A l’occasion de la disparition de Philippe Tome qui m’attriste beaucoup, j’ai choisi de vous parler du tome 13 de l’intégrale des aventures de Spirou et Fantasio. Après tout, c’est une façon de rendre hommage à un auteur de bédés qui m’était cher car ce tome 13 est l’un de ceux consacré aux albums signés Tome et Janry… Cela me permet aussi de e souvenir de nos rencontres autour d’un micro…
En effet, pourquoi parler des rééditions ? Il fallait faire un choix et j’ai décidé de me concentrer en premier sur ce recueil avant de parler de l’album signé Tome et Janry que j’aimais le plus. Le personnage de Spirou a été un personnage atypique de la bande dessinée car propriété des éditions Dupuis de nombreux auteurs se sont succédés aux commandes du personnage. Il a maintenant plus de 80 ans et selon l’âge et les goûts de chacun, nous avons nos périodes préférées. Certains sont fans de la période Franquin, ce que je respecte bien sûr, alors que d’autres comme moi ont plutôt été sensible à l’apport de Tome et Janry… et je suis intimement persuadé que ces deux auteurs vont rester aux côtés de Franquin comme les grands des aventures de Spirou et Fantasio…
Dans cette collection des intégrales de Spirou et Fantasio, chacun des volumes est magnifiquement enrichi par des témoignages, des récits, des photos qui font revivre la création des aventures de Spirou et Fantasio.
Or, on l’oublie bien souvent, Tome et Janry vont arriver de façon particulière dans cette série. Autant la succession de Franquin par Fournier avait été assez claire, autant, à partir du moment où les éditions Dupuis ont décidé de se séparer de Fournier, il y eut un peu de flottement. Nic et Cauvin n’arrivent pas à convaincre les fans de la série malgré trois albums. Chaland semble un choix surprenant qui ne fera qu’un petit passage dans la série et ne pourra jamais offrir aux lecteurs la suite de son histoire. Enfin, Tome et Janry sont si jeunes que l’on pouvait presque croire à un gag… Pourtant, ces derniers vont faire leurs preuves, convaincre et rester !
C’est cette très belle histoire de Tome et Janry que racontent en une quarantaine de pages illustrées Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault. C’est tout simplement passionnant et je crois pouvoir affirmer que les amateurs de la série et les amateurs de bandes dessinées devraient tous plonger dans ce récit sans voir passer le temps…
Restera après à relire les albums devenus classiques, Virus, Aventure en Australie et Qui arrêtera Cyanure ? Ce dernier étant indiscutablement une petite merveille… Enfin, avec La jeunesse de Spirou, vous entrerez dans Le petit Spirou que Tome et Janry vont continuer de faire vivre de longues années…
Voilà donc une façon de se souvenir de ce Philippe Tome qui a beaucoup apporté à ce duo sensationnel, Spirou et Fantasio. Contrairement à une idée reçue, Spirou n’est pas seulement un personnage pour la jeunesse, c’est un personnage pour tous les public chacun y prenant ce qui lui convient, lui plait, l’enchante…
Merci Philippe Tome pour ce que tu as apporté à ce personnage et te voilà en bonne compagnie maintenant avec Rob-Vel, Jijé, Franquin, Nic, Chaland… ces autres auteurs de la série Spirou et Fantasio qui nous ont déjà quittés… Amusez-vous bien !!!
Après avoir passé quelques semaines à l’abbaye de Thélème pour cause de préparation de conférence sur Rabelais, il est grand temps que je revienne dans le monde du neuvième art, celui des bulles (et il ne s’agit pas là, bien sûr, de l’univers du champagne…) ! Comme dans quelques jours, le 22 novembre pour être précis, nous allons avoir la suite et la fin de l’histoire « La vallée des immortels », je peux vous présenter sans avoir le risque d’être trop décalé avec l’actualité, le numéro spécial de Géo Histoire sur Blake et Mortimer.
Pour ceux qui auraient un peu de mal à attendre la sortie du tome 2 de La vallée des immortels, vous pouvez aussi vous rendre à la magnifique exposition des Arts et métiers, Scientifiction, une exposition qui présente une centaine de planches originales des aventures de Blake et Mortimer permettant une rétrospective complète de cette œuvre magnifique… sans oublier quelques objets, des surprises et beaucoup d’émotion pour ceux qui suivent depuis longtemps ces deux héros hors normes !
Dans l’inconscient collectif, la bande dessinée est vue comme un livre de basse qualité pour enfants. Un peu cliché, certes, mais on entend encore souvent cela…
Il suffisait pourtant de constater la diversité des profils samedi dernier à Lyon BD pour comprendre la sottise de cette déclaration. Car non, le neuvième art ne se résume nullement à des productions que les plus prétentieux pourraient affirmer comme étant des recueils d’histoires prenant les adultes de demain pour des idiots, ou les menant à en devenir.
D’autant plus ce n’est pas un hobby qui date d’hier. Ce sont ces mêmes personnes qui ont connu, lu et apprécié Tintin, Spirou, Astérix, Lucky Luke ou Thorgal, pour ne citer que quelques uns de ces héros de papier. Les auteurs ou ces rabats joie les ont croisés… Et les chiens ne font pas encore des chats.
Bien sûr, chaque art connaît ses chefs d’œuvres, tout comme ses titres qui ne font pas l’unanimité.
Nombreux étaient les auteurs (et autrices!) présents pour cette quatorzième édition de Lyon BD, qui s’est tenue à l’Hôtel de Ville ainsi qu’au Palais de la Bourse. Un cadre magique qui a transporté les plusieurs dizaines de milliers de visiteurs au XIXème siècle.
Il n’y avait cependant pas que des auteurs. On comptait également quelques maisons d’éditions et quelques écoles avec leur propre stand, dont celui d’Emile Cohl, ou une dizaine d’étudiants y exposaient leur talent n’attendant qu’à être révélé.
Cette édition de Lyon BD était d’ailleurs placée sous le signe de la mise en valeur des héroïnes jeunesse, proposant notamment, dans une salle d’activités à part, un tableau d’affichage pour les dessins d’héroïnes que les enfants (et pas que…) créaient sur place. Ces derniers étaient, par ailleurs, entourés de panneaux présentant les diverses protagonistes féminines dans le secteur de la bande dessinée pour les plus jeunes. On voyait là Aliénor, Zita, Astrid Bromure…
On ne doute pas une seconde que, parmi ces petits lecteurs et dessinateurs, se cachent les grands noms de la BD de demain. De même, une chose est sûre, le succès de Lyon BD ne va pas s’arrêter là…
Samedi 8 juin, je suis allé travailler sur le festival Lyon BD 2019. En quelques années, cette manifestation devient un lieu de qualité artistique et humaine reconnue et qui mérite toute notre attention… Cette année, je suis venu avec Harmony, stagiaire avec moi depuis quelques semaines. C’était l’occasion pour elle de réaliser quelques interviews pour la radio, de faire des photos, d’écrire au moins un ou deux articles sur des thèmes libres…
Gilles de Rais est un personnage de notre histoire même si dans la plus part des cas nous ne savons pas grand-chose de sa vie, de ses actions, de sa mort… Pour certains, probablement les plus nombreux, Gilles de Rais est un criminel qui a inspiré le personnage de fiction « Barbe-Bleue ». On ne sait pas exactement ce qui lui était reproché mais généralement on a en tête des meurtres d’enfants, de la pédophilie et un peu d’alchimie… Pour d’autres, Gilles de Rais est compagnon d’armes de Jeanne d’Arc et là encore c’est assez vague car peu savent ce que furent ces quelques mois de campagnes militaires (d’avril 1429 à mai 1430, date de sa prise par les Bourguignons)… Enfin, ils existent bien mais sont peu nombreux, il y a ceux qui savent que Gilles de Rais était Maréchal de France, acteur de la seconde moitié de la guerre de Cent Ans… et il est mort à l’âge de 35 ans !
A peine avais-je terminé la lecture de ce Procès de Gilles de Rais que je tombais sur un autre album dans la collection L’homme de l’année, 1440. Le concept de cette série constituée d’one-shot est de proposer de regarder une année avec un fait majeur en se concentrant sur un personnage principal acteur de ce fait à sa façon… Par exemple, le 26 octobre 1440, Gilles de Rais est exécuté à Nantes… Le scénariste de l’album, Jean-Pierre Pécau, se concentre sur le chevalier Gwen de l’Hôpital choisi par l’évêque de Nantes, Jean de Malestroit, pour faire tomber Gilles de Rais…
Ces deux albums montrent que l’on peut tout raconter en bande dessinée, y compris le plus noir de l’âme humaine. Alors, bien sûr, j’entends bien que ces deux albums ne sont pas à donner à lire aux jeunes enfants mais pour le reste, il s’agit bien là de deux lectures de qualité qui sauront satisfaire de nombreux lecteurs… Quant à ceux qui veulent savoir en quoi ces deux albums respectent la vérité historique, pourquoi ne pas prolonger vos lectures avec le Gilles de Rais de Jacques de Heers…
Mais revenons-en à la bande dessinée et tout d’abord à cet album mythique, Astérix et Cléopâtre. Sixième épisode des aventures d’Astérix le Gaulois qui est né en octobre 1959 et donc qui va fêter ses 60 ans cette année ! L’album avec le nez égyptien… désolé, j’étais aussi distrait que Panoramix quand il découvre ce nez pour la première fois, donc, disais-je, cet album est sorti en 1965 après une prépublication dans le magazine Pilote. Pour moi, c’est le plus abouti des albums de Goscinny et Uderzo… J’en ai déjà parlé longuement et donc je ne vais pas tout reprendre ici mais il montre la confrontation entre César et Cléopâtre, entre Roma et Alexandrie… Par contre, il passe sous silence de nombreux éléments de l’histoire, ce qui est bien normal car les auteurs n’avaient nullement l’ambition de faire œuvre d’historien… on oublie donc que Cléopâtre était marié à son frère, qu’elle était d’origine grecque, qu’elle avait beaucoup de différence d’âge avec Jules César… et que ce dernier n’était pas encore dans une position de force absolue à Rome… Il faut donc lire et relire Astérix et Cléopâtre mais juste pour découvrir le talent d’un scénariste, René Goscinny…
Pour Cléopâtre, on pourra lire avec plaisir le tome V du Troisième fils de Rome, Marc Antoine et Cléopâtre, de Moënard, Fonteriz et Baldo. Là, une fois encore, la fiction prend le dessus sur l’histoire. Mais c’est un parti pris des auteurs, car Romulus et Remus n’étaient pas seuls enfants de la louve, un fils secret était là et il aurait créé un ordre secret et noir pour détruire la ville de ses frères… Mais très vite, chaque album raconte un épisode de l’histoire de Rome en laissant peu de place à la fiction, trop peu de place diront certains… ici, dans ce tome V qui peut être lu indépendamment des autres, on va découvrir les dernières années de la République romaine et cette fameuse Cléopâtre qui après avoir aimé César tombera dans les bras de Marc Antoine… Une fin dramatique sans que l’on puisse dans cet album percevoir tous les tenants et aboutissants…
Mais donc la question demeure, qui est cette fameuse Cléopâtre ? Là, il y a en bande dessinée une belle réponse, la biographie en plusieurs volumes de Marie et Thierry Gloris (pour le scénario) et Joël Mouclier (pour le dessin). Cette Cléopâtre, La reine fatale, série dont deux volumes sont déjà sortis, est très bien construite et le lecteur va plonger dans la connaissance d’une reine, d’un empire et de ses liens avec Rome… Ici les auteurs se sont taillé un chemin entre histoire et mythe, entre réalité et mythologie, entre clichés et rétablissements de vérités… Cela fonctionne très bien, on lit avec enthousiasme et plaisir, le dessin n’est pas figé et Jules César a bien les cheveux blancs, du moins ceux qui lui restent… J’ai beaucoup aimé cette lecture historique et cela m’a donné envie de découvrir qui était cette reine inconnue car finalement on ne la connait pas ou fort peu… Décédée à moins de quarante ans et enterrée avec son dernier amant, Marc Antoine, dans un mausolée que l’on n’a toujours pas retrouvé… tout dans sa vie porte à la construction d’un mythe ! Et les auteurs jouent remarquablement bien avec ces éléments-là ! Précisons que le dessin de Joël Mouclier est parfait pour rendre les expressions des personnages et donner une vie à cette cour lointaine… Une excellente bande dessinée !
Ce dimanche 31 mars à Cluny s’est déroulé le deuxième jour de la vingtième-et-unième édition du Festival de la BD, dans l’Abbaye, et au milieu des étudiants en blouse bariolée de l’ENSAM, donnant ainsi l’impression de déambuler au sein de Poudlard.
Cette année, la marraine du festival était Yrgane Ramon, que l’on retrouve derrière Cath et son chat, série d’ailleurs mise à l’honneur sur l’affiche dont la dessinatrice a été chargée, conformément au rôle important qu’elle a tenu durant cette édition.
Les visiteurs ont ainsi eu droit à bien des choses intéressantes. Des bandes-dessinées, des grands classiques aux dernières nées, étaient à vendre. De même, bien des auteurs étaient présents, pour des séances de dédicace, à condition bien sûr d’être suffisamment patient. En effet, le succès de certains d’entre eux était tel qu’il fallait prévoir un certain temps d’attente dans la queue avant d’obtenir ce que l’on voulait des invités.
Mais ce n’était pas tout! L’une des salles était mobilisée afin d’héberger l’exposition concernant Le bruit de la machine à écrire, œuvre produite par Hervé Loiselet et Benoît Blary. Un ouvrage qui traite de l’un des plus grands mystères de Cluny, et qui, on en est certain, saura plaire aux passionnés d’Histoire, et plus particulièrement de la Seconde Guerre Mondiale…
Quelques années plus tard, lors du 21ème festival de la bande dessinée de Cluny, je vois un auteur jeunesse au milieu des auteurs de bédés et après quelques minutes de discussion, il accepte de répondre à mes questions… On parle essentiellement de livres pour la jeunesse, la collection Clara et Fulgur Alex en particulier.
Un des derniers sortis de cette série, « Super-Héros sous hypnose », fera l’objet d’une dédicace pour un de mes petits-enfants… Oui, je ne vous avez pas dit mais un de mes petits-enfants est bien tout simplement un super-héros mais n’ébruitez pas trop l’information qu’il puisse vivre en paix… Et c’est seulement en rentrant à la maison que j’ai fait le rapprochement avec la bande dessinée « Papa pas prêt » qui m’avait tant plu…
Bon, maintenant, je le connais et la prochaine fois je prolongerai la discussion… Merci Sess pour ces minutes passées ensemble !
Canardo est une série qu’a créée Benoît Sokal à partir de 1978 en collaborant au magazine (A suivre). Au départ, ce furent des petits récits puis on en vit à des histoires longues qui prirent place dans de très beaux albums… J’avoue avoir aimé ce canard, que dis-je, cet inspecteur pas très futé, un privé à l’ancienne, capable de quelques facilités, approximations et autres vulgarités… mais qui finit toujours, plus ou moins, à conclure le travail… On dit que ses modèles furent Philip Marlowe et Mike Hammer. Oui, vous l’avez bien compris, on est au cœur du roman noir américain… Le vieux polar couvert de poussière que l’on dégage à coup de souffle pour le plaisir…
Attention, roman noir mais bande dessinée animalière et en couleurs… L’inspecteur est bien un canard anthropomorphe. Comme souvent ses illustres modèles, il est alcoolique, fumeur, dragueur, dépressif… Mais tout cela en beaux dessins en couleur ce qui évite aux lecteurs la chute trop violente dans cet univers glauque car ici on est bien au cœur du glauquissime !
Seulement voilà, Benoît Sokal n’est pas le genre à se laisser enfermer dans une seule série, une seule activité même s’il fait tout du scénario au dessin sans oublier les couleurs… Aussi, en 1994, quand il se lance dans le jeu vidéo, une autre de ses passions, il pense à se faire aider sur la série Canardo… La rencontre entre Pascal Regnault et Benoît Sokal a lieu grâce à un intermédiaire et finalement le contact initial se transforme en collaboration… qui dure ! Le créateur de Canardo lui demande de travailler avec lui pour garder le rythme d’un album par an… Au départ une aide graphique, les couleurs puis le dessin seul !
Alors, oublions un instant Pascal Regnault qui s’est fondu dans la série et revenons à Canardo lui-même… Depuis quelques albums, il se passe des évènements dramatiques dans le duché du Belgambourg… En effet, la population wallonne, du moins la partie ouvrière et populaire, passe clandestinement le lac Belga pour venir « envahir » le duché qui vivait paisiblement… Jusqu’à cette date, les seuls étrangers qui arrivaient au Belgambourg venaient pour ne pas subir leur fiscalité nationale, pour blanchir des revenus pas très nets, pour vivre paisiblement de leur fortune… Ainsi, on verra l’ancien policier Garenni prendre la tête de la police du lac…
Wilfrid Lupano est un scénariste, certes, prolixe, mais surtout pertinent ! Je lis ses ouvrages depuis longtemps, presque depuis le premier, et je l’ai interviewé plusieurs fois, toujours avec autant de plaisir, d’attention et de satisfaction… En fait, pour être précis, c’est avec la série Alim le tanneur que je l’ai découvert (dessin de Virginie Augustin) et jamais je n’ai été déçu par ses bandes dessinées. Certes, elles peuvent être plus ou moins fortes, géniales ou agréables, mais elles ne sont jamais mauvaises, du moins à mes yeux, et ce malgré l’avis de certains…
Il s’agit-là d’une fable, d’une drôlerie, d’une fantaisie – qu’importe le nom pourvu que l’on ait l’ivresse – qui pourrait être qualifiée d’écolo, alternative, anticapitaliste, fromagère, délirante, déjantée… Mais, là encore, n’allons pas trop vite ni trop loin. Cette fable pourrait être aussi humaniste, philosophique, métaphysique, politique, économique (et chacun remettra les mots dans l’ordre qui lui convient).
Quant à moi, je trouve cette fable lupanesque, tout simplement. C’est-à-dire qu’elle est tout cela à la fois et c’est justement ce qui me plait chez ce scénariste depuis toujours… Dans Alim le tanneur, en faisant preuve d’une réflexion forte avant beaucoup, il pointait du doigt les religions quand elles sortent de leur cadre traditionnel – la vie privée et intérieure de chacun – pour devenir un objet de pouvoir politique. En clair, c’était la dictature des clercs… Et, ici, avec Traquemage, il continue et enfonce le clou !
On a pu parler du projet, de la recherche de l’équipe pour le réaliser, de son apparition dans le monde éditorial, des objectifs déclarés de Lupano, de la façon de travailler de ce duo improbable… Que faut-il garder en mémoire de cet entretien ? Le mieux est que vous patientez un peu pour l’écouter à la radio et vous faire votre opinion vous-mêmes… Mais… Je peux quand même vous donner mon avis…