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Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Shelton
avatar 28/08/2007 @ 18:14:24
Sur Augustin, la biographie de Serge Lancel permet une approche humaine, humaniste et très réaliste. Certes, Saint Jean Baptiste a une "très légère tendance à plonger dans l'hagiographie... mais Saint Augustin n'était pas qu'un sauvage...
Pour les textes d'Augustin les textes de présentation de Lucien Jerphagnon dans la Pléiade me semblent de très bonne tenue... Je l'ai interviewé il y a trois ou quatre ans sur Augustin et j'en garde un excellent souvenir...

Le rat des champs
avatar 28/08/2007 @ 18:56:54
Bien sûr que Saint Augustin n'était pas qu'un sauvage!

Le problème à mon avis avec ces hagiographies c'est qu'elles déshumanisent ceux qui en sont l'objet en gommant leurs défauts, et en les faisant paraître des parangons de vertus, alors qu'ils étaient des humains comme nous tous. Pie X n'aimait pas le vélo et St Augustin était un défenseur de l'inquisition sanguinaire, ça rassure finalement que ces grands hommes aient eu leurs petitesses.

Shelton
avatar 28/08/2007 @ 19:02:23
:)

Saint Jean-Baptiste 28/08/2007 @ 21:08:20
. Certes, Saint Jean Baptiste a une "très légère tendance à plonger dans l'hagiographie... ..

;-))
Non non, je ne verse pas dans l'hagiographie ; ou alors pas beaucoup. Je m'impose la plus grande objectivité.

Shelton
avatar 28/08/2007 @ 21:27:08
;)

Saule

avatar 28/08/2007 @ 23:56:10
Je dois avouer que Saint Augustin n'est pas mon préféré, il faut dire que le texte de Leura n'est pas vraiment sympathique en effet. Il y a une critique excellente de ses confessions sur le site, d'ailleurs je me demande bien ou est passé Platonov, un personnage du site en son temps.

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=2309

Je préfère nettement un autre père de l'Eglise, Saint Jean Chrysostome, celui-la j'essaierai bien de faire sa chronique le temps venu. C'était un marxiste avant l'heure dans sa défense des pauvres.

Saint Jean-Baptiste 29/08/2007 @ 09:33:11
On devrait toujours se méfier des filles qui dansent trop bien !
Surtout quand elles sont lascives et qu'elles tentent de séduire leur beau-père ...qui ne demande que ça. Et surtout quand leur mère est une femme cruelle et rancunière.

De l'avoir ignoré, notre brave saint du jour, saint Jean-Baptiste, s'est retrouvé avec sa tête sur un plateau.

Tout le monde connaît cette mémorable et triste histoire : Hérode, Roi de Galilée, s'était laissé séduire par Hérodiade, la femme de son frère. Le prophète Jean-Baptiste avait condamné ces amours illicites et Hérodiade était furieuse. Au banquet d'anniversaire d'Hérode, Hérodiade fit danser sa fille. Elle dansa si bien que Hérode lui promit tout ce qu'elle voudrait. Alors sa mère lui suggéra de demander la tête du bon Saint Jean-Baptiste sur un plateau.

Notre ami Gustave Flaubert qui s'était invité à ce festin nous a raconté comment ça s'était passé :
"...il arriva du fond de la salle un bourdonnement de surprise et d'admiration. Une jeune fille venait d'entrer.
...d'une manière indolente elle faisait claquer de petites pantoufles en duvet de colibri.
Sur le haut de l'estrade elle enleva le voile qui la recouvrait, puis elle se mit à danser...
...ses pieds passaient l'un devant l'autre au rythme de la flûte ...ses bras appelaient quelqu'un qui s'enfuyait toujours. Elle le poursuivait plus légère qu'un papillon... comme une âme vagabonde elle semblait prête à s'envoler.
...Ses attitudes exprimaient des soupirs, et toute sa personne une telle langueur qu'on ne savait pas si elle pleurait un dieu ou se mourait dans sa caresse.
Les paupières entre-closes, elle inclinait sa taille, elle balançait son ventre avec des ondulations de houle, elle faisait trembler ses deux seins...
...De son corps, jaillissaient d'invisibles étincelles qui enflammaient les hommes.
Les convives (dont notre bon Gustave), dilatant leurs narines, palpitaient de convoitise...

Hou ! la ! la ! très honorés lecteurs, je vous l'avais bien dit, il faut toujours se méfier des filles qui dansent trop bien ; même si vous n'êtes pas Saint Jean-Baptiste, vous risquez d'en perdre la tête...

A la fin de la danse, la belle fille et Hérode se regardaient. Alors, en zézayant un peu, elle prononça ces mots d'un air enfantin :
- "Je veux que tu me donnes dans un plat la tête..." Elle avait oublié le nom, mais reprit en souriant : "la tête de Iaokanann" ...c'était saint Jean-Baptiste !

À chaque anniversaire de cet horrible forfait, le 29 août, le monde se souvient, le monde est en pleurs. Ça se passait il y a 2000 ans, mais il faudra encore quelques milliers d'années pour que le monde s'en remette... et peut-être bien qu'il ne s'en remettra jamais.

Saint Jean-Baptiste est le seul saint du paradis qu'on célèbre deux fois par an, à sa naissance et à sa mort. ...Parce qu'il le vaut bien !

Bonne fête à tous les Jean-Baptiste !

Shelton
avatar 29/08/2007 @ 12:31:51
C'est ta fête ou c'est toi le patron de ce petit monde ? :)

Saint Jean-Baptiste 29/08/2007 @ 12:35:36
;-))

Saint Jean-Baptiste 30/08/2007 @ 10:43:56
Que les Rosa ont de la chance de s'appeler Rosa !

Jacques Brel les a si bien chantées dans une belle chanson :
- Rosa – Rosa – Rosae (...) - Rosarum - Rosis - Rosae
- C'est le tango des promenades... etc, etc...
(air connu).

Et que ce jour est beau pour elles, c'est aujourd'hui leur jour de fête !

Elle était Péruvienne et s'appelait Rosa del Florès. Elle était née à Lima en 1586.

C'est la première Sainte du nouveau monde. Elle est morte en chantant la gloire de Dieu, un 30 août de l'an 1617, elle avait 31 ans.

Sa vie s'est passée au service des affligés et des malades au milieu du petit peuple des Indiens. Elle a eu des apparitions, c'était une mystique. Les quinze dernières années de sa vie se sont passées en souffrances qu'elle offrait en sacrifice et en prière à son Dieu.

Une pensée pour Jacques Brel et bonne fête à toutes les Rosa !

Saint Jean-Baptiste 31/08/2007 @ 09:29:37
On fête aujourd'hui les Raymond en l'honneur de Saint Raymond Nonnat.

C'était un Catalan, à moins qu'il ne fut Gascon... On ne sait pas grand chose de son enfance ni de sa jeunesse.

On le retrouve aux environs de 1230 à Alger, alors qu'il est pris comme otage par les Arabes ...quelles mœurs ! Ils le torturèrent - c'était la coutume de l'époque - jusqu'à ce que la rançon soit payée par ses amis.

On prenait des gens en otage ! ...Quelle époque ! Et on les torturait, et on les rançonnait ! ...Quelle époque, mon Dieu quelle époque !

Il passa les dix dernières années de sa vie à Rome où il devint l'ami et conseiller du Pape Grégoire IX et mourut lors d'une mission en Espagne, le 31 août 1240.

Bonne fête à tous les Raymond !

Le rat des champs
avatar 31/08/2007 @ 12:50:09
Saint Raymond, patron de Guantanamo?

Saint Jean-Baptiste 31/08/2007 @ 14:29:14
Pourquoi ? ...Des otages à échanger contre rançon à Guantanamo ?
...Je ne savais pas.

Saint Jean-Baptiste 01/09/2007 @ 00:48:03
Saint Gilles est un saint très populaire et très connu. Mais moi je ne le connais pas très bien.
Tout ce que je sais c'est qu'il est le patron des agités, des excités, allons ! disons le, des fous !

Il est populaire et son nom est bien porté. Bruxelles s'enorgueillit d'avoir une de ses communes qui porte son nom : la commune de Saint-Gilles. C'est une belle commune sur la colline à l'ouest de la ville à la sortie vers Waterloo et Charleroi.
Elle possède un magnifique hôtel de ville – art nouveau, je crois – c'est un vrai palais ! Et puis c'est la commune où habitait Victor Horta et plus récemment, "notre" Paul-Henri Spaak.
Mais la gloire de la commune c'est son club de football : l'Union Soixante (soixante, pour mémoriser soixante victoires consécutives).
Les Bruxellois appèlent les Saint Gillois : les kikke-freters – je ne sais pas ce que ça veut dire - mais c'est peut-être bien "qui travaille du chapeau" ; en tous cas, ça leur va bien.

Liège possède aussi sa commune de Saint Gilles qui est encore plus belle. Elle est posée sur une colline et la ville de Liège s'étale somptueusement à ses pieds. La vue sur Liège est de toute beauté. Autrefois il y avait une abbaye, on ne sait pas très bien ce qu'elle est devenue. Il ne reste plus qu'un grand crucifix, cher au cœur des Liégeois. On l'appelle le vîe bon Diu d'sînt Gîlles. Il est l'objet d'un culte particulier : les "demi-doux" - comme on dit à Liège - viennent y prier pour... je ne sais pas.

Il existe une expression amusante en wallon : Vâ's-t-y fê pîndre à Saint Gîlles (va te faire pendre à Saint Gilles). On l'aura compris, ça veut dire : fiche-moi la paix !
C'est parce que autrefois c'était à Saint Gilles que se trouvait la potence où on pendait les pendus.

Le saint Patron de ces belles communes, de tous les Gilles, et de tous les fous, était un moine solitaire qui vivait dans les bois, partageant sa nourriture avec les cerfs et les biches. Un jour il a guéri un fou qui passait par là. Dés lors, on lui fit un monastère sur le chemin de Compostelle et depuis, les pèlerins viennent en masse l'implorer de les guérir de ...de quoi ?...je ne sais pas.
Saule a du passer par là, il nous le dira peut-être...

Bonne fête aux Saint-Gillois, à l'Union Soixante, aux Gilles, aux fous, et pourquoi pas, aux pèlerins de Compostelle...

Saint Jean-Baptiste 01/09/2007 @ 01:04:51
Hello Shelton !
Le 3 septembre c'est Grégoire le Grand (Grégoire IX ?), il est pour toi ! ;-))
D'accord ?

Shelton
avatar 01/09/2007 @ 19:14:57
C'est OK pour Grégoire !

Saint Jean-Baptiste 02/09/2007 @ 11:38:09
Les Français se flattent volontiers d'avoir un Saint Roi qui veille sur leur destin, les Hongrois aussi.
(Les Belges devraient se dépêcher, avant que la Belgique ne se... Mais, ne parlons pas de malheur...)

Ce dimanche est un beau jour pour tous, particulièrement pour les Hongrois et pour les Étienne, puisque ce 2 septembre est leur jour de fête.

Étienne était né un beau jour de l'an 972, chez les cruels et sanguinaires Magyars, dont le seul plaisir était de se battre et de se trucider allègrement.
Il hérita du Duché de son père en l'an 1000 et la même année, il eut la chance d'épouser la sœur d'Henri II, Empereur d'Allemagne ; c'était comme chacun sait, la gentille Gisèle.

Il avait aussi la chance d'être l'ami du Pape Sylvestre II. Car justement, ce bon Pape avait reçu la visite d'un ange pendant la nuit, qui lui avait remis une couronne... Puisque Étienne était son ami, il reçut la couronne de ses mains et devint Roi de Hongrie.

Ce fut un bon Roi !

Pour civiliser ses sauvages compatriotes, il employa les moyens de l'époque : il fonda huit évêchés, construisit des dizaines de monastères et des centaines d'églises. Puis il fit venir des évêques, des prêtres, des moines, en un mot, la civilisation.

En quarante ans de règne il fit de son peuple, un peuple honnête et bon.
En reconnaissance, ses chers compatriotes le proclamèrent saint et le Pape Grégoire VII, en 1083, donna son approbation.

Il règne, paraît-il, sur la tombe de Saint Étienne, une odeur de sainteté accompagnée d'une mélodie céleste. Les filles qui n'ont pas de chance en amour viennent lui demander la mort de leur rivale. Je ne sais pas si elles l'obtiennent à tous les coups... ;-))

Bonne fête aux amoureuses, à nos amis Hongrois et à tous les Étienne.

Shelton
avatar 02/09/2007 @ 12:31:26
Magnifique biographie de Marie-Madeleine de Cevins, Saint Etienne de Hongrie, éditions Fayard, 2004. Encore un très bon ouvrage qui mériterait d'être présenté sur ce site mais les journées sont trop courtes... Eh, oui ! :)

Shelton
avatar 02/09/2007 @ 22:53:17
Le 3 septembre, l’Eglise fête un des ses pontifes, un des plus importants de la première partie de son histoire… Grégoire le Grand !
Ah ! Nous voilà en présence d’un pape plus crédible et intéressant pour l’historien car nous savons beaucoup plus de choses sur lui que pour Zéphyrin ou Pontien. C’est même un de ces papes qui me font rire au départ, avant même de les connaître puisqu’il est descendant direct d’un autre pape.
Enfin, une bonne affaire de fesses au royaume des papes ? Pas tout à fait… Figurez-vous que Félix III (pape de 483 à 492), lui-même fils de prêtre, était diacre marié (c’était bien autorisé) lorsque sa femme est morte (apparemment de sa belle mort, expression douteuse quand même). A la mort du pape précédant, Simplice, le préfet du roi organise les élections pontificales (à cette époque, déjà, les liens entre religion et politique…) et c’est ce pauvre Félix qui est élu. C’est son arrière-petit-fils que nous retrouvons pour le saint du jour, pape et descendant de pape ! Il est à préciser, aussi, que nous sommes là, probablement, aux origines de la famille des Anicii que nous retrouverons de très nombreuses fois dans l’histoire pontificale.
Notre jeune Grégoire, appelons-le ainsi pour le moment même si le nom de Grégoire est son patronyme de pontife, est d’abord administrateur de la ville de Rome. Il devient préfet de Rome en 573 (il est alors âgé d’environ trente ans). On pense que c’est à ce moment-là qu’il est touché par la foi et qu’il se convertit. Ce membre éminent d’une famille pontificale ne croyait pas trop, en fait, et vivait comme un jeune fortuné romain. Mais il ne fait pas les choses à moitié, vend tous ses biens, transforme son palais en monastère bénédictin et devient, tout simplement, bénédictin dans la foulée.
Ce comportement n’est pas exceptionnel. Plusieurs fonctionnaires byzantins se sont convertis ainsi. Ce qui est remarquable c’est que ce jeune fonctionnaire en devenant religieux, reste fidèle à l’empereur, tout en défendant sa vie entière l’Eglise et que de ses six demeures princières, il fera six monastères. On aurait pu croire qu’il se donnerait le beau rôle de supérieur, mais il se contente de simple moine obéissant. L’histoire peut sembler embellie mais, pour le coup, les textes sont assez nombreux dans ce sens et assez anciens pour être crédibles. Son temps d’humilité volontaire sera assez court car le pape Pélage II (pape de 579 à 590) va le choisir comme régionnaire (prélat responsable de l’administration d’une région ecclésiastique) puis apocrisiaire (sorte d’émissaire épiscopal) à la cour de l’empereur. En 586, il retourne dans son monastère, mais comme père abbé…
Rome vit alors des jours terribles. Les menaces sont très nombreuses : invasion des Lombards, crue du Tibre, épidémie de peste… et c’est l’année que choisit Pélage II pour mourir. Le pape est mort, il faut en élire un nouveau.
On dit souvent que Grégoire a été élu pape par le peuple romain. C’est un peu exagéré car, en fait, c’est le clergé romain et les représentants de la noblesse de la ville qui l’ont choisi. Ce fut un choix rapide, à l’unanimité. Cela ne fait pas de notre ami Grégoire le pape. Le vote, si brillant fut-il, devra être accepté par l’empereur. On dit, mais les preuves manquent, que Grégoire aurait demandé à son ami l’empereur Maurice de refuser ce choix et de le renvoyer dans son monastère (Par humilité ? Peut-être bien).
Grégoire sera donc pape du 3 septembre 590 au 12 mars 604. Plus de treize ans de règne pour obtenir le titre de Grégoire le Grand !
Dans cette situation dramatique, L’Eglise connaît, elle-aussi, ses problèmes. La simonie fait des ravages (commerce des biens religieux), les mauvaises mœurs des clercs et les tensions entre chrétiens d’Orient et d’Occident se généralisent et sont de plus en plus violentes. Grégoire, avec patience, autorité, sagesse et humilité (encore) va tout faire pour sauver Rome, l’Eglise et va donner l’exemple d’un homme intègre et désintéressé. Son action, politique et diplomatique, lui permet de pacifier et convertir une partie des peuples dits barbares (Lombards, Germains et Francs). Il reste dans l’Histoire comme celui qui évangélisa la Grande Bretagne en y envoyant Augustin et quarante moines.
Cet homme qui sera appelé consul de Dieu, entreprend une réforme de l’Eglise. Il affirme la notion de primauté de Rome (un des fondements qui fait de l’évêque de Rome un supérieur de tous les évêques du monde). Il reprend en main les clercs et restaure le monachisme (il s’était convertit et voulait le retour à une vie de prière plus sérieuse que ce que l’Eglise pratiquait à cette époque). C’est lui qui est à l’origine – lointaine quand même – du chant grégorien en favorisant et généralisant l’usage du plain-chant (une seule voix sans accompagnement musical).
Nous avons déjà parlé de son humilité. Cette dernière a donné naissance à une expression qui qualifie le pape, enfin qui devrait… « Serviteur des serviteurs de Dieu ».
D’un point de vue politique et religieux, on peut dire qu’il est le créateur de la papauté médiévale.
Son destin post mortem est aussi hors norme : culte populaire presque tout de suite, canonisation officielle rapide (Vox populi, vox Dei) et titre de docteur de l’Eglise.
Peut-être beaucoup pour un seul homme et grosses difficultés pour ceux qui tenteront de faire évoluer la papauté quelques siècles plus tard…

Saint Jean-Baptiste 03/09/2007 @ 10:35:23
Très intéressant, Shelton, personnellement je ne connaissais pas Grégoire le Grand si ce n'est pour son chant grégorien. Rien que pour ça, je pense qu'il mérite bien d'être nommé : Grand.
Le chant grégorien, c'est sublime.

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