D'accord.
Ma mémoire était juste concernant le sizain final mais je rajeunissais le genre, apparu en Sicile dès le XIIIe :
Information tirée de : http://membres.lycos.fr/lpsc/webisa/genrebel.htm
Le sonnet est une forme poétique d'origine italienne qui s'est répandue dans toute la littérature européenne. Un sonnet se compose de 14 vers de même mètre, organisés en deux quatrains à rimes identiques embrassées suivis d'un sizain.
Le sonnet a pour origine la Sicile du XIIIèmè siècle et se développe en Toscane le siècle suivant. Il se diffuse dans de nombreux pays au XVIème et XVIIème siècles tels que le Portugal, la France, l'Espagne et l'Angleterre. Il est introduit en France dans la poésie de cour sous François Ier et Henri II.
Dans les années 1550, la forme se détache de la thématique amoureuse héritée de Pétrarque. Ronsard, abandonne le décasyllabe au profit de l'alexandrin. Du Bellay, lui, donne aux sonnets en alexandrin une grande variété de tonalités, qui va de la plainte mélancolique à la satire. La mise en musique des sonnets participe à l'élaboration de la forme et l'alternance des rimes féminines et masculines s'imposent.
Au XVIIème siècle, on note également une autre forme brève du sonnet qui est l'épigramme.
Au XVIIIème siècle, le sonnet renaît à l'époque romantique.
Le sonnet offre des ressources pour les parallèlismes, les contrastes, et les effets de miroirs. Les quatrains s'opposent aux sizains, en assurant par le passage du pair à l'impair, un changement de tempo.
Information tirée de : http://membres.lycos.fr/lpsc/webisa/genrebel.htm
On trouve aussi CCD EED. D'ailleurs, on trouve de tout quand on cherche... Ce qui permet d'en discuter à l'infini n'est-ce pas...
Bien sûr qu'on trouve de tout. Ce que je disais ne vaut que pour le sonnet "classique". Classique de chez classique. Qu'un genre "à forme fixe" soit réellement "à forme fixe", c'est plutôt normal. Mais ce qui peut être intéressant avec les règles, c'est de le contourner. Baudelaire ne s'en est pas privé!
Par exemple, dans ce sonnet de Baudelaire, les rimes des quatrains sont croisées et différentes :
L'ennemi.
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?
- O douleur! ô douleur! Le temps mange la vie.
Et l'obscur ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie!
L'ennemi.
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?
- O douleur! ô douleur! Le temps mange la vie.
Et l'obscur ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie!
Tandis que le "sonnet des sonnets" selon certains ("Les conquérants" de Heredia) respecte parfaitement les formes :
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;
Ou, penchés à l'avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;
Ou, penchés à l'avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
Quand j'ai perdu mes illusions
Me suis confié aux libellules
Et j'ai cru voir une vision
D'un sombre et vilain funambule.
Sous la lueur d'un satellite
Je me suis fait un florilège
De mots pointus en stalactite
Comme une équipée de stratèges.
Je crois que tu m'as entendu
J'avais réveillé le hibou
Alors mes mots se sont perdus.
J'avais passé mon temps pour rien
Tu fuyais comme un caribou
Mon sort ne dépend plus du tien.
Ah, non, non, non, j'aurais pas dû. Je vous jure que j'ai mis 19 minutes, pas plus ! C'est pas difficile à croire !
J'essayerai de participer la prochaine fois en direct. C'est marrant ! Mais le samedi, c'est souvent plutôt difficile.
Mais de toute façon, pour la prochaine fois, Sibylline, n'invente pas des histoires trop compliquées, stp ;-).
Me suis confié aux libellules
Et j'ai cru voir une vision
D'un sombre et vilain funambule.
Sous la lueur d'un satellite
Je me suis fait un florilège
De mots pointus en stalactite
Comme une équipée de stratèges.
Je crois que tu m'as entendu
J'avais réveillé le hibou
Alors mes mots se sont perdus.
J'avais passé mon temps pour rien
Tu fuyais comme un caribou
Mon sort ne dépend plus du tien.
Ah, non, non, non, j'aurais pas dû. Je vous jure que j'ai mis 19 minutes, pas plus ! C'est pas difficile à croire !
J'essayerai de participer la prochaine fois en direct. C'est marrant ! Mais le samedi, c'est souvent plutôt difficile.
Mais de toute façon, pour la prochaine fois, Sibylline, n'invente pas des histoires trop compliquées, stp ;-).
Quelles histoires compliquées? Je ne comprends pas.
Sibylline je voulais dire que ces rimes masculines, féminines, jumelles, et puis cette proposition d'imposer des 7, 8, 10, 12 syllabes ça se complique un peu trop, non ?
Contentons-nous de rimes régulières ; c'est déjà tellement difficile !
Mais de toute façon, je jouerai si j'en ai l'occasion. Tu as trouvé un jeu très marant.
Contentons-nous de rimes régulières ; c'est déjà tellement difficile !
Mais de toute façon, je jouerai si j'en ai l'occasion. Tu as trouvé un jeu très marant.
Impressionné encore par vos perf., et certaines tiennent vraiment la route. Mais quand même vous vous mettez une sacrée pression avec ces mots à rimer ... qui ne riment à rien!
Bel ouvrage.
Bel ouvrage.
J'essaierai d'être là samedi prochain. Malgré la Star ac ! ;o)
Sibylline je voulais dire que ces rimes masculines, féminines, jumelles, et puis cette proposition d'imposer des 7, 8, 10, 12 syllabes ça se complique un peu trop, non ?
Contentons-nous de rimes régulières ; c'est déjà tellement difficile !
Mais de toute façon, je jouerai si j'en ai l'occasion. Tu as trouvé un jeu très marant.
Tu verras, SJB, je vois déjà bien comment je vais lancer ça, ça ne sera pas compliqué du tout. Pas d'inquiétude.
On compte sur toi en tout cas.
Bon, sauf si un petit retardataire veut encore bien nous offrir un sonnet sur ces rimes-là, je propose que nous migrions vers le deuxième fuseau des sonnets pour parler des prochains. Ce sera plus léger. (Ici, nous avons tout de même 8 pages)
Egalement, que nous fassions remonter de temps en temps le nouveau fuseau cette semaine pour toucher du monde et être encore plus nombreux samedi prochain.
Egalement, que nous fassions remonter de temps en temps le nouveau fuseau cette semaine pour toucher du monde et être encore plus nombreux samedi prochain.
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