Les Hélène ont beaucoup de chance car elle portent un beau prénom et, en ce 18 août, elles ont encore plus de chance car c'est leur jour de fête.
Leur Sainte Patronne était une gentille fille qui elle aussi a eu beaucoup de chance.
Elle était née dans l'insouciance de l'année 255 quelque part en Gaule chevelue.
Dans sa jeunesse Hélène travaillait dans une auberge, on ne sait pas très bien où ; mais c'était probablement dans le nord de la Gaule, en bord de Meuse, et, pourquoi pas, dans la Liège actuelle. Puisque c'est probablement là que l'avait séduite le beau centurion romain, Constance Chlore. Le centurion l'avait prise comme compagne le temps de son service militaire. Mais son service durait et son amour aussi.
En 272 ils eurent un fils qu'ils nommèrent Constantin et leur vie se passait dans la quiétude du bonheur conjugal. Mais quand, 20 ans plus tard, son compagnon devint l'Empereur des Gaules, il la laissa tomber pour une princesse.
Un an plus tard, et c'est ici qu'Hélène a eu de la chance, son fils devint Empereur de Rome : l'Empereur Constantin, le fondateur de Constantinople !
Ce bon fils aimait sa mère et l'installa à Rome dans un palais. Comble de chance, elle reçut le titre de : Augusta !
En plus d'être bon fils, Constantin était bon chrétien ; il convertit sa mère et sa mère devint une sainte femme. Elle n'avait pas renié ses origines et s'occupait des miséreux, des damnés de la terre, qui pullulaient dans la grandiose et sordide ville de Rome.
A septante ans, elle entreprit le pèlerinage en Terre sainte où elle vit, paraît-il, la vraie Croix. Elle commanda la construction de trois basiliques ; puis elle revint mourir à Rome l'année suivante en 328.
Sa dépouille mortelle est conservée au Vatican.
Bonne fête à toutes les Hélène !
Leur Sainte Patronne était une gentille fille qui elle aussi a eu beaucoup de chance.
Elle était née dans l'insouciance de l'année 255 quelque part en Gaule chevelue.
Dans sa jeunesse Hélène travaillait dans une auberge, on ne sait pas très bien où ; mais c'était probablement dans le nord de la Gaule, en bord de Meuse, et, pourquoi pas, dans la Liège actuelle. Puisque c'est probablement là que l'avait séduite le beau centurion romain, Constance Chlore. Le centurion l'avait prise comme compagne le temps de son service militaire. Mais son service durait et son amour aussi.
En 272 ils eurent un fils qu'ils nommèrent Constantin et leur vie se passait dans la quiétude du bonheur conjugal. Mais quand, 20 ans plus tard, son compagnon devint l'Empereur des Gaules, il la laissa tomber pour une princesse.
Un an plus tard, et c'est ici qu'Hélène a eu de la chance, son fils devint Empereur de Rome : l'Empereur Constantin, le fondateur de Constantinople !
Ce bon fils aimait sa mère et l'installa à Rome dans un palais. Comble de chance, elle reçut le titre de : Augusta !
En plus d'être bon fils, Constantin était bon chrétien ; il convertit sa mère et sa mère devint une sainte femme. Elle n'avait pas renié ses origines et s'occupait des miséreux, des damnés de la terre, qui pullulaient dans la grandiose et sordide ville de Rome.
A septante ans, elle entreprit le pèlerinage en Terre sainte où elle vit, paraît-il, la vraie Croix. Elle commanda la construction de trois basiliques ; puis elle revint mourir à Rome l'année suivante en 328.
Sa dépouille mortelle est conservée au Vatican.
Bonne fête à toutes les Hélène !
- Je veux revoir ma Normandie, disait Jean Eudes en 1643
- C'est le pays qui m'a donné le jour...
Il avait quitté sa Normandie en 1623 à l'âge de 20 ans pour faire ses études de théologie à Paris.
Cet homme remarquablement intelligent avait été ordonné prêtre et enseignait la religion dans les séminaires ...et la tâche était rude !
En ce XVII ème siècle le clergé était ignare. La foi n'était plus que superstition ; le prêtre n'était plus qu'un sorcier ...mais la sorcellerie, ça peut rapporter gros ! Le clergé vivait dans l'opulence et Rome montrait l'exemple : le commerce des indulgences ça peut aussi rapporter gros...
Par réaction, le Protestantisme gagnait du terrain dans les couches populaires, tandis qu'à Paris, la mode, prônée par un certain Blaise Pascal, était au Jansénisme.
(En gros, le Jansénisme disait que tous les hommes ne sont pas égaux. Certains sont touchés par la grâce et sont, dés lors, aptes à la connaissance et au salut.)
Jean Eudes argumentait dans ses sermons contre le Jansénisme et les Jansénistes voyaient en lui un adversaire redoutable ; comme celui-ci venait en aide aux pauvres, aux mendiants, aux prostituées, on lui fit une réputation de débauché et il fut interdit de prédication à Paris.
Et c'est alors qu'il regagna sa Normandie.
Il y mourut quelques trente ans plus tard, un 19 août, après avoir donné à sa religion un lot de livres d'enseignement religieux et, entre autres, une théologie à la portée de tous.
Jean Eudes est le Saint Patron de la Normandie.
Bonne fête à nos amis Normands et bonne fête à tous les Jean !
- C'est le pays qui m'a donné le jour...
Il avait quitté sa Normandie en 1623 à l'âge de 20 ans pour faire ses études de théologie à Paris.
Cet homme remarquablement intelligent avait été ordonné prêtre et enseignait la religion dans les séminaires ...et la tâche était rude !
En ce XVII ème siècle le clergé était ignare. La foi n'était plus que superstition ; le prêtre n'était plus qu'un sorcier ...mais la sorcellerie, ça peut rapporter gros ! Le clergé vivait dans l'opulence et Rome montrait l'exemple : le commerce des indulgences ça peut aussi rapporter gros...
Par réaction, le Protestantisme gagnait du terrain dans les couches populaires, tandis qu'à Paris, la mode, prônée par un certain Blaise Pascal, était au Jansénisme.
(En gros, le Jansénisme disait que tous les hommes ne sont pas égaux. Certains sont touchés par la grâce et sont, dés lors, aptes à la connaissance et au salut.)
Jean Eudes argumentait dans ses sermons contre le Jansénisme et les Jansénistes voyaient en lui un adversaire redoutable ; comme celui-ci venait en aide aux pauvres, aux mendiants, aux prostituées, on lui fit une réputation de débauché et il fut interdit de prédication à Paris.
Et c'est alors qu'il regagna sa Normandie.
Il y mourut quelques trente ans plus tard, un 19 août, après avoir donné à sa religion un lot de livres d'enseignement religieux et, entre autres, une théologie à la portée de tous.
Jean Eudes est le Saint Patron de la Normandie.
Bonne fête à nos amis Normands et bonne fête à tous les Jean !
Jansénisme : doctrine posthume tirée de l'oeuvre de l'évêque Jansénius. Ses thèses furent considérées comme hérétiques en raison, entre autre de la conception du salut. Jansénius disait que l'homme était tellement pécheur que seule la grâce divine pouvait le sauver sans aucune action de sa part. Plus le temps a passé plus les jansénistes ont pensé qu'il ne fallait rein faire et attendre en espérant être dans ceux qui seraient sauvés d'où fatalisme et pessimisme religieux...
Au siècle de Louis XIV, ils furent très nombreux en France, Ricine, Pascal furent très proches d'eux. A Port Royal on pratiquait l'austérité en espérant et oubliant d'agir...
Le jansénisme a fait beaucoup de ravages en France dans un système religieux déjà fortement marqué par la gallicanisme. Le XIXème siècle sera marqué par l'apothéose de ce système religieux français refermé sur lui-même... Il faudra attendre un renouveau religieux qui prendra deux formes, un moderniste où l'on retrouvera les créateurs du nouvel humanisme, un autre plus traditionnaliste qui sera repris par tous ceux que l'on retrouvera au près de Mgr Lefebvre quelques décennies plus tard...
Jansénius n'imaginait pas que ses thèses auraient autant de conséquences...
Au siècle de Louis XIV, ils furent très nombreux en France, Ricine, Pascal furent très proches d'eux. A Port Royal on pratiquait l'austérité en espérant et oubliant d'agir...
Le jansénisme a fait beaucoup de ravages en France dans un système religieux déjà fortement marqué par la gallicanisme. Le XIXème siècle sera marqué par l'apothéose de ce système religieux français refermé sur lui-même... Il faudra attendre un renouveau religieux qui prendra deux formes, un moderniste où l'on retrouvera les créateurs du nouvel humanisme, un autre plus traditionnaliste qui sera repris par tous ceux que l'on retrouvera au près de Mgr Lefebvre quelques décennies plus tard...
Jansénius n'imaginait pas que ses thèses auraient autant de conséquences...
Serait-il possible d'écrire l'Histoire de France sans parler de Saint Bernard ? Et même l'Histoire de l'Europe et par conséquent l'Histoire du monde ? Certainement pas ! Le XII ème siècle ne parle que de lui. Et c'est peu dire qu'il a dominé et éclairé son siècle : rien au XIIème siècle ne s'est passé sans lui.
C'est lui qui conseille les Rois de France, Louis VI et puis Louis VII. Il sermonne la Reine Eléonore. Il commande à l'Empereur, il commande aux Evêques en France, en Italie, en Espagne. C'est lui qui décide qui sera Pape : entre Innocent II et le candidat de l'Empereur, c'est Saint Bernard qui décide, ce sera Innocent II.
Et le mieux c'est qu'il voudrait ne pas bouger, il se veut contemplatif, il veut s'occuper de l'abbaye qu'il a fondée : l'abbaye cistercienne de Clairvaux. Mais on vient le chercher, rien ne peut se décider sans lui!
Il faut enquêter sur Abélard, le grand Philosophe du siècle, qu'on soupçonne d'hérésie... On appelle Saint Bernard à la rescousse !
L'hérésie cathare se répand partout dans le sud de l'Europe, on appelle Saint Bernard !
Il faut consoler la très sage Héloïse, qui pourrait s'en charger si ce n'est notre Saint Bernard !
Le Pape veut prêcher la seconde Croisade, mais personne n'en veut ! On va chercher Saint Bernard. Le malheureux est malade il souffre, qu'importe, il faut obéir au Pape ! Il sortira de son lit, il parcourra quelques milliers de kilomètres à pied à travers toute l'Europe et la croisade aura lieu.
Quand il meurt le 20 août 1153, il a 63 ans. Il laisse derrière lui plus de 400 abbayes – succursales de Clairvaux - et plus de 5000 moines à travers toute l'Europe.
Son œuvre écrite est monumentale et lui vaut le beau titre de Docteur de l'Eglise.
Ce bon enfant de la Bourgogne est le Saint Patron des Bourguignons.
Bonne fête aux Bourguignons et bonne fête aux Bernard !
C'est lui qui conseille les Rois de France, Louis VI et puis Louis VII. Il sermonne la Reine Eléonore. Il commande à l'Empereur, il commande aux Evêques en France, en Italie, en Espagne. C'est lui qui décide qui sera Pape : entre Innocent II et le candidat de l'Empereur, c'est Saint Bernard qui décide, ce sera Innocent II.
Et le mieux c'est qu'il voudrait ne pas bouger, il se veut contemplatif, il veut s'occuper de l'abbaye qu'il a fondée : l'abbaye cistercienne de Clairvaux. Mais on vient le chercher, rien ne peut se décider sans lui!
Il faut enquêter sur Abélard, le grand Philosophe du siècle, qu'on soupçonne d'hérésie... On appelle Saint Bernard à la rescousse !
L'hérésie cathare se répand partout dans le sud de l'Europe, on appelle Saint Bernard !
Il faut consoler la très sage Héloïse, qui pourrait s'en charger si ce n'est notre Saint Bernard !
Le Pape veut prêcher la seconde Croisade, mais personne n'en veut ! On va chercher Saint Bernard. Le malheureux est malade il souffre, qu'importe, il faut obéir au Pape ! Il sortira de son lit, il parcourra quelques milliers de kilomètres à pied à travers toute l'Europe et la croisade aura lieu.
Quand il meurt le 20 août 1153, il a 63 ans. Il laisse derrière lui plus de 400 abbayes – succursales de Clairvaux - et plus de 5000 moines à travers toute l'Europe.
Son œuvre écrite est monumentale et lui vaut le beau titre de Docteur de l'Eglise.
Ce bon enfant de la Bourgogne est le Saint Patron des Bourguignons.
Bonne fête aux Bourguignons et bonne fête aux Bernard !
Demain c'est ton tour, Shelton, c'est un Pape... - D'accord ?
OK, ce sera donc Pie X raconté par Shelton.
En tout cas si Benoit XVI devient un jours Saint, ne compte pas sur moi pour son éloge :-( Il va finir par faire démissionner les derniers des fidèles si il continue.
En tout cas si Benoit XVI devient un jours Saint, ne compte pas sur moi pour son éloge :-( Il va finir par faire démissionner les derniers des fidèles si il continue.Qu'est-ce qu'il a encore fait, maintenant ?
Aujourd’hui, le calendrier de l’église catholique met à l’honneur un de ses papes, Pie X.
Quand j’étais petit le nom même de ce pape me faisait rire car je ne savais pas ce qu’il signifiait : pius, en latin, signifie vertueux, pur, juste, pieux, dévot, saint… C’est particulier, pour le pape qui se dit serviteur des serviteurs de choisir un nom aussi prétentieux… Mais le nom a été utilisé pour la première fois en 140 après Jésus-Christ et on peut supposer qu’il ne s’agissait pas là de prétention mais bien d’espérance… « En choisissant ce nom, j’espère être un saint ».
Giuseppe Sarto est né en 1835 à Riese, en Italie. On a souvent dit qu’il était d’origine très modeste et qu’il avait fait très peu d’études. Relativisons ce point de vue. Certes, sa famille cultive la terre du côté de Venise, va à l’école à pied tous les jours, puis au collège de Castelfranco (7 kilomètres de la maison)… mais le curé de son village lui obtient une bourse et il entre au séminaire de Padoue où il étudiera durant huit ans la rhétorique, la philosophie et la théologie. Ce n’est donc pas tout à fait l’inculte que certains présentaient…
Ordonné prêtre, puis évêque de Mantoue (1884), le pape Léon XIII le nomme cardinal et patriarche de Venise en 1893. Lors du décès de Léon XIII en 1903, les cardinaux choisissent le cardinal Sarto comme remplaçant. De prime abord, il est élu car on le croit réformateur et spirituel, deux qualités pour succéder à un pape très politique et social.
Immédiatement, il lance des travaux dans toutes les directions : réforme du programme de formation des séminaristes (futurs prêtres), codification du droit canon (législation de l’Eglise), transformation de la Curie (gouvernement de l’Eglise), changement du bréviaire (livre des prières quotidiennes des religieux)…
Il est l’auteur d’un catéchisme dit de Pie X, adaptation et vulgarisation de celui du concile de Trente.
C’est lui qui fait supprimer la musique profane des églises et encore plus des cérémonies. Il recommande l’utilisation du chant grégorien. On comprend mieux avec ces derniers points (catéchisme et grégorien) pourquoi les fans de monseigneur Marcel Lefebvre (fidèles intégristes qui refusaient un grand nombre de mesures du concile de Vatican II) avaient choisi la figure de Saint Pie X comme modèle… Et la suite de la vie de Pie X va nous illustrer que ce n’était pas un hasard…
En 1906, il condamne tout principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat en France, puis, en 1911, il reprend la même condamnation pour le Portugal. En 1907, acte le plus critiqué encore aujourd’hui, il condamne le modernisme et la méthode des sciences de recherche religieuse. Son attaque touche les domaines politique, philosophique, social, religieux, biblique… Tous les chercheurs sont visés à commencer par les exégètes (spécialiste de l’étude comparée des écritures saintes). Il a tellement peur du modernisme qu’il exige des prêtres un serment anti-moderniste. En 1910, il écrit que le modernisme est le père de toutes les hérésies…
Ses condamnations continueront à tomber, surtout sur tout ce qui peut être politique. C’est ainsi qu’il condamne, après beaucoup d’hésitation, Charles Maurras et l’Action Française (mouvement monarchiste français, de droite et antisémite), puis Marc Sangnier et son mouvement le Sillon (mouvement pour la création d’une démocratie chrétienne).
Pie X va s ‘éteindre à la veille d’une guerre qu’il a vu arriver, qu’il a contemplée avec anticipation sans pouvoir l’éviter. Pie X a été béatifié en 1951 puis canonisé en 1954 sous le règne finissant de Pie XII.
Ce n'est ni mon saint ni mon pape préféré, mais c'était celui du jour...
Quand j’étais petit le nom même de ce pape me faisait rire car je ne savais pas ce qu’il signifiait : pius, en latin, signifie vertueux, pur, juste, pieux, dévot, saint… C’est particulier, pour le pape qui se dit serviteur des serviteurs de choisir un nom aussi prétentieux… Mais le nom a été utilisé pour la première fois en 140 après Jésus-Christ et on peut supposer qu’il ne s’agissait pas là de prétention mais bien d’espérance… « En choisissant ce nom, j’espère être un saint ».
Giuseppe Sarto est né en 1835 à Riese, en Italie. On a souvent dit qu’il était d’origine très modeste et qu’il avait fait très peu d’études. Relativisons ce point de vue. Certes, sa famille cultive la terre du côté de Venise, va à l’école à pied tous les jours, puis au collège de Castelfranco (7 kilomètres de la maison)… mais le curé de son village lui obtient une bourse et il entre au séminaire de Padoue où il étudiera durant huit ans la rhétorique, la philosophie et la théologie. Ce n’est donc pas tout à fait l’inculte que certains présentaient…
Ordonné prêtre, puis évêque de Mantoue (1884), le pape Léon XIII le nomme cardinal et patriarche de Venise en 1893. Lors du décès de Léon XIII en 1903, les cardinaux choisissent le cardinal Sarto comme remplaçant. De prime abord, il est élu car on le croit réformateur et spirituel, deux qualités pour succéder à un pape très politique et social.
Immédiatement, il lance des travaux dans toutes les directions : réforme du programme de formation des séminaristes (futurs prêtres), codification du droit canon (législation de l’Eglise), transformation de la Curie (gouvernement de l’Eglise), changement du bréviaire (livre des prières quotidiennes des religieux)…
Il est l’auteur d’un catéchisme dit de Pie X, adaptation et vulgarisation de celui du concile de Trente.
C’est lui qui fait supprimer la musique profane des églises et encore plus des cérémonies. Il recommande l’utilisation du chant grégorien. On comprend mieux avec ces derniers points (catéchisme et grégorien) pourquoi les fans de monseigneur Marcel Lefebvre (fidèles intégristes qui refusaient un grand nombre de mesures du concile de Vatican II) avaient choisi la figure de Saint Pie X comme modèle… Et la suite de la vie de Pie X va nous illustrer que ce n’était pas un hasard…
En 1906, il condamne tout principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat en France, puis, en 1911, il reprend la même condamnation pour le Portugal. En 1907, acte le plus critiqué encore aujourd’hui, il condamne le modernisme et la méthode des sciences de recherche religieuse. Son attaque touche les domaines politique, philosophique, social, religieux, biblique… Tous les chercheurs sont visés à commencer par les exégètes (spécialiste de l’étude comparée des écritures saintes). Il a tellement peur du modernisme qu’il exige des prêtres un serment anti-moderniste. En 1910, il écrit que le modernisme est le père de toutes les hérésies…
Ses condamnations continueront à tomber, surtout sur tout ce qui peut être politique. C’est ainsi qu’il condamne, après beaucoup d’hésitation, Charles Maurras et l’Action Française (mouvement monarchiste français, de droite et antisémite), puis Marc Sangnier et son mouvement le Sillon (mouvement pour la création d’une démocratie chrétienne).
Pie X va s ‘éteindre à la veille d’une guerre qu’il a vu arriver, qu’il a contemplée avec anticipation sans pouvoir l’éviter. Pie X a été béatifié en 1951 puis canonisé en 1954 sous le règne finissant de Pie XII.
Ce n'est ni mon saint ni mon pape préféré, mais c'était celui du jour...
Très intéressant, Shelton. Personnellement je connaissais très peu ce Pape.
J'avais remarqué à la lecture que ce n'était pas ton préféré.
Au prochain Pape, sans faute...
Ou au prochain tout court, je n'ai pas d'exclusivité ; d'ailleurs n'importe qui, qui se sent inspiré doit y aller.
;-))
J'avais remarqué à la lecture que ce n'était pas ton préféré.
Au prochain Pape, sans faute...
Ou au prochain tout court, je n'ai pas d'exclusivité ; d'ailleurs n'importe qui, qui se sent inspiré doit y aller.
;-))
Je réserve d'ailleurs Sainte Barbara, si personne n'y voit d'inconvénient particulier...
Il faut dire que Pie X est arrivé à un moment difficile. C'était un tournant dans l'Histoire de l'humanité : la révolution industrielle et le culte du progrès.
Nos arrières-grands-parents ont du connaître une période formidable avec l'avènement du chemin de fer, de l'automobile, de l'aviation, de l'électricité avec l'éclairage dans les maisons, la radio, le téléphone...
Je crois que pour les intellectuels c'était une période d'optimisme, on croyait que la science allait résoudre tous les problèmes de l'humanité.
Mais en même temps, un puritanisme et une pratique religieuse réglementée, qu'on peut à peine imaginer aujourd'hui. Ne n'était plus qu'une religion de rites et de conventions.
Et en face de ça, il y avait une misère ouvrière épouvantable... Le communisme se structurait et il y avait un fort courant matérialiste et très anticlérical.
Bref, je pense que le Pape avait fort à faire...
Nos arrières-grands-parents ont du connaître une période formidable avec l'avènement du chemin de fer, de l'automobile, de l'aviation, de l'électricité avec l'éclairage dans les maisons, la radio, le téléphone...
Je crois que pour les intellectuels c'était une période d'optimisme, on croyait que la science allait résoudre tous les problèmes de l'humanité.
Mais en même temps, un puritanisme et une pratique religieuse réglementée, qu'on peut à peine imaginer aujourd'hui. Ne n'était plus qu'une religion de rites et de conventions.
Et en face de ça, il y avait une misère ouvrière épouvantable... Le communisme se structurait et il y avait un fort courant matérialiste et très anticlérical.
Bref, je pense que le Pape avait fort à faire...
Je réserve d'ailleurs Sainte Barbara, si personne n'y voit d'inconvénient particulier...Oui, oui, bien sûr, Shelton, je te la laisse, elle est pour toi... ;-)) ;-)) ;-))
En fait, c'est sainte Barbe ? Le 4 décembre ? Ou c'est une autre...
D'ailleurs, tous ceux qui prendraient le relais seraient les bienvenus. Un peu de variété ce serait bien pour tout le monde... ;-))
très Intéressante chronique sur Pie X. Je suis un peu surpris par le fait qu'on canoniser des papes, même si un pape est quelqu'un de très bien il y a une marge à le faire Saint. On te laisse Barbara Shelton :-), mais je me réserve la petite Thérèse (fin octobre je pense).
Wouahhh, quelqu'un pour prendre le relais... ;-))
Il faudra bien préciser la date, parce qu'il n'y a pas deux calendriers les mêmes.
Il faudra bien préciser la date, parce qu'il n'y a pas deux calendriers les mêmes.
On se bouscule au portillon du paradis. Quelqu'un m'a dit qu'ils étaient déjà à 40 000 saints ...et ce n'est pas fini.
On n'arrive pas à leur donner, à tous, un jour du calendrier : hier, le 21 août, ils étaient deux à se précipiter pour qu'on les célèbre.
Il y avait Pie X, magnifiquement célébré par notre spécialiste en Papauté - merci Shelton.
Et puis il y avait Saint Christophe : c'est le plus costaux des saints du paradis ; il vaut mieux se mettre bien avec lui.
C'était un dur des durs, un fort à bras, un géant ...mais un bon géant.
Il était passeur d'eau, on ne sait pas très bien où. Les Allemands nous disent qu'il était passeur sur le Rhin. Alors soit !
(Dans une église de Bonn – sur le Rhin - il y a une statue de saint Christophe tellement grande qu'elle touche le plafond.)
Il était bon, mais il était vantard : il se vantait que jamais personne ne serait trop lourd pour lui. Alors, un beau jour Jésus lui-même le mit à l'épreuve. Il se présenta sous les traits d'un enfant ; et fur et à mesure que le géant le portait, il se faisait toujours plus lourd.
Finalement le bon géant, à bout de force, dut avouer sa vantardise. Jésus lui pardonna et lui ouvrit toutes grandes les portes de son paradis.
Pour nous, CLiens CLiennes, qui voyageons de par le monde, ou dans nos livres, ou dans notre tête, Saint Christophe est notre ami, il protège les voyageurs :
- "Regarde Saint Christophe et va-t-en rassuré".
Et en ce 22 août, notre Saint du jour est encore un joyeux enfant de la Bourgogne, qui était fier d'être Bourguignon.
Il était aussi heureux de porter le beau prénom de Symphorien et de vivre au II ème, dans sa belle ville d'Autun, la sœur de Rome, en ce temps là.
Seulement voilà ! chez les Eduens romanisés, on devait fêter le premier avril la belle Cybèle, Déesse romaine, fille du Ciel et du Temps. Et ce jour là, Symphorien, qui préférait le Dieu des chrétiens, restait dans son lit.
Mais au temps de la grande culture Gallo-Romaine, quand on célébrait Cybèle, on ne plaisantait pas ! Symphorien fut conduit chez le juge Héraclius qui lui ordonna de renier son Dieu. Et comme il refusait, il subit le martyre, il eut la tête coupée, c'était un 22 août du IIème siècle.
Bonne fête à tous les Symphorien.
On n'arrive pas à leur donner, à tous, un jour du calendrier : hier, le 21 août, ils étaient deux à se précipiter pour qu'on les célèbre.
Il y avait Pie X, magnifiquement célébré par notre spécialiste en Papauté - merci Shelton.
Et puis il y avait Saint Christophe : c'est le plus costaux des saints du paradis ; il vaut mieux se mettre bien avec lui.
C'était un dur des durs, un fort à bras, un géant ...mais un bon géant.
Il était passeur d'eau, on ne sait pas très bien où. Les Allemands nous disent qu'il était passeur sur le Rhin. Alors soit !
(Dans une église de Bonn – sur le Rhin - il y a une statue de saint Christophe tellement grande qu'elle touche le plafond.)
Il était bon, mais il était vantard : il se vantait que jamais personne ne serait trop lourd pour lui. Alors, un beau jour Jésus lui-même le mit à l'épreuve. Il se présenta sous les traits d'un enfant ; et fur et à mesure que le géant le portait, il se faisait toujours plus lourd.
Finalement le bon géant, à bout de force, dut avouer sa vantardise. Jésus lui pardonna et lui ouvrit toutes grandes les portes de son paradis.
Pour nous, CLiens CLiennes, qui voyageons de par le monde, ou dans nos livres, ou dans notre tête, Saint Christophe est notre ami, il protège les voyageurs :
- "Regarde Saint Christophe et va-t-en rassuré".
Et en ce 22 août, notre Saint du jour est encore un joyeux enfant de la Bourgogne, qui était fier d'être Bourguignon.
Il était aussi heureux de porter le beau prénom de Symphorien et de vivre au II ème, dans sa belle ville d'Autun, la sœur de Rome, en ce temps là.
Seulement voilà ! chez les Eduens romanisés, on devait fêter le premier avril la belle Cybèle, Déesse romaine, fille du Ciel et du Temps. Et ce jour là, Symphorien, qui préférait le Dieu des chrétiens, restait dans son lit.
Mais au temps de la grande culture Gallo-Romaine, quand on célébrait Cybèle, on ne plaisantait pas ! Symphorien fut conduit chez le juge Héraclius qui lui ordonna de renier son Dieu. Et comme il refusait, il subit le martyre, il eut la tête coupée, c'était un 22 août du IIème siècle.
Bonne fête à tous les Symphorien.
J'ai toujours dit que la Bourgogne c'était du solide... :)
Pour nous, CLiens CLiennes, qui voyageons de par le monde, ou dans nos livres, ou dans notre tête, Saint Christophe est notre ami, il protège les voyageurs :
- "Regarde Saint Christophe et va-t-en rassuré".
N'oubliez pas de vous recommander également aux rois mages, avant de partir en voyage. Quand j'étais petit j'allais à l'école à vélo et ma grand-mère priait tout les jours les rois mages pour m'éviter des accidents. Je n'ai jamais eu d'accident : c'est la preuve que ça marche !
Et pour préparer un vraiment long voyage, vous pouvez aller d'abord à Cologne en pèlerinage : il y a la chasse contenant les reliques des rois mages. Profitez-en pour visiter la cathédrale, la hauteur de la voute est invraisemblable : plus de 40 mètre; le choeur est magnifique.
A propos de vélo et du saint du jour, Pie X en l'occurence. Voici un texte qu'il écrivit en 1889 aux prêtres de son diocèse alors qu'il n'était pas encore pape mais cardinal:
« L’usage du velocipéde et de la bicyclette s’est tellement répandu parmi les laïcs qu’on ne croit plus, aujourd’hui, pouvoir vivre sans cela ; comme cette nouveauté paraît prendre faveur auprès du clergé, je juge nécessaire d’ordonner aux ecclésiastiques qu’ils aient à s’en abstenir.
Mes séminaristes savent déjà ce que j’en pense. Je prie les curés de me signaler ceux qui, pendant les vacances, m’auraient désobéi. Je dois, naturellement, défendre à tous mes prêtres ce que j’ai défendu aux clercs. Rien, en effet, ne me semble plus contraire à la dignité d’un ecclésiastique que de s’asseoir à califourchon sur une machine de cette sorte : cette attitude n’étant pas en harmonie avec la gravité qu’exige notre état. Tout ce qui nous rapproche des habitudes laïques nous expose au reproche de frivolité. On ne manquera pas d’objecter les avantages de la bicyclette : la rapidité avec laquelle le prêtre se porte au chevet des malades, l’économie de ce mode de transport... Toutes ces considérations ont, en effet, leur poids. Mais elles doivent céder avant la dignité et le sérieux que sont les premiers devoirs du prêtre. »
"Je prie les curés de me signaler ceux qui m'auraient désobéi" et osé rouler en vélo!!!! Ont-ils été excommuniés?
Très révélateur du personnage. Pas étonnant que les plus réacs de l'église actuelle se regroupent dans une fraternité qui porte son saint nom.
« L’usage du velocipéde et de la bicyclette s’est tellement répandu parmi les laïcs qu’on ne croit plus, aujourd’hui, pouvoir vivre sans cela ; comme cette nouveauté paraît prendre faveur auprès du clergé, je juge nécessaire d’ordonner aux ecclésiastiques qu’ils aient à s’en abstenir.
Mes séminaristes savent déjà ce que j’en pense. Je prie les curés de me signaler ceux qui, pendant les vacances, m’auraient désobéi. Je dois, naturellement, défendre à tous mes prêtres ce que j’ai défendu aux clercs. Rien, en effet, ne me semble plus contraire à la dignité d’un ecclésiastique que de s’asseoir à califourchon sur une machine de cette sorte : cette attitude n’étant pas en harmonie avec la gravité qu’exige notre état. Tout ce qui nous rapproche des habitudes laïques nous expose au reproche de frivolité. On ne manquera pas d’objecter les avantages de la bicyclette : la rapidité avec laquelle le prêtre se porte au chevet des malades, l’économie de ce mode de transport... Toutes ces considérations ont, en effet, leur poids. Mais elles doivent céder avant la dignité et le sérieux que sont les premiers devoirs du prêtre. »
"Je prie les curés de me signaler ceux qui m'auraient désobéi" et osé rouler en vélo!!!! Ont-ils été excommuniés?
Très révélateur du personnage. Pas étonnant que les plus réacs de l'église actuelle se regroupent dans une fraternité qui porte son saint nom.
Le Rat des Champs, ton post m'a fait tordre de rire !
A tel point que je me suis demandé si ce n'était pas un canular...
Mais cette époque était d'un puritanisme qu'on ne peut pas imaginer.
Ma grand mère me racontait qu'un jour elle devait récolter de l'argent pour son école. Et elle n'y arrivait pas. Alors elle a eu l'idée de dire à des garçons :
- vous me donnerez deux sous si je vous montre mon mollet...
Et grâce à ça, elle a eu la somme qu'elle voulait.
Mais il ne faut pas remonter si loin : sais-tu qu'il y a quelques années, une présentatrice de TF 1 a été mise à la porte pour avoir montré son genou à l'écran ?
Tu vois, les temps change, hein... ;-))
Mais enfin, qui aurait cru qu'un jour un Pape condamnerait l'usage de nos bons vélos ?
Franchement, c'est d'un drôle...
A tel point que je me suis demandé si ce n'était pas un canular...
Mais cette époque était d'un puritanisme qu'on ne peut pas imaginer.
Ma grand mère me racontait qu'un jour elle devait récolter de l'argent pour son école. Et elle n'y arrivait pas. Alors elle a eu l'idée de dire à des garçons :
- vous me donnerez deux sous si je vous montre mon mollet...
Et grâce à ça, elle a eu la somme qu'elle voulait.
Mais il ne faut pas remonter si loin : sais-tu qu'il y a quelques années, une présentatrice de TF 1 a été mise à la porte pour avoir montré son genou à l'écran ?
Tu vois, les temps change, hein... ;-))
Mais enfin, qui aurait cru qu'un jour un Pape condamnerait l'usage de nos bons vélos ?
Franchement, c'est d'un drôle...
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