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Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Saint Jean-Baptiste 09/01/2008 @ 00:12:48
Saint Adrien était né en Afrique du Nord au VIIème siècle et avait choisi de vivre à Rome.
On suppose qu'il avait appris la langue des Angles et des Saxons car, quand l'Archevêque de Canterbury mourut, il fut choisi par le Pape Vitalien pour prendre sa succession.

Il accepta à condition de faire le chemin avec son ami Théodore.

Mais en cours de route ils furent arrêtés par Ebroïn, le gouverneur de la Neustrie. La Neustrie était, nul ne l'ignore, la partie de la Gaule entre la Loire et, grosso modo, la Meuse et la Somme.
Et Ebroïn – un des lointains successeurs du bon Roi Dagobert - était un faible. Il avait peur de tout : il prétendit que Adrien était un agent secret à la solde des Anglais, envoyé pour l'espionner. Pourtant il laissa partir Théodore qui dés lors prit la place d'Archevêque de Canterbury.

Quand bien plus tard Adrien put le rejoindre, il le mit à la tête de la grande abbaye de Saints Pierre et Paul à Canterbury.

Adrien gouverna cette abbaye pendant quarante ans, jusqu'à sa mort le 9 janvier 710. Il est une des figures les plus marquantes de l'Église d'Angleterre.

Bonne fête aux Adrien !

Saint Jean-Baptiste 10/01/2008 @ 00:19:10
Aujourd'hui c'est au Portugal que nous allons chercher notre saint du jour et c'est un saint bien sympathique : c'est Saint Gonzalez.

Il était né en 1189 à Amaranthe – selon les gens d'Amaranthe - et à Braga selon les habitants de Braga. Ce qu'on sait c'est qu'il partit de Braga pour un pèlerinage en Terre Sainte.

Ce pèlerinage à cette époque était une aventure risquée et comme notre Gonzalez ne rentrait pas, son neveu s'appropria tous ses biens. Quand Gonzalez revint il vit son cher neveu installé chez lui avec femme et enfants...

Mais comme c'était un saint homme il lui laissa tout et entra chez les Dominicains.

Il reçut le grand privilège de vivre en ermite. Sa sainteté fut bientôt réputée ce qui lui valu de recevoir beaucoup d'aumônes de ses admirateurs. Il en reçu tant, qu'il put réaliser son rêve : construire un pont sur le Taméga où tant de gens s'étaient noyés en risquant la traversée.

Saint Gonzalez fut un des rares Dominicains qui, à défaut d'être instruit, fut réellement un homme de terrain. Il mourut dans son ermitage le 10 janvier 1259.

Bonne fête aux Gonzalez !

Saint Jean-Baptiste 11/01/2008 @ 00:14:16
Sainte Gudule est la sainte la plus gentille du paradis.
On la fête le 8 ou le 11 janvier. Mais au fond on aurait pu la fêter les deux jours, tellement cette sainte était gentille.

Déjà quand est née un ange était venu dire à sa mère que sa fille serait vénérable. Sa marraine, qui était Sainte Gertrude, donna à sa petite filleule la bonne éducation des bonnes Sœurs dans son couvent de Nivelle.

Puis Gudule revint chez ses parents. Ses parents habitaient à Notre Dame au Bois – un charmant petit village, qui à l'époque, était une clairière dans la forêt de Soignes - à quelques kilomètres de Bruxelles.

Gudule faisait la joie de tous. Elle se levait tous les matins avant l'aurore pour aller à la messe au Rouge Cloître. Elle courait à travers la forêt, alors le diable venait lui souffler sa bougie ; et quand elle adressait une prière à son bon ange, celui-ci venait lui la rallumer.

Cet amusant phénomène, que d'aucuns tiennent pour un miracle, est commémoré dans la cathédrale de Bruxelles sous forme d'une magnifique statue grandeur nature, où l'on voit le petit ange qui rallume la bougie de Sainte Gudule.

Elle mourut toute jeune, en souriant à son bon ange, le 8 ou le 11 janvier 712.

Les Bruxellois ont toujours eu pour Sainte Gudule une affection particulière. En 1047, quand on commença l'édification de la cathédrale, ils exigèrent que soit ramené son cercueil dans le nouvel édifice et que celui-ci lui soit consacré.

Sainte Gudule est la bien-aimée Patronne des Bruxellois.

Bonne fête aux Bruxellois, bonne fête aux Gudule !

Saint Jean-Baptiste 12/01/2008 @ 00:11:18
Saint Arcadius vivait en Mauritanie, à Césarée de Mauritanie, au IIIème siècle.
Il avait été témoin des atrocités commises par les païens sur les chrétiens et avait résolu de quitter tout, pour vivre dans le désert.

Mais les armées du Gouverneur reçurent l'ordre de prendre ses parents en otage.

En otage ! Quelles mœurs !

Arcadius revint se livrer. Il déclara au Gouverneur qu'il n'avait pas d'argent mais qu'il était prêt à subir toutes les épreuves pour que soient libérés ses parents.

Alors, mon Dieu, quel martyre lui fit-on subir... !

Une fois de plus, Mesdames et Mesdemoiselles, je suis obligé de vous recommander d'arrêter ici cette lecture édifiante... Je m'en voudrais de vous couper l'appétit...

On commença par lui couper le bout des doigts. Et puis les milieux et puis les doigts tout entiers. On fit la même choses avec ses pieds pour l'empêcher de s'enfuir. Et puis ce furent les bras, et puis ce furent les jambes... Tout ça devant un public nombreux où l'on comptait des femmes et des enfants... C'était pour faire la leçon à ceux qui pensaient devenir chrétiens.

Tout le monde pleurait !

Sauf Arcadius. Lui, en vrai martyr, il chantait des cantiques et priait pour ses bourreaux. Alors on lui coupa la langue... C'est à dire qu'on l'arracha avec... Non, j'arrête ! Les larmes m'empêcheraient de voir mon clavier et vous empêcheraient de lire la suite...

Cette histoire, tenue pour authentique par les Historiens d'Alexandrie, nous a été rapportée par Saint Zénon qui était un compagnon de Saint Théophile que nous avons célébré le 20 décembre.

Bonne fête aux Arcadius !

Saint Jean-Baptiste 12/01/2008 @ 23:01:29
Ce supplice de Saint Arcadius m'a fait penser au tableau de Rubens : le martyre de Saint Liévin qu'on peut voir actuellement à Bruxelles à l'expo : Rubens et son Atelier.

C'est un tableau fabuleux ! C'est un panneau de 10 mètres sur 4 destiné à cacher un vitrail dans un couvent.

Au centre du tableau on voit une tenaille qui tient la langue du malheureux Saint Liévin.
Cette tenaille est noire et rouge de sang. Quand on la regarde bien, on voit qu'elle est démesurément grande. Elle occupe tout le centre du tableau.

Elle est tenue par des mains pleines de sang. Ce sont les mains d'un géant grimaçant à moitié nu.

En bas, à droite du tableau, un molosse saute pour attraper la langue...

Dans le coin gauche, on voit le saint qui s'effondre sur le dos d'un soldat. C'est un vieillard tout blanc dans sa tenue d'Évêque. Il est retenu par un autre vieillard qui tombe avec lui. Le soldat est un de colosse aux jambes nues et avec un derrière rebondissant, comme Rubens savait les peindre.

Derrière le bourreau il y a un cheval blanc, écumant et cabré, monté par un centaure avec une crinière comme son cheval.

Toute la partie supérieure du tableau est éclairée par un feu ardent.
Tout ça exprime une action d'une violence inouïe.
C'est le genre de scène où on peut dire que le Maître a lâché ses chiens.

Cette expo s'achève en ce mois de janvier, je vous la recommande. C'est au musée d'art Ancien rue de la Régence.

Saint Jean-Baptiste 13/01/2008 @ 01:25:52
C'est encore une des saintes les plus charmantes du paradis que nous fêtons aujourd'hui.
C'est Sainte Véronique de Milan.

C'était une fille très pauvre. Ses parents étaient pauvres. Elle avait beaucoup de frères et sœurs qui étaient pauvres, et toute la famille vivait dans un village pauvre des environs de Milan.

Elle était née en 1455 et, toute jeune, elle rêvait d'entrer chez les bonnes Sœurs des Augustines de Sainte Marthe de Milan. Mais elle ne pouvait pas car elle était sans instruction. Alors elle eut l'idée de prier le ciel et ses prières furent entendues : le ciel lui envoya un ange pour lui apprendre à lire et à écrire.

L'ange lui apprit trois mots : adoration, soumission et méditation. Et elle passa son examen d'entrée avec la plus grande distinction et les félicitations des Monseigneurs.

Dans son couvent elle fit la joie de toutes ses compagnes jusqu'au jour où son bon ange la prit par la main pour la conduire en paradis.

Bonne fête aux Véronique !

Saule

avatar 13/01/2008 @ 20:29:43
Ce supplice de Saint Arcadius m'a fait penser au tableau de Rubens : le martyre de Saint Liévin qu'on peut voir actuellement à Bruxelles à l'expo : Rubens et son Atelier.

Ce tableau fait partie des collections permanentes du musée. C'est un peu "gore" quand même, je préfère l'assomption de la vierge ou l'adoration des mages qui sont tout aussi monumental. Dans le coin gauche du haut il y a des anges qui apportent des palmes de martyr pour le pauvre Saint (et d'autres viennent foudroyer les méchants soldats).

http://insecula.com/oeuvre/…

De plus en plus j'aime les primitifs flamands, j'ai visité tantôt Saint Pierre à Leuven et il y a un Dirk Bouts vraiment admirable, "La dernière scène". Un soin du détail invraisemblable, une composition solennelle et un peu raide, et puis j'aime bien les couleurs chatoyantes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dierick_Bouts (mais il manque sur la photo les panneaux latéraux qui sont très beaux).

Saint Jean-Baptiste 13/01/2008 @ 22:45:23
Merci Saule, c'est encore plus beau que ce que ma mémoire avait enregistré.
« Gore » ? je ne sais pas au juste ce que ça veut dire, mais ce doit être plutôt péjoratif, non ?
Et puis j'avais un peu exagéré les dimensions... ;-))
Mais c'est superbe ! Il y a une "furia" dans ces tableaux...
Ces supplices de langues arrachées, c'est bien comme ça que ça se passaient, et ils ont été fréquents...
Mais il n'y a que Rubens pour réaliser des œuvres pareilles...

Jo

avatar 13/01/2008 @ 23:54:16
Mais c'est superbe ! Il y a une "furia" dans ces tableaux...
Ces supplices de langues arrachées, c'est bien comme ça que ça se passaient, et ils ont été fréquents...
Mais il n'y a que Rubens pour réaliser des œuvres pareilles...



En parlant de Rubens et de sa "furia" ...
J'ai toujours été bouleversée pour ma part par sa déposition de croix, à la cathédrale d'Anvers. L'oeuvre en soi et sa présence dans la Cathédrale.... MAGNIFIQUE !


http://catherine-beaucourt.eu/resources/…

Saint Jean-Baptiste 14/01/2008 @ 00:38:52
Oh ! oui, c'est vrai Jo, c'est un des plus beaux tableaux du monde !

Saint Jean-Baptiste 14/01/2008 @ 00:39:16
Saint Séraphin est un des saints les plus populaires de la Sainte Russie.

Il était né en 1759 à Sarov, un petit patelin qui se trouve sur le Khopêt à mi-chemin entre Moscou et Volgograd (ex-Stalingrad). Il était issu d'une famille noble qui menait la grande vie : sa famille organisait des bals où se pressaient les princes et les princesses, et puis des chasses où toute la noblesse de Russie avait rendez-vous.

Mais ce n'était pas un mondain. C'était un garçon simple et robuste qui aimait la nature. Tout jeune il avait cependant décidé de s'instruire – ce qui n'était pas du tout de mise dans son milieu. Il s'inscrivit à l'école du monastère de Sarov où il apprit le droit et la Théologie. Puis, complètement dégoûté des vanités du monde et de ses fastes, il partit vivre dans la forêt sauvage et on ne le vit plus pendant 25 ans.

Il vivait des produits de ses chasses et de ses pêches. L'hiver il coupait des arbres, il défrichait des terrains et faisait des plantations. C'était un sage !

Un jour de 1819, alors qu'il coupait des arbres pour donner du bois à des mendiants, il fut attaqué par deux bandits qui le laissèrent pour mort.

Il parvint tout juste à regagner sa cabane et attendit la mort en priant. Et puis il se guérit. Mais il était gravement mutilé. Il marchait avec une canne et ne pouvait plus travailler. Alors il revint pour vivre parmi les moines du monastère de Sarov.

Le 25 novembre 1825 il eut une apparition de la Vierge Marie et reçut le don de guérir les malades et les grands blessés. Dans la Sainte Russie d'alors, c'était des cas fréquents.

Même après sa mort le 14 janvier 1833, et encore aujourd'hui, il opère des guérisons miraculeuses pour ceux qui viennent le prier sur sa tombe.

Saint Séraphin est un Saint Patron de la Russie.

Bonne fête aux Russes, bonne fête aux Séraphin !

Saint Jean-Baptiste 15/01/2008 @ 00:29:13
Saint Paul l'Anachorète, voilà bien le saint le plus vénérable du paradis.

Anachorète, on le sait, ça veut dire ermite. Vivre en ermite, tout seul dans le désert ! voilà le rêve édifiant que caressait Saint Paul depuis l'enfance. Et à 22 ans il le réalisa.

D'un côté ça tombait bien parce qu'il vivait au IIIème siècle, sous le règne de l'Empereur Décius, qui avait juré d'éliminer tous les chrétiens de son empire, jusqu'au dernier.

Saint Paul était Égyptien et il se retira dans le désert de la basse Thébaïde. C'était un homme très riche, très instruit, docteur ès lettres grecquo-romaines... Il abandonna tous ses biens aux pauvres et partit sans se retourner.

Mais Dieu guidait ses pas.

Après une longue marche et bien des souffrances - qu'il endurait en souriant, il vit une grosse pierre que le vent faisait osciller. Il poussa la pierre et une grotte fraîche et humide s'ouvrit devant lui. Il y entra.

Il arriva dans une grande cavité, ouverte sur le ciel, avec des rochers couverts de mousses et des palmiers. Devant lui, il entendait le clapotis d'une fontaine miraculeuse qui s'écoulait parmi les fleurs et les oiseaux vers un petit lac ombragé. Il décida de s'installer.

Il se fit un abri parmi les herbes et les fleurs et se voua à la prière, à l'adoration, et à la méditation des choses saintes.

Les mois et les années passèrent. Sa barbe poussa, blanchit, s'étiola. Sa peau se fripa, ses cheveux poussèrent, puis tombèrent et son crâne se dégarnit. ...Et l'anachorète était heureux ! Il vivait en compagnie de son Dieu et son Dieu veillait sur lui.

Un jour il eut la surprise de voir arriver son meilleur ami : Saint Antoine.

Saint Antoine était passé par là, il avait vu le rocher basculé, et il était entré. Ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre. Dés le lendemain, le corbeau qui apportait tous les jours un demi pain à Saint Paul, en apporta un entier. C'était un signe du ciel qui disait que les deux amis ne devaient plus se séparer.

Ils vécurent heureux pendant de longues années dans la contemplation et la prière.

Et puis un beau jour, dans sa cent vingt troisième année, Saint Paul s'endormit pour toujours et son ami Antoine se morfondit parce qu'il n'avait pas d'outils pour l'enterrer. C'est alors que deux lions s'approchèrent en gémissant tristement. Ils creusèrent de leurs griffes une fosse profonde, ils ensevelirent la noble dépouille du Saint Anachorète et puis ils rebouchèrent le trou avec leurs pattes arrières. Saint Antoine leur donna un demi pain, et ils s'en allèrent tristement.

Le grand peintre Velázquez, maître incontesté de l'école espagnole, nous a laissé un chef-d'œuvre au musée du Prado à Madrid où est représentée la rencontre des deux amis.
Et Chateaubriand, cet écrivain marqué du sceau du génie, nous a raconté cette touchante rencontre dans des pages immortelles et pleines d'émotion.

Saint Paul est le Saint Patron des anachorètes.

Bonne fête aux anachorètes, bonne fête aux Paul !

Saint Jean-Baptiste 15/01/2008 @ 10:38:10
Allo ! - Papa – Tango – Charlie -

Allo ! Shelton - Shelton – Shelton -
Demain, le 16 janvier, c'est un Pape : Saint Marcel !

OK ?

Saint Jean-Baptiste 15/01/2008 @ 10:47:22
Et le 20 janvier c'est le Pape Saint Fabien.

Du pain sur la planche pour toi, Shelton. ;-))

Shelton
avatar 15/01/2008 @ 19:25:31
Je vais essayer de trouver le temps...

Saint Jean-Baptiste 15/01/2008 @ 22:47:58
Je vais essayer de trouver le temps...

Haaa ! Bravo ! ;-)) C'est pas qu'on est pressé, mais on est impatient... Et curieux...

MOPP 16/01/2008 @ 15:15:29
...le 16 janvier, c'est un Pape : Saint Marcel !



C'est pas vrai ! qu'a-t-il fait ce brave homme ?

Shelton
avatar 16/01/2008 @ 19:37:59
Bon... Vous allez finir par le savoir... mais je crois que ce sera ce soir, l'heure la meilleure pour fêter les Marcel...

Jo

avatar 16/01/2008 @ 21:56:29
Hello...
On viendra voir avant d'aller faire dodo ;o)

Saint Jean-Baptiste 16/01/2008 @ 22:59:17
Les saints ont l'éternité pour eux, Shelton, et nous, exerçons-nous à la patience...
;-))

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