Les grandes reprises en bandes dessinées, de bonnes idées de cadeaux de Noël ?

Des bandes dessinées pour Noël, pourquoi pas ! Mais comment choisir dans cette jungle immense qui propose chaque année pas moins de quelques milliers de nouveaux titres en langue française ? Nous allons vous accompagner dans cet univers de bulles avec une première étape que nous nommerons, Les grands classiques…

Les Ombres des Cathares, une aventure de Jhen, héros créé par Martin et Pleyers

Certes, il ne s’agit pas là que de nouveautés au sens habituel du terme car nous pouvons avoir des rééditions, des éditions Collector enrichies de nombreux documents, de reprises par d’autres auteurs que les créateurs, de recueils de séries, les Intégrales, comme on dit, et pour terminer cette longues listes, de spin off, histoires parallèles à la série mère par les créateurs ou d’autres auteurs… Le plus délicat dans tout cela, c’est qu’il peut y avoir de bonnes lectures partout, mais de mauvaises aussi…

Enfin, précisons bien que pour le lecteur il y a une bonne part de subjectif. En effet, si vous avez été formés à la lecture de Picsou dans votre jeunesse, relire du Picsou aujourd’hui c’est un peu replonger en enfance… Et qui résiste à ce bonheur ?

D’un point de vue strictement intellectuel et commercial, reconnaissons que tout ce marché autour des héros de jadis est aussi une vaste manœuvre financière qui peut nuire à de jeunes auteurs, limiter la création, brider la prise de risque des éditeurs et, à terme, défavoriser l’évolution de la bande dessinée. Mais, comme me le disait encore récemment un libraire, une nouveauté d’Astérix fait revenir à la bédé un public qui l’avait perdue de vue…

Prenons donc ce premier choix comme le moyen de mettre côte à côte des publics de tous les âges : certains retrouveront les héros de leurs enfances, d’autres découvriront la bédé préférée de papy tandis que les derniers se diront qu’après tout ces histoires sont mieux que ce qu’ils croyaient… La BD deviendrait alors un lieu de rencontre intergénérationnelle et familiale…

Le retour d’Astérix

Face à ce dernier album d’Astérix, Astérix chez les Pictes, le premier sans la participation d’Uderzo (à la retraite) et Goscinny (décédé), les lecteurs ont tous eu le sentiment de retrouver les aventures de leurs héros gaulois préférés. C’était un peut comme au temps d’Astérix chez les Helvètes, Astérix en Corse ou Astérix chez les Bretons. Certains ont souri, d’autres ont ri de bons cœur et le charme s’est reconstruit… On a bien entendu quelques voix ici ou là pour dire que l’album n’apportait pas grand-chose à la série déjà en place, que l’on aurait du cesser tout cela à la mort du scénariste génial…

Quant à moi, je garde l’idée qu’il s’agit d’un bon album, qui fait rire et qui donnera, peut-être, aux plus jeunes de découvrir cette série qui a fait rire aux éclats leurs parents et grands-parents… On verra alors certains de ces jeunes découvrir Astérix et le tour de Gaule ce qui serait une belle transmission interculturelle et intergénérationnelle… Non ?Oh, j’allais oublier de préciser que le scénario était de Jean-Yves Ferri et le dessin de Didier Conrad !

L’éternel retour de Blake et Mortimer

Eternel retour ? N’exagérons rien, mais c’est vrai que les ayant-droits d’Edgar P Jacobs ont décidé depuis longtemps que le couple Blake et Mortimer survivrait à son créateur. Pour cela, il a fallu créer une fondation et faire un choix drastique car dessiner une telle série demande une précision et un talent qui n’est pas donné à tout le monde. C’est peut-être là, d’ailleurs, que réside le problème majeur.

En effet, ce dernier Blake et Mortimer, qui vient de sortir, L’onde Septimus, est réalisé avec un talent incroyable. A tel point que l’on finit par oublier que la narration graphique n’est pas signée Edgar P Jacobs, qu’elle est le fruit du travail conjugué de Jean Dufaux, Antoine Aubin et Etienne Schéder…

Seulement voilà, le dessin ne fait pas tout dans une histoire racontée en bande dessinée. Avec cet album on se retrouve dans la suite de La Marque Jaune, en quelque sorte, ce qui exaltant pour certains lecteurs comme moi… Une histoire qui se prolonge comme si les années cinquante étaient encore là… Sauf, que très honnêtement, à part pour la nostalgie, il vaut mieux offrir la version de départ, La Marque Jaune, l’album génial de Jacobs, la référence presque absolue de la narration ligne claire…Ligne claire ? Oui, je sais, cela fait un peu technique… C’est une façon de raconter les histoires avec du texte et du dessin, une façon simple que Hergé, le créateur de Tintin, définissait comme étant la façon de raconter avec du dessin en ne mettant dans le dessin que les éléments indispensables et incontournables pour comprendre l’histoire. On va donc s’appuyer sur des codes, des couleurs, des façons de dessiner qui permettront à tous de comprendre. Cela allège le dessin, est très expressif et facile à comprendre, mais certains trouvent cela un peu simpliste… Moi, j’avoue que j’aime beaucoup la ligne claire !

Enfin, certains scénaristes se sont déjà illustrés avec réussite dans les reprises de Blake et Mortimer. On ne peut que conseiller La machination Voronov d’Yves Sente avec André Juillard, probablement une des meilleures reprises de la série…

Spirou, le héros de septante-cinq ans

Je ne suis pas de la génération Spirou et je ne lisais pas ce magazine de BD quand j’étais jeune. Je croyais même que le personnage de Spirou était un héros belge… Ah ! Vous ne saviez pas que c’était un Français qui l’avait créé, un certain Rob-Vel, de son véritable nom Robert Velter. C’était le 21 avril 1938, à la veille de la guerre qui allait ravager l’Europe puis le monde… Cet auteur, atypique qui avait commencé dans l’hôtellerie avant d’enchaîner sur la marine pendant quelques années, avait la passion du dessin depuis son plus jeune âge. C’est après quelques petits essais que sa femme qui signe Davine lui offre le scénario de la première histoire de Spirou, parution dans le journal éponyme qui vient de démarrer [En fait, le nom avait été choisi pour le magazine par Emile-André Robert un ami de la famille Dupuis. Spirou est un mot wallon qui signifie écureuil, ou par extension espiègle]. C’est la guerre qui empêche Davine et Rob-Vel de prolonger les aventures de Spirou qui sont alors reprises par le grand Jijé qui est le créateur de Fantasio. La série Spirou sera alors poursuivie, à partir de 1946, par un jeune dessinateur inconnu, un certain André Franquin… C’est avec ce dernier que la série devient immensément connue et appréciée. Comme elle est la propriété de l’éditeur, elle est régulièrement reprise par de nouveaux auteurs. J’ai découvert Spirou et Fantasio à l’époque de Tome et Janry, ceux qui sont aussi les auteurs d’un spin off de qualité, Le Petit Spirou.A l’occasion de cet anniversaire, de nombreuses publications sont venues nous réjouir et j’en ai retenues trois. Tout d’abord, une réédition de grande qualité, en VO, version originale, de deux albums, Les pirates du silence et La quick Super. Grand format, dessins de Franquin comme il les a livrés à l’éditeur… Que du bonheur pour ces histoires des années cinquante !Mais comment passer sous silence la réédition des aventures de Spirou par Yves Chaland. Cœur d’acier de Chaland reprend une nouvelle vie avec cette réédition chez Dupuis, en noir et blanc et en format à l’italienne. En reprenant le célèbre personnage, là où l’avait laissé Jijé (en faisant abstraction de la période Franquin), Yves Chaland se lançait un pari audacieux…….. qu’il perdra car son album pré-publié dans le journal Spirou du 22 avril 1982 au 16 septembre 1982 restera inachevé du fait d’un imbroglio éditorial que nous conte Jean Louis Bocquet dans l’excellent dossier qui accompagne cette édition. Indispensable pour tous les fans de la série et belle histoire pour illustrer qui sont Spirou et Fantasio.

Enfin, il est juste de parler du dernier sorti de la série traditionnelle des aventures de Spirou et Fantasio, Dans les griffes de la vipère de Fabien Vehlmann et Yoann. Ces deux auteurs sont comme des gamins à qui on aurait offert leur jouet espéré et qui se donneraient à cœur perdu dans une partie fantastique… Du coup, le lecteur est emporté par une vague incroyable de bonheur et de simplicité. Il ne pense à plus rien, il est dans une histoire de Spirou et Fantasio, tout simplement…

Michel Vaillant

Je sais que certains ont quitté depuis longtemps cette série, mais je dois avouer que j’ai été séduit par la reprise de Philippe Graton (le fils du créateur), Denis Lapière (génial créateur de la série Charly), Marc Bourgne (Etre libre et Frank Lincoln) et Benjamin Benéteau (Alter Ego)…Cette reprise est forte car le sportif automobile de très haut niveau est encore dans son sport mais il est aussi le père d’un jeune, Patrick, qui lui cause beaucoup de soucis…Ce qui est touchant dans cette série c’est que l’on retrouve tous les personnages clefs, avec quelques années de plus, avec des familles qui se sont agrandies, avec des corps qui n’ont plus vingt ans… bref, c’est la série de la vie, tout simplement, même si tout le monde n’est pas pilote de F1 ou de Rallye… cette fois-ci, Michel va devoir battre le record du monde de vitesse avec un moteur électrique… une petite pointe de développement durable, dans cette série aussi !

Buck Dany

Là, pour le coup, je suis fan de cette série aéronautique et militaire depuis que je la connais. Avec les autres séries Tanguy et Laverdure (reprise en cours aussi) et Dan Cooper (pour le moment arrêtée), j’ai eu le sentiment de décoller et de vivre des aventures sans équivalent… Le dernier Buck Dany, Cobra Noir, le cinquante-troisième de la série, on retrouve nos pilotes de l’aéronavale américaine dans un conflit qui n’en porte pas le nom entre les Etats-Unis et l’Iran. En fait, dans l’histoire on nommera l’Iran Basran pour ne pas vexer un certain état à tendances totalitaires…Ce n’était pas si simple de faire vivre cette série depuis que la guerre froide a cessé, depuis que le monde vit sur un rythme différent avec terrorisme et conflit larvé. Je reconnais que l’on retrouve dans cet album une énergie que l’on avait avant, une envie d’aventures qui avait un peu disparu, une envie de lire qui manquait à certains qui avaient fini par abandonner la série… Et si tout recommençait comme avant ? Ce sera parfait quand certains personnages auront fini de grandir, quand ils auront stabilisé leur caractère et ce n’est pas encore le cas de Sonny…Pour un peu j’oubliais de vous dire que le scénario était signé Frédéric Zumbiehl (ancien pilote de combat et scénariste de Team Rafale, Réseau sentinelles…) et le dessin Francis Winis qui signe-là son premier album de bande dessinée.

Et quelques autres encore du côté de l’histoire…

La bande dessinée historique est depuis très longtemps à la mode et les lecteurs sont globalement au rendez-vous. Pensez donc, Alix, le fier Gaulois-Romain, est né en 1948 avec Jacques Martin un des plus grands auteurs français de bandes dessinées.

Alix vit encore et le dernier album est sorti en 2013, La dernière conquête, avec Géraldine Ranouil au scénario et Marc Jailloux et Corinne Billon au dessin. J’ai même tendance à penser que les différentes reprises ont donné un coup de jeune à cette série qui reste pour moi une grande réussite… On n’est même pas obligé de lire les premiers (parfois un peu indigestes) pour se plonger dans les derniers albums…

Enfin, je dois signaler deux séries qui sont maintenant reprises elles-aussi, Jhen et Vasco.

Pour la première, la reprise est partielle car le dessinateur initial, Jean Pleyers, il est encore là mais bien secondé. Il faut dire qu’il est trop long pour produire un album par an, rythme minimal pour satisfaire les lecteurs de plus en plus impatients. Donc, l’avant dernier, Le Grand Duc d’Occident, était scénarisé par Hugues Payen (rappelons que la série avait été créée par Jacques Martin) et dessiné par Thierry Cayman, tandis que le dernier, L’ombre des Cathares, lui, est dessiné par Jean Pleyers avec le même scénariste. Les deux albums sont très bons et se déroulent à la fin du Moyen-Age.Enfin, évoquons dans cette page historique la série Vasco. C’est Gilles Chaillet qui a créé cette histoire avec son personnage éponyme, en 1983. Malheureusement, il décède en 2011 et c’est Dominique qui vient de reprendre la série alors que Gilles Chaillet la faisait déjà dessiner depuis 2007 par Frédéric Toublanc.

Ce dernier album, Les enfants du Vésuve, est très bien construit, agréable à lire et surprenant pour qui suit la série depuis longtemps… Une partie de la jeunesse cachée de Vasco…

Voici donc quelques idées pour renouer avec nos héros d’autrefois, ceux qui ont animés les séries bédé de nos enfances…

Un cadeau de Noël à jouer avec les plus jeunes…

Puisqu’il parait que les jeunes Français auraient un véritable déficit dans les apprentissages basiques et vitaux, une idée de cadeaux de Noël pour joueur en famille, avec les plus jeunes, tout en confortant l’apprentissage de la lecture… Apprendre en jouant, l’idéal, non ?
les-lettres-rugueuses-article-genevièveLes lettres rugueuses

Le principe est connu depuis longtemps. Le chemin de la découverte des lettres, passage initiatique vers la lecture et l’écriture, doit être progressif. Tous les enfants ne doivent pas attendre trop longtemps pour se mettre en route sur la voie du savoir…

Les éditions Eyrolles ont décidé de travailler avec l’Association Montessori International pour proposer aux familles – aux enseignants aussi – des coffrets de jeux. Le premier, Les lettres rugueuses, est composé de deux jeux de cartes, des cartes grand format pour que l’enfant puisse bien les tenir en mains, puisse bien les voir… Le premier jeu est composé de 26 cartes avec les 26 lettres de l’alphabet. Non seulement on peut voir les lettres, les lire, mais aussi les toucher grâce à un système qui rend chaque lettre rugueuse. Ainsi les enfants kinesthésiques, vous savez ceux qui ont besoin de toucher, de manipuler, seront aussi de la partie sans souci.

Le deuxième jeu, 26 cartes aussi, est illustré et va offrir une imagerie qui permettra d’associer des cartes de ce jeu avec des sons, sons qui eux-mêmes seront associés avec des lettres du premier jeu…

On pourra donc avoir une multitude de jeux possibles, d’utilisations différentes de ces deux jeux de cartes. Les parents trouveront dans le coffret un fascicule avec des explications sur la pédagogie Montessori, avec des règles et des activités possibles (une dizaine bien expliquée), mais je pense que chaque famille enrichira ce coffret avec son inventivité et sa créativité, c’est aussi cela la pédagogie Montessori…
LES-LETTRES-RUGUEUSES-MINUSCULESIl est bien sûr évident que l’âge de ce coffret est situé entre 2 et 4 ans, mais après chaque famille pourra adapter en fonction de l’enfant, de son fonctionnement, de son développement… Rappelez-vous, chers parents, il n’y a pas deux enfants identiques, à chacun d’apprendre en fonction de ce qu’il est… mais offrons à chacun les outils dont il a besoin !

Une très belle idée de cadeau de Noël qui redonnera à certains l’envie de jouer en famille !

Choix de cadeaux de Noël, volume 2

Noël n’est peut-être pas le moment idéal pour parler de la cuisine, de la santé et des valeurs sûres qu’il faudrait retrouver dans nos cuisines, mais, d’un autre côté, il est bien dans l’air du temps de parler d’un grand retour à la cuisine faite maison et c’est l’occasion de le faire et, surtout, d’offrir des cadeaux qui sont une invitation à ce retour au ‘fait à la maison’ »… Voici donc un choix de livres pour construire ce bonheur de la belle table chez vous, tous les jours, tout au long de l’année…
henri-joyeux-changez-d-alimentation-9782268075327Changez d’alimentation : le livre du professeur Henri Joyeux connaît une septième édition, revue, corrigée et augmentée, ce qui prouve que son combat pour une meilleure alimentation continue plus que jamais au moment où le gouvernement invite une fois de plus les annonceurs alimentaires à plus de sérieux, à un plus grand sens de leurs responsabilités et la population française à prendre bien en compte que la santé est liée à ses comportements alimentaires. Oui, indiscutablement, manger est une façon de se maintenir en santé, d’éloigner certains maux, parfois même de se soigner…

Certes, les principaux conseils de cet ouvrage sont connus, mais maintenant, il faut les intégrer. Oui, nous savons bien que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée, mais trop souvent nous prenons un café en vitesse avant de sauter dans notre voiture et de filer en vitesse vers le lieu de travail… Nous savons depuis longtemps qu’il faut manger des fruits et des légumes, mais franchement cela va si vite de faire des frites et du steak haché que l’on sort au dernier moment du congélateur… Des fruits secs, des fruits et légumes de saison, des aliments cuits à la vapeur douce, de bonnes sources d’oligo-éléments, des listes de produits à utiliser, des recettes santé, bref, on trouve tout cela et après la lecture de ce livre on est convaincu qu’il est grand temps de changer d’alimentation, au moins de proscrire certaines mauvaises habitudes… Pour ceux qui imagineraient, à tort, qu’améliorer ses us et coutumes alimentaires serait tristounet, je vous conseille les pages sur le vin, sur le chocolat, le miel…
Couverture-Je-ferais-bien-une-soupe-Marie-Chioca-494x494Je ferais bien une soupe : changez ses habitudes, c’est aussi revenir à des plats simples comme on les réalisait autre fois dans les familles. Par exemple, nous sommes en hiver, il est donc temps de faire des soupes avec des légumes de saison et de terroir. En Bourgogne, par exemple, si je prends ma région en premier, on va manger des compositions avec choux, poireaux, pommes de terre, carottes, citrouille et autres légumes que l’on aura réussi à faire pousser ou conserver… Mais ces soupes dispensent-elles d’être original, festif, agréable à l’œil ? Absolument pas, et cet ouvrage de la collection terre vivante qui est basé sur le bio et le simple, donne d’excellentes recettes pour réjouir toute la famille : velouté de panais au beurre salé, crème rigolote à la vitelotte et à l’échalote, velouté très simple et sublime au potimarron, bouillon de poule aux carottes et aux poireaux, bisque de gambas aux légumes et piment d’Espelette, crème festive de topinambours au canard… Bref, tout cela ouvre l’appétit et les recettes sont globalement très simples à exécuter…  Attention, pour que tout soit parfait, on vous conseille des produits bio, traditionnels, locaux, frais… mais vous vous en doutiez, non ?
9782100585182_1_75Le vin de Bourgogne : je sais bien que le vin de Bourgogne est réputé pour son prix, mais cela ne doit pas nous faire oublier son goût, son histoire, sa tradition, son terroir… Oui, vous le savez bien, il s’agit d’un trésor, tout simplement, le trésor de la Bourgogne, de ses ducs et, surtout, de tous ces viticulteurs qui ont conservé les savoir-faire, qui les ont améliorés et transmis… Alors offrir un beau livre sur les vins de Bourgogne, avec une bonne bouteille, voilà de quoi se faire un ami d’un gendre, d’un beau-père… et même d’une belle-mère si j’en crois mon expérience !

Il y a des noms qui chantent et résonnent dans nos têtes, dans nos cœurs et des souvenirs œnologiques incroyables qui nous assaillent… Ah !!! Clos Vougeot, Fixin, Puligny-Montrachet, Vosne-Romanée… On trouve là des éléments techniques, historiques, gastronomiques… La véridique histoire du Kir ? Justement, ce n’est pas si simple… Une erreur ? Un goût spécifique ? Le chanoine n’a rien inventé, mais durant son très long mandat de maire de Dijon, il a tellement offert de ce petit vin blanc cassis que le nom est devenu un nom commun, le kir…

Moi, je vous conseillerais bien d’offrir cet ouvrage avec une bouteille de la Côte chalonnaise, un Givry rouge, un Mercurey blanc ou un Rully rouge… enfin, je dis cela parce que je parle des vins proches de chez moi et que j’apprécie particulièrement…
le-gourmet-solitaireLe gourmet solitaire : comment pour les fêtes se limiter à des livres pratiques, si beau soient-ils ? C’est pour compléter ces choix que je vous invite à pénétrer l’univers de Taniguchi, le roi des mangaka, du moins, pour rester honnête, celui que j’aime le plus et depuis longtemps… Il est accompagné dans cet ouvrage qui vient d’être réédité par les éditions Casterman dans la collection écritures, par le scénariste Kusumi, spécialiste de gastronomie. On va dans cet album, écrit dans le sens habituel de lecture, ce qui rassurera les lecteurs qui n’ont pas l’habitude du manga, voyager de plat en plat, de lieu en lieu, de façon à satisfaire le palais exigeant d’un héros qui reste presque inconnu… Une bande dessinée qui nous installe entre le reportage et la fiction, entre la bande dessinée et le guide gastronomique… Un livre qui ouvre l’appétit … donc à dévorer !!!
L.10EBBN001968.N001_GOURMETso_Ip001p184_FRBonnes fêtes de Noël et de fin d’année à tous…

Les résultats du grand concours de photos des vacances CL 2013 !!!

A la première place, on trouve la photo numéro 23 avec 26 points, très loin devant !!!

La valise

La valise

Puis, deux photos ont retenu votre attention, à égalité, la 11 et la 31.

Voici donc la 11 :

Livre de sable

Livre de sable

Et la 31 :

Monsieur Livre en TGV

Monsieur Livre en TGV

Pour clore le palmarès, deux photos se partagent les honneurs, la 14 et la 20.

Voici la 20 :

Le verre entre amis...

Le verre entre amis…

et in fine, la 14 :

L'écume des jours

L’écume des jours

Les cartonnades de Dijon…

80943603_oDans ce monde du rendement et du profit il est toujours étonnant de trouver des femmes et des hommes capables d’œuvrer des heures, voire des jours entiers, pour mettre en évidence l’éphémère, l’instantané, le fulgurant… C’est d’autant plus surprenant quand pour cela ils tentent d’utiliser du recyclable, c’est à dire ce que la société a définitivement décidé de ne pas valoriser…
P1230831Imaginez un jeune qui récupère des cartons d’emballage destinés à être jetés, recyclés dans le meilleur des cas. Il prend un cutter, quelques produits collants qu’il n’est d’ailleurs pas interdit de fabriquer soi-même en respectant la nature, et le voilà au travail durant de longues heures… Il découpe, il colle, il insère, redécoupe, recolle, et finit par pouvoir admirer un casque magnifique à sa taille…
P1230829Mais le casque ne suffit pas et le voilà en train de construire son armure, son bouclier, son épée – il paraît que Durandal et Excalibur n’auraient pas résisté à la comparaison –  et, enfin, il peut s’équiper en entier. Il est alors prêt à participer au combat final !
P1230833Des heures de travail pour se lancer dans la grande mêlée celle qui permettra de constater en quelques secondes quel était le meilleur constructeur !!!
P1230830Après ce combat, il faudra ranger tous les débris de cartons qui pourront aller au recyclage de façon définitive. Les lieux sont propres, les combattants heureux de leur belle journée, ils peuvent alors reprendre le chemin de leur vie… La cartonnade a vécu !

Avouons que, passé l’instant de surprise, cette activité semble plutôt intéressante avec cette longue construction des costumes et équipements et qu’elle est digne d’être montrée en exemple. En effet, il y a un lien social indiscutable qui se met en place tout au long de la journée. On s’aide et s’entraide pour faire au mieux. Puis on pause pour une photo collective quand chacun s’est équipé. Enfin, on participe à un combat dont le but n’est pas de tuer ou faire mal, seulement de détruire l’équipement et démontrer que le sien est plus solide, mieux construit…

Finalement, c’est beaucoup mieux qu’une journée à secouer ses manettes de jeux vidéo, non ? Allez, la prochaine cartonnade (un nom qui n’est pas encore validé définitivement par l’académie française mais qui fera, n’en doutons pas, très prochainement sa rentrée dans le Petit Larousse) aura lieu le dimanche 20 octobre 2013, rendez-vous aux Tanneries, 15 boulevard de Chicago à Dijon, dans le cadre de la fête du quartier des Lentillères. Le combat final est prévu vers 19h…

Plus de renseignements sur http://cartonnades.canalblog.com/

 

Un quart d’heure avant sa mort… Bienvenue au château de La Palice !

Dans l’Allier, sur la nationale 7, la fameuse route des vacances, celle qui relie Paris à Menton en passant par la Bourgogne, l’Auvergne ou la Vallée du Rhône, on passe par Lapalisse et tous les vacanciers de ces temps héroïques qui n’empruntaient pas les autoroutes qui n’existaient pas encore, se souviennent du château de La Palice…
Une ville, un château et deux noms ?

La ville de Lapalisse est le lieu de ce château du maréchal de La Palice. Pourquoi deux noms différents ? Pas si simple d’être catégorique mais il semble que ce soit un reste administratif de la révolution française quand les villages ne voulaient plus rien devoir aux familles nobles dont pourtant les vies avaient été longtemps liées… il ne faut donc pas commettre d’erreur : le village de Lapalisse a sur son territoire le château de La Palice qui appartient à la famille Chabannes depuis 1430…

Des Lapalissades…

Dans la chapelle repose le Maréchal de François 1er

Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie ! C’est celle que nous avons tous retenue, mais ces lapalissades, on les traquait dans nos devoirs, dans nos expressions… Il s’agit d’évidences et on utilise aussi le mot plus savant de truismes… Mais quel lien avec le Maréchal de France nommé par François 1er et mort à Pavie en 1525 ?

L’expression vient de Jacques II Chabannes, seigneur de La Palice, Maréchal de France. En fait, il semble que ce brave homme n’ait jamais utilisé de truisme, ou, du moins pas plus que les autres. Il est mort très courageusement lors de cette grande défaite française. Ses hommes, fiers de leur chef, rapportèrent ces quelques vers dans une chanson :
Hélas, La Palice est mort,
                    Est mort devant Pavie ;
                    Hélas, s’il n’était pas mort,
                    Il ferait encore envie !
Sa femme aurait utilisé cette chanson pour écrire son épitaphe sur sa tombe :
Ci-gît le Seigneur de La Palice
                    S’il n’était mort il ferait encore envie !
Et c’est alors qu’il y aurait eu une erreur en s et f et les bibliophiles qui ont lu de nombreux ouvrages anciens comprennent bien que l’erreur est très possible car le s dans sa version logue ressemble à s’y méprendre à un f d’où :
S’il n’était mort, il serait encore en vie !

Tout cela a été exploité au dix-neuvième siècle avec une multitude de lapalissades qui sont devenues des gags comme les blagues de Toto aujourd’hui… Mais on vous racontera tout cela en détail lors de la visite du château…

Un beau château

Le château surplombe majestueusement la petite Bresbre et la construction a été échelonnée du douzième au seizième siècle. Il a été restauré plusieurs fois sous la direction des Monuments Historiques.
Le corps principal mettra à l’honneur de nombreux éléments dont un plafond de la Renaissance considéré comme unique en Europe ainsi que des meubles, des tableaux et des tapisseries d’un grand intérêt.
La chapelle, du quinzième siècle en style gothique flamboyant, a été victime des vibrations liées aux passages des nombreux camions sur la Nationale 7 et, aujourd’hui, elle mériterait une belle rénovation que la famille Chabannes, toujours propriétaire du château ne peut pas payer… Il faudrait peut-être que la mobilisation des collectivités locales qui profitent de cet édifice pour attirer les touristes fassent quelque chose et rapidement…
Je n’ai pas eu l’occasion d’assister à une des quatre soirées de visites théâtrales qui ont été organisées par la ville. Mais quatre représentations dans l’été c’est un peu juste pour mobiliser le public, là aussi, il faudra voir à proposer plus de dates et faire un peu plus de publicité en Bourgogne et en Rhône Alpes, les deux régions voisines et proches de Lapalisse…
Une belle visite à ne pas manquer si vous passez par là au hasard de vos pérégrinations sur la nationale 7 cet été…