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Lucien
avatar 03/04/2005 @ 23:14:53
Déjà un brin de mimosa.

déjà un brin de mimosa déposé là sur la table de la loi près des oeuvres complètes de Vaclav Havel il eût fallu que je pesasse mes mots avant de décorer les thuriféraires oiseaux à l'arnica dichotomique il conviendrait que les pages d'or du dictionnaire des noms propres s'illuminent de fièvre avant de basculer excusez-moi ma fille aujourd'hui fêtait ses vingt ans merci à tous merci à moi j'aurais aimé harmoniser la cadence des mots au parti gris des songes j'aime qui ne m'aime j'aime qui est capable de haine vivent les naines blanches les trous noirs les utérus rauques je vous aime lecteurs béants écrivants de passage dans les canaux béants où s'instille la rage je vous aime vous qui dormez debout dans les sarcophages et les saxophones je vous prépare des mares de dégoût roux où vous pourrez patauger parmi les bâtons de cannelle prendre un taxi pour Tobrouk retrouver Mabrouk la mascotte judiciaire et judicieuse de trente millions d'amis je m'égare à bientôt il est tard maintenant j'aime qui me déteste je loue qui me vomit à bientôt les amis...

Balamento 03/04/2005 @ 23:28:26
J'ai pris l'ascenseur pour l'échafaud. "C'était un film", me suis-je dit.

J'éructe, je gueule, je supplie, j'implore, je frappe, je bastonne, je tape contre la cage. Les thorax. Le mur. J'égratigne, j'écorche, je saigne, je balafre, je transperce et voussoie. J'appelle, je me tais, j'écoute, j'envois valser, je tourbillonne, je tourbillonne. Je souris, je ris. Des larmes, je ris. J'enfonce, je balance, je disperse, j'éclate, je troue, au siphon je cris des tourbillons volubiles. Contre les barreaux. Un serein, contre les barreaux. Je piaille, baratine, butine, goudrons et nicotines. Bouche close, lèvres fermées, gosier sec, mains désœuvrées, esprit tordu, ferrailles givrées, j'assomme, somme, consume, consomme, des moelles, la moelle, des intérieurs, des effets, des efforts, des douceurs ensablées, des oreilles tendues, des étouffements, rires et sourires, J'infecte, j'infecte d'affections, de facials fronts, de faciles fraudes, j'infecte de farandoles en souvenirs, de guerres glorieuses « un sur dix », bouche cousue, alcools lointains.

Je crache, je dégaine, je salis, je contris, je contrains, j'appelle, je hèle, malappris, malencontreux, malentendu, mal baisé, mansardé. Je grille, en grillade, au grillage, grilladin perplexe. Je bourre, laboure, ramasse, entasse, enchevêtre, noue et dénoue, filtre et mélange, rassemble et éparpille, papillonne, me heurte, tombe, me relève. J'avance, marche, éclate, explose, d'un oeil, des deux, en ridules, en ridicule, en absurde à raison, à tort bêtement. Dans une flaque, sans faire gaffe, j'éclabousse, saute, ressaute et ressaute encore, saute et ressaute encore. A ma mine, à tes mines, je retire les mains, j'y tiens, j'y tiens.

Lucien
avatar 10/04/2005 @ 03:04:17
A ma mine, à tes mines, je retire les mains, j'y tiens, j'y tiens.

je retire les mains j'y tiens j'y tiens je retire les mains et soudain plus rien ne se tient tout s'effondre s'essouffle s'exténue dans la rondelle d'un printemps flasque inondé de sève qui pue et de jus d'ananas fermenté dans les cinquante degrés au compteur de l'amour j'oubliais les surprises du jour et les dégelées de la nuit j'oubliais les odes inachevées les insomnies les rendez-vous les belles au bois dormant les hautbois dorment en compagnie des clarinettes des flûtes et des bassons toute la famille des bois une belle harmonie pour les beaux yeux de Camille fallait pas me piéger dans tes yeux de velours dans tes campagnes mornes où végétaient les macchabées les moribonds que l'on expose que l'on explose dans les amphithéâtres j'aurais pu mériter un peu plus d'intérêt tais-toi grosse vache arrête de braire de te complaire les orgies romantiques c'est du passé pour Bovary de province mon beauf' a ri en traversant le ru Monsieur Oh Mais ce que vous êtes joli ce que vous semblez beau vous aurez beau ramasser vos dentelles en faire des quolibets ou des colifichets vous n'aurez pas le dernier mot madame je m'usais les genoux à me traîner aux vôtres il eût suffi de presque rien peut-être vingt années de moins pour qu'Einstein n'eût pas découvert la théorie de la relativité restreinte le nez de Cléopâtre s'en fût trouvé un tantinet plus court et les anxiolytiques eussent coupé le sifflet à Pascal il suffirait de relancer les machines du Titanic de passer le film à l'envers pour ressusciter tous ces gens recoller le détroit de Behring et l'isthme de Panama et tous les indigènes de ce qu'ils ont appelé l'Amérique repasseraient en Sibérie en Europe en Afrique dans la corne avant qu'elle se soit savanisée regrimperaient sur leurs arbres tandis que les galaxies se rapprocheraient que les atomes se sépareraient que le big crush nous exploserait à la figure et nous nous brûlerions le palais à la soupe primitive bien trop chaud tout ça bien trop chaud

Kilis 01/05/2005 @ 20:12:25
bien trop chaud tout ça bien trop chaud

… tout ça bien trop chaud au sortir du four le clafoutis de coyotes en ragoûts de bigotes bigoudènes comme culs blancs au clair de lune ou de l’autre, moine cénobite en caleçon de velours sans boursouflure aucune ni bosse ni niak et si le boss nie t’herzégovies, pas la peine de tergiverser sinon c’est Sol ferry-now et que t’as pas besoin de ça déjà que tu te la coltines la vie en brassard et Velpo, tant pis, sans masque tu désquames ça c’est sûr, fais ton lit comme tu te couches et basta arrête de me casser les babeluttes et autres sucres de gorges déployées paresseuses et lascives pâlissantes en ailes de palombes éphémères et stériles comme une enfance balafrée par tant de piquants d’agaves, et même si ça me soulage ça de savoir que les chemins épicés se poursuivent sous les draps, se croisent et se décroisent comme des jambes parcourues de mains lentes mais dont l’entêtement provoque le ressac impérieux du plaisir comme une douleur solaire ondoyante

Acie 02/05/2005 @ 16:30:50
quand au rythme de mes pas
j'entends mumurer tout bas
l'étrange présage
que m'amène les nuages
j'écoute la marée
me chanter l'eau salée
et je chante avec elle
les coquillages de sel
je me surprends à rêver
à quelque majesté
qui surprenne ma pensée
d'un doux et bel orage
qui annonce l'été

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