Feint

avatar 29/10/2014 @ 20:29:36

Sans compter qu'il faut parfois se forcer un peu (comme quand il fait froid et qu'on a la flemme d'aller à la piscine), sans compter qu'il y des auteurs que je veux absolument rencontrer etc. etc.
Je comprends ça très bien, aussi bien pour les livres que pour la piscine.

Sissi

avatar 29/10/2014 @ 21:29:30
la vie est trop courte et il y bien trop de choses à lire pour qu'on s'emmerde avec des livres qu'on n'a pas envie de lire.


Sauf que l'envie de lire un livre ne garantit pas du tout qu'on ne s'emmerde pas à sa lecture
La boucle est bouclée ;-)

Sissi

avatar 29/10/2014 @ 21:31:18

Une question suite à vos échanges. Ca ne vous est jamais arrivé d'aimer in fine un livre que vous n'aviez pas envie de lire mais que vous avez lu ?


Evidemment que si.
D'où mes "positions".

Sissi

avatar 29/10/2014 @ 21:33:34
Alors faut-il se méfier de ses envies ?!


Et bien oui, parce que la déception est encore plus grande.
Disons qu'il ne faut pas leur accorder une confiance absolue, et accorder le bénéfice du doute à une non-envie.

Ah, c'est enfin clair, ça fait du bien! ;-)

Dirlandaise

avatar 29/10/2014 @ 21:52:38
Franchement, trois pages pour expliquer que parfois, il faut lire les livres qui ne nous tentent pas trop car ainsi, on fait parfois de belles découvertes. ;-)

FranBlan

avatar 29/10/2014 @ 22:26:52
Franchement, trois pages pour expliquer que parfois, il faut lire les livres qui ne nous tentent pas trop car ainsi, on fait parfois de belles découvertes. ;-)


En général, je prise peu ces échanges…, même si j’avoue en lire quelques-uns lorsque je fréquente le site et que le sujet m’interpelle.

Exceptionnellement, permettez-moi chère Dirlandaise de vous dire que malgré vos remarques parfois assez cassantes, celles-ci ont surtout la faculté de me faire sourire très souvent, merci!

Antinea
avatar 29/10/2014 @ 22:29:46


Une question suite à vos échanges. Ca ne vous est jamais arrivé d'aimer in fine un livre que vous n'aviez pas envie de lire mais que vous avez lu ?


Oui, à l'école, mais c'était rare. Toutes ces lectures obligatoires des cours de français, ces ouvrages imposés (les même depuis des décennies !) c'était embêtant (pour rester poli)... mais parfois (trop rarement cependant) de belles surprises. L'étranger de Camus par exemple, ou les mots de Sartre. Mais les Molière, quand j'étais au lycée, je ne pouvais pas supporter ! Maintenant, oui. Et puis un été à lire (pour m'avancer) les grands chefs d’œuvres comme Mme Bovary ou Le rouge et le noir. Je n'ai rien retenu de ces ouvrages sauf l'idée qu'il y a des lectures qu'on impose à des personnes qui sont peut-être trop jeunes pour les apprécier.

Antinea
avatar 29/10/2014 @ 22:30:24
Franchement, trois pages pour expliquer que parfois, il faut lire les livres qui ne nous tentent pas trop car ainsi, on fait parfois de belles découvertes. ;-)


Excellente synthèse ! ;)

Stavroguine 29/10/2014 @ 22:58:02
Mais les Molière, quand j'étais au lycée, je ne pouvais pas supporter ! Maintenant, oui.


Tiens, moi, c'est l'inverse. A l'époque, ils me faisaient rire, maintenant, à part Don Juan et Le misanthrope, bof... J'en veux surtout au courtisan qui flatte les aristos en moquant les bourgeois.

Franchement, trois pages pour expliquer que parfois, il faut lire les livres qui ne nous tentent pas trop car ainsi, on fait parfois de belles découvertes. ;-)


C'est pas faux ! Mais j'y peux rien. Personnellement, il y a bien des bouquins que j'appréhende, mais aucun que je lise sans en avoir envie. Et je ne rentre jamais dans un livre à reculons (parfois, je le finis à reculons, ou j'en sors à vitesse grand V). Du coup, ça me semble bizarre de lire contre son envie, de commencer un livre en se disant "Ca va pas me plaire, mais je vais le lire quand même".

Pieronnelle

avatar 29/10/2014 @ 23:02:40
Franchement, trois pages pour expliquer que parfois, il faut lire les livres qui ne nous tentent pas trop car ainsi, on fait parfois de belles découvertes. ;-)



Excellente synthèse ! ;)

Certes mais ce n'est peut-être pas la démarche de tout le monde...Certains ne veulent pas tenter l'expérience et préfèrent se réserver uniquement les livres qui leur font envie et après tout...oui c'est vrai la vie est courte !

SpaceCadet
avatar 30/10/2014 @ 04:51:11
Pourquoi je lis?

Parce que je suis né avec l'amour du livre, de l'écrit, du papier et du crayon, et cet amour-là m'accompagne toujours.

Pourquoi je lis des livres?

Depuis le premier livre que j'ai tenu entre mes mains et à chacun des autres qui ont suivi, c'est invariablement la curiosité, l'anticipation de la découverte qui à tous les coups m'a animé et entraîné vers chacun des livres que j'ai feuilleté, lu, étudié, etc.

Pourquoi je lis les livres que je lis?

Pour apprendre et m'amuser; pour être stimulé intellectuellement et être fasciné.

Débézed

avatar 30/10/2014 @ 12:49:01
Comment expliquer pourquoi on aime lire ? C'est inné, une sorte de maladie génétique (?), un chromosome qui a dû s'égarer dans notre patrimoine génétique.

Libris québécis
avatar 30/10/2014 @ 14:47:42
Nos choix de lecture ne sont pas gratuits. La vie s'est chargée de tracer notre sillon littéraire. À moins de se faire violence, on suit les ornières qu'ont creusé notre éducation et nos expériences.

Pourquoi n'aimé-je pas les polars ? Je suis issu de la campagne où la force constabulaire n'existait pas. Ce n'était pas nécessaire. C'était la sérénité au cube. La seule violence venait des vaches qui nous envoyaient un coup de queue quand nous les trayions.

Pourquoi n'aimé-je pas le fantastique ? Rien dans mon village ne sollicitait mon imaginaire. Il n'y avait pas de bibliothèque, ni de librairie. Ce que l'on retrouvait dans les familles, c'était " La mère canadienne ", un livre donné par le Gouvernement à celles qui attendaient un enfant. Je l'ai lu en cachette. Je savais tout ce qu'il fallait faire pour accoucher. Ah oui, j'avais un petit missel pour m'aider à être servant de messe. Il faut comprendre que presque tous les petits garçons du village voulaient devenir des prêtres.

Que peut aimer lire le Québécois qui a suivi mon cheminement ? À mon époque, 80 % de la population vivait à la campagne. Aujourd'hui c'est presque l'inverse. Ça change les goûts de lecture. Et comme peu d'enfants poursuivaient leurs études après le primaire, on peut comprendre que lire n'était pas une action valorisante. Même, on traitait de fif (homosexuel) celui qui manifestait un intérêt pour la lecture. Ce contexte ne favorise pas la formation d'un grand lectorat.

Alors que lit le Québécois ? Les romans d'époque ont sa faveur. Les auteurs du genre font fureur. Ceux qui ont eu la chance de s'instruire à 100 $ par mois, 1000 $ (600 euros) par année pour aller au lycée dans les années 1950, ont été très influencés par leurs enseignants, presque tous des prêtres. On peut comprendre mes goûts pour des oeuvres à portée métaphysique.

Tistou 30/10/2014 @ 15:01:42
Comment expliquer pourquoi on aime lire ? C'est inné, une sorte de maladie génétique (?), un chromosome qui a dû s'égarer dans notre patrimoine génétique.

La question n'est-elle pas : pourquoi les livres que l'on lit ? Et non point ; pourquoi lit-on ?

Radetsky 30/10/2014 @ 16:47:23
Comment expliquer pourquoi on aime lire ? C'est inné, une sorte de maladie génétique (?), un chromosome qui a dû s'égarer dans notre patrimoine génétique.

La question n'est-elle pas : pourquoi les livres que l'on lit ? Et non point ; pourquoi lit-on ?
Pour le chromosome, je suis dubitatif (mais c'était une métaphore sans doute). Quant au "pourquoi" tel livre ou "pourquoi" la lecture, c'est un tout à mon avis.
La lecture ? Elle m'ouvre des portes sur le monde, la vie et l'humanité. Le choix des portes ? Certaines sont manifestement vermoulues ou alors trop fardées pour être honnêtes...
Quant aux critères plus fins, on les emprunte au hasard, aux curiosités : je suis curieux de tout, depuis la physique des quantas jusqu'à l'histoire des civilisatiions sibériennes, en passant par tout ce qu'on voudra, mais qu'on ne me parle pas, surtout pas, d'économie :-(( ! Et je procède par ricochets, un peu comme au billard : Kundera fait-il l'éloge de Fuentes que je connais pas encore ? Je fonce sur Fuentes ; ou bien dans un journal un entretien avec Saramago me montre du doigt "L'Evangile selon Jésus-Christ" ? Je n'ai plus décroché de Saramago (un Nobel soit dit en passant et c'est tout de même autre chose que la littérature pour salon de coiffure, même primée par les media, non ?) ; la bibliographie d'Untel cite un ouvrage dont j'ai perçu longtemps la lumière sans l'avoir jamais approchée ? Banco ! Etc. etc. etc.

Radetsky 30/10/2014 @ 16:49:10
"que je ne connais pas..."

Feint

avatar 30/10/2014 @ 17:17:06
Nos choix de lecture ne sont pas gratuits. La vie s'est chargée de tracer notre sillon littéraire. À moins de se faire violence, on suit les ornières qu'ont creusé notre éducation et nos expériences.

Pourquoi n'aimé-je pas les polars ? Je suis issu de la campagne où la force constabulaire n'existait pas. Ce n'était pas nécessaire. C'était la sérénité au cube. La seule violence venait des vaches qui nous envoyaient un coup de queue quand nous les trayions.

Pourquoi n'aimé-je pas le fantastique ? Rien dans mon village ne sollicitait mon imaginaire. Il n'y avait pas de bibliothèque, ni de librairie. Ce que l'on retrouvait dans les familles, c'était " La mère canadienne ", un livre donné par le Gouvernement à celles qui attendaient un enfant. Je l'ai lu en cachette. Je savais tout ce qu'il fallait faire pour accoucher. Ah oui, j'avais un petit missel pour m'aider à être servant de messe. Il faut comprendre que presque tous les petits garçons du village voulaient devenir des prêtres.

Que peut aimer lire le Québécois qui a suivi mon cheminement ? À mon époque, 80 % de la population vivait à la campagne. Aujourd'hui c'est presque l'inverse. Ça change les goûts de lecture. Et comme peu d'enfants poursuivaient leurs études après le primaire, on peut comprendre que lire n'était pas une action valorisante. Même, on traitait de fif (homosexuel) celui qui manifestait un intérêt pour la lecture. Ce contexte ne favorise pas la formation d'un grand lectorat.

Alors que lit le Québécois ? Les romans d'époque ont sa faveur. Les auteurs du genre font fureur. Ceux qui ont eu la chance de s'instruire à 100 $ par mois, 1000 $ (600 euros) par année pour aller au lycée dans les années 1950, ont été très influencés par leurs enseignants, presque tous des prêtres. On peut comprendre mes goûts pour des oeuvres à portée métaphysique.
J'aime beaucoup ce témoignage (d'autant plus intéressant pour moi qu'il est très éloigné de ce que j'ai vécu).
Je me rends compte qu'honnêtement je devrais distinguer les professions de foi (celles de mon premier message, où ce que je dis correspond surtout à mes opinions) des choix dictés ou impliqués par ce que je suis, à quoi je ne peux pas grand-chose. (Du coup répondre complètement à la question que j'ai imprudemment posée imposerait de se découvrir un peu plus que je ne pourrais le faire.)

SpaceCadet
avatar 01/11/2014 @ 05:38:12
Il est indéniable que notre parcours de vie ait un impact substantiel sur ce que nous sommes et par conséquent, sur ce que nous lisons.

Au surplus, il y a également un aspect évolutif dans un parcours de lecteur. Il y a des livres auxquels on n'est pas prêt de répondre un jour et que l'on abordera à un tel autre moment de sa vie.

Je pense par ailleurs (mais ça n'est peut-être pas dans ce sens-là que Feint pose la question (?)) que le commerce du livre a également un impact sur nos choix. Outre l'aspect marketing...

Il y a un impact temporel (forcément, on ne lit pas la même chose en 2014 qu'en 1950), culturel (on ne lit pas tout à fait la même chose si on est français que si on est brésilien par exemple) et géographique (les francophones de France ne lisent pas forcément la même chose que les francophones d'Australie).

A titre d'exemple, je note qu'à chaque rentrée, un certain nombre de livres retiennent l'attention chez les lecteurs qui fréquentent ce site. Tout à coup, plusieurs d'entre eux/vous discutent d'un livre et d'un autre en particulier. A un point tel que vu d'ici (Asie), je peux pratiquement deviner quels livres trônent en vitrine ou font la rubrique dans les médias/magazines littéraires francophones.

Inversement, ces livres-là n'étant pas ou rarement distribués à l'étranger, sont pratiquement inaccessibles au lecteur d'ici (d'ailleurs) qui, suivant l'offre, doit choisir parmi une sélection différente.

Et puis dans le même ordre d'idées, il y a également la question de la traduction qui délimite plus ou moins notre accès aux littératures étrangères: tous les livres ne sont pas traduits et les livres qui le sont ne sont pas distribués partout dans le monde.

Bref, ces éléments ont forcément un impact sur nos choix.

Feint

avatar 01/11/2014 @ 12:25:38

Je pense par ailleurs (mais ça n'est peut-être pas dans ce sens-là que Feint pose la question (?)) que le commerce du livre a également un impact sur nos choix. Outre l'aspect marketing...
Si, aussi ; on n'y échappe pas. Par exemple je ne lirai jamais en entier un livre de Foenkinos ou d'Olivier Adam parce que j'ai la conviction que ce sont des auteurs largement surmédiatisés (je ne dis pas "surestimés" car je ne crois pas qu'ils ne soient tellement estimés). Cela dit, s'ils étaient relativement inconnus et que je sois sollicité (ça m'arrive souvent) pour les lire, il est possible que je trouve certains livres de l'un légers mais sympathiques et ceux de l'autre mal écrits mais quand même assez émouvants. Notre horizon d'attente est conditionné par les médias.

Et puis dans le même ordre d'idées, il y a également la question de la traduction qui délimite plus ou moins notre accès aux littératures étrangères: tous les livres ne sont pas traduits et les livres qui le sont ne sont pas distribués partout dans le monde.

Je suis convaincu que l'offre en littérature étrangère traduite en français ne rend pas justice aux auteurs étrangers. On n'a que très peu de moyens de le vérifier mais j'ai déjà constaté que les choix éditoriaux des grandes maisons sont souvent éminemment discutables.
Par ailleurs il y a en France une question de droit qui est une vraie nuisance. Quand un éditeur achète les droits de traduction d'un livre contemporain, aucune autre traduction n'est autorisée. Certains auteurs intéressants se retrouvent avec une traduction insuffisante en français sans qu'il y ait moyen d'y remédier.

Stradivarius
27/03/2015 @ 18:03:34
Pourquoi aimes t- on lire? Bonne question , pour moi il s'agit d'une rencontre, trouver des réponses à mes questionnements existentiels, voir comment les autres se débrouillent dans les situations complexes de la vie et à la base surtout détenir ce don de lecture, que je cultive depuis toujours , démarrer un roman reste un pur instant de plaisir, je regrette que la jeunesse délaisse la lecture vers 16 ans ,il tourne le dos au plaisir des mots ,quel dommage.

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