de cible aux jeunes soldats, son corps était criblé de flèches. On le pendit à un arbre par les pieds. Comme tous les martyrs, il chantait des cantiques à Dieu et priait pour ses bourreaux. Alors on lui trancha la gorge, mais pas assez pour que la tête ne tombe. Il fallait qu'il souffre le plus longtemps possible...

J'arrête, j'ai honte ! J'aurais dû prévenir les jeunes et mes très honorées lectrices de ne pas lire ces abominations...



Ah! parce que tu penses que tes lecteurs, eux, lisent avec ravissement ces horreurs?

Bonne fête quand même à tous les Edmond et Edmonde.
Non, non, Jlc, mais on m'a toujours dit que les jeunes et les dames avaient le cœur plus sensible...
;-))

Antinea
avatar 20/11/2007 @ 23:02:33
Ah !!!!!!!!!!!!!!!!!
Vite ! Mes sels !

Saint Jean-Baptiste 21/11/2007 @ 09:36:40
Ah !!!!!!!!!!!!!!!!!
Vite ! Mes sels !

;-)))

Saint Jean-Baptiste 21/11/2007 @ 09:37:54
Dimitri est un beau prénom de la Sainte Russie et les mamans de par ici le choisissent volontiers, pour que leur fiston ait un bon protecteur.

Il était né en 1650 à Kiev, la grande capitale antique et cultivée, du monde slave.

Nous l'aimons beaucoup sur notre site, parce que c'était un écrivain classique de la littérature russe. Il écrivait des livres de piété. Chaque tome de son chef d'œuvre : «La Fleurs des Saints», faisait en Russie le même effet que la sortie d'un Harry Potter par ici.

Le Tsar Pierre le Grand, qui ne savait pas lire, s'en faisait expédier un exemplaire en primeur à Moscou. On lui faisait la lecture quotidiennement et il était tellement emballé qu'il envoyait des fourrures en peau de renard à Dimitri pour le remercier.

Seulement, hélas ! le Patriarche de Moscou – tout Patriarche qu'il était – était un homme méchant : il était jaloux. Il conseilla au Tsar d'envoyer Dimitri en Sibérie.

Dimitri était entré dans les ordres à 17 ans. C'était un homme d'étude et de méditation. Il était tout petit, tout maigre, avec un beau visage où pétillaient la sagesse et la bonté. Il avait une petite barbichette blanche et pointue qui, parait-il, faisait tout son charme. Il vint trouver le Tsar et lui expliqua qu'en Sibérie il faisait trop froid pour écrire.

Alors le Tsar l'envoya à la tête du diocèse de Rostov-sur-le-Don où sévissaient «des religieux ignares et ivrognes» et où «même les femmes et les enfants ne pratiquaient plus». Il était chargé de remettre de l'ordre dans tout ça. Et jamais, nous dit-on, on ne vit un Évêque aussi bon, aussi efficace que Saint Dimitri.

Sa mission accomplie, il termina le quatrième tome de «La Fleurs des Saints» et mourut à sa table d'écriture le beau matin du 21 novembre 1709.

Saint Dimitri est un grand écrivain et je pense qu'il a bien mérité sa place parmi les Saints Patrons de notre site favori.

Alors bonne fête à nous, bonne fête aux Dimitri !

Provis

avatar 21/11/2007 @ 18:50:05
C'était un homme d'étude et de méditation. Il était tout petit, tout maigre, avec un beau visage où pétillaient la sagesse et la bonté. Il avait une petite barbichette blanche et pointue qui, parait-il, faisait tout son charme.
....
Saint Dimitri est un grand écrivain et je pense qu'il a bien mérité sa place parmi les Saints Patrons de notre site favori.
Faudra que je demande à Antinéa, qui, elle, connaît du beau monde, mais, ça, SJB, à part la taille, on dirait ton portrait tout craché..

Tes saintes chroniques seraient-elles donc un peu.. autobiographiques ? .. :o)

Saint Jean-Baptiste 21/11/2007 @ 22:39:36
C'était un homme d'étude et de méditation. Il était tout petit, tout maigre, avec un beau visage où pétillaient la sagesse et la bonté. Il avait une petite barbichette blanche et pointue qui, parait-il, faisait tout son charme.
....
Saint Dimitri est un grand écrivain et je pense qu'il a bien mérité sa place parmi les Saints Patrons de notre site favori.


Tes saintes chroniques seraient-elles donc un peu.. autobiographiques ? .. :o)

Autobiographique ? Non, non, Provis, jamais un Tsar ne m'a envoyé des peaux de renards, je t'assure...
;-))

Saint Jean-Baptiste 22/11/2007 @ 00:22:51
Sainte Cécile est très appréciée au paradis parce que, comme chacun sait, elle chante très bien.

Cécile a été une des toutes premières chrétiennes de Rome. C'était une grande dame issue de l'illustre Gens Caecillia, une des premières familles de Rome qui avait accueilli la Bonne Nouvelle donnée par saint Pierre et Saint Paul.

Elle vivait du temps de Néron dans une grande demeure de ses parents. Toutes les nuits, les anges venus du ciel lui apprenaient le chant et déposaient dans sa chambre des roses qu'ils avaient cueillies au paradis.

Elle avait fait le projet d'épouser un prince charmant de son choix, mais l'Empereur, qui était un tyran, avait décidé qu'elle devait épouser un certain Valérien. Ce Valérien n'était pas un mauvais garçon mais Cécile ne l'aimait pas beaucoup.

Quand le jour des noces arriva, au moment où les instruments de musique se mettaient à vibrer, Cécile entonna vers le ciel un merveilleux chant auquel les anges répondirent.
Valérien était très étonné. Le soir venu, il demanda gentiment à Cécile des explications et Cécile en profita pour lui raconter les Évangiles.

Il se convertit mais l'Empereur était furieux. Il ordonna à son Lieutenant Allomaque de tuer Valérien et d'épouser Cécile de force. Mais Cécile savait aussi très bien parler :
- Ta puissance, lui dit-elle, ressemble à une baudruche enflée, il me suffirait d'une épingle pour la dégonfler.

Allomaque courroucé, se mit à la flageller. Mais elle chantait toujours. Alors on la mit sur la place publique dans une cuve d'eau bouillante. Mais Cécile se mit à faire ses ablutions avec beaucoup de grâce tandis que la foule accourait au spectacle. Évidemment Allomaque et Néron n'aimaient pas ça. Ils la tuèrent à coup de couteau. Mais avant de mourir Cécile demanda au Ciel trois jours de répit pour distribuer ses biens : elle laissa sa maison pour en faire une église et son jardin pour en faire le premier cimetière chrétien de Rome.

Au terme du troisième jour, elle quitta ce monde en chantant une mélodie qui fut reprise en chœur par les anges, quand elle entra au paradis.

Cécile est la Patronne des musiciens, bonne fête aux musiciens, bonne fête aux Cécile !

Shelton
avatar 23/11/2007 @ 06:44:12
Le calendrier nous dit qu’aujourd’hui c’est la Saint Clément, pape et martyr. Clément était un romain de la famille des Acilli Gabriones. Il est devenu pape entre 88 et 97, date probable de sa mort. Nous sommes au tout début du christianisme, mot qui n’existe pas encore tant la communauté chrétienne dans la ville de Rome demeure empreinte de judéo-christianisme à la fin du premier siècle, même si les conversions de Romains proprement « latins » sont assez nombreuses. Certains ont même représenté Clément 1er, le quatrième pape de l’histoire chrétienne, comme un Juif hellénisant, ce qui a pu paraître, au moins à un moment, comme une forme d’injure… Quoi qu’il en soit, l’organisation ecclésiastique de l’église de Rome est calquée sur celle des églises d’Orient : les prêtres ont une fonction sacrée et les diacres distribuent les aumônes. A la tête de ces églises on trouve un évêque, premier des prêtres et des diacres, premier des serviteurs aussi de sa communauté. Parfois, dans certaines églises d’Orient, la communauté des prêtres assume collectivement la gestion de la communauté, mais à Rome, à la fois en souvenir de Pierre, mais aussi par copie, par mimétisme de l’Empereur, un seul homme dirige la communauté. L’évêque de Rome est un chef… déjà à cette époque…
Or, trente ans après le martyre de Pierre, premier leader des chrétiens à Rome, mais du vivant, encore, de Jean, l’ami le plus proche de Jésus, le pape Clément 1er prend l’initiative de tenter d’apaiser la discorde qui oppose, à Corinthe, de jeunes chrétiens à certains de leurs prêtres ! Dans une longue lettre rédigée en grec, connue sous le nom d’Epître aux Corinthiens, l’évêque de Rome conseille aux jeunes gens de se soumettre. Cette intervention du pape se fait sous la forme de conseils, non d’ordres accompagnés de menace d’exclusion comme le feront certains successeurs de Clément avec les anathèmes… Mais, il se considère, déjà, comme un chef de toutes les églises… même, si on est loin du ton impératif qu’adopteront certains papes, certains de sinistre mémoire…
Cette lettre a eu un retentissement considérable : à la fin du IIe siècle, on la lit encore dans les assemblées liturgiques le dimanche, au même titre que les épîtres de Paul et des apôtres. C’est aussi, après le Nouveau Testament, le premier écrit chrétien dont l’auteur nous soit connu. On attribue également à Clément I de nombreux textes apocryphes, c’est à dire que nous se sommes pas certains qu’ils soient l’auteur de ces textes, mais on peut les lire quand même, ce qui est déjà, pour l’historien une grande avancée…
On peut se demander ce qui faisait la renommée d’un tel homme aux yeux des chrétiens romains, ce qui donnait à son action tant de poids… probablement le fait qu’il avait connu, directement, certains des apôtres de Jésus…
L’Eglise catholique fête encore Clément I le 23 novembre comme pape et martyr. Son martyre est encore plus incertain que d’autres. La légende dit, qu’exilé sous Trajan, il aurait été jeté dans la mer Noire, une ancre autour du cou et chacun sait que ce n’est pas très pratique pour nager…
Ce n’est pas en son honneur que l’on donna le nom de clémentine à un fruit, mais en l’honneur du Père Clément qui en obtint en 1912 de son clémentinier… Mais comme c’est un fruit de saison, bon appétit et bonne fête à tous les Clément !!! et Clémentine…

Provis

avatar 23/11/2007 @ 19:13:47
Cécile est la Patronne des musiciens, bonne fête aux musiciens, bonne fête aux Cécile !
Si un jour vous allez à Rome, n’oubliez pas de visiter les catacombes..

Je n’ai pas oublié, et au cours de la visite, j’ai été stupéfait de découvrir, dans un recoin d’une des nombreuses galeries, une sculpture d'un blanc immaculé, représentant une jeune femme couchée sur le côté et qui semblait dormir. Sa présence m’a d’autant surpris qu’aucune indication ne figurait nulle part, et que l'oeuvre était splendide. Les formes étaient parfaites, le visage angélique. Gravées dans la pierre, quelques profondes coupures étaient visibles au niveau du cou.. Je me suis trouvé très ému par le spectacle quasi surréaliste de cette gisante aussi belle qu’énigmatique, abandonnée à son éternel repos..

Ce n’est que bien plus tard que j’ai su qu’il s’agissait de sainte Cécile, martyre, et actuelle patronne des musiciens. Je suppose que la statue marque l’endroit où a été retrouvé son corps (inutile de rappeler, j'espère, que les catacombes sont les cimetières souterrains où les premiers chrétiens enterraient leurs morts et souvent se cachaient pour fuir les persécutions)...

Je garde depuis une sorte de dévotion, probablement renforcée au cours du temps par la rencontre de personnes bien vivantes, pour le prénom ‘‘Cécile’’..

Saint Jean-Baptiste 24/11/2007 @ 00:02:23
Le 15 octobre, Shelton, lors de sa présentation de Sainte Thérèse d'Avila, nous rappelait combien Saint Jean de la Croix était un grand écrivain mystique et un grand poète spirituel, «comme il en est peu, nous disait-il, dans l'histoire de l'humanité.»

Ce grand écrivain, bien connu – évidemment – de tous les CLiens, est notre saint du jour.

Saint Jean de la Croix était né en 1542, près d'Avila en Castille et il entra dans l'ordre des Carmes à l'âge de 21 ans. A 25 ans il fit la connaissance de Sainte Thérèse et il semble qu'ils aient été l'un pour l'autre des conseillers spirituels liés par l'amitié.

C'est Sainte Thérèse qui l'encouragea à réformer son ordre comme elle l'avait fait pour le sien.
Il créa l'ordre des Carmes Déchaussés. Mais il dut subir les rivalités des Carmes traditionnels au point qu'un jour il fut enlevé de force et conduit en prison. C'est alors qu'il écrivit ses plus beaux poèmes. Il parvint à s'échapper mais il eut alors à subir d'autres rivalités parmi sa propre fondation.

Il était issu d'une famille de la noblesse espagnole mais il avait toujours affectionné la vie simple et modeste. Il était connu comme un homme discret, affable et accueillant.
Il termina sa vie en écrivant, encore et toujours, dans la solitude, comme il l'avait toujours souhaité. Il mourut à l'âge de 89 ans le 24 novembre de l'année 1591. Ses écrits ont été consacrés officiellement ; il a été proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI en 1926.

Voilà encore un saint qui a bien mérité le titre, tant envié, de Saint Patron de notre site favori.

Alors de nouveau, bonne fête à nous, bonne fête aux Jean !

Saint Jean-Baptiste 25/11/2007 @ 02:07:46
« À la Sainte Catherine tout arbre meurt ou prend racine »

Voilà ce que disaient nos campagnards et nos forestiers, quand arrivait le 25 novembre, au temps où la vie était rythmée par le calendrier des saints.

Sainte Catherine est une de nos saintes des plus populaires et des plus implorées du paradis. Les jeunes-filles vont «coiffer» sa statue le 25 novembre pour qu'elle leur trouve un bon mari.

Elle était née à Alexandrie tout au début du IVème siècle. Elle était la fille du Roi Costos et c'était la plus savante des philosophes et la plus ravissantes des princesses que le monde eut jamais connues.

À 17 ans elle annonça à son père qu'elle voulait pour mari le Prince charmant, le plus beau et le plus intelligent du royaume. Or, des Princes charmants, il y en avait beaucoup, ils étaient tous très beaux, mais des intelligents, il n'y en avait pas...

Et le temps passait... Et la belle Princesse se morfondait... Déjà une sombre langueur flétrissait ses vingt ans... Une morosité allongeait les heures de sa vie sans arrêter le cours du temps.

Un jour elle eut 25 ans ! Elle rayonnait encore de toute sa beauté ...mais son regard était triste, elle était seule !

Alors, un ange du ciel lui apparut et lui dit :
- Catherine, Marie la mère de Dieu, va bientôt te présenter le mari qu'il te faut...
Et un beau jour, ou plutôt une nuit, Marie entra dans sa chambre accompagnée d'un beau jeune homme, c'était Jésus...
Jésus lui dit :
- Je ne te veux pas pour épouse, tu n'es pas belle...
Aussitôt, l'ange vint consoler Catherine en lui disant que Jésus avait parlé de son âme ...C'était son âme qui n'était pas belle.
- Va trouver mon ami, le sage Ananias, ajouta l'ange, il te conseillera.

Ananias la fit entrer dans la Vérité. Il lui enseigna la Bonne Nouvelle des évangiles et il la baptisa. Elle demanda la contrition et, de belle qu'elle était, elle devint rayonnante.

Quelques jours plus tard, on célébrait, dans la plus stricte intimité, le «mariage mystique de Jésus et de Catherine».

Voilà pourquoi Sainte Catherine est la Patronne des Catherinettes, ces filles sages et gentilles, qui à 25 ans attendent encore un amoureux.

Dans la réalité, le «mariage mystique de Sainte Catherine» symbolise la réconciliation (possible ?) de la philosophie et de la religion.

Pendant toute sa vie, Catherine se montra digne de son «mari» mystique. Dans la ville d'Alexandrie, cette fille intelligente convertissait les païens par milliers. Elle devint une célébrité dans ce monde féru de philosophie. Les savants et les philosophes venaient de partout pour l'écouter.

Mais elle voulait aussi empêcher l'Empereur de persécuter les chrétiens. On envoya des soldats pour l'arrêter, on la mit en prison, mais elle arrivait à persuader ces soldats et ses gardiens d'entrer dans la vraie foi. L'Empereur en eut assez. Il commanda qu'on la tue.

Elle fut martyrisée avec un incroyable raffinement dans la cruauté. On utilisa des machines savantes et diaboliques : des roues avec des pointes et des scies qui tournent, des machines à écarteler, des poignards qui déchirent... Son martyre dura trois jours sur la place publique, et pendant trois jours, la foule attirée par le spectacle, se convertissait, comme par miracle.

Catherine mourut un 25 novembre, elle avait bien mérité son paradis.
Bonne fête aux jeunes-filles à marier, bonne fête aux Catherine !

Saint Jean-Baptiste 26/11/2007 @ 09:31:48
Saint Innocent d'Irkoutsk ! Voilà un saint du jour qui nous remet en mémoire le fabuleux Michel Strogoff de Jules Verne avec Irkoutsk, la capitale de la Sibérie.

Il nous rappelle aussi une des histoires les plus malheureuses de la religion chrétienne.

En 1692, le fameux Empereur de Chine, Kang-Hi, de la toute nouvelle dynastie mandchoue, s'était convertit à la religion chrétienne, grâce aux missionnaires Jésuites français.

Cette aventure des Jésuites en Chine est fabuleuse. Ils avaient dû quitter la France, plus ou moins chassés par Louis XIV, suite aux querelles entre Port Royal, Jansénistes, et autres Quiétistes. Ils avaient appris le chinois et ils étaient arrivés à approcher l'Empereur ; ils faisaient même partie de ses conseillers les plus proches. Avec l'aide des Mandarins et des Lettrés, ils étaient arrivés à adapter la religion chrétienne aux usages chinois.
L'Empereur était enthousiasmé et s'était converti avec toute l'intelligentsia chinoise.

Je ne connais pas très bien la suite. (Shelton en sait peut-être plus).
Je sais seulement que le Pape Clément XI a envoyé des Dominicains en Chine et que ceux-ci ont rapporté que les Jésuites n'observaient pas la Théologie officielle de l'Eglise...
Je sais aussi que le Pape a condamné ces Jésuites par trois reprises entre 1704 et 1715 et que finalement, ils furent chassés de Chine.

Et en 1717 un décret de l'Empereur proscrivit le christianisme dans toute la Chine !

Que d'erreurs, que de fautes, que de crimes, de notre «sainte» Église... mais soit !

Notre brave Saint Innocent avait marché depuis quatre ans, de Moscou pour la Chine, et quand il arriva un beau jour de 1717 à la frontière, bien entendu, il fut refoulé.

Il eut la bonne idée de s'installer à Irkoutsk où il réussit la conversion de la Sibérie, ce qui lui valu la sainteté bien méritée.

Bonne fête à tous les Innocent !

Saint Jean-Baptiste 27/11/2007 @ 09:33:56
Le Saint Jacques, que nous fêtons aujourd'hui, est un modèle d'obéissance et sa sainte mère nous a montré, soyons-en sûr, un modèle de bonne éducation.

Jacques était né à Élape à la fin du IVème siècle et enfant, il jouait à la Cour du Roi de Perse, qui en ce temps était, comme nul ne l'ignore, le Roi Isdegerde.

Il vivait donc comme un païen. Mais sa mère, qui l'avait élevé en bon chrétien, vint un jour chez le Roi et lui flanqua une bonne tripotée en lui disant :
- Tiens ! ça t'apprendra...

Son petit Jacques comprit la leçon et reprit le droit chemin.

À la mort du Roi, le prince qui était l'ami d'enfance de Jacques, voulut qu'il redevienne païen comme lui. Mais une bonne tripotée, suivie d'un «tiens ! ça t'apprendra», ne s'oublie pas de si tôt ! Jacques demeura fidèle à la bonne éducation que sa mère lui avait donnée.

Alors, il fut supplicié à la mode du temps et, je suis désolé, Mesdames, il vaudrait mieux que vous arrêtiez ici cette lecture édifiante. Car son supplice fut atroce !

On lui coupa les doigts un par un. Puis les mains. Puis les bras. Et Jacques, en bon martyr, chantait des cantiques. Alors on lui coupa les doigts de pied un par un. Puis les pieds. Puis les jambes ...et Jacques chantait toujours. On coupa ce qui restait en deux ...Jacques chantait toujours. Alors on lui coupa la tête et il ne chanta plus !

Bonne fête aux Jacques !

Saint Jean-Baptiste 28/11/2007 @ 09:33:19
Saint Bénigne avait beaucoup de chance : il portait un beau prénom, il connaissait Saint Polycarpe et il habitait à Smyrne.

Saint Polycarpe était un Père Apostolique, donc quelqu'un qui avait connu personnellement les apôtres. C'est d'ailleurs l'apôtre Saint Jean qui l'avait nommé Évêque de Smyrne.

Smyrne (l'actuelle Izmir sur la côte ouest de la Turquie) est un des plus beaux endroits de la terre et c'était, à cette époque, une grande capitale du monde grec, d'où rayonnait une des plus belles cultures que le monde ait jamais connues.

Et pourtant notre Saint Bénigne, abandonnant sa belle culture, son beau pays et son beau soleil, partit un jour de grand matin là où son devoir l'appelait. Il venait chez nous, dans notre Gaule Chevelue. Il venait nous évangéliser.

Il fit d'abord étape à Autun la sœur de Rome, capitale du pays des Éduens. Il y fut très bien reçu par le gouverneur Faustus et se fit même ami avec son fils Symphorien. Il convertit tous les païens, puis il partit pour Langres au pays des Lingons. Là, il monta sur le plateau de Langres et admira longuement le paysage qui s'étendait à ses pieds. Puis il convertit tous les païens et repartit pour Dijon.

Mais là, à Dijon, il tomba sur l'Empereur Marc-Aurèle qui venait inspecter ses troupes sur les frontières de l'inquiétante Germanie.

Ces deux hommes n'étaient pas faits pour s'entendre : l'Empereur était un philosophe qui aimait Jupiter et notre Bénigne était un religieux qui préférait Jésus. Marc-Aurèle était le plus fort, il enferma Bénigne dans un cachot pour qu'il y meure de faim.

Dans ce cachot il y avait déjà douze chiens affamés. Heureusement Bénigne n'avait pas peur des chiens. Heureusement aussi, les anges venaient tous les jours lui apporter sa nourriture. Quand l'Empereur s'en aperçut il devint ivre de fureur et tua Bénigne à coups de barre de fer.

La pieuse Léonille, la femme du gardien de la prison, transporta son corps au cimetière de Dijon où une chapelle fut construite en son honneur. On peut encore voir cette chapelle aujourd'hui. On y accède par la crypte de la cathédrale Saint Bénigne. C'est un haut lieu de pèlerinage à Saint Bénigne ; il très fréquenté par les Bourguignons, surtout en ce 28 novembre.

Saint Bénigne est le Patron de la Bourgogne et de Dijon, son image est gravée dans la pierre sur le portail de la cathédrale.

Bonne fête aux Bourguignons, aux Dijonnais, et aux Bénigne !

Saint Jean-Baptiste 29/11/2007 @ 08:27:38
Vous vous souvenez de Saint Saturnin. Nous l'avons rencontré le 25 septembre quand Saint Firmin avait été lui rendre visite à Toulouse.

Il était né en Grèce et, Dieu sait par quel hasard, il s'était trouvé au Jourdain lors du baptême de Jésus par Jean-Baptiste. Ensuite, vous vous souvenez, il était devenu un des septante deux disciples de Jésus dont Saint Luc parle dans son évangile (Luc 10).

Plus tard, il avait été avec Saint Pierre à Rome puis, il était parti pour Toulouse, où il avait fondé une Église et un Évêché.

Mais c'était sous le règne de Néron et des ordres avait été donnés dans tout l'empire d'arrêter les chrétiens. On leur laissait toujours le choix de sacrifier aux dieux païens ou d'être suppliciés. Saint saturnin pour rien au monde n'aurait trahi son Dieu. Il fut supplicié.

Encore une fois, on est stupéfait de voir comment, dans cette grande civilisation romaine, si raffinée, les gens avaient tant de cruauté et d'imagination pour supplicier les chrétiens. Saturnin fut attaché à la queue d'un taureau et traîné, comme ça dans la ville, pendant trois jours... Il mourut un29 novembre, aux environs de l'an 80.

Saint Saturnin est très honoré dans le Sud de la France : une vingtaine de localités et d'églises portent son nom et les Toulousains vont jusqu'à dire qu'il est le Patron des toréadors ...mais là j'ai des doutes.

Bonne fête aux Saturnin !

Saint Jean-Baptiste 30/11/2007 @ 00:04:03
Les André ont bien de la chance d'avoir un apôtre comme saint Patron.

L'apôtre André était né à Bethsaïda. C'était le frère de Pierre et tous les deux étaient des pêcheurs dans la société de pêche de leur père sur le lac de Tibériade.
Ils étaient des disciples de Saint Jean-Baptiste et ils avaient assisté au baptême de Jésus dans le Jourdain.

Le jour où le Seigneur leur dit :
- Suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes, ils le suivirent. (Mt 4,20).

André devait être quelqu'un d'assez discret ; il parle seulement trois fois dans les évangiles.
Une fois à la multiplication des pains. Une seconde fois pour présenter des pèlerins grecs et une troisième fois à propos de la destruction du temple.

La Tradition nous dit qu'après la Pentecôte il serait aller annoncer la Bonne Nouvelle chez les Scythes, au-dessus de la mer Caspienne et chez les Parthes au sud de la Sibérie.
Voilà pourquoi aujourd'hui en Ukraine il est considéré comme le fondateur de l'Eglise de Kiev et que la Russie se l'est donné comme Saint Patron.

Il est à peu près certain qu'il soit allé en Grèce (on sait qu'il parlait le grec), et qu'il soit mort à Patras à l'entrée du golf de Corinthe.

La Tradition nous dit encore qu'à ses bourreaux qui voulaient le crucifier, il demanda à être crucifier sur une croix en X, «la croix de Saint André», par humilité ou par respect de la croix du Christ.

Ses reliques auraient été transportées en Ecosse et c'est pourquoi des centaines d'églises écossaises portent son nom.

Saint André est le Patron des Ukrainiens, des Russes, des Écossais et des pêcheurs.

Bonne fête aux Ukrainiens, aux Russes, aux Écossais, aux pêcheurs et aux André !

Saint Jean-Baptiste 30/11/2007 @ 23:38:25
Saule,
le 2 décembre, c'est Saint Jean de Ruysbroeck dit l'Admirable.
C'est quelqu'un pour toi, ça ?

Saint Jean-Baptiste 30/11/2007 @ 23:39:59
Et, Shelton, le 4 décembre c'est Sainte Barbe, c'est pour toi, non ?

Saint Jean-Baptiste 01/12/2007 @ 09:49:46
Qui ne connaît « le grand Saint Éloi », le saint le plus populaire de l'Histoire de France ?

Il était né en 588 en Haute Vienne et il était orfèvre à Paris au temps du roi mérovingien Clotaire II, l'arrière-petit-fils de Clovis.

On sait que les mœurs des Rois de France à cette époque n'étaient pas des plus raffinées.

Le Roi Clotaire II, avait écartelé sa tante Brunehaut parce que, âgée de 80 ans, elle n'arrêtait pas de l'embêter. Puis, il avait eu la bonne idée de passer commande à Éloi : il lui avait donné de l'or pour lui fabriquer un trône. Et comme il en restait beaucoup, au lieu de le mettre en poche, Éloi fabriqua un second trône pour la reine.

Le roi en fut tellement estomaqué qu'il prit Éloi comme conseiller puis, il mourut.

Son fils, le bon Roi Dagobert, eut la sagesse de choisir Éloi comme «grand monétaire du royaume». Comme le raconte très bien la célèbre chanson : « Le grand Saint Éloi lui dit : oh ! mon roi... », Dagobert ne prenait jamais la moindre initiative sans consulter son conseiller. Éloi lui battait la monnaie et en échange, le roi se montrait magnanime : il lui permettait de faire le bien et même de prier.

Quand le roi sentit planer sur lui l'ombre de la mort, il demanda l'assistance et le réconfort de son grand ami ; et la chanson nous dit :

«Quand Dagobert mourut, le diable aussitôt accourut.
«Le grand Saint Éloi lui dit : oh ! mon roi !
«Satan va passer, faut vous confesser.
«- Hélas ! dit le bon roi : ne pourrais-tu mourir pour moi ?

Mais hélas ! hélas ! son heure avait sonné ! Le Roi Dagobert, celui que l'Histoire a surnommé : «le Salomon des Francs», tant sa sagesse était grande, rendit son âme à Dieu le 19 janvier 639.

Saint Éloi avait encore 21 ans à vivre. Il prit la crosse épiscopale du diocèse de Tournai. Il fonda des abbayes à Paris, Solignac, Tournai, Noyon, Saint-Quentin.
En 660, il mourut réconforté par la pieuse reine Bathilde, la veuve du roi Clotaire III, petit-fils de Dagobert et classé par l'Histoire parmi les «rois fainéants».

« À la Sainte Éloi, bois ! » dit-on en bord de Meuse, le 1 décembre. C'est que Saint Éloi est le Patron des métallos – leur Patron préféré, faut-il le dire...

Bonne fête aux métallos, bonne fête aux Éloi !

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