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Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Saint Jean-Baptiste 18/06/2008 @ 21:00:17
Ah ! oui, Shelton, moi je dis oui...
Et je suis sûr que la majorité silencieuse dira oui aussi... ;-))
Et puis ce vendredi 20 juin tu n'oublies pas, c'est le Pape Saint Silvère...

Micharlemagne

avatar 18/06/2008 @ 21:11:00
Bonne fête aux Léonce et aux Léon, aux Grégoire et aux Marine !


Marrant ! J'en connais une, de Marine, mais je n'ai pas envie de lui souhaiter bonne fête, même si elle est en bagarre avec son papa...

Micharlemagne

avatar 18/06/2008 @ 21:18:47
Et Ozanne, je ne l'ai pas inventé : mon calendrier dit :
Saint Amand de Bordeaux
Évêque de Bordeaux (mort en 431)
Saint Caloger
Abbé africain près de Messine, en Sicile (mort vers 485)
Saint Léonce de Tripoli
Martyr à Tripoli de Phénicie (IVè siècle)
Sainte Ozanne Andreasi
(Bienheureuse), Vierge, tertiaire dominicaine à Mantoue (morte en 1505)
Et en même temps, je comprends pourquoi tous les Siciliens s'appellent Calogero.

Saule

avatar 18/06/2008 @ 22:36:57
Pierre étant le premier pape, je relèverai ce défi et vous le présenterai... enfin, si vous acceptez cette proposition !

Waouw, je n'espérais pas autant pour mon Saint patron !

Saint Jean-Baptiste 19/06/2008 @ 07:13:04
Pierre étant le premier pape, je relèverai ce défi et vous le présenterai... enfin, si vous acceptez cette proposition !

Waouw, je n'espérais pas autant pour mon Saint patron !

Nous voila tous d'accord...

Saint Jean-Baptiste 19/06/2008 @ 07:13:34
A mon avis, Charlemagne, ta Ozanne de Mantoue, c'est ma Ossanna, mal orthographiée...
Des choses qui arrivent aux meilleurs.
;-))

Saint Jean-Baptiste 19/06/2008 @ 07:14:30
Sainte Micheline est une de ces saintes qui vous donneraient l'envie d'aller au paradis.
C'était une petite Italienne tout ce qu'il y a de plus charmant... Elle était très gentille, très spirituelle, très bonne copine et tout le monde l'aimait bien.

Elle était née au pied des Apennins en Ombrie à Pesaro sur l'Adriatique en 1316.
Elle était ravissante, très gracieuse et toujours souriante. Elle était aussi très généreuse, mais ses parents, malheureusement, étaient des pingres. Ils n'étaient pas sans rien, que du contraire, mais c'était le genre à vouloir toujours plus.

Ils s'aperçurent un beau jour que leur fille, sans le faire exprès, avait séduit le riche héritier de la famille des princes de Rimini. En réalité, elle ne l'aimait pas beaucoup ; elle était un peu flattée parce que c'était un prince ; mais de toutes façons, si c'était une amourette, c'était une amourette d'enfance, la petite avait à peine seize ans.

Mais ses parents voyaient la bonne aubaine : ils ne devraient pas doter leur fille, les Rimini étaient très riches... :
- Ma fille, dit le père, vous épouserez le prince de Rimini, je le veux !

Micheline obéit.

Il y a un bon Dieu pour les gentilles filles : son mari mourut juste après le mariage.

Mais le père du mari prétendit que Micheline l'avait tué. Il l'enferma dans une prison.
Seulement les gardiens de la prison trouvaient Micheline tellement belle et bonne qu'ils lui enlevèrent ses chaînes. Ils racontèrent dans tout Pesaro que, comme c'était arrivé jadis à Saint Pierre, c'était un ange qui l'avait délivrée.

C'était bien la preuve de son innocence ! Le prince de Rimini dut bien le croire et laissa la petite se sanctifier comme elle l'entendait.

Micheline, avec son héritage, construisit un hospice pour les lépreux et les soigna jusqu'à sa mort, le 19 juin 1356.

Sainte Micheline est la Patronne de Pesaro et les filles de Pesaro la prient de les aider à trouver un bon mari.

Bonne fête aux Micheline !

Micharlemagne

avatar 19/06/2008 @ 07:24:15
En quelque sorte, une sainte ferroviaire. Sûrement la patronne des locomotives. Bonne fête aux locomotives.
Pour Ozanne, c'est sûrement la même que ta charmante petite Osanna. Mais avec la manie des Français de tout franciser (Pérugin = Perugino, Titien = Tiziano, Orsenne = Orsini, Brunswick = Braunschweig [on se demande où est l'avantage], gazole = gasoil, fioul = fuel], on finirait par se perdre...

Saint Jean-Baptiste 19/06/2008 @ 20:25:44
« Pluie d'orage à la Saint Silvère
C'est beaucoup de vin dans nos verres »

Que nul le l'oublie, n'est-ce pas Shelton, * demain 20 juin, c'est un Pape : Saint Silvère.

* dit-il en regardant un petit nuage d'un air distrait
(comme dirait notre amie Mallollo) ;-))

Saint Jean-Baptiste 21/06/2008 @ 01:12:05
Louis est, paraît-il, le prénom que les mamans de France et de Belgique donnent le plus volontiers à leur petit garçon. Louis vient du germanique : ce serait à l'origine quelque chose comme Luydewijck et ça veut dire "excellent au combat" ; on l'écrivait autrefois en latin : Clodovecus ; en français : Ludowic et puis Louis ; les Flamands parlent de : Luis et quand Luis est petit, c'est Luiske.

Mais, évidemment, les mamans pensent d'abord à donner un bon Saint Patron à leur petit et avec Louis elles font un bon choix car Saint Louis de Gonzague est un des meilleurs saints du paradis.

Les Gonzague étaient une famille de grands seigneurs qui, du XIVème au XVIème siècle, régnèrent sur la Lombardie.
Le petit Louis était né à Mantoue en 1568, en pleine Renaissance italienne, et il était destiné à marcher dans les pas de ses illustres prédécesseurs. L'important dans la vie, à cette époque et pour les princes, était de tuer les autres et de jouir le mieux possible des plaisirs de la vie.

Enfant, Louis avec ses frères jouaient au soldat : le jeu consistait à tirer au fusil sur les domestiques, qui eux, devaient se cacher dans le palais. Quand il faisait beau, ils tiraient au canon sur leurs sujets dans le parc : ils apprenaient le métier des armes. Puis à l'âge des fredaines ils firent ce que faisaient les princes et les princesses de la Renaissance : ils allaient de château en palais, de soirées mondaines en banquets, de la danse à la ripaille, des beuveries à la débauche ; tantôt à Ferrare, tantôt à Florence chez les Médicis, et puis à Parme, Venise, Rome... Ils allaient même à Madrid, chez Philippe II, qui n'avait pourtant pas la réputation d'être un joyeux luron, mais qui, ma foi, était assez expert en maniement des armes.

Et puis un beau matin, les vassaux du palais tombèrent sur des munitions et assassinèrent les deux frères de Louis. Et dans leur élan, ils poignardèrent sa mère, qui pourtant était une femme très pieuse et très sage, qui n'avait jamais tué personne.

Louis avait onze ans. Il en fut affecté. Il réfléchit longtemps et puis il décida de changer de vie. Il voulut entrer en religion mais il voyait autour de lui ses cousins qui étaient évêques, archevêques, cardinaux et qui vivaient dans la même débauche que les seigneurs. Désormais, ce n'était plus de ce pain là qu'il voulait manger ; il entra chez les Jésuites pour partir en mission dans les pays sauvages.

Mais il avait soigné des pestiférés pendant ses études et, au moment où il allait partir, il fut contaminé par la peste – maladie sans rémission... Il mourut à Rome le 21 juin 1591, il avait à peine 22 ans.

Bonne fête aux Louis !

Micharlemagne

avatar 21/06/2008 @ 07:33:09
Sait-on que Louis de Gonzague est le saint patron des malades du Sida et de tous ceux qui luttent contre cette maladie ?
Bonne fête à eux aussi !

Shelton
avatar 21/06/2008 @ 16:20:23
[pape Silvère, fêté le 20 juin]

Pour remplacer Agapet, mort dans le lointain Orient, le 22 avril 536, le roi des Goths, Théodat, impose comme pape le sous-diacre Silvère. Un simple sous-diacre, direz-vous ! En fait, un homme exceptionnel au destin hors du commun. C’est tout simplement un fils de pape ! Ca commence bien ! Et il terminera sa vie exilé et déporté par son successeur… Qui osera dire que la vie des papes ne ressemble pas à des romans d’aventures ?
Silvère est donc le propre fils de Hormisdas, le pape de la réconciliation des églises d’Orient et d’Occident (514-523). Le schisme d’Acace était lié au problème du monophysisme. Le regain de vigueur de cette hérésie et la faveur dont elle jouit après de l’impératrice Théodora (1) empoisonnent le pontificat de Silvère.
Le monophysisme est une hérésie très ancienne qui présentait Jésus comme seulement d’essence divine, la part humaine ayant été absorbée et aspirée par Dieu. Ce n’est donc plus un Dieu en trois personnes mais bien un Dieu unique sans incarnation terrestre et humaine.
Silvère, lui est un chalcédonien pur, c’est à dire qu’il croit, comme les pères réunis à Chalcédoine en 451 pour un concile, le quatrième œcuménique, que le Christ, personne unique, est doué d’une double nature, humaine et divine. Il est dit « complet quant la divinité et complet quant à l’humanité » [termes du concile], il est donc de même nature que le Père (consubstantiel) et que les hommes. Silvère refuse donc de rétablir l’ancien évêque de Constantinople, Anthime, déposé précédemment par Agapet pour cause de monophysisme. Cette fermeté dans la foi orthodoxe met Silvère dans une position intenable lorsque le succès de la reconquête byzantine en Italie fait tomber Rome sous la coupe de l’Empire d’Orient.
Le général Bélisaire s’empare de Rome en décembre 536 pour le compte de l’empereur Justinien. Silvère a probablement appelé la population romaine à ne pas résister aux Byzantins. Il entretient des relations difficiles avec Bélisaire, car on craint qu’il ne complote au profit des Ostrogoths. Les conditions de son élection y sont sûrement pour beaucoup. Il apparaît ainsi à certains comme la créature des barbares. Or la lutte fait rage pour le contrôle de l’Italie en cette année 537. Une intrigue se noue contre ce pauvre Silvère. Il est arrêté et exilé en Orient. De Rome sa chute l’amène à Patara en Lycie (Asie Mineure). L’évêque de cette cité s’émeut de voir un pape traité de la sorte. Il obtient, alors, de l’empereur Justinien que Silvère retourne à Rome pour y être jugé.
Les difficultés de la situation vient de ce qu’un nouveau pape a été élu dès l’annonce de l’exil de Silvère. Il s’agit de Vigile pape durant plus de dix-huit ans entre 537 et 555.
Docile envers ses protecteurs et sans scrupules, Vigile se fait livrer Silvère. Il se débarrasse d’un rival trop gênant et l’envoie en exil sur l’île de Palmaria. Silvère y meurt, sans doute de faim. Sa vie a commencé dans les honneurs et s’achève assez piteusement. Son règne n’a duré que quelques neuf mois et l’Eglise romaine, c’est bien la moindre des choses, l’honore comme martyr !

Je n’ai jamais rencontré de Silvère dans ma vie, ni pape ni autre camarade… S’il en est un pour lire ces quelques lignes je lui souhaite une très bonne fête et une vie bien meilleure que son saint patron !

(1) : deux ouvrages sont à signaler sur cette impératrice hors normes : Théodora, impératrice d’Orient de Huguette de Lancker, 1968, Librairie Hachette ; Théodora impératrice de Byzance de Francis Fèvre, 1984, Presses de la Renaissance.

Micharlemagne

avatar 21/06/2008 @ 22:52:02
Effectivement un prénom peu courant. Mais il y a quand même un Silvère célèbre : Silvère Maes : champion cycliste belge qui a enthousiasmé les foules en son temps. Il a gagné le Tour de France en 1936 et 1939.

Saint Jean-Baptiste 22/06/2008 @ 01:15:47
En effet, Silvère Maes qui était le directeur technique des Belges et qui faisait tout son possible pour que plus jamais un Belge ne gagne un Tour de France.
Il leur servait des frites avec de la bière la veille des grandes étapes...
(Comment naissent les réputations...) ;-(((

Saint Jean-Baptiste 22/06/2008 @ 01:16:28
Après Louis c'est, paraît-il, Thomas le prénom favori des mamans et elles ont bien raison d'avoir remis ce prénom à la mode car leur petit sera sous la protection d'un saint éminemment sympathique.

Thomas More était né à Londres, en ce quinzième siècle que nos manuels d'Histoire ont appelé la «Renaissance» et où les meilleures choses ont côtoyé les pires ; où les hommes les plus brillants ont côtoyé les plus grands criminels et où les arts ont atteint des niveaux de raffinements inouïs alors que la société n'était que cruauté et injustice.

Thomas More était un érudit, un esprit éclairé, un homme intelligent et libre. Il lisait les textes grecs et latins, il avait appris la rhétorique, le droit et la philosophie. Il était l'ami d'Érasme, il avait lu l'Historien arabe Ibn Khaldoun, il avait suivi les découvertes de Vasco de Gama et de Christophe Colomb, il admirait Léonard de Vinci et Michel-Ange, il avait lu Machiavel et Luther ...Thomas More était un homme de la Renaissance.

C'était aussi un honnête homme, un bon chrétien et un bon patriote. Il s'était mis au service du Roi d'Angleterre Henry VIII.. Il avait été nommé bourgmestre de Londres, chef de la diplomatie et faisait office de président de l'Angleterre.

Malheureusement Henry VIII devint très vite un despote méchant, débauché et cruel. Il se complaisait dans l'orgie et l'ivrognerie ; il répudiait ses femmes et les faisait mettre à mort... En 1532 il rompit avec Rome et s'institua chef de l'Église anglicane.
Thomas More voulait être loyal malgré tout mais sa conscience l'empêchait de s'opposer au Pape. Il fit ce qu'un honnête homme devait faire : il démissionna – conscient du sort qui l'attendait : la décapitation.

C'était un Britannique et bon sang ne peut mentir : au moment de monter sur l'échafaud il demanda qu'on l'aidât. Six mois de prison à la Tour de Londres l'avaient fort affaibli.
Mais il tint à préciser à son bourreau :
- pour descendre, ça ira tout seul !
Comme le bourreau était ému, il l'embrassa, lui remit une pièce d'or et lui dit :
- Courage, mon ami et fais ça proprement, tu joues ta place !
Pour faciliter les choses il tendit le cou et mit sa tête sur le billot ; puis il releva sa barbe en disant :
- Celle-là n'est pas coupable...
Le couperet tomba, interrompant le «miserere» qu'il prononçait pour son Roi et pour son bourreau. C'était le 22 juin 1535.

Nous connaissons les traits de ce grand humaniste par l'immortel portrait qu'en fit Rubens et nous connaissons son génie par le chef-d'œuvre qu'il nous a laissé – écrit en latin : Utopia.
.
C'est le récit fictif par lequel Thomas More expose ses théories politiques : l'Utopie est un pays où la pensée est libre, où tous les hommes sont égaux et où l'argent n'existe pas ...une utopie ? Oui, certes, une utopie ...mais c'est, en fait, le seul moyen qu'avait Thomas More de publier son «Traité sur la meilleure forme de gouvernement», sans tomber sous le couperet de la censure royale.

Thomas More est le Saint Patron des penseurs, des philosophes, des politiciens honnêtes, des utopistes et de tous ceux quoi ont un jour rêvé d'un monde meilleur.

Bonne fête aux Thomas !

Débézed

avatar 22/06/2008 @ 02:16:01
Et ce Thomas n'avait pas besoin de voir pour croire !

Shelton
avatar 22/06/2008 @ 07:52:38
J'aime beaucoup ce Thomas More et j'ai lu une biographie, il y a quelques années, si je la retrouve, je vous en donnerai les références...

Bolcho
avatar 22/06/2008 @ 09:34:58


Thomas More est le Saint Patron des penseurs, des philosophes, des politiciens honnêtes, des utopistes et de tous ceux quoi ont un jour rêvé d'un monde meilleur.

Bonne fête aux Thomas !


Il est rare qu'un saint m'intéresse vraiment. Une grosse exception pour celui-ci (dont je ne savais même pas qu'il l'était, saint). J'ajouterais, dans la même veine, St Voltaire pour "Candide", Saint Saint-Simon (deux fois saint, c'est tout dire), Saint Robert Owen, Saint Fourier et Saint Etienne Cabet (dont je viens de recevoir le "Voyage en Icarie" que je me réserve pour les vacances). D'une certaine manière - mais c'est discutable car il n'a presque pas décrit de société future - Saint Karl Marx en serait aussi.
Saint Jean Baptiste, tu n'oublieras pas de les fêter à leur tour ?

Alouette

avatar 22/06/2008 @ 10:38:08
Bonjour à tous,
Je me permets une petite intervention pour vous parler (désolée si cela a déjà été fait, sinon, j'en ferai sans doute une critique) d'un livre qui retrace la vie de 180 saints. Je l'ai lu grâce à Emile Zola qui en parlait dans Le Rêve (Angélique était "extasiée" devant ce livre)
C'est La légende dorée de Jacques de Voragine que j'ai eu la chance de lire dans l'édition Pléiade.

Saint Jean-Baptiste 22/06/2008 @ 12:19:51
C'est une bonne idée, Alouette : fais-nous la critique de La Légende Dorée. Tu feras ça très bien.
C'est un des livres les plus importants dans l'Histoire religieuse et artistique, parce que toute la connaissance des saints, et toute la représentation des saints dans les arts, prennent leurs racines dans la Légende Dorée.

Mais comme il a été écrit au XIIIème siècle, tous les saints n'y sont pas : par exemple, Saint Karl Marx n'y est pas... ;-))

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