Léopoldine 20/08/2004 @ 22:38:35
Bonsoir,
récemment, j'ai lu en édition de poche "je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part " d'Anna Gavalda , recueil de nouvelles . Les 4 premières , ça va encore mais alors les suivantes, j'ai de moins en moins accroché . Le langage familier , à l'usure , ça me fatigue et quand la vulgarité s'en mêle ( cf la nouvelle "Junior") , je ne regrette pas de l'avoir acheté en poche , ça ne fait pas trop d'argent de perdu

Bérénice 21/08/2004 @ 20:00:27
Mon oncle m'a déclaré un jour qu'adolescent, il adorait Proust : très stressé, il avait des soirs où il ne parvenait pas à dormir ; il allait donc chercher la Recherche dans sa bibliothèque et au bout d'une page, il dormait comme un loir. C'était, disait-il, "le plus efficace des somnifères".
Visiblement beaucoup partagent cet avis.
Pour ma part, la Recherche est le livre le plus passionant et le moins endormant que j'aie lu jusqu'ici.

En revanche, je n'ai jamais fini ni Manon Lescaut, ni la Princesse de Clèves, malgré mes efforts ; et je n'ai jamais pu lire que des bribes de Nadja, en en comprenant encore moins. J'avoue qu'il m'arrive assez souvent de laisser tomber un bouquin au milieu quand je ne l'aime pas (mais je m'oblige à arriver au milieu avant d'abandonner, et je me promets de réessayer dans quelques années (sauf si vraiment le livre m'a donné de l'urticaire)).
A ma première lecture de Lolita, j'ai trouvé certains passages passablement chiants (mais je l'ai relu deux ans plus tard, et j'ai trouvé trop courts les moments que j'avais mis tant de temps à lire).
Les plus laborieux furent sans doute Nietotchka Niezvanova de Dostoievski (ca s'explique : il n'a jamais fini le livre) et surtout La nouvelle Héloïse de Rousseau. Avec ce dernier j'ai du me faire violence : je l'ouvrais, pendant dix minutes tout allait bien, puis je me retrouvais dix pages plus loin en me rendant compte que je lisais depuis un certain temps la même phrase (ou plutôt je la parcourais des yeux sans la comprendre, comme un disque rayé) et que je ne savais absolument rien de ce qui s'était passé pendant ces dix pages. Je me réinstallais dans mon fauteuil, me blâmait, "allons, Bérénice, prends-toi en main" ; mais la première mouche qui passait happait toute mon attention, ou bien tout simplement mes yeux irrésistiblement se fermaient, mettant bénévolement fin à mon calvaire. Mais j'en suis venue à bout !

Il m'arrive aussi de mettre deux ans à lire des livres que pourtant j'adore : Malaparte, Mann, Levi-Strauss, Proust. Mais ce n'est pas parce que c'est dur : je fais seulement durer le plaisir.

Don_Quichotte
avatar 21/08/2004 @ 20:45:26
Moi si je commence à m'endormir, je lis Proust et en 1 minute je suis captivé pour des heures...

Kim 21/08/2004 @ 21:18:36
Lire Proust.
J’ai essayé des tas de fois, pleine de bonne volonté, je me callais dans un fauteuil et me disais .aller, tu passes le début et après tu ne le lâcheras plus, et tu ne verras pas le temps passer.
Je ne peux rien faire, le premier volume me tombe des mains, je m’arrête au milieu et quand je le reprend (quelque semaine plus tard) je relie les quelques pages qui précède l’endroit ou je me suis arrêté je ne me souviens de rien.
Mais tout espoir n’est pas perdu

Monique 21/08/2004 @ 21:58:13
Pour se distraire et s'en mettre plein les yeux tout en apprenant à comprendre un peu Proust, et même donner envie d'en lire... :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/5364

Don_Quichotte
avatar 22/08/2004 @ 10:47:48
C'est vrai qu'avec Proust c'est tout ou rien de toute manière...

Bérénice 22/08/2004 @ 12:36:24
exactement : on peut passer totalement à côté, et alors comment supporter ces longues phrases, ces paragraphes entiers sur le mouvement du nénuphar sur la rivière ou la description d'une église ?
Mais il suffit d'une seconde où soudain nous est révélé ce qu'il y a de beauté, d'harmonie parfaite dans ces phrases compliquées, ce qu'il y a de poétique dans ces descriptions qui reconstruisent sous nos yeux ce qu'on n'a jamais vu et qu'on ne verra jamais comme il a su les voir - sans parler de sa profonde connaissance de l'esprit et du coeur humain - ; alors on est pris, s'en est fait de nous : on est atteind du virus, on devient un inconditionnel de Proust. Rien n'est plus émouvant alors que de lire et de relire sa Recherche, et on aura beau connaître par coeur chaque mot, chaque virgule, la perfection de sa langue, à l'instar de la petite phrase de Swann, nous laissera toujours émerveillé et sans voix.

Anonyme7
avatar 26/08/2004 @ 19:25:01
J'ai eu du mal avec "Les caves du Vatican" , de Gide, "L'oeuvre au noir", de Youcenar et les Kundera également :s

G6.jc 26/08/2004 @ 21:16:19
les illusions perdues de balzac, je vais réessayer ce weekend, mais ça fait 10 ans que jessaie de le lire... enfin 8...

Lalinéa 28/08/2004 @ 05:15:42
en classe de 3ème, on nous avait fait lire "rhinocéros" de Ionesco... j'avais détesté, je n'avais rien compris et évoquer dans l'esprit des lecteurs qu'un homme pourrait se changer en rhinocéros m'avait révoltée par la bêtise de l'idée...

oui, mais voilà, j'ai relu "rhinocéros" l'an dernier et j'ai adoré... comme quoi, il faut toujours se méfier de ses impressions d'adolescent sur la littérature...

Don_Quichotte
avatar 28/08/2004 @ 10:37:39
Surtout le théatre de l'absurde... Personne dans ma classe n'as aimé ce livre, et pourtant...

Lalinéa 28/08/2004 @ 21:11:46
Surtout le théatre de l'absurde... Personne dans ma classe n'as aimé ce livre, et pourtant...


tu parles de quel livre là ? de "Rhinocéros" ?

Don_Quichotte
avatar 28/08/2004 @ 22:03:31
Oui, rhinocéros en particulier mais aussi toutes les pièces de Ionesco ou Beckett...

Dirlandaise

avatar 29/08/2004 @ 00:07:15
Bonjour tout le monde,

Moi, un livre que j'ai eu de la difficulté à terminer c'est "Pince-mi et Pince-moi" de Ruth Rendell. J'ai du me forcer très très fort... pénible...

Irlandaise

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