Les forums

Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Saule

avatar 25/07/2007 @ 23:00:57

On s'est souvenu alors qu'un texte byzantin disait qu'après sa mort, une barque conduite par les anges, l'avait amené sur le rivage de la Galice à quelques enjambées de Saint-Jacques de Compostelle

A ce propos, il est vrai que certains historiens qualifient cette histoire de légende, et donc il se pourrait que le tombeau vénéré à Saint Jacques de Compostelle ne contienne pas les reliques de l'apôtre Jacques mais d'un autre quidam inconnu.

Après la mort de Jésus, on a Pierre qui part à Rome, Jean à Patmos, Paul d'un autre côté,..mais à l'Ouest personne ! Il fallait donc que ce fut Jacques, car avec Pierre et Jean il est un des trois apôtres préférés de Jésus. Mais ça coince : par les actes des apôtres on sait que Jacques fut tué en 40 à Jérusalem : cela lui laisse peu de temps pour avoir évangélisé toutes les contrées de l'Ouest. Chaque problème a sa solution : on déduit que Jacques a été en Espagne brièvement, qu'il est revenu à Jérusalem pour se faire décapiter (comme annoncé dans l'évangile de ce jours), et qu'ensuite deux de ses disciples ont prit son corps, l'ont mis sur une barque, et qu'un ange guida cette barque jusqu'en Galice ou il échoua dans un champs (ici il manque quelques péripéties que j'ai oubliées).

Au moment critique de la reconquête contre les arabes, le corps est découvert de manière miraculeuse par un berger, le pape confirme bien vite ce miracle, et cela bien évidemment suscite un engouement énorme dans toute la chrétienté. C'est le début de la grande aventure du pèlerinage de Santiago...

Evidemment les pèlerins actuels sont moins ouvert au miraculeux, et bien peux ceux qui pensent réellement vénérer les reliques de l'apôtre Jacques lorsqu'il se recueille à Compostelle. Mais bien sûr cela est anecdotique, pour répondre à Antinea au passage, ce qu'on vénère n'a pas tant d'importance, ce qui compte c'est la valeur symbolique, la charge de sacré qui émane de la relique ou du lieu.

Le rat des champs
avatar 26/07/2007 @ 08:00:08
Je me souviens, dans la banlieue de Liège où j'habitais quand j'étais jeune, il y avait une Italienne qui avait reçu de sa mère restée en Italie, une image de Padré Pio et elle racontait partout qu'elle avait senti une odeur de sainteté dans sa boite aux lettres...

;-))


C'était peut-être le parfum que la concierge pulvérisait dans le couloir pour couvrir l'odeur des pizzas?

Le rat des champs
avatar 26/07/2007 @ 08:02:59
A ce propos, il est vrai que certains historiens qualifient cette histoire de légende, et donc il se pourrait que le tombeau vénéré à Saint Jacques de Compostelle ne contienne pas les reliques de l'apôtre Jacques mais d'un autre quidam inconnu.


C'est même quasi certain. ce qui rend ce pélerinage sacré ce n'est pas des bouts d'os de Jacques ou non, mais la ferveur des pélerins qui passent depuis des siècles.

Saint Jean-Baptiste 26/07/2007 @ 10:06:20
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas !

Aujourd'hui 26 juillet, le monde en fête célèbre un couple saint : Anne et Joachim, les parents de Marie mère de Dieu.
Ce sont les évangiles apocryphes qui nous parlent des grands-parents de Jésus mais ils n'en disent pas grand chose d'intéressant.

(Les "apocryphes" ce sont des récits de souvenirs qui auraient été rédigés par certains apôtres ou transmis par une tradition orale.
Mais ce sont aussi parfois des écrits déformés pour servir une hérésie).

Donc, on ne sait pas grand chose de ces grands-parents mais on peut supposer que, comme tous les grands-parents, ils étaient des grand-papa et grand-maman gâteau pour leur petit Jésus.

Mais à partir du XVIIème siècle on en sait un peu plus sur Sainte Anne parce qu'elle est apparue à un marin de Auray en Bretagne.
La Bretagne est depuis lors une région de dévotion à Sainte Anne et Auray en particulier est devenu un endroit où le culte à Sainte Anne est très populaire.

Les marins bretons qui allaient pêcher dans l'océan faisaient escale au Canada ; certains y séjournaient ; ils y propagèrent le culte de Sainte Anne, entre autres à Sainte-Anne-de-Beaupré au Québec, qui est aujourd'hui le haut lieu, paraît-il, d'un pèlerinage à Sainte Anne.

Anne est presque toujours représentée dans l'iconographie chrétienne, avec Marie et l'enfant Jésus, sous les traits d'une femme belle, mais dure et sévère.
Joachim est représenté sous les traits d'un bon grand-père à barbe blanche mais ses portraits sont plutôt rares.

Sainte Anne est, avec saint Jean-Baptiste, la Patronne du Québec, alors, bonne fête à tous nos amis québécois.

Jlc 26/07/2007 @ 22:18:58
Sainte Anne belle, oui. Sévère, je ne sais pas. Tout ou presque de ce que je sais d'elle est ce magnifique tableau de Léonard de Vinci qui est au Louvre "La vierge, l'enfant Jésus et sainte Anne". Eh bien je n'aurais pas su dire laquelle est sainte Anne et l'autre Marie tant elles sont l'une et l'autre gracieuses, jeunes et rayonnantes, si les historiens d'art ne considéraient Anne comme celle sur laquelle est assise une autre jeune femme qui est en l'occurence la mère de Jésus. Miracle du génie de l'artiste, même si les experts expliquent que le peintre a pris des libertés avec la réalité, le bras et les jambes de sainte Anne étant disproportionnés.

Permettez moi un souvenir personnel. Anne était le prénom de ma grand-mère, femme belle, altière mais bien sévère et souvent dure ( pas avec moi). Chaque année le 26 juillet elle organisait une petite fête où les employés de la petite entreprise qu'elle menait lui offraient des fleurs de leurs jardins. J'en garde le souvenir d'un moment paisible, très coloré, d'une bonne humeur simple. Ce jour là c'était vraiment le plus beau jour de l'été.

Saint Jean-Baptiste 27/07/2007 @ 20:59:17
Jlc, si je me souviens bien, sur le tableau de Léonard de Vinci Anne a un visage dur mais elle sourit et je crois me rappeler que la position des corps des trois personnages donne une impression un peu ...troublante.
Mais en général, sur les tableaux et sur les statues, c'est très curieux, Anne a toujours les mêmes traits, qui me semblent durs, et elle ne sourit pas.
Mais ça ne veut rien dire, moi j'avais une très vieille tante Anne, très souriante...

Saint Jean-Baptiste 29/07/2007 @ 10:48:23
S'il fait mauvais à la sainte Marthe
Il faut prier pour que ça parte !


Aujourd'hui, le 29 juillet, Mesdames les ménagères, nous fêtons votre Sainte Patronne : Marthe.

Marthe ! La brave Marthe qui fait la cuisine toute seule pendant que sa sœur Marie prend l'apéro avec l'ami Jésus...
Marthe est une sainte, une vraie sainte ! Faites bien le ménage, Mesdames, et vous serez portées à la sainteté. ;-))

La tradition nous raconte que Marthe finit ses jours à Tarascon où elle tua la Tarasque – femelle du dragon – qui dévorait les brebis et les petits enfants.
Au XII ème siècle un Tarasconnais retrouva sa dépouille mortelle dans son champs et la découpa en petits morceaux pour en faire des reliques. On en trouve encore aujourd'hui très facilement dans la région ; si j'y vais cet été j'en ramènerai peut-être une pour Antinea ...un petit morceau d'oreille ou le bout du petit orteil ?... ;-))

Marthe est la Sainte Patronne des ménagères et des Tarasconnais.
Bonne fête aux ménagères, aux Tarasconnais et à toutes les Marthe.

Shelton
avatar 30/07/2007 @ 10:46:17
Et aujourd'hui, c'est la fête des Juliette... Mais qui était sainte Juiliette ?
On dit que c'était une veuve spoliée par une crapule qui a été dénoncée (déjà à cette époque) comme chrétienne (un crime terrible). Il faut dire, qu'en plus, elle a avoué (quelles étaient les méthode de l'époque ?) et a refusé de sacrifier aux dieux romains, à l'empereur en premier lieu. Alors, on la brula, une pratique courrante à l'époque comme dix sept siècles plus tard... Nous étions en 303 (environ)...

Juliette doit être un beau prénom de chanteuse... Juliette Gréco et Juliette...

Antinea
avatar 30/07/2007 @ 11:50:22
La tradition nous raconte que Marthe finit ses jours à Tarascon où elle tua la Tarasque – femelle du dragon – qui dévorait les brebis et les petits enfants.


Tiens !? Sainte Radegonde passe pour avoir tué la "Grande Goule", un dragon ! Ce devait être la mode que de chasser cet animal, ce qui expliquerait son extinction ;) !

Au XII ème siècle un Tarasconnais retrouva sa dépouille mortelle dans son champs et la découpa en petits morceaux pour en faire des reliques. On en trouve encore aujourd'hui très facilement dans la région ; si j'y vais cet été j'en ramènerai peut-être une pour Antinea ...un petit morceau d'oreille ou le bout du petit orteil ?... ;-))


Euh, sans façon, merci bien ! Ils n'ont pas plutôt des spécialités au chocolat dans le coin ? (Aïe, aïe, aïe, j'ai dit chocolat !!!!!!!!!!!!!!! ;)

Saint Jean-Baptiste 31/07/2007 @ 09:55:31
Ignace, c'est un petit petit nom charmant - comme disait Fernandel – et les Ignace ont beaucoup de chance en ce 31 juillet, car c'est leur jour de fête !

Né en 1493, Ignace de Loyola, cadet d'une famille basque de onze enfants, avait tout pour faire un bon soldat !
Dés l'âge de raison, comme il aimait la guerre, il guerroya...
Le 20 mai 1521, alors qu'il combattait vaillamment François Ier à Pampelune, par la grâce d'un boulet de canon qui lui cassa la jambe, il dut quitter la carrière militaire.

Repos forcé ! La famille Loyola, entièrement vouée aux exploits des armes, ne possédait qu'un seul livre : La vie des Saints.
Notre Ignace lut, paraît-il, cent fois, la vie de Saint François et de Saint Dominique... et résolut de vivre lui aussi une vie de sainteté.

A peine guéri, il entreprit le pèlerinage à Jérusalem mais il n'avait rien perdu de son instinct guerrier : on eut toutes les peines du monde à l'empêcher de décapiter un Maure qui soutenait que Marie la mère de Dieu n'était pas vierge !

A 45 ans, il se fit studieux... Alors qu'il était étudiant à la Sorbonne, il décida de partager tous ses biens et de mettre son génie militaire au service de Dieu : il fonda la Compagnie des Jésuites - à Montmartre le 15 août 1534 - avec son ami Saint François-Xavier.

Ignace mourut à Rome - libre, parce que pauvre et obéissant - le 31 juillet 1556.

Le Mont Carmel 31/07/2007 @ 21:57:26
Merci pour les bons voeux du 16 juillet ! Comme un autre CL j'avais une grand mère Carmen, qu'on fêtait chaque été dans la grande maison de campagne, où elle nous recevait pendant toutes les vacances. C'est donc un bon souvenir quand quelqu'un pense à N D du Mont Carmel le 16 jullet.
Merci Saule, SJB et les autres.
Je profite de l'occasion pour féliciter tous ceux qui participent à la rédaction de ces vies des Saints du jour, c'est fort intéressant !

Saint Jean-Baptiste 01/08/2007 @ 11:33:55
En ce jour bénit du 1er août nous fêtons les Alphonse-Marie dont le Saint Patron est le fondateur des Rédemptoristes.

Les Rédemptoristes forment une congrégation très importante dans l'Eglise.

Ils n'ont pas toujours été très populaires parce que naguère leurs sermons étaient terrifiants ; ils disaient à leur auditoire : vous ne savez pas quand vous allez mourir ! peut-être que l'un de vous va mourir maintenant, tout de suite ! et puis ils s'arrêtaient pendant cinq minutes en dévisageant les gens et chacun se regardaient du coin de l'œil pour savoir qui allait tomber mort !

Maintenant c'est fini, mais je crois que c'est un peu par manque d'auditoire...

Par contre sur le plan missionnaire et social ils sont irréprochables !

Le fondateur de l'ordre des Rédemptoristes, Saint Alphonse-Marie de Liguori était un riche aristocrate italien de la fin du XVIIème siècle. C'était l'avocat à la mode dans sa bonne ville de Naples ; un surdoué, mondain et comblé par la fortune.

Un jour il entendit l'appel de Dieu et fonda la congrégation des Rédemptoristes. C'était en 1732.

A cette époque, surtout en Italie, le clergé des villes était puissant et fortuné. Les campagnes étaient constituées d'immenses domaines et le peuple rurale vivait dans la misère, sans instruction ni religion.
Avec ses Rédemptoristes, Alphonse-Marie parcourut les campagnes italiennes pendant 25 ans dans un but apostolique et social.

Les Rédemptoristes forment une congrégation de prédicateurs, d'enseignants et surtout de missionnaires. Leur tradition les conduit à s'occuper surtout des faibles et des affligés ce qui les amène parfois à prendre des positions à la limite de l'engagement politique.
Il leur arrive alors d'être en conflit avec le pouvoir Civil et le Haut clergé qui les traitent volontiers de communistes ; alors qu'ils ne font bien souvent qu'appliquer les paroles de la seconde lettre de Saint Paul à Timothée : "Que ceux qui cultivent la terre soient les premiers nourris..."

Saint Alphonse-Marie termina sa vie dans la maladie et l'immobilité forcée ce qui lui permit d'écrire de nombreux livres de Théologie, particulièrement contre le Jansénisme.
Il mourut à Rome à 91 ans le 1er août 1787 après avoir écrit plus de 160 ouvrages de Théologie.
Ça lui valu d'être proclamé, par Pie IX en 1871, Docteur de l'Eglise

Saule

avatar 01/08/2007 @ 13:34:25
Après les Jésuites les Rédemptoristes.

Je pense que Saint Ignace est aussi docteur de l'Eglise. Et il y a des similitudes entre les deux ordres d'après ce que j'apprends en lisant ta chronique toujours aussi intéressante. Par exemple l'engagement politique, qui est quelque chose que j'apprécie beaucoup chez les Jésuites. L'exemple le plus connu est la théologie de la libération en Amérique latine (ce qui a valu des déboires à certains jésuites malheureusement).

Il y a une belle église à Bruxelles, l'église Saint Joseph (qui a été rachetée par des "intégristes" malheureusement) : on y voit parfois des prêtres avec de longues soutanes noires, je me demande si ce ne sont pas des rédemptoristes. Est-ce que tu le sais ?

Saint Jean-Baptiste 01/08/2007 @ 20:56:07
Si l'église Saint Joseph est celle du square Frère-Orban, c'est bien une église autrefois des Rédemptoristes devenue un fief des intégristes de Monseigneur Lefèbvre.
Mais Monseigneur Lefèbvre est mort et je ne sais pas ce qu'il en est pour le moment.
Je crois que le nouveau Pape a fait des démarches pour tenter de calmer ces excités mais je ne sais rien de plus.
Je crois que dans cette église Saint Joseph il y a une dévotion au Jésus de Prague...

Saule

avatar 02/08/2007 @ 00:19:17
Oui c'est une très grande église, bâtie sur le plan du Mont de la trinité à Rome. J'ai visité cette église lors de la journée du patrimoine et j'ai été épaté, elle est très bien entretenue aussi.

Saint Jean-Baptiste 04/08/2007 @ 09:53:56
Les Jean-Marie ont beaucoup de chance car il portent un beau prénom mais ils n'ont pas de chance parce que leur Saint Patron n'est pas tellement, heu ! ...sympathique !

Saint Jean-Marie Vianney était certes un excellent prêtre !
Il rassemblait le dimanche dans son église une multitude de fidèles qui, son sermon à peine terminé, criaient : encore, encore...
Et, à une époque où les psy ne sévissaient pas sur nos consciences, les paroissiens faisaient la queue devant son confessionnal pour recevoir la consolation, le réconfort et le pardon.

Jusque là tout va très bien seulement voilà !

Monsieur le Curé avait fait fermer la salle des fêtes de son village où la belle jeunesse du pays venait danser ! Il paraît qu'il s'y passait des choses...
M'enfin, Monsieur le Curé, si vous nous supprimez le p'tit bal du sam'di soir, que nous restera-t-il de nos vingt ans ?

Quelqu'un devrait passer par Ars, c'est tout près de Lyon, pour voir un peu comment ça se passe aujourd'hui.

Le saint homme mourut le 4 août 1859 à l'âge de 73 ans. Il fut canonisé le 4 août 1929 par Pie XI qui le déclara Saint Patron des Curés.

Alors bonne fête aux Curés et bonne fête quand-même aux Jean-Marie ! ;-))

Shelton
avatar 05/08/2007 @ 20:42:54
Le 5 août, on fête les Abel, qui, aujourd'hui, reconnaissons-le, ne sont pas très nombreux...

Les derniers Abel connus, si on oublie le fratricide roi du Danemark qui tua son frère Erik II, sont Abel Bonnard, un peintre et Abel Gance un cinéaste.

Saint Abel, qui n'est pas la victime biblique de Caïn, fut archevêque de Reims au VIIIème siècle. Fit-il des jaloux, eut-il à un moment de sa vie des visée politiques différentes de son seigneur... ou pire encore... toujours est-il qu'il fut évincé de son poste [comme un certain Gaillot] et exilé dans une abbaye où il mourut en odeur de sainteté .

Saint Jean-Baptiste 07/08/2007 @ 09:44:51
Aujourd'hui, ce 7 août est un grand jour de fête dans le monde entier, nous célébrons la sainte la plus sympathique du paradis : Sainte Julienne de Cornillon.

Le paradis ne serait pas ce qu'il est si Sainte Julienne de Cornillon n'y était pas.

Julienne est née à Cornillon, dans le quartier d'Outre-Meuse de la bonne ville de Liège, en 1192.
Elle était charmante ! Brune avec des yeux rieurs, vive, élancée, le sourire épanoui, un peu soupe au lait comme le sont souvent les filles à Liège, surtout dans ce quartier d'Outre-Meuse où l'on ne reconnaît aucune autorité, quelle soit de l'Empereur, du Roi de France ou d'un quelconque Prince-Evêque. Outre-Meuse était en ce temps là un quartier qui prétendait vivre en République libre et autonome.

(La République d'Outre-Meuse existe encore aujourd'hui mais ses activités se résument à l'organisation de fêtes où on rit, on danse et on boit toute la nuit, sans oublier d'honorer la Sainte Vierge, Sainte Julienne et Tchantchès le mineur des charbonnages de Liège.)

Pourtant notre Julienne n'avait pas été épargnée par les malheurs de la vie. Orpheline à quatre ans, elle avait été recueillie par les bonnes Sœurs qui l'avaient hébergée tant bien que mal. Au sortir de l'adolescence elle avait tout naturellement pris le voile et s'était mise au service des lépreux à la léproserie de Cornillon.

Mais Dieu veillait sur elle et l'aimait bien !
Un jour, ou plutôt une nuit, Dieu lui apparut pour lui demander d'instituer la Fête du Saint-Sacrement. La petite n'y comprenait rien. ; un peu comme Bernadette Soubirous à Lourdes, qui ne comprenait pas ce que la Vierge lui voulait quand elle lui parlait d'immaculée Conception.

Elle s'en alla demander des explications à sa copine qui était religieuse dans un couvent à Maëstricht.

En ce temps là, au XIIIème siècle, une jeune fille pouvait marcher seule en bord de Meuse pendant trente kilomètres entre Liège et Maëstricht et revenir le lendemain sans être inquiétée en cours de route.
Ce XIIIème siècle était un âge d'or. C'était le temps des Saint François, Sainte Claire, Saint Dominique et de Saint Louis Roi de France et de Saint Thomas d'Aquin... c'était le temps des cathédrales et des monastères, c'était l'apogée du Moyen-Age.

Quand elle revint, elle fut choisie comme Prieure de sa congrégation par ses sœurs.
Mais l'Evêque de Liège n'aimait pas les mystiques et probablement qu'il n'aimait pas les femmes non plus. Il voulut chasser Julienne et mettre à sa place, son neveu, qui pour la bonne cause s'était fait nommer Frère.

Julienne en bonne Liégeoise avait la tête près du bonnet ; il en fallait plus qu'un Evêque pour l'intimider. Mais l'Evêque fit appel à l'autorité communale propriétaire du lieu et Julienne fut chassée à coups de pierres. L'âge d'or du Moyen-Age avait quelques fêlures quand-même !

Après un séjour de vingt ans dans un couvent à Huy puis à Namur, Julienne revint à Cornillon et rendit visite à sa vieille amie Eve qui vivait recluse dans la basilique du Mont-Saint-Martin à Liège. Elle lui fit part du désir de Dieu d'instaurer la fête du Saint Sacrement et dés lors les choses s'accélérèrent. Puisque les Chanoines de Liège ne voulaient pas écouter Julienne, on écrira au Pape Urbain IV lui-même ; celui-ci promit d'étudier la question.
Julienne pouvait enfin se préparer à passer les dernières années de sa vie dans la paix du devoir accompli. Elle mourut en 1258 à l'âge de 64 ans à l'abbaye cistercienne de Villers-la-Ville où elle fut enterrée.

En 1264 le Pape institua la fête du Saint Sacrement et Saint Thomas d'Aquin rédigea l'office qui sera célébré en la Basilique du Mont Saint-Martin la même année.

Sainte Julienne de Cornillon est la Patronne des infirmières.

Tous ceux qui une fois dans leur vie ont séjourné dans une clinique, se souviendront toujours de cette jeune infirmière qui vient avant tout le monde dans la chambrée en criant un bonjour sonore, qui ouvre toutes grandes les fenêtres et qui vous prend la main avec un grand sourire pour vous demander si vous avez bien dormi. Vous vous êtes torturé de douleurs pendant toute la nuit, mais vous êtes sous le charme et vous dites : oui, Mademoiselle, j'ai bien dormi, j'ai très bien dormi...
Cette gentille infirmière, ne l'oubliez jamais, c'est Sainte Julienne de Cornillon.

Bonne fête aux infirmières et bonne fête aux Julienne !

Jlc 07/08/2007 @ 19:17:14
SJB, si tu fais le tour du calendrier, avec la verve et le talent qui sont les tiens tu vas finir par en faire un livre!
J'attends la suite avec impatience. C'est qui demain?

Saint Jean-Baptiste 07/08/2007 @ 21:01:30
. C'est qui demain?
...Quelqu'un de bien ! ;-))

Début Précédente Page 4 de 61 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier