Bluewitch
avatar 24/02/2016 @ 10:13:34
J'ai ramené 19 livres et une bon petit rhume.

(...)

Lundi j'ai abrité mon rhume à l'hôtel, puis au restaurant et enfin la gare avant d'entreprendre la longue chevauchée avec le cheval de fer. J'ai fini mon livre coréen, j'ai lu quatre petite plaquettes de poésie et j'ai dormi.


DBZ, on a dû fréquenter Mino de trop près (j'ai pas pu résister à l'envie de lui faire une bise, malgré sa mise en garde pleine de galanterie)... suis à la maison avec la grippe.
Mais c'est un prix que je suis prête à payer tous les ans! ;-)

Saint Jean-Baptiste 24/02/2016 @ 12:17:37
Je suggérais, l'air de ne pas y toucher, que les alexandrins de SJB me manquent
...on ne peut rein te refuser : ;-))

Bourrasque et vent d'Espagne avait pris rendez-vous
Mais le grand vent du soir n'arrête pas les braves
Les voilà, les voilà, ils viennent de partout
Au terme du voyage ils ont atteint leur havre

Cercle des Voyageurs, verre à bulle à l'accueil
Brève présentation des anciens aux nouveaux
On va s'taper la cloche, on a bon pied bon œil
Et on se met à table autour d'un bon Bordeaux

Rieuse benjamine a pris la bonne paille
Le doyen en a marre il a trop radoté
Il vous passe la main à vous de raconter
Nos prochains rendez-vous, nos prochaines ripailles

Le temps est à la fête alors il va trop vite
A peine avons-nous bu, à peine a-t-on mangé
A peine a-t-on causé qu'il est temps qu'on se quitte
Alors, un der des ders, le coup de l'étrier

Le temps de constater avec notre ami Smith
Combien filles sont belles quand bien même elles lisent
Le patron nous fustige de ses yeux dynamites
Nous devons nous quitter en nous donnant des bises

Sissi

avatar 24/02/2016 @ 12:42:38
Jolie passation de pouvoir!

Débézed

avatar 24/02/2016 @ 14:42:03
J'ai ramené 19 livres et une bon petit rhume.

(...)

Lundi j'ai abrité mon rhume à l'hôtel, puis au restaurant et enfin la gare avant d'entreprendre la longue chevauchée avec le cheval de fer. J'ai fini mon livre coréen, j'ai lu quatre petite plaquettes de poésie et j'ai dormi.



DBZ, on a dû fréquenter Mino de trop près (j'ai pas pu résister à l'envie de lui faire une bise, malgré sa mise en garde pleine de galanterie)... suis à la maison avec la grippe.
Mais c'est un prix que je suis prête à payer tous les ans! ;-)


Pour faire la bise à Mino ?

Débézed

avatar 24/02/2016 @ 14:42:54
depuis que Feint a dit que Lobe avait la plus belle plume du site
J'ai dit UNE très belle plume, hein. Tu me vas me faire avoir des histoires ! :)


Tu es mûr pour faire de la politique !

Débézed

avatar 24/02/2016 @ 14:46:43
Et l'an prochain, je vais avec Septu acheté du chocolat à Bruges ! S'il le veut bien !

Débézed

avatar 24/02/2016 @ 14:49:36
Il faudra un jour publier un recueil des poèmes de Jean Baptiste et le diffuser en édition spéciale sur papier de luxe à ceux qui fréquentent le Cercle des voyageurs un certain jour de février.

Bluewitch
avatar 24/02/2016 @ 16:44:13


Pour faire la bise à Mino ?


Evidemment ! Et pas qu'à lui... ;-)

Bluewitch
avatar 24/02/2016 @ 16:44:36
Magnifique SJB !

Minoritaire

avatar 25/02/2016 @ 21:52:22
Bonjour,
Je suis sorti du lit pour me racheter un vélo (car le vol du précédent m'avait forcé à utiliser les transports en commun et donc à attendre dans dans le froid et l'humidité et donc à attraper la grippe méga forte dont vous m'avez vu affublé lors de ce dîner. Ouf !) et accessoirement reprendre le travail. La vie reprends donc comme avant.
J'ai profité de ce repos forcé qui a duré encore plus d'une semaine pour lire le roman que Blue (le diable sait pourquoi) m'a fourré dans les pattes à son arrivée (tardive:-), et un autre pas trop épais et avec des gros caractères, que j'avais trouvé sur la table; un bouquin pour lecteur paresseux... ou malade.
J'en viens maintenant à reprendre le fil des actualités céliennes. J'ai dû laisser passer quelques ragots et quelques polémiques, dommage :-) Bref, un peu tard mais pas trop (si?), je tenais à vous remercier d'avoir partagé mes microbes lors de cette soirée, et à vous faire part de mes regrets de ne pas en avoir vu la fin (de la soirée, pas des microbes) avec vous.

Groetjes,

Minoritaire

Sissi

avatar 25/02/2016 @ 22:46:09
Ah, contente d'avoir des nouvelles!!!

Saint Jean-Baptiste 26/02/2016 @ 15:46:42
Ah, contente d'avoir des nouvelles!!!
Moi aussi, j'ai l'impression que son moral n'est pas atteint...
;-))

Lobe
avatar 27/02/2016 @ 11:52:42
SJB me voilà ravie! (sans rire)
Passation de pourvoir je ne sais pas, mais en tout cas j'ai écrit quelques paragraphes - en espérant que je ne me suis pas trop emballée, ça me parait long... Et si certaines phrases vous semblent étranges, c'est que je me suis amusée à semer des titres de livres qui ont été échangés ce soir là.

Lobe
avatar 27/02/2016 @ 11:56:28
Pousse la porte, traverse la salle jusqu’à pouvoir tourner à gauche, avance, à gauche de nouveau. Stop ! Voilà, tu y es : une petite escouade de critiqueurs qui deviendra grand troupeau à mesure que les minutes filent.


Sont arrivés au compte-gouttes, ou deux par deux, les chercheurs d’or littéraire, chercheurs d’orfèvrerie dans les mots. C’est le temps des retrouvailles ou des premiers contacts, des échanges de pseudo enthousiastes intimidés. Une bise, mince, j’en ai fait deux, et encore, j’étais partie pour une troisième ; Ludmilla m’a rassurée : chez elle c’est quatre. Les premières conversations et badinages se sont noués. Une table, autel bien vite recouvert, a été mobilisée pour accueillir le butin livresque aussitôt livré aux appétences de chacun. Après la coupe de champagne célébrée plus haut par SJB, les premiers éclats de rire se sont fait entendre, accompagnés déjà une substantielle dose de références nouvelles et d’envies de lecture semées. Puis, autour de ce qui va devenir le lieu de réjouissance des nombreuses heures à venir, en quinconce hommes et femmes se sont attablés. Las, un seul être nous manque est tout est dépeuplé… Mais quand même, disons le tout de go ; assiettes pleines ou vides, verres transparents ou rouges de leur contenu : de la primesautière première à la déchirante dernière minute de la soirée, les conversations ont vogué, allant bon train de nuit pour Lisbonne.


Soudain, au soulagement de tous, la maîtresse de soirée est apparue sous les vivats et applaudissements ; après une journée de formation, elle avait eu du mal à garer son balai dans ce grand espace hostilement piéton qu’est devenu Bruxelles. Hostilement piéton ne se référant pas, bien sûr, au plaisir quotidien des flâneurs, marcheurs, arpenteurs. Mais fi des considérations extérieures !
Autour de moi, des questions d’importance ont été soulevées : pourquoi dit-on Bruxelles avec un son glissant et Ixelles avec une cassure (« XL ») ? Comment – épineuse interrogation s’il en est – critiquer la poésie ? Est-ce possible d’avoir une autre bouteille de rouge ? Où diable peuvent donc se trouver les bourgades dont DBZ et Mr Ludmilla dégoisent ? Certaines sont restées sans réponse, d’autres ont été résolues – l’antépénultième, heureusement. Des expressions inusitées se sont promenées sur les lèvres : on apprendra donc de DBZ qu’un mauvais livre est un trognon et que certains vents soufflent à en décorner les cocus. Bluewitch a partagé une maxime pleine de bon sens : si on peut difficilement acheter le bonheur, on peut bien acheter du fromage – et ce n’est pas si éloigné. SJB a prodigué une équation pour vie réussie: finir à dix-huit heures moins dix et n’avoir que dix minutes de trajet, c’est le gage d’être présent à la première mi-temps. A ma gauche, Sissi et Mr Ludmilla se sont lancés à bâtons rompus dans un éloge de l’éloquence du cher M. Tapie. A ma droite, Ludmilla évoquait avec sérieux une amélioration du site des plus ingénieuses, pour éviter les critiques trop… éloquentes, justement (autrement dit, les spoilers éhontés). Nos deux anonymes se sont fondus dans l’ambiance à merveille, rebondissant sur nos discussions à ressorts.


De l’autre bout de la table, malgré mes jeunes oreilles, aucune conversation ne m’est parvenue. Ce qui ne m’empêche d’être touchée par le courage dont a fait montre Minoritaire, en espérant que la littérature, et ses célèbres pouvoirs antiviraux, ait soigné ses maux. Je suis sure que Feint et sa dame devisaient à juste raison du dernier né, entre autres réflexions sur la beauté, le tempo et les mystères de leur reine : la littérature contemporaine. Je peux dire aussi que Virgile en compagnie de madame respiraient la sympathie, et que Sottovoce était d’une élégance qui donne envie de découvrir ses œuvres. Quant à Darius, Mieke Maaike, Pendragon, Saint-Germain-des-Prés et Zoom, il aurait fallu avoir le don d’ubiquité pour profiter des perles qu’ils n’ont pas manqué d’échanger – si l’un de vous ou d’autour a une envie de nous les narrer…


Pour ceux que le contexte culinaire intéresse, en voilà le menu menu. Si l’entrée s’est passée sans anicroche, au plat principal, les choses se sont corsées : il a fallu distinguer le coucou de Malines des pintades à Bruxelles, ou encore élaborer une digue pour tenter d’isoler la carbonnade de ses frites. Au dessert, ça a été le pompon : c’est peu dire que, chromatiquement et de par son goût, la glace au cuberdon a interloqué SJB. Un thé ou un café et – cerise sur le gâteau – un chocolat belge plus tard, nous voilà repus. De ventre, mais pas d’esprit : des prolongations sont organisées dans la pièce attenante. Dernier round.


Parvenue à ce stade, l’humilité et l’honnêteté indubitables de l’auteur m’y poussent : je ne peux pas enjoliver le fil des événements plus longtemps. Il est bon à dire que quelques piques ont été lancées ; sur le dos d’un écri(syl)vain, tesson sur tesson ont été cassés. Surtout, des révélations ont été faites, ou arrachées. Tandis que Mr Smith avouait sans rougir qu’il appréciait les forums où l’on s’écharpe un peu, il a fallu menacer Septularisen de lui glisser des frites sous les ongles des doigts de pied pour qu’il laisse enfin entendre que, oui, il avait ses entrées dans la très noble/nobel Académie suédoise. La soirée s’est achevée après que SJB s’est mis à danser une folle gigue sur l’une des tables (comment ça, je prends des libertés avec la réalité ?) ; les serveurs ont possiblement pris peur mais le sortilège de Blue a tenu. Parce qu’il faut souligner que toute la soirée, le personnel nous a fait des yeux de soie, nous quittant presque avec une révérence à la clef. Et lorsque nous nous sommes dirigés vers la rue des boutiques obscures, c’était de notre volonté propre. Des fleurs pour elle qui gère, non ? A contrario de l’an passé, pas de tentative pour nous mettre à la porte : aucun manifeste du dégagisme à signaler ! Dehors, quelques pas communs ont été faits, la grandeur du Manneken Pis a été saluée comme il se doit, et puis… on se sépare, mais on ne se quitte pas.

Sissi

avatar 27/02/2016 @ 12:22:34
La gigue sur la table :-)))))
Encore un très beau cru, Lobe, je pense que chacun s'y retrouvera.
Je pense que SJB peut considérer que la relève est hautement assurée?

Je précise quand même, pour avoir devisé longuement avec Feint vu que j'étais à ses côtés les trois quarts du repas avant de vous rejoindre en bout de table pour le mémorable dessert (avec une glace, ma foi, fort surprenante), que son enthousiasme s'est finalement moins porté sur la littérature contemporaine que sur la poularde au vin jaune et aux morilles, dont il a parlé avec une émotion rare.

Saint Jean-Baptiste 27/02/2016 @ 12:43:32



La soirée s’est achevée après que SJB s’est mis à danser une folle gigue sur l’une des tables

Bravo Lobe, le récit des grandes heures de CritiquesLibres est assuré, le relais n'est pas tombé par terre et ta course a été brillantissime ; on apprécie.

Il y a juste qu'en fin de soirée, j'ai l'impression que tu as confondu les chaises qu'un serveur disposait sur les tables, les pieds en l'air, pour nous signifier qu'il était l'heure, avec une quelconque gigue dansée par je ne sais plus qui... mais bon ! Tu es pardonnée, on sait que « la folle du logis » des grands artistes se permet toujours des libertés extravagantes avec les réalités...
;-))

MrLudmilla
avatar 27/02/2016 @ 14:23:51
Bonjour à tous les CLiens.

Pour ceux que les quelques points montagnards évoqués auront intrigué, je me permets d'ajouter un peu de documentation. Etant de tradition électronique plus que livresque, je me contenterai de quelques liens.

Llìvia est une enclave espagnole de 13km² située en territoire français, au milieu des Pyrénées, réunie à l'Espagne par une route de 4 km de statut "international" (déduisez en ce que vous voudrez...).
Elle doit son statut particulier au traité des Pyrénées de 1660 qui annexa le Roussillon, le Vallespir, le Conflent, le Capcir et la vallée du Carol et tous les villages qui jouxtaient le Conflent et le Capcir, soit 33 villages... mais pas la ville de Llìvia qui resta espagnole bien que "commandant" ces 33 villages extrêmement pauvres et arriérés dans ce territoire très difficile d'accès (Il fallut attendre Vauban pour ouvrir le premier accès depuis la France en 1682).
La tradition (ma grand mère maternelle est née à quelques kilomètres de là) prétend que les citoyens de la ville - qui était fort riche - ne voulaient plus se mélanger aux paysans montagnards alentours.
Bien mal leur en pris car, limitée par sa superficie ridiculement petite et coupée de sa réelle source de richesse constituée par l'agriculture alentour, la ville stagna tandis que les 33 villages prospérèrent (Font-Romeu, Les Angles, Pyrénées 2000, Odeillo, Eynes sont aujourd'hui des stations de ski réputées après avoir été des centres de cure et de villégiature fréquentés par les rois et les grands de ce monde, voire des stations de recherche sur l'énergie solaire...)
http://pyreneescatalanes.free.fr/Villages/…

La forêt du Brassus (ou du Risoux) est située en Suisse Vaudoise, au nord est du lac de Joux, à côté de la ville des Rousses bien connue pour son fromage de Comté du Fort éponyme (ce sont les déclarations fromagères et enamourées de Blue qui nous ont conduit dans ce petit coin de paradis).
Cette forêt, fort bien entretenue par les bucherons Suisses avec la méticulosité qu'on leur connait, est équipée d'une cabane tous les km² destinées à accueillir le bucheron affamé ou transis le temps d'une pose et laissée à libre disposition des promeneurs.
http://refuges.info/point/3081
Par ailleurs, cette haute vallée de Joux est fort industrieuse et possède une horlogerie de luxe florissante http://yellow.local.ch/fr/q/…/Horlogerie,%20fabrique%20d'.html

"La côte" est le nom du versant qui descend des sommets jurassiens du Marchiaruz et du Mont Tendre et vient se baigner du côté nord du Léman entre Genève et Lausanne.
Exposé au soleil et protégé du vent par les sommets avoisinants, il constitue une sorte de riviera dotée d'un climat quasi méditerranéen, d'un petit vignoble et d'une jolie vue sur le Mont Blanc et une bonne partie des Alpes.
http://www.vins-vaudois.ch/fr/region_lacote.asp

Je laisse à DBZ la responsabilité de ses déclarations et le plaisir de vous documenter sur le Valais.

Voilà qui justifiait notre passage au cercle des voyageurs...

Ceci me donne l'occasion de vous féliciter pour l'ouverture d'esprit de votre groupe bien sympathique qui sait accueillir quelqu'un qui n'a pas la joie de partager profondément les mêmes intérêts. Venu en curieux voir des passionnés (quelle que soit leur passion, il est toujours passionnant de rencontrer des passionnés) je me suis senti à la fois à l'aise, intéressé et même valorisé.
Merci pour votre accueil et votre culture et à bientôt.

(Pour une fois, j'ai essayé de ne pas être laconique...)

Feint

avatar 27/02/2016 @ 15:35:13
Quelle belle épopée, Lobe !
Sissi peut témoigner en effet que les plaisirs de la table sont propices à susciter chez moi quelques infidélités à la littérature.

Saint Jean-Baptiste 28/02/2016 @ 12:02:05
Belles considérations géographiques, Mr Ludmilla, j'ai raté une belle conversation, on la reprendra l'année prochaine. D'ici là, j'espère que Madame Ludmilla aura oublié qu'elle est fâchée sur moi.
;-))

Bluewitch
avatar 28/02/2016 @ 14:09:59
Merci Lobe pour ton compte-rendu particulièrement pertinent ! ;-)

Comme chaque année, je constate que quand on me cite, c'est toujours pour mes tirades pleines d'élégance ! Je crois que Sissi avait réussi à mettre en valeur la quintessence de mes propos l'an dernier aussi... ;-)))

Oui, tu as pu rendre l'essence de cette belle soirée, toujours riche, pleine de bruit et de fureur, de joie et de mauvaise foi (je ne vise personne), de spontanéité, de savoir-(bien)vivre.

On voudrait toujours que ça n'ait pas de fin, mais la nuit s'épuise plus vite que nous... et il faut clore le chapitre pour en envisager un nouveau !

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