Myrco

avatar 19/11/2013 @ 18:13:42
Finalement,j'ai terminé.J'avais mis mes espoirs dans cette dernière nouvelle qui donne son titre au recueil.Déjà ,je trouve cela un peu bâtard cette sorte de minibiographie qui selon moi s'accommode assez mal du cadre de la nouvelle.Lourd n'est pas vraiment ce qui m'est venu (Piero ,tu veux parler du style ou d'autre chose?),j'ai plutôt envie de dire brouillon et parfois soporifique .Bref j'ai trouvé le moyen de m'ennuyer en la lisant alors que le personnage paraît intéressant.
Je vais quand même relire "Wenlock Edge" (je te poserai peut-être quelques questions à ce sujet).

Comme premier contact,c'est plutôt raté en ce qui me concerne.Je suppose que si Alice Munro a été nobélisée ,c'est que ce dernier recueil n'est pas vraiment représentatif de son œuvre?

J'ai vu que Frunny n'avait pas l'air emballé par la première nouvelle de "Fugitives"...

Pieronnelle

avatar 19/11/2013 @ 18:50:43
Je voulais dire trop chargée ; trop de choses sur cette minibiographie. Ça cavale, c'est bavard même si au départ la construction n'était pas mal (ce dernier voyage avec les retours en arrière). Difficile de juger le style avec cette fausse nouvelle ; elle aurait dû prendre le temps de lui faire une vraie biographie car comme tu le dis le personnage est intéressant.
Oui moi aussi je n'ai pas été emballée. Certains personnages sont bien analysés mais il reste le sentiment que les intentions ne sont pas allées jusqu'au bout. Comme on dit, elle en dit trop et pas assez....

Myrco

avatar 19/11/2013 @ 18:57:06
Je voulais dire trop chargée ; trop de choses sur cette minibiographie. Ça cavale, c'est bavard même si au départ la construction n'était pas mal (ce dernier voyage avec les retours en arrière). Difficile de juger le style avec cette fausse nouvelle ; elle aurait dû prendre le temps de lui faire une vraie biographie car comme tu le dis le personnage est intéressant.
Oui moi aussi je n'ai pas été emballée. Certains personnages sont bien analysés mais il reste le sentiment que les intentions ne sont pas allées jusqu'au bout. Comme on dit, elle en dit trop et pas assez....


Nous sommes d'accord.

Pieronnelle

avatar 19/11/2013 @ 19:23:31
Oui Paofaia les non-dits sont interessants et la part de mystère mais si le sujet lui est. ..interessant et là dans notre recueil c'est trés inégal. Moi ce que j'ai aimé au départ c'est de faire ressortir cette face cachée, inatendue de personnages à priori banals. Il est clair qu'elle ne juge pas mais parfois j'ai eu le sentiment qu'elle voyait ses personnages par le petit bout de la lorgnette, enfin qu'elle aurait peut-être dû ouvrir un peu plus l'objectif...:-)
En tous cas si l'écriture est efficace (dans ce recueil là) elle ne m'a pas apporté de vraie satisfaction...
Par contre on sent chez elle une vraie curiosité sur la nature humaine...

Myrco

avatar 19/11/2013 @ 19:30:37
@Piero
Tu ne m'as pas dit ce que tu pensais toi de "Bois" ?

Frunny
avatar 22/11/2013 @ 22:28:38
Viens de terminer une 3 ième nouvelle ( Roman "Fugitives" ), c'est lent et sirupeux (... )
Bref, pas emballé du tout !

Paofaia
avatar 24/11/2013 @ 21:38:35
Oui Paofaia les non-dits sont interessants et la part de mystère mais si le sujet lui est. ..interessant et là dans notre recueil c'est trés inégal. Moi ce que j'ai aimé au départ c'est de faire ressortir cette face cachée, inatendue de personnages à priori banals. Il est clair qu'elle ne juge pas mais parfois j'ai eu le sentiment qu'elle voyait ses personnages par le petit bout de la lorgnette, enfin qu'elle aurait peut-être dû ouvrir un peu plus l'objectif...:-)
En tous cas si l'écriture est efficace (dans ce recueil là) elle ne m'a pas apporté de vraie satisfaction...
Par contre on sent chez elle une vraie curiosité sur la nature humaine...


J'ai fini Les Lunes de Jupiter.
Ah mais oui, le petit bout de SA lorgnette. C'est un regard, des constats. Du moins dans les deux recueils que j'ai lus. Et aucune explication, très peu de psychologie. Quant au mot " intéressant"?
Et bien elle l'a dit, elle écrit sur des choses très banales. Ont-elles un intérêt? A mon avis, tout dépend de qui écrit..
Elle a dit une chose très jolie que je cite de mémoire: je n'ai pas fait beaucoup de choses dans ma vie, alors j'ai eu le temps de regarder par la fenêtre. Ce qu'on voit quand on regarde par la fenêtre n'est pas toujours passionnant. Ou peut l'être, tout dépend de qui le voit.

Quant à "lent et sirupeux" , Frunny? C'est surtout très .. féminin?Moi, je la trouve très souvent caustique. Et pas tendre! Lucide.
Je pense que dans ces cas là, mieux vaut arrêter, toutes les nouvelles sont un peu les mêmes.

Pieronnelle

avatar 24/11/2013 @ 23:39:26
Oui, c'est je que j'appelle sa curiosité sur la nature humaine. Mais s'il n'y a pas un "petit plus" qui fait que ce que tout le monde voit (tout le monde peut regarder par la fenêtre) prendra un attrait different, alors oui on risque de rester vraiment dans la banalité. ...
Dans "trop de bonheur" il y a comme une sorte d'incohérence entre la façon de raconter assez neutre, comme si justement elle voulait rester dans la banalité, et le côté "noir" des personnages. C'est peut-être un effet qui cherche à rendre banal le fait parfois sordide mais ça fait un peu appuyé je trouve. Et puis, comme tu le soulignes Paofaia , il y a absence de psychologie et ça me gêne vraiment ; et même ça me "fait peur" :-) ..il y a comme une sorte de vide autour des personnages. Cela vient du fait sans doute qu'elle ne veut jamais juger, qu'elle s'arrête effectivement à Sa lorgnette et nous laisse nous débrouiller avec les personnages. Ça se discute mais en fait c'est son écriture qui me met mal à l'aise ; je dirais même qu'il y a absence d'écriture au profit d'un regard aiguisé sur les êtres humains.
Je ne regrette pas de l'avoir lu mais je lirai Fugitives un peu plus tard...

Paofaia
avatar 25/11/2013 @ 01:39:39
Oui, c'est je que j'appelle sa curiosité sur la nature humaine. Mais s'il n'y a pas un "petit plus" qui fait que ce que tout le monde voit (tout le monde peut regarder par la fenêtre) prendra un attrait different, alors oui on risque de rester vraiment dans la banalité. ...
Dans "trop de bonheur" il y a comme une sorte d'incohérence entre la façon de raconter assez neutre, comme si justement elle voulait rester dans la banalité, et le côté "noir" des personnages. C'est peut-être un effet qui cherche à rendre banal le fait parfois sordide mais ça fait un peu appuyé je trouve. Et puis, comme tu le soulignes Paofaia , il y a absence de psychologie et ça me gêne vraiment ; et même ça me "fait peur" :-) ..il y a comme une sorte de vide autour des personnages. Cela vient du fait sans doute qu'elle ne veut jamais juger, qu'elle s'arrête effectivement à Sa lorgnette et nous laisse nous débrouiller avec les personnages. Ça se discute mais en fait c'est son écriture qui me met mal à l'aise ; je dirais même qu'il y a absence d'écriture au profit d'un regard aiguisé sur les êtres humains.
Je ne regrette pas de l'avoir lu mais je lirai Fugitives un peu plus tard...


Difficile de répondre, je ne l'ai pas lu.
Mais le " vide" est volontaire, c'est vrai. Et tout est dans le regard.. Absence d'écriture? Je ne sais pas. Un art de l'ellipse, en tout cas, et, tout d'un coup, une phrase.. Je vais tenter d'expliquer ce que moi j'ai ressenti en lisant Les Lunes de Jupiter, ce n'est pas facile, mais, en tout cas, chaque nouvelle est dense parce que chacune m'a poussée à imaginer un peu. Etait-ce le but? A vrai dire, je n'en sais rien..:)

Pieronnelle

avatar 25/11/2013 @ 12:01:39
D'accord avec la densité ; et le petit point d'interrogation presqu'à chaque fois ...

Myrco je ne t'ai pas répondu sur la nouvelle "Bois" parce que je l'avais laissée en cours ; là je viens de la finir et voici ce que j'en pense, en dehors du fait que celle-là je la trouve, comme "Visage" écrite d'une façon qui me plait mieux :

_ SPOILER_

Je pense que cet homme qui ne pensait qu'en terme de "bois", de coupe, ne voyait pas du tout l'importance d'un arbre et même de la nature, seule la coupe l'importait et même l'obsédait. En ayant cette chute dans les bois il a dû abandonner hache et tronçonneuse (symbolisme) et dans l'obligation de ramper dans les broussailles, les feuilles, la terre, il a découvert l'univers de ces arbres et ce qu'était une forêt, il a découvert ce qui était le Tout. Il s'est libéré de son obsession et a de plus découvert sa femme sous un autre jour...Il est à parier qu'il ne retournera jamais chercher ses outils...
C'est bien écrit je trouve surtout quand il rampe dans la forêt mais bon...

Myrco

avatar 14/12/2013 @ 16:58:25
Finalement ,comme j'avais décidé de le faire ,je viens de relire Wenlock Edge.
Et mon incompréhension venait de ce que j'avais zappé un tout petit bout de phrase "le lundi précédent à la bibliothèque".Avec Munro ,le fait est qu'elle en dit tellement peu qu'il ne faut rien rater!

.................................SPOILER...............................................J'avais donc situé l'envoi du message par la narratrice postérieurement au départ de Nina de chez Stevie et de me perdre en conjectures sur le sens de cet envoi.
Je ne suis d'ailleurs pas sûre que notre incompréhension ait porté sur les mêmes points.(Je m'adresse là à Piero bien sûr)
Quant à sa motivation ,elle me paraît assez claire.Elle avait donc trahi pour que Stevie n'apprenne jamais de Nina un comportement accepté par défi et qu'elle considérait désormais comme honteux de sa part.Enfin c'est ce que je comprends.
...................................FIN....................................................

Peut_être que si je relisais les autres nouvelles je les verrais sous un éclairage différent ;peut-être ne faut-il pas se contenter d'une première lecture des nouvelles d'Alice Munro mais j'avoue que je ne trouve pas assez de plaisir à sa lecture pour avoir envie de le faire.

Pieronnelle

avatar 14/12/2013 @ 18:28:53
D'accord avec toi Myrco sur le plaisir de les relire ou non mais je l'ai fait pour quelques une (s?).

------------------------SPOILER----------------------------------------------

Pour Wenlock Edge pour moi comme pour toi, le mystère venait de cet envoi avec deux adresses différentes : elle envoie à Purvis "l'oncle" l'adresse de Steevie ; pour qu'il y aille afin de retrouver Nina et la ramener avec lui ? Ce qui explique le départ sans un mot de Nina et ce qui correspondrait à la rupture entre Steevie et Nina ; je pense qu'elle l'a fait par jalousie car elle aimait Steevie (elle le punit ainsi) et elle "renvoie" ainsi Nina dans ce qu'elle est destinée (elle se venge ) et qu'elle a effectivement, elle, fait seulement par défi (car elle est une "intellectuelle") ce qui serait en rapport avec cette dernière phrase :"En route vers des actes dont ils ne se savaient pas capables".
----------------------------FIN---------------------------------------------

Et pour "Bois" tu es d'accord avec moi ?

C'est vrai qu'il y a des petits indices partout !

Finalement j'ai relu "trou-profond" et je l'aime bien, peut-être la plus "profonde" des nouvelles ; et cette phrase "Tout ce qu'il dit, c'est que tu devais l'aimer, puisque tu l'as sauvé" quand on connait le contexte, est terrible, je trouve. Ce père (et mari) est horrible et destructeur !

Myrco

avatar 14/12/2013 @ 19:50:12
A propos de Wenlock Edge:

....................................SPOILER............................................
En réalité,je pense que ta thèse et la mienne se complètent .Ce sont deux pistes différentes qui ne s'excluent pas l'une l'autre.La narratrice insiste (page 95) sur "la honte collante,cuisante.Honte qui lui semblait bien plus grande à présent que sur le moment (...)Nina le savait et le saurait (...)Nina et Stevie .Dans ma vie à jamais."Et cela est trop lourd à porter pour elle.Cela me semble être la motivation première et consciente de son acte ,celle qui en quelque sorte le rationnalise.
Ceci dit ,il y a effectivement d'autres éléments derrière pas très clairs et dont elle n'est peut-être as elle-même consciente ;l'idée de son amour pour Stevie m'avait aussi traversé l'esprit ,mais finalement je ne crois pas ;elle a honte que l'on puisse penser que c'est son petit ami ,elle le décrit plutôt comme un lourdaud ,elle exprime une certaine condescendance pour ses lectures...Par contre elle entretient probablement au fond d'elle_même une certaine jalousie pour l'aisance matérielle dont bénéficie Nina bien qu'il n'en soit jamais question.Munro ne nous parle que des vêtements mais elle en parle avec insistance.Elle nous parle aussi du travail peu valorisant de la narratrice à la cafétéria de la fac ,travail dont elle a honte lorsqu'en retard elle doit le faire sous le regard des autres étudiants alors que Nina oisive joue à l'étudiante.

...........................FIN DU SPOILER...............................................
On a l'impression que l'auteur joue à nous glisser des indices dont on ne sait s'ils sont toujours signifiants ou non,s'il s'agit de pièces du puzzle ou si ce sont des pièces qui n'ont rien à voir et qui sont juste là pour troubler le lecteur .J'ai peut-être tort mais de toute façon franchement çà m'agace!


Pour "Bois" j'en suis restée à ma première impression.Il faudrait que je la relise et peut-être en aurais-je une autre qui irait dans le sens de la tienne,on ne sait jamais....Mais je n'ai vraiment pas envie de la relire ,en tout cas pas tout de suite.

Quant à " Trou profond" il y a 5minutes ,je me souvenais de la chute du gamin ,de l'irresponsabilité du père et puis ,c'est le cas de le dire :trou profond;-) En creusant ma mémoire ,je me souviens maintenant un peu de la suite (l'entrevue avec la mère beaucoup plus tard) mais je serais incapable aujourd'hui de raconter vraiment l'histoire ,c'est grave mais significatif du fait que ces nouvelles laisseront peu de traces en moi.

Libris québécis
avatar 15/12/2013 @ 13:27:20
Pour bien apprécier l'oeuvre d'Alice Munro, il faut connaître le village de Wingham en Ontario où est née l'auteure. En visitant la région du lac Huron (160 km de long) où se situe Wingham, j'ai compris la nature de certains de ses personnages. Et quand on voit la maison de brique rouge perdue en pleine campagne dans laquelle habitait Alice Munro, on comprend pourquoi ses personnages se livrent à l'instrospection. Dans ce bled perdu, il n'y a rien de mondain pour alimenter les cancans de Paris Match et magazines du genre. C'est la vraie vie de la région que charrie l'auteure. Et cette façon de vivre fascine les Américains. D'ailleurs, la nouvelle est caractéristique de la littérature anglo-saxonne. Baudelaire était fasciné par celles d'Edgar Allan Poe.

Myrco

avatar 15/12/2013 @ 14:29:40
J'ai relevé ta phrase "on comprend pourquoi ses personnages se livrent à l'introspection".
Mais justement dans "Trop de bonheur" le seul recueil que j'ai lu jusqu'ici ,il n'y a quasiment pas d'introspection.Les personnages se livrent très peu sur le ressort de leurs actions .L'auteur nous les donne à voir.Le plus souvent le lecteur doit se débrouiller avec des indices factuels et se perdre en conjectures.Est-ce représentatif de l'œuvre?

Myrco

avatar 15/12/2013 @ 14:41:42
Par ailleurs quand tu dis que la nouvelle est caractéristique de la littérature anglo-saxonne ,c'est sans doute vrai quant aux origines;mais n'oublions pas que beaucoup d'autres ont contribué à donner ses titres de noblesse au genre (je pense à Maupassant ,Buzzati ...et tant et tant d'autres )et aujourd'hui notamment la littérature extrême orientale.

Libris québécis
avatar 15/12/2013 @ 16:12:49
Je suis d'accord avec toi. Introspection n'est pas le mot que j'aurais dû employer. Au lieu d'écrire " on comprend pourquoi ses personnages se livrent à l'instrospection ", j'aurais dû écrire " on comprend les motifs de l'action de ses personnages. " Le même phénomène se produit quand on lit un roman québécois sur les Inuits. On se demande pourquoi ils agissent comme ils le font. Par exemple, les Inuits entrent sans autorisation dans la maison d'autrui. Pourquoi ? On " se perd en conjectures ". L'éloignement dans l'immensité boréale explique peut-être cette culture de fraternisation obligée.

Deuxième point. La nouvelle est devenue un genre très répandu. Trop même au Québec. Et même certains romans québécois sont en fait des recueils de nouvelles. Ce n'est pas parce que le même personnage se retrouve dans chacun des chapitres que c'est un roman.

Myrco

avatar 15/12/2013 @ 19:41:03
Le même phénomène se produit quand on lit un roman québécois sur les Inuits. On se demande pourquoi ils agissent comme ils le font. Par exemple, les Inuits entrent sans autorisation dans la maison d'autrui. Pourquoi ? On " se perd en conjectures ". L'éloignement dans l'immensité boréale explique peut-être cette culture de fraternisation obligée.

Donc pour en revenir à Alice Munro ,tu sembles quand même admettre qu'on ne comprend pas toujours les motifs de l'action de ses personnages ;-)
Par ailleurs ,c'est amusant ce que tu dis sur les Inuits ;c'est pareil pour les mongols dont les yourtes sont perdues au milieu de nulle part;Galsan Tschinag parle de cela et c'est bien la raison que tu donnes.

Paofaia
avatar 15/12/2013 @ 19:50:50


Donc pour en revenir à Alice Munro ,tu sembles quand même admettre qu'on ne comprend pas toujours les motifs de l'action de ses personnages ;-)



En fait, Myrco, car c'est vrai, les motifs, elle ne les donne pas, du moins dans les nouvelles que j'ai lues, elle l'explique finalement dans Les Lunes de Jupiter par cette phrase qui m'a marquée:
"Je ne crois plus aujourd'hui que les secrets des gens soient définis et communicables, ni que leurs sentiments soient pleinement épanouis et facilement reconnaissables. Je ne le crois pas."

Intéressant, les Inuits!Mais cela fait peut être partie de leurs traditions?

Myrco

avatar 15/12/2013 @ 20:04:33


Donc pour en revenir à Alice Munro ,tu sembles quand même admettre qu'on ne comprend pas toujours les motifs de l'action de ses personnages ;-)




En fait, Myrco, car c'est vrai, les motifs, elle ne les donne pas, du moins dans les nouvelles que j'ai lues, elle l'explique finalement dans Les Lunes de Jupiter par cette phrase qui m'a marquée:
"Je ne crois plus aujourd'hui que les secrets des gens soient définis et communicables, ni que leurs sentiments soient pleinement épanouis et facilement reconnaissables. Je ne le crois pas."


Cela semble effectivement une clé de ses nouvelles...les dernières en tout cas.C'est un aveu d'échec à pouvoir rentrer dans la psychologie des gens....Elle n'a peut-être pas tort.Mais alors ,j'ai envie de dire :qu'elle nous parle d'autre chose que des gens.

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