Vincent rencontre Julien Maffre à Angoulême… en pleine cour des miracle !

Julien Maffre vient de dessiner le tome 1 de la série La cour des miracles scénarisée par Stéphane Piatzszek. C’est dans la collection Quadrants, aux éditions Soleil. Cette lecture m’a enchanté et c’est avec plaisir que j’ai rencontré Julien Maffre…

L’histoire est palpitante et raconte la vie de cette cour si particulière. Le roi Anacréon règne sur un espace, sur une population, avec un pouvoir que l’on a bien des difficultés à cerner… Certes, tout a bien commencé au Moyen-âge, mais l’album, lui, se déroule sous le règne de Louis XIV.  Cette cour siégeait en plein cœur de Paris et le roi Anacréon, le Grand Coësre, était le 84ème du nom, excusez du peu !

Comme Louis XIV, Anacréon aime passionnément le métier de roi, et comme le roi Soleil, il n’envisage le pouvoir que comme absolu. L’âge et la fatigue venant, il songe à sa succession. Il rêve de voir son fils devenir le nouveau roi de Thunes, mais face à une police qui gagne en efficacité – ce n’est quand même pas encore la police scientifique – et en intégrité – même si tout est relatif – la canaille doit se professionnaliser.Une féroce guerre de succession s’engage… car il y a quand même du pouvoir et de l’argent à récupérer !

Graphiquement Maffre a fait un travail de recherche minutieux sur Paris au temps de Louis XIV. La misère est parfaitement rendue. Sur la création des personnages, il a tout fait pour les rendre attachant bien qu’ils soient voleurs et crapules dans le fond, et mutilés et sales sur leurs corps.

La violence dans ce monde impitoyable est aussi très présente, avec la mort inattendue de nombreux personnages. En même temps, pour ces pauvres gueux, que représente la vie ?

La fin de ce premier tome laisse le lecteur avec beaucoup de questions intéressantes et l’envie quasi irrésistible d’en découvrir plus avec la suite de cette série…

L’équipe au travail… car Angoulême est bien une séquence de travail pour mes étudiants !

Couvrir le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême n’est pas une sinécure. Loin de là ! Ce n’est pas non plus triste et lassant, il ne faut pas exagérer !Cela demande, surtout, beaucoup d’attention, de concentration, de travail préalable, de motivation… De 10h à 20h, on est sur le pont en continu, on jongle avec l’emploi du temps, on est sur le qui-vive en permanence…Puis arrive le moment clef de la rencontre, de l’interview, de l’enregistrement… Là, plus le droit à l’erreur… Mais, pour une bonne interview, il faut un bon intervieweur et un bon interviewé !Voici quelques images de l’équipe d’étudiants au travail…