Saint Jean-Baptiste 03/02/2019 @ 16:52:00
Je me demande – introspectivement – où je me classe : « gratin » ou « populace inculte » ?
Quand je suis dans un wagon de chemin de fer où tout le monde téléphone bien fort pour dire qu’il a eu la colique cette nuit ou qu’il a vu ton petit-ami avec une autre qui était belle à ch…, je lis un Desproge ou un San-Antonio.
Par contre le soir, quand ma belle-mère et sa fille sont allées dormir, il m’arrive de lire… tiens ! pour le moment, je relis du Mauriac et je me pâme…

Saint Jean-Baptiste 03/02/2019 @ 16:54:57
. C'est une méprise pédagogique de vouloir étudier Coulon ou Dieudonné en classe.
Je suis bien d’accord avec toi pour les lectures dans l’enseignement.
En Belgique, en rhétorique (18 ans) on leur fait lire du Amélie Notomb ou du Eric-Emmanuel Schmitt.
Mais ça fait partie du nivellement par le bas préconisé par les égalitaristes qui nous gouvernent : surtout pas de têtes qui dépassent !


Gregory mion
avatar 03/02/2019 @ 18:35:57
Le nivellement par le bas est une catastrophe absolue dans l'Éducation Nationale. Il n'est plus question d'apprendre aux élèves à être des individus autonomes, mais il est plutôt question de les soumettre à une morale du troupeau. Ce que tu me dis sur les lectures de Schmitt et de Nothomb, en Belgique, relève d'un crime aggravé de civilisation. Il doit néanmoins se trouver des résistants de l'enseignement qui préfèrent réfléchir sur Henry Bauchau ou Émile Verhaeren (avec pour ma part une nette préférence pour le second).

Quant au public, le problème n'est pas tant de savoir s'il est légitime ou illégitime, mais il est plutôt de savoir jusqu'à quel point il est atomisé par la fable démocratique du pseudo-journalisme, de la société du spectacle et des caniches qui se renvoient des ascenseurs sans vergogne en se faisant passer pour des libérateurs du peuple. Je le redirai à l'envi : les livres objectivement mauvais sont des fers que l'on met aux pieds des lecteurs, et ces lecteurs sont envisagés uniquement comme des acheteurs potentiels. De toute façon, tous ces écrivants qui font quotidiennement leur pub sur les réseaux sociaux ne sont que des vendeurs de came. Ils profitent du narcissisme pathologique de l'époque pour attirer des lecteurs naïfs ou opportunistes, qui, eux, publieront des compte-rendus merdiques sur leurs blogues pour jouir de se voir "repris" par leur vedette préférée. Ainsi tout le monde profite de son petit orgasme de type branlette, car tout, là-dedans, n'est qu'intransitivité. L'auteur jouit qu'on parle de lui (que ce soit dans un grand quotidien ou sur le blogue d'un minable lécheur de cul), et le blogueur, lui, voit l'audience de son site amplifier.

Mr.Smith

avatar 05/02/2019 @ 20:58:30
Tous les auteurs sont esclaves de leur narcissisme, ce n'est pas nouveau. Le narcissisme n'est pas d'époque, il est seulement mis en exergue, ad nauseam, par les miroirs déformants pour lesquels lascivement nous posons.

Tant que les enfants lisent, je suis content.

Pieronnelle

avatar 06/02/2019 @ 11:50:50
Oui enfin je trouve qu'il y a pas mal d'amalgam, et la dent dure avec Eric E Schmitt surtout si on le met sur le même plan que A Nothomb! Les premiers livres de Schmitt permettent une vraie reflexion , après, la médiatisation fait les dégâts que l' on connait...Quant à Nothomb elle affiche sans complexe sa starisation ! De là à la mettre aux programmes de l'enseignement...
Moi qui suit une inconditionnelle de E.Verhaeren. je trouve qu'il n'y a aucune comparaison dans le remplacement avec les deux autres :-) c'est un grand !

Saule

avatar 06/02/2019 @ 12:17:40
Je lisais un livre d'un dominicain, j'ai souri car il avait des mots vraiment très dur pour E.E. Schmitt et d'autres auteurs du même accabit médiatisés, il faudra que je retrouve la citation.

Je pense que Schmitt, Nothomb, Harry Quebert (enfin celui qui a écrit ce livre) .. et les autres auteurs médiatisés n'ont pas la prétention de se comparer à des grands écrivains ! On ne peut pas leur reprocher leur succès et non plus à leur public . Mais ce qui est moche c'est que à l'école on ne fasse pas découvrir aux enfants une autre littérature, moins médiatisée mais plus exigeante (et gratifiante). Meme chose pour les prix littéraires, les critiques littéraires, les éditeurs... il faut absolument que tout ce petit monde mette la barre plus haut.

Pieronnelle

avatar 06/02/2019 @ 13:04:42
Oui enfin il faudrait vraiment vérifier ce que les enfants apprennent à l'école ! Il y a sans doute des enseignants qui voient les choses autrement et qui personnalisent leur enseignement...s'il est vrai que EE schmitt fait partie du programme (?) il y a en a à coup sûr d'autres plus anciens et classiques, ce qui permettrait en fait aux écoliers ou étudiants de voir les différences...

Pieronnelle

avatar 06/02/2019 @ 13:07:45
Quant au dominicain peut-être qu'il n'apprécie pas trop la conception de Dieu et de l'Eglise de EE Schmitt :-)

Saule

avatar 06/02/2019 @ 13:32:50
Oui, mais en fait ce dominicain est beaucoup plus progressiste que Schmitt. Il trouve que Schmitt fait du gnangnan, que Schmitt parle d'un christianisme édulcoré qui est en fait la négation du christianisme. Mais je vais relire pour ne pas dire des betises.

Bon, ceci dit E. Schmitt, j'ai lu et apprécié certains livres. Je lis de tout, littérature de gare comme "grande" littérature et je ne vais pas en avoir honte ni m'offusquer quand un critique plus exigeant remet les choses en place (au contraire, j'aime beaucoup avoir l'avis de lecteurs exigeant, que ce soit Gregory ou Feint parfois).

Pieronnelle

avatar 06/02/2019 @ 15:18:50
Oui, mais en fait ce dominicain est beaucoup plus progressiste que Schmitt. Il trouve que Schmitt fait du gnangnan, que Schmitt parle d'un christianisme édulcoré qui est en fait la négation du christianisme. Mais je vais relire pour ne pas dire des betises.

Bon, ceci dit E. Schmitt, j'ai lu et apprécié certains livres. Je lis de tout, littérature de gare comme "grande" littérature et je ne vais pas en avoir honte ni m'offusquer quand un critique plus exigeant remet les choses en place (au contraire, j'aime beaucoup avoir l'avis de lecteurs exigeant, que ce soit Gregory ou Feint parfois).

Tu as bien raison....
L'essentiel c'est d'être pleinement conscient de ce qu'on lit.
Quand je lis les critiques de G.Mion je sais que j'apprends rien qu'en lisant la critique .Je l'ai découvert avec celle sur Rousseau qui est pour moi une vraie référence ...

Gregory mion
avatar 06/02/2019 @ 18:43:56
Déjà Adam Smith, dans La richesse des nations, évoquait "cette race peu prospère d'hommes communément appelés hommes de lettres" qui se vautrait dans les marécages de l'admiration publique. La nuance, toutefois, c'est que Cécile Coulon n'est pas femme de lettres, mais plutôt femme de chiffres.

Pour tout ce que vous écrivez à mots couverts concernant une hiérarchie nécessaire dans la littérature, votre bon sens vous honore. Schmitt est un cas de trahison de l'esprit : il a jadis connu la puissance du travail (du temps de sa jeunesse), désormais il ne connaît que l'oisiveté qui chie des merdes à tire-larigot. Quant à Joël Dicker, c'est un petit minet inconsistant, une sorte de larbin du marketing qui écrit avec la grâce d'une calculatrice.

Nous devons cependant reconnaître que ces producteurs de textes n'ont me semble-t-il pas été comparés à tel ou tel Grand Ancien de la littérature, contrairement à Coulon, qui, de façon "inexplicable", se voit assimilée aux plus grands d'entre les Grands... Je rappelle à cet égard le processus : http://juanasensio.com/archive/2018/…

Je rappelle aussi le fait le plus troublant de ce Prix Apollinaire 2018 : comment se fait-il que Coulon ait été sélectionnée pour la récompense principale, alors même que son recueil aurait dû apparaître, au mieux, dans la catégorie du Prix Apollinaire Découverte ? Si quelqu'un est en mesure d'éclaircir ce véritable passage en force, qu'il le fasse. Absolument rien, dans le recueil de Coulon, ne lui permettait de prétendre figurer dans la sélection finale du Prix Apollinaire. Il est donc sain que sa "victoire" interroge les consciences. Il serait sain que les sceptiques soient plus nombreux. L'affaire est potentiellement grave à plusieurs niveaux.

Radetsky 12/02/2019 @ 23:02:38
Par contre le soir, quand ma belle-mère.......

Elle est toujours là ??!! MIsère... pourquoi le bon Dieu t'inflige-t-il cette punition ? - Pardonne-moi, je me mets à ta place....

Radetsky 12/02/2019 @ 23:07:45
Qu'on me pardonne... Coulon, Mion...connais pas. Donc je n'en dis rien. C'était juste un clin d'oeil à SJB ;-)

Saint Jean-Baptiste 13/02/2019 @ 16:55:32
ma belle-mère.......

... pourquoi le bon Dieu t'inflige-t-il cette punition ? -
… C’est pour gagner mon paradis, tu vois Radetsky ! ;-)))
Nous prendrons un p’tit coup à ta santé aux agapes de Bruxelles-Foire-du-Livre.

Gregory mion
avatar 18/02/2019 @ 11:07:07
Pour revenir au sujet, voici un lien qui permet de voir que d'autres personnes se questionnent aussi très légitimement sur ce Prix Apollinaire 2018 : https://laboucheaoreilles.wordpress.com/2019/01/…

L'incrédulité d'une lectrice, dans les commentaires de l'article, méritait quelque éclairage.

Quant à moi, je me fous comme d'une guigne d'être connu. La vulgarité infinie de l'époque implique une suspicion autour de tout ce qui parvient à se faire connaître grâce aux petits expédients du capitalisme deux point zéro.

Gregory mion
avatar 30/03/2019 @ 19:01:56
L'arrivisme des Bel-Ami ou des "démons de petite envergure" (pour parler comme Sologoub) ne dort quasiment jamais. L'esclave Thomas Deslogis, après avoir servi pas mal de soupe à Cécile Coulon ces derniers mois, obtient, comme il se doit, une promotion à l'effort. Sa flagornerie est déjà récompensée, ainsi que la symétrie de sa nullité avec d'autres nullités. La logique de l'entre-flatterie ne se dément jamais parmi les caniches de la sous-création industrielle. Deslogis dans ses oeuvres désormais télévisuelles, à un niveau adéquat de médiocrité : https://www.youtube.com/watch?v=Vc_HCHh8D_Q

Bientôt une publication chez le Castor Astral pour Thomas Deslogis ?
Bientôt une sélection pour un prochain Prix Apollinaire ?
La coïncidence s'estompe de plus en plus au profit de la cohérence, et, je le rappelle, c'est un signe de totalitarisme selon Arendt (qui aurait vomi ce siècle avec brio).

Thaut 14/04/2019 @ 08:47:32
Quant à moi, je me fous comme d'une guigne d'être connu.


Tout à fait entre nous, votre acharnement à rabaisser une auteur au succès médiatique immérité ne plaide pas en votre faveur sur ce point. Cécile Coulon - n'ayant pas lu la moindre ligne de cette auteure dont j'avoue apprendre ici le nom, je suis bien disposé à le croire - ne mérite pas la reconnaissance obtenue.
C'est donc une bonne commerciale doublée d'une mauvaise écrivaine - encore une fois, admettons-le a priori.
De bons auteurs, non récompensés auraient donc les qualités inverses.
Chacun son domaine.
N'ayant jamais pu me résoudre à considérer que l'attribution d'un prix eût la moindre valeur, j'avoue que cela ne me dérange absolument pas. Un auteur n'est pas bon car un jury l'a décidé. Et un auteur qui vit véritablement pour son "art" ne remarque pas ce genre de phénomènes qu'il n'envisagerait même pas de qualifier du terme de problème.
Un jury note, juge mais n'a pas les compétences pour le faire ; son jugement n'a donc pas de valeur.
Pourquoi donc s'attarder à une attribution douteuse, voire injuste - mot utilisé, là encore, a priori ? En quoi importe-t-elle? En une seule et unique chose : être connu, le succès médiatique, la tournée des libraires, etc.
On en tirera les conclusions qui s'imposent.

Pour faire une analogie, un concours ne récompense pas (ou rarement) la compétence de ceux qui le passent (prenons... la Nouvelle star ? :) ). Les perdants ne sont pas forcément de moins bons chanteurs, et s'ils en veulent aux gagnants, à moins de manquer remarquablement de confiance en eux, ce ne peut être que l'expression d'une jalousie au demeurant bien compréhensible, relative à leur (éphémère) succès à venir.

Je passe sur les attaques gratuites contre "toutes les instances de jugement", l'université et les bibliothèques, les enseignants, qui en ont bien l'habitude de toutes manières, ainsi que sur l'atmosphère générale d' "élitisme" (n'oublions pas que de nos jours, ce mot est avant tout employé comme substitut politiquement correct d' "effroyable prétention") qui semble imprégner chaque post de ce charmant blog vers lequel nous renvoient tant de liens de ce fil, pour en venir à un point de détail assez intéressant et sur lequel devraient se pencher tous les admirateurs dudit blog.
Cette blague. "Cécile Kitty / Hello Coulon" ? Ou l'inverse, j'avoue ne pas avoir la force de vérifier. Répétée, cette blague, encore et encore, par des pourfendeurs de la "nullité intellectuelle", de vaillants paladins voués à la défense de notre littérature contre les attaques pernicieuses et sournoises du vulgaire, visiblement très contents de leur trouvaille, qui, sans doute, symbolise le renouveau de la pensée, la finesse critique jusque dans l'insulte, l'amour de la beauté qu'ils appellent de leurs voeux. Je ne ferai aucun commentaire à propos de cette boutade subtile et intelligente.
Seulement, qu'un bon mot de cette étonnante qualité soit trouvé et apprécié au point d'être tant répété, par ceux-là même qui se revendiquent du parti de l'élitisme, est un paradoxe qui devrait, aurait déjà dû faire réfléchir tous ceux qui passent sur ce fil. L'humble comparaison (autoproclamée) avec Barbey n'en est que plus piquante.
Bien entendu, c'est un détail ; mais il est révélateur. L'art n'a pas besoin de tels défenseurs, n'a pas besoin de cette suffisance et de cette rage alliée à la bassesse dans l'insulte. Laissez les auteurs magouiller s'ils le veulent, laissez les jurys, laissez les lecteurs ; ils feront toujours moins de mal.


Gregory mion
avatar 14/04/2019 @ 10:14:29
Du temps de Pierre Boutang, le terme "foutriquet" sonnait encore à l'oreille du vulgaire, avec toute la plaisante histoire étymologique de ce terme.
Du temps de Cécile Coulon, d'Augustin Trapenard et des Inrockuptibles, une identité comme "Hello Kitty" parle mieux aux oreilles des philistins.

En exorde de votre discours suintant la plus parfaite béatitude démocratique, la captatio benevolentiae qui nous apprend que vous n'avez décidément pris connaissance des basses oeuvres de Cécile Coulon qu'à travers cette discussion, est, à tout le moins, assez risible. Vous vous inscrivez ce jour sur ce site pour commenter spécifiquement cette discussion dont le dernier message remontait à une quinzaine de jours, vous commencez par vous affranchir de toute relation d'intelligence avec Cécile Coulon, puis vous terminez par une grotesque leçon de morale qui consiste à proclamer que notre démarche, sur Stalker, serait en réalité bien pire que toutes les manigances littéraires avérées ou supposées, le tout en ayant suggéré, par votre exergue, que je chercherais probablement une retentissante célébrité, ma foi, cela suggère deux hypothèses :

1/ Que vous êtes un "envoyé spécial" dont le niveau concorde parfaitement avec celui de vos caniches préférés.
2/ Que vous avez un petit manuscrit qui dort quelque part dans un tiroir et que, à force d'intériorisation des législations magouilleuses et d'allégeances à divers jurys aussi éclairés qu'un trou du cul de vache, vous parviendrez à le publier pour le plus grand bien de la patrie.

Sur les enseignants, je vous confirme qu'ils ont bien l'habitude d'être attaqués, surtout par des parents aussi cons que leur progéniture, parents, il faut le supposer, qui eux aussi préféreraient la magouille plutôt que certaines formulations à leur portée et qui leur montrent, illico, la défaillance de leur modèle éducatif.

Enfin, si vous voulez que votre charge morale ait du poids, évitez l'anonymat. Même les journalistes analphabètes qui croient que Coulon vaut bien un Faulkner (François Busnel et Anne-Laure Barret) le font sous leur véritable identité.

Saint Jean-Baptiste 14/04/2019 @ 18:57:39
Un jury note, juge mais n'a pas les compétences pour le faire ; son jugement n'a donc pas de valeur.
Pourquoi donc s'attarder à une attribution douteuse, voire injuste - mot utilisé, là encore, a priori ? En quoi importe-t-elle? En une seule et unique chose : être connu, le succès médiatique, la tournée des libraires, etc.
On en tirera les conclusions qui s'imposent.

Ce prix ne se limite pas, me semble-t-il, à pousser un auteur à « être connu, au succès médiatique et à la tournée des libraires, etc... », en vue de bonnes affaires commerciales.

Quand un jury qui se pare des beaux habits de la compétence et fait croire à un prix prestigieux en évoquant le nom d’Apollinaire pour faire la promotion d’un auteur de bas étage, nous y voyons une manipulation malhonnête destinée à tromper des lecteurs qui voudraient se cultiver par la littérature. C’est tout le contraire d’une démarche élitiste ou d’une « effroyable prétention » comme vous avez cru le voir dans nos messages.

Saint Jean-Baptiste 14/04/2019 @ 19:03:25

... Laissez les auteurs magouiller s'ils le veulent, laissez les jurys, laissez les lecteurs ...
Nous n’empêcherons pas les auteurs de magouiller s’ils le veulent et comme vous semblez le vouloir aussi. Nous ne lutterons pas pour supprimer les jurys et nous laisserons les lecteurs.
Mais vous, laissez-nous le droit de nous indigner quand des aigrefins utilisent la littérature à des fins mercantiles.

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