chauffe Marcel, chauffe...
Tracasse-toi pas Marcel, ton tour viendra...
;-))
;-))
Le paradis ne serait pas tout à fait ce qu'il est si Saint Antoine n'y était pas.
Je n'y ai jamais été, mais il paraît que Saint Antoine y a toujours le grand succès. Quand il se présente tout le monde se presse pour le voir ; quand il parle on se presse pour l'écouter... Un peu comme ça se passait lors de son séjour sur la terre.
Il était très bel homme, très instruit, très riche, jovial et sympathique.
Nous l'avons rencontré avant hier lors de ses retrouvailles avec son grand ami Saint Paul l'Anachorète. Lui aussi, comme Saint Paul, il était Égyptien et lui aussi, à 20 ans, il avait abandonné tous ses biens aux pauvres et il était parti dans le désert de la basse Thébaïde pour vivre son destin d'anachorète.
Il s'était d'abord retiré dans les ruines d'un temple des Pharaons mais ce temple était habité par un démon.
S'il faut en croire Gustave Flaubert – qui prétend l'avoir bien connu – ce démon avait pris l'apparence d'une chauffe-souris géante et avait donné naissance aux sept péchés capitaux.
Mais selon Bossuet, le démon s'était mis dans la peau d'un cochon – ce qui est certainement plus vraisemblable, car le cochon, à cette époque plus encore qu'aujourd'hui, représentait à lui seul tous les vices.
Le pauvre Saint Antoine en a vu de toutes les couleurs avec son cochon !
On sait comment les « Tentations de Saint Antoine » ont inspiré tous les peintres ; Breughel et surtout Jérôme Bosch se sont déchaînés quand ils ont représenté des petits monstres charnus, velus, avec des rondeurs suggestives et des attributs obscènes...
Rubens, lui, a été plus probe quand il a représenté Saint Antoine qui terrasse du pied le serpent de la tentation. Et puis il a peint un superbe tableau de Saint Antoine sur son lit de mort entouré de ses disciples.
Car Saint Antoine avait des disciples. À la mort de son ami Saint Paul – qu'il avait rencontré dans le désert – on le retrouve à Alexandrie où, à la tête d'une communauté de moines, il combat les hérésies. C'était en 310 sous l'Empereur Maximien, quand les chrétiens étaient encore persécutés.
C'est à ce moment là que Saint Antoine et Saint Athanase se sont rencontrés et devinrent de grands amis. Ensemble il préparèrent le concile de Nicée qui allait condamner définitivement l'hérésie arienne (qui niait la divinité du Christ). Ils devinrent aussi les amis et conseillers de l'Empereur Constantin et c'est eux qui l'incitèrent – avec Sainte Hélène, sa mère – à se convertir au christianisme et à reconnaître la nouvelle religion comme autorisée dans l'Empire, à partir de 330.
Saint Antoine est surtout célèbre pour ses « Tentations », bien sûr. Mais aux yeux de ses contemporains il était d'abord un lettré, un philosophe, un grand théologien, un sage... On l'appelait «la Lumière du monde».
Il mourut centenaire et sa vie nous a été racontée par son ami Saint Athanase.
Saint Antoine est le Patron - pas des cochons - mais des bouchers...
Bonne fête aux bouchers, bonne fête aux Antoine !
Je n'y ai jamais été, mais il paraît que Saint Antoine y a toujours le grand succès. Quand il se présente tout le monde se presse pour le voir ; quand il parle on se presse pour l'écouter... Un peu comme ça se passait lors de son séjour sur la terre.
Il était très bel homme, très instruit, très riche, jovial et sympathique.
Nous l'avons rencontré avant hier lors de ses retrouvailles avec son grand ami Saint Paul l'Anachorète. Lui aussi, comme Saint Paul, il était Égyptien et lui aussi, à 20 ans, il avait abandonné tous ses biens aux pauvres et il était parti dans le désert de la basse Thébaïde pour vivre son destin d'anachorète.
Il s'était d'abord retiré dans les ruines d'un temple des Pharaons mais ce temple était habité par un démon.
S'il faut en croire Gustave Flaubert – qui prétend l'avoir bien connu – ce démon avait pris l'apparence d'une chauffe-souris géante et avait donné naissance aux sept péchés capitaux.
Mais selon Bossuet, le démon s'était mis dans la peau d'un cochon – ce qui est certainement plus vraisemblable, car le cochon, à cette époque plus encore qu'aujourd'hui, représentait à lui seul tous les vices.
Le pauvre Saint Antoine en a vu de toutes les couleurs avec son cochon !
On sait comment les « Tentations de Saint Antoine » ont inspiré tous les peintres ; Breughel et surtout Jérôme Bosch se sont déchaînés quand ils ont représenté des petits monstres charnus, velus, avec des rondeurs suggestives et des attributs obscènes...
Rubens, lui, a été plus probe quand il a représenté Saint Antoine qui terrasse du pied le serpent de la tentation. Et puis il a peint un superbe tableau de Saint Antoine sur son lit de mort entouré de ses disciples.
Car Saint Antoine avait des disciples. À la mort de son ami Saint Paul – qu'il avait rencontré dans le désert – on le retrouve à Alexandrie où, à la tête d'une communauté de moines, il combat les hérésies. C'était en 310 sous l'Empereur Maximien, quand les chrétiens étaient encore persécutés.
C'est à ce moment là que Saint Antoine et Saint Athanase se sont rencontrés et devinrent de grands amis. Ensemble il préparèrent le concile de Nicée qui allait condamner définitivement l'hérésie arienne (qui niait la divinité du Christ). Ils devinrent aussi les amis et conseillers de l'Empereur Constantin et c'est eux qui l'incitèrent – avec Sainte Hélène, sa mère – à se convertir au christianisme et à reconnaître la nouvelle religion comme autorisée dans l'Empire, à partir de 330.
Saint Antoine est surtout célèbre pour ses « Tentations », bien sûr. Mais aux yeux de ses contemporains il était d'abord un lettré, un philosophe, un grand théologien, un sage... On l'appelait «la Lumière du monde».
Il mourut centenaire et sa vie nous a été racontée par son ami Saint Athanase.
Saint Antoine est le Patron - pas des cochons - mais des bouchers...
Bonne fête aux bouchers, bonne fête aux Antoine !
Saint Libert est né quelque part en Auvergne tout au début du VIème siècle.
Quand il était gamin c'était un bon garçon, un bon copain. Adolescent, c'était un joyeux drille, un guindailleur... Il était de toutes les fêtes et rien de bien ne pouvait se passer sans lui. Arrivé à l'âge des fredaines, il avait tendance à exagérer, si bien que sa mère s'inquiétait pour sa santé et son père pour son avenir.
Alors ses parents eurent l'idée – peut-être un peu contestable - de le fiancer avec une jeune fille «bien sous tous les rapports». C'était une grande fille toute simple qui, ma foi, aurait bien fait l'affaire. Mais voilà ! Libert n'en voulait pas...
Mais il était bon garçon, il aurait voulu éviter de lui faire de la peine.
Alors il eut la bonne idée d'aller à Tours, pour prier Saint Martin sur sa tombe et lui demander conseil.
Saint Martin a la réputation d'être bon conseiller surtout pour les jeunes qui ont des problèmes de cœur. Il apparut à Libert dans son sommeil et lui conseilla de refiler sa fiancée à son jeune frère.
Judicieux conseil s'il en fut !
Aussitôt, la jeune fille et le jeune frère s'éclatèrent d'amour et de bonheur. Ils se jurèrent que Libert serait le parrain de leur premier fiston et qu'ils l'appelleraient Martin.
Libert, lui, devint sage. Il se rangea. La chance de sa vie fut de rencontrer à Tours, Saint Grégoire, Grégoire de Tours, le grand Historien du Moyen-Age, à qui nous devons la grande Histoire des Rois Mérovingiens.
Ils devinrent des amis inséparables.
Il prit goût à la lecture et à l'étude de l'Histoire – ce qui lui mit un peu de plomb dans la cervelle. En échange, il se mit à fabriquer pour son ami, le parchemin dont il avait besoin pour écrire.
Ce pécheur repenti - brebis égarée, retrouvée par le Bon Pasteur – mourut saintement dans les bras de son ami Grégoire, le 18 janvier 593.
Bonne fête aux Libert !
Quand il était gamin c'était un bon garçon, un bon copain. Adolescent, c'était un joyeux drille, un guindailleur... Il était de toutes les fêtes et rien de bien ne pouvait se passer sans lui. Arrivé à l'âge des fredaines, il avait tendance à exagérer, si bien que sa mère s'inquiétait pour sa santé et son père pour son avenir.
Alors ses parents eurent l'idée – peut-être un peu contestable - de le fiancer avec une jeune fille «bien sous tous les rapports». C'était une grande fille toute simple qui, ma foi, aurait bien fait l'affaire. Mais voilà ! Libert n'en voulait pas...
Mais il était bon garçon, il aurait voulu éviter de lui faire de la peine.
Alors il eut la bonne idée d'aller à Tours, pour prier Saint Martin sur sa tombe et lui demander conseil.
Saint Martin a la réputation d'être bon conseiller surtout pour les jeunes qui ont des problèmes de cœur. Il apparut à Libert dans son sommeil et lui conseilla de refiler sa fiancée à son jeune frère.
Judicieux conseil s'il en fut !
Aussitôt, la jeune fille et le jeune frère s'éclatèrent d'amour et de bonheur. Ils se jurèrent que Libert serait le parrain de leur premier fiston et qu'ils l'appelleraient Martin.
Libert, lui, devint sage. Il se rangea. La chance de sa vie fut de rencontrer à Tours, Saint Grégoire, Grégoire de Tours, le grand Historien du Moyen-Age, à qui nous devons la grande Histoire des Rois Mérovingiens.
Ils devinrent des amis inséparables.
Il prit goût à la lecture et à l'étude de l'Histoire – ce qui lui mit un peu de plomb dans la cervelle. En échange, il se mit à fabriquer pour son ami, le parchemin dont il avait besoin pour écrire.
Ce pécheur repenti - brebis égarée, retrouvée par le Bon Pasteur – mourut saintement dans les bras de son ami Grégoire, le 18 janvier 593.
Bonne fête aux Libert !
En attendant notre Pape Fabien ...et en espérant qu'il aura plus de chance que Marcel.
;-))
;-))
Saint Knut avait un beau prénom, particulièrement apprécié par nos amies les Danoises.
Il était un des trente fils naturels du Roi du Danemark, un dénommé Sven, qui régnait sur son pays au début du XIème siècle et dont l'Histoire a surtout retenu la sauvagerie.
À la mort du Roi Sven ses sujets s'exclamèrent : bon débarra, et son fils Harald monta sur le trône. Lui c'était un bon Roi car il ne faisait rien. Ses sujets l'appelaient : Harald le Fainéant, et le grand événement de son règne fut sa mort en 1080.
Et c'est maintenant que nous allons parler de Saint Knut car c'est lui qui hérita de la couronne du Danemark et c'est alors que les affaires se gâtèrent.
Car le nouveau Roi voulait l'Angleterre mais c'était trop tard, Guillaume le Conquérant l'avait déjà prise, en 1066 comme chacun sait. Mais Knut ne voulait rien entendre, il entreprit une expédition contre Guillaume. Les guerres coûtent cher ; Knut vida ses caisses, puis celles de ses compatriotes, et puis celles du clergé. C'en était trop ! Les Danois, qui alors n'étaient pas les paisibles citoyens d'aujourd'hui, firent la révolution.
Pendant ce temps là, Knut goûtait aux « délices de Capoue » à Odense, une ville alors perverse de l'île de Fionie. Ses sujets félons débarquèrent dans l'île. Le Roi Knut s'enferma dans une église avec ses femmes et ses gens, et demanda pardon au Ciel en s'étendant sur une croix. Le Ciel lui pardonna, certainement, mais pas ses chers compatriotes...
Ils le massacrèrent impitoyablement, lui, ses femmes et ses esclaves ; ce fut une boucherie qui, nous dit-on, dura pendant six jours et se termina le 19 juillet 1086.
Les mœurs étaient sauvages en ces temps là et ce genre de massacre était monnaie courante. Et pourtant, son ami le Pape Pascal II, considéra qu'un homme tué dans une église était un martyr et il en fit un saint...
Saint Knut est très honoré par les Danois qui l'ont choisi comme Saint Patron.
Bonne fête aux Danois, bonne fête aux Knut !
Il était un des trente fils naturels du Roi du Danemark, un dénommé Sven, qui régnait sur son pays au début du XIème siècle et dont l'Histoire a surtout retenu la sauvagerie.
À la mort du Roi Sven ses sujets s'exclamèrent : bon débarra, et son fils Harald monta sur le trône. Lui c'était un bon Roi car il ne faisait rien. Ses sujets l'appelaient : Harald le Fainéant, et le grand événement de son règne fut sa mort en 1080.
Et c'est maintenant que nous allons parler de Saint Knut car c'est lui qui hérita de la couronne du Danemark et c'est alors que les affaires se gâtèrent.
Car le nouveau Roi voulait l'Angleterre mais c'était trop tard, Guillaume le Conquérant l'avait déjà prise, en 1066 comme chacun sait. Mais Knut ne voulait rien entendre, il entreprit une expédition contre Guillaume. Les guerres coûtent cher ; Knut vida ses caisses, puis celles de ses compatriotes, et puis celles du clergé. C'en était trop ! Les Danois, qui alors n'étaient pas les paisibles citoyens d'aujourd'hui, firent la révolution.
Pendant ce temps là, Knut goûtait aux « délices de Capoue » à Odense, une ville alors perverse de l'île de Fionie. Ses sujets félons débarquèrent dans l'île. Le Roi Knut s'enferma dans une église avec ses femmes et ses gens, et demanda pardon au Ciel en s'étendant sur une croix. Le Ciel lui pardonna, certainement, mais pas ses chers compatriotes...
Ils le massacrèrent impitoyablement, lui, ses femmes et ses esclaves ; ce fut une boucherie qui, nous dit-on, dura pendant six jours et se termina le 19 juillet 1086.
Les mœurs étaient sauvages en ces temps là et ce genre de massacre était monnaie courante. Et pourtant, son ami le Pape Pascal II, considéra qu'un homme tué dans une église était un martyr et il en fit un saint...
Saint Knut est très honoré par les Danois qui l'ont choisi comme Saint Patron.
Bonne fête aux Danois, bonne fête aux Knut !
Encore un pape martyr ! Soyons très précis et rappelons cette évidence bien connue des historiens : les cinquante premiers papes ont été déclarés martyrs, même si bien souvent les preuves manquaient. Ce n’est pas bien grave car les survivants souffraient bien souvent au moins autant que ceux dont le martyre étaient avéré… Selon la comptabilité pontificale réglementaire, Marcel est le trentième souverain pontife. Pour votre information, nous sommes avec Benoît XVI au deux cent soixante cinquième, sans compter les multiples anti-papes qui sont souvent de véritables chefs religieux, de qualité même, mais nommés par des cardinaux dissidents ou en dissidence…
Lors d’une accalmie dans le flux des persécutions, il y en eu quelques unes, le clergé romain se donne un nouveau pape. Nous sommes en mai 308, très précisément le 27. Cela faisait déjà plus de trois que Marcellin était mort. Avec la mort de l’empereur Dioclétien, lui aussi lent à remplacer, l’empire et l’église tanguaient ensemble. Avec l’arrivée quasi concomitante de Marcel au siège de Pierre et Maxence sur celui d’Auguste, le temps des incertitudes est clos !
Marcel I va réorganiser la vie religieuse de Rome en créant vingt-cinq titres (tituli), on dirait aujourd’hui « paroisses », en y nommant des clercs pour baptiser, ramener les hérétique à la vraie foi, rectifier le comportement des relaps, ceux qui avaient trahi pour échapper au martyre, et, enfin, veiller sur les cimetières. Notre Marcel est en train de créer ce qui deviendra par la suite le curé de paroisse, un véritable chef religieux et temporel dépendant de son évêque…
Dans le cas des relaps, une question lancinante de l’église martyrisée, Marcel veut qu’il y ait un véritable repentir public avant d’accorder le pardon de l’église. Les discussions n’arrivent pas au terme souhaité et il n’est pas rare que les chrétiens fidèles et relaps en viennent aux mains. L’empereur Maxence juge que le pape Marcel est responsable de cette situation et décide de le condamner à l’exil. La fin de sa vie est beaucoup plus obscure. A-t-il été, comme le disent certains, contraint de devenir palefrenier de l’empereur ? Est-il mort en exil loin de Rome ? A-t-il subi un terrible martyre ? Franchement on n’en sait rien et nous nous contenterons d’affirmer avec force que l’église catholique le considère comme un de ses martyre !
Bonne fête à tous les Marcelle et Marcel, même s’il y en a beaucoup moins en ces temps moderne où le prénom est moins à la mode… Quant à mon retard pour la rédaction de ce texte, il est tout simplement indigne…
Lors d’une accalmie dans le flux des persécutions, il y en eu quelques unes, le clergé romain se donne un nouveau pape. Nous sommes en mai 308, très précisément le 27. Cela faisait déjà plus de trois que Marcellin était mort. Avec la mort de l’empereur Dioclétien, lui aussi lent à remplacer, l’empire et l’église tanguaient ensemble. Avec l’arrivée quasi concomitante de Marcel au siège de Pierre et Maxence sur celui d’Auguste, le temps des incertitudes est clos !
Marcel I va réorganiser la vie religieuse de Rome en créant vingt-cinq titres (tituli), on dirait aujourd’hui « paroisses », en y nommant des clercs pour baptiser, ramener les hérétique à la vraie foi, rectifier le comportement des relaps, ceux qui avaient trahi pour échapper au martyre, et, enfin, veiller sur les cimetières. Notre Marcel est en train de créer ce qui deviendra par la suite le curé de paroisse, un véritable chef religieux et temporel dépendant de son évêque…
Dans le cas des relaps, une question lancinante de l’église martyrisée, Marcel veut qu’il y ait un véritable repentir public avant d’accorder le pardon de l’église. Les discussions n’arrivent pas au terme souhaité et il n’est pas rare que les chrétiens fidèles et relaps en viennent aux mains. L’empereur Maxence juge que le pape Marcel est responsable de cette situation et décide de le condamner à l’exil. La fin de sa vie est beaucoup plus obscure. A-t-il été, comme le disent certains, contraint de devenir palefrenier de l’empereur ? Est-il mort en exil loin de Rome ? A-t-il subi un terrible martyre ? Franchement on n’en sait rien et nous nous contenterons d’affirmer avec force que l’église catholique le considère comme un de ses martyre !
Bonne fête à tous les Marcelle et Marcel, même s’il y en a beaucoup moins en ces temps moderne où le prénom est moins à la mode… Quant à mon retard pour la rédaction de ce texte, il est tout simplement indigne…
Successeur d’Anthère, Fabien entreprend d’organiser plus rigoureusement la communauté chrétienne de Rome. Il la partage donc en sept diaconies, chacune avec à la tête un diacre responsable des actions liturgiques et caritatives. Combien de chrétiens pouvaient-il y avoir sous le règne de Fabien ? très difficile à le savoir. Il devient pape en 236, et à cette date on a la preuve d’une présence de 46 prêtres, 7 diacres, 7 sous-diacres, 42 acolytes, 52 exorcistes, lecteurs ou portiers. On sait de plus, que ce n’est pas, non plus, l’appât du gain ou des honneurs qui attirait les candidats puisque presque tous ces chrétiens engagés finissaient au martyre, fin de carrière peu lucrative même si elle garantissait le Paradis à coup sûr !
Pour éclairer le cierge de certains, disons, aussi, que l’acolyte assistait le prêtre durant les cultes et l’administration des sacrements, l’exorciste, vous vous en doutiez, chassait les démons, le lecteur participait au culte en lisant les textes sacrés, en particulier les lettres des apôtres de Paul, enfin, le portier avait un rôle mineur et il n’ouvrait pas seulement les portes !
Le nouvel empereur, Philippe l’Arabe (244-249) passe pour être l’ami des chrétiens. Tout le début du pontificat de Fabien se passe donc dans la paix et les bonnes relations avec le pouvoir civil. Mais, comme pour les papes, les empereurs se suivent et ne se ressemblent pas. Dèce, empereur depuis 249, déclenche une des plus grandes périodes de persécutions qui va accabler les Romains, y compris les non chrétiens. La situation est aggravée par une crise économique, la menace des Goths et des Perses et le désordre dans la ville de Rome. Plus les tensions et les menaces se précisent et plus l’empereur exige la conversion de tous à la religion impériale. Il n’hésite donc pas à déclencher un bain de sang… Parfois, le chrétien cède et brûle de l’encens en l’honneur de l’empereur. Cet acte, interprété comme une lâcheté par la communauté, transforme le baptise en relaps mais lui confère un certificat qui lui garantit la vie…
Le pape Fabien sera courageux, comme Origène, le théologien de d’Alexandrie, tout comme le Polyeucte de Corneille… Ce seront les martyrs chrétiens de cette vague de persécutions… Fabien devient alors un saint, lui qui était le vingtième souverain pontife. Il a quand même régner plus quatorze ans ce qui fait de lui un pape assez présent de cette période (236-250).
Bonne fête à tous les Fabien et en particulier à celui avec qui j’ai travaillé, encore récemment, dans une maison de quartier…
Pour éclairer le cierge de certains, disons, aussi, que l’acolyte assistait le prêtre durant les cultes et l’administration des sacrements, l’exorciste, vous vous en doutiez, chassait les démons, le lecteur participait au culte en lisant les textes sacrés, en particulier les lettres des apôtres de Paul, enfin, le portier avait un rôle mineur et il n’ouvrait pas seulement les portes !
Le nouvel empereur, Philippe l’Arabe (244-249) passe pour être l’ami des chrétiens. Tout le début du pontificat de Fabien se passe donc dans la paix et les bonnes relations avec le pouvoir civil. Mais, comme pour les papes, les empereurs se suivent et ne se ressemblent pas. Dèce, empereur depuis 249, déclenche une des plus grandes périodes de persécutions qui va accabler les Romains, y compris les non chrétiens. La situation est aggravée par une crise économique, la menace des Goths et des Perses et le désordre dans la ville de Rome. Plus les tensions et les menaces se précisent et plus l’empereur exige la conversion de tous à la religion impériale. Il n’hésite donc pas à déclencher un bain de sang… Parfois, le chrétien cède et brûle de l’encens en l’honneur de l’empereur. Cet acte, interprété comme une lâcheté par la communauté, transforme le baptise en relaps mais lui confère un certificat qui lui garantit la vie…
Le pape Fabien sera courageux, comme Origène, le théologien de d’Alexandrie, tout comme le Polyeucte de Corneille… Ce seront les martyrs chrétiens de cette vague de persécutions… Fabien devient alors un saint, lui qui était le vingtième souverain pontife. Il a quand même régner plus quatorze ans ce qui fait de lui un pape assez présent de cette période (236-250).
Bonne fête à tous les Fabien et en particulier à celui avec qui j’ai travaillé, encore récemment, dans une maison de quartier…
Passionnant, Shelton, ces deux rubriques ! Vraiment passionnant !
Bonne fête aux Fabien le 20 janvier.
C'est aussi la fête de Saint Sébastien, un de nos meilleurs saints du paradis, qui pourra tout aussi bien se fêter le 21.
Bonne fête aux Fabien le 20 janvier.
C'est aussi la fête de Saint Sébastien, un de nos meilleurs saints du paradis, qui pourra tout aussi bien se fêter le 21.
Saint Knut
A tes souhaits !
chauffe Marcel, chauffe...
Pour ceux qui n'auraient pas compris
http://fr.youtube.com/watch?v=krF3y_S0gi0
2m08, 2m46,
Je vous laisse deviner qui est Marcel...
Je vous laisse deviner qui est Marcel...
derrière l'accordéon...
Oui, en effet, j'avais entendu ça à la radio.
Qui ne connaît Saint Sébastien ? Laquelle d'entre vous, Mesdames, n'a contemplé d'un œil concupiscent le bel « Apollon Chrétien », célébré par tant d'artistes peintres, quand ce n'est par des musiciens comme Debussy, des poètes comme d'Annunzio, ou des sculpteurs tels que le Bernin ?
Et pourtant, cet éphèbe était un saint !
Il vivait à Rome au IIIème siècle et c'était un superbe officier de la Garde impériale. Mais à cette époque, les guerres civiles succédaient aux guerres civiles et un simple soldat devenait Empereur du jour au lendemain. En 284, le soldat Dioclétien saisit sa chance, il s'empara du pouvoir et ce fut un bon Empereur ; mais d'une cruauté incroyable contre les chrétiens.
Or, Sébastien était chrétien ! Il ne luttait pas contre les persécuteurs, puisqu'il était soldat, mais il secourait les chrétiens, il les cachait, il les prévenait des dangers...
Un jour qu'il devait garder des condamnés à mort, il leur parla si bien qu'ils se convertirent à la nouvelle religion. Et aussi les gardiens de la prison. Et même le Juge Nicostrate et même le commandant en chef Chromace, qui passait par là... On relâcha les prisonniers et aussi tous les chrétiens de la ville qui attendaient d'être suppliciés.
Évidemment tout ça n'était pas du goût de Dioclétien, d'autant plus qu'en arrivant au pouvoir, il avait nommé Sébastien capitaine.
Il commanda que Sébastien soit exposé nu sur la place publique et que tous les archers de son armée lui décochent une flèche. Mais, alors que son corps était criblé de part en part, Sébastien priait son Dieu, il était en extase, et rayonnait de tout son être.
C'est cette scène - quelque peu miraculeuse, convenons en - qui a inspiré tous nos artistes : les Memling, van Dyck, Bellini, le Titien, Carrache, de La Tour, Corot, Delacroix, pour ne citer que les plus grands, sans parler d'Albert Dürer et de Rubens... Il n'est pas un artiste qui n'ait voulu exprimer par son art, la beauté physique et morale du bel officier romain qui se meurt pour sa foi.
Pourtant il n'était pas tout à fait mort. Quand la sainte veuve Irène vint le prendre pour l'ensevelir, elle s'aperçut qu'il vivait encore, elle le soigna, et elle le guérit.
Sébastien revint en grande tenue de capitaine se présenter – sans armes - devant l'Empereur et lui dit :
- j'ai prié pour vous et je vous pardonne.
Il espérait peut-être que l'Empereur tomberait à la renverse mais l'Empereur n'en fit rien. Il prit son glaive et le frappa pendant toute la nuit ...Le lendemain matin, Saint Sébastien était mort !
On l'ensevelit, en grand secret, dans les catacombes, entre Saint Pierre et Saint Paul.
Bonne fête aux Sébastien !
Et pourtant, cet éphèbe était un saint !
Il vivait à Rome au IIIème siècle et c'était un superbe officier de la Garde impériale. Mais à cette époque, les guerres civiles succédaient aux guerres civiles et un simple soldat devenait Empereur du jour au lendemain. En 284, le soldat Dioclétien saisit sa chance, il s'empara du pouvoir et ce fut un bon Empereur ; mais d'une cruauté incroyable contre les chrétiens.
Or, Sébastien était chrétien ! Il ne luttait pas contre les persécuteurs, puisqu'il était soldat, mais il secourait les chrétiens, il les cachait, il les prévenait des dangers...
Un jour qu'il devait garder des condamnés à mort, il leur parla si bien qu'ils se convertirent à la nouvelle religion. Et aussi les gardiens de la prison. Et même le Juge Nicostrate et même le commandant en chef Chromace, qui passait par là... On relâcha les prisonniers et aussi tous les chrétiens de la ville qui attendaient d'être suppliciés.
Évidemment tout ça n'était pas du goût de Dioclétien, d'autant plus qu'en arrivant au pouvoir, il avait nommé Sébastien capitaine.
Il commanda que Sébastien soit exposé nu sur la place publique et que tous les archers de son armée lui décochent une flèche. Mais, alors que son corps était criblé de part en part, Sébastien priait son Dieu, il était en extase, et rayonnait de tout son être.
C'est cette scène - quelque peu miraculeuse, convenons en - qui a inspiré tous nos artistes : les Memling, van Dyck, Bellini, le Titien, Carrache, de La Tour, Corot, Delacroix, pour ne citer que les plus grands, sans parler d'Albert Dürer et de Rubens... Il n'est pas un artiste qui n'ait voulu exprimer par son art, la beauté physique et morale du bel officier romain qui se meurt pour sa foi.
Pourtant il n'était pas tout à fait mort. Quand la sainte veuve Irène vint le prendre pour l'ensevelir, elle s'aperçut qu'il vivait encore, elle le soigna, et elle le guérit.
Sébastien revint en grande tenue de capitaine se présenter – sans armes - devant l'Empereur et lui dit :
- j'ai prié pour vous et je vous pardonne.
Il espérait peut-être que l'Empereur tomberait à la renverse mais l'Empereur n'en fit rien. Il prit son glaive et le frappa pendant toute la nuit ...Le lendemain matin, Saint Sébastien était mort !
On l'ensevelit, en grand secret, dans les catacombes, entre Saint Pierre et Saint Paul.
Bonne fête aux Sébastien !
Saint Vincent était un grand orateur au temps où l'art oratoire était considéré comme un art majeur puisqu'il vivait au IIIème siècle.
Il était né en Espagne, à Saragosse, et il était l'assistant de l'évêque Valère ou plutôt son porte-parole. Valère était vieux et parlait difficilement, il bredouillait.
Saint Vincent annonçait la Bonne Nouvelle et avait de très nombreux disciples jusqu'au jour où Dacien fut nommé gouverneur de l'Espagne par l'Empereur Dioclétien avec mission d'exterminer les chrétiens.
Et Dacien s'en donnait à cœur joie !
Au tribunal de l'Histoire il aurait dit certainement : « j'avais reçu des ordres ! » ...Soit !
Mais il mettait un tel raffinement à faire souffrir, qu'il est passé à la postérité pour un pervers. Son imagination était sans limite : pour Saint Vincent il employa des crochets et des râpes qui arrachent la peau, des fers chauffés à blanc... Il s'était fait confectionner un gant avec des griffes d'ours pour mieux arracher les yeux des suppliciés...
Ce qui le mettait en furie c'est que les martyrisés chantaient des cantiques et priaient pour lui. Bien sûr on raconte des légendes à propos des martyrs, mais le fait est qu'ils avaient la possibilité d'apostasier pour échapper au supplice, et que beaucoup ont tenu bon.
Saint Vincent a été de ceux là ! Il est très honoré en Espagne dont il est un Saint Patron.
Bonne fête aux Vincent !
Il était né en Espagne, à Saragosse, et il était l'assistant de l'évêque Valère ou plutôt son porte-parole. Valère était vieux et parlait difficilement, il bredouillait.
Saint Vincent annonçait la Bonne Nouvelle et avait de très nombreux disciples jusqu'au jour où Dacien fut nommé gouverneur de l'Espagne par l'Empereur Dioclétien avec mission d'exterminer les chrétiens.
Et Dacien s'en donnait à cœur joie !
Au tribunal de l'Histoire il aurait dit certainement : « j'avais reçu des ordres ! » ...Soit !
Mais il mettait un tel raffinement à faire souffrir, qu'il est passé à la postérité pour un pervers. Son imagination était sans limite : pour Saint Vincent il employa des crochets et des râpes qui arrachent la peau, des fers chauffés à blanc... Il s'était fait confectionner un gant avec des griffes d'ours pour mieux arracher les yeux des suppliciés...
Ce qui le mettait en furie c'est que les martyrisés chantaient des cantiques et priaient pour lui. Bien sûr on raconte des légendes à propos des martyrs, mais le fait est qu'ils avaient la possibilité d'apostasier pour échapper au supplice, et que beaucoup ont tenu bon.
Saint Vincent a été de ceux là ! Il est très honoré en Espagne dont il est un Saint Patron.
Bonne fête aux Vincent !
Et pourquoi Saint Vincent est-il le patron des vignerons en Bourgogne ?
Et pourquoi Saint Vincent est-il le patron des vignerons en Bourgogne ?
Que les CLiens amateurs de bon vin se prononcent ! ;-))
(M'est avis que les commentaires seraient nombreux...) ;-))
« À la Saint Vincent la sève monte dans les sarments » - dit-on du côté de Chalon...
Je vois que Saint Vincent est en effet le Patron des vignerons (et Saint Martin de Tours celui des vendangeurs.) Les joyeux enfants de la Bourgogne, producteurs de bon vin, sont bien protégés.
Mais il n'est pas dit pourquoi et je ne vois aucun indice.
Le martyre de Saint Vincent occupe des pages et des pages dans un livre de grand format.
Arrachage de peau, flagellation, écartèlement, brûlures au fer rouge, bain d'acide bouillonnant, tout y passe.
On raconte aussi que Dacien flagellait les bourreaux pour qu'ils soient plus cruels.
...Mais eu égard à mes très honorées lectrices, j'ai un peu abrégé.
Et pourtant les foules invitées au spectacle se pressaient ; mais, nous dit-on, les gens affligés par tant d'horreur et édifiés par le martyr, se ralliaient à la vraie foi.
Tout ça ne nous dit pas pourquoi Saint Vincent est le Patron des Vignerons.
Saint Ildefonse de Tolède !
Oui, c'est encore en Espagne que nous irons chercher notre saint du jour.
Ildefonse ! Imaginez un bambin qui s'appellerait Ildefonse ! peut-on imaginer plus ravissant prénom ? Et, de plus, il aurait un excellent Patron !
Ildefonse était né en Espagne en 607 et c'était un bénédictin parmi les meilleurs qu'il n'y ait jamais eus.
Il écrivait de nombreux livres de théologie et ses écrits sur la Vierge Marie sont particulièrement remarquables.
Il n'hésitait pas de temps en temps à faire un miracle et même après sa mort, il arrivait que ses reliques fassent des miracles.
Il a été élu évêque de Tolède en 447 et mourut le 23 janvier 467.
Rubens l'a représenté en vénérable vieillard, à genoux devant la Vierge Marie qui lui offre sa chasuble d'évêque. Marie est représentée sous les traits d'une bonne boerinne flamande (une bonne paysanne) et à côté d'elle, il y a une ravissante petite jeune fille avec une robe en soie blanche, comme Rubens savait les peindre : rien qu'en la regardant on entendrait le frou-frou... Tout autour il y a des belles dames, en peu grassouillettes, comme le voulait la mode du XVIIème, et au-dessus il y a les inévitables petits anges qui dansent de joie.
C'est superbe ! Ce tableau (un triptyque) est à Vienne au Kunsthistorische Muséum.
Bonne fête aux Ildefonse !
Oui, c'est encore en Espagne que nous irons chercher notre saint du jour.
Ildefonse ! Imaginez un bambin qui s'appellerait Ildefonse ! peut-on imaginer plus ravissant prénom ? Et, de plus, il aurait un excellent Patron !
Ildefonse était né en Espagne en 607 et c'était un bénédictin parmi les meilleurs qu'il n'y ait jamais eus.
Il écrivait de nombreux livres de théologie et ses écrits sur la Vierge Marie sont particulièrement remarquables.
Il n'hésitait pas de temps en temps à faire un miracle et même après sa mort, il arrivait que ses reliques fassent des miracles.
Il a été élu évêque de Tolède en 447 et mourut le 23 janvier 467.
Rubens l'a représenté en vénérable vieillard, à genoux devant la Vierge Marie qui lui offre sa chasuble d'évêque. Marie est représentée sous les traits d'une bonne boerinne flamande (une bonne paysanne) et à côté d'elle, il y a une ravissante petite jeune fille avec une robe en soie blanche, comme Rubens savait les peindre : rien qu'en la regardant on entendrait le frou-frou... Tout autour il y a des belles dames, en peu grassouillettes, comme le voulait la mode du XVIIème, et au-dessus il y a les inévitables petits anges qui dansent de joie.
C'est superbe ! Ce tableau (un triptyque) est à Vienne au Kunsthistorische Muséum.
Bonne fête aux Ildefonse !
Le poème de Victor Hugo "Gastibelva" chanté par Brassens y fait allusion:
"Cette histoire de la novice
Saint Idefonse abbé voulut
Qu'afin de préserver du vice
Les vierges qui font leur salut
Les prieurs la racontassent
Dans tous les couvents réguliers"
"Cette histoire de la novice
Saint Idefonse abbé voulut
Qu'afin de préserver du vice
Les vierges qui font leur salut
Les prieurs la racontassent
Dans tous les couvents réguliers"
Tiens, Saule, je vois Saint Thomas d'Aquin le 28 janvier. C'est un pour toi, celui-là, non ?
Ou pour quelqu'un d'autre : Bolcho ? Le Rat ? ... ;-))
Ou pour quelqu'un d'autre : Bolcho ? Le Rat ? ... ;-))
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