La machine à broyer les petites filles de Tonino Benacquista

La machine à broyer les petites filles de Tonino Benacquista

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Aaro-Benjamin G., le 29 octobre 2004 (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (40 899ème position).
Visites : 7 468  (depuis Novembre 2007)

Une belle machine

Treize courtes nouvelles, la plus longue ayant 18 pages, sans thème qui les unit si ce n’est que le style de Benacquista. Un monde de tueurs à gages, de criminels, de flics et de gens ordinaires qui expriment soudainement leur côté noir. Un regard cynique, très viril pour dépeindre la violence et la rage au cœur.

D’emblée, le premier texte « Le Jardin des mauvais garçons » donne le ton avec cet homme qui devient un Dieu grâce au pistolet dans sa poche. « Suite logique » nous fait goûter au plaisir de la vengeance. Mais c’est « Deux héros et l’infini » qui est la nouvelle la plus délicieuse selon moi. Un clin d’œil brillant où l’on s’amuse à défier les lois de la probabilité.

Comme plusieurs recueils de nouvelles, elles sont inégales. Les meilleures étant celles où l’auteur réussit à nous surprendre. Celles moins abouties lorsqu’il s’aventure dans le surréalisme. Malgré tout, c’est très agréable à lire, si vous appréciez l’humour noir.

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Chapeau bas Tonino Benacquista!

8 étoiles

Critique de Henri Cachia (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans) - 7 octobre 2016

Après avoir lu « La boîte noire et autres nouvelles », je me suis précipité pour lire l'autre recueil de 15 nouvelles intitulé « La machine à broyer les petites filles », titre volontairement provocateur de la part de l'auteur, histoire d'annoncer la couleur.

Antérieures de six années aux premières citées, je m'attendais à être quelque peu déçu, vu le niveau de « La boîte noire et autres nouvelles ». Eh bien pas du tout ou très peu. Quelle puissance d'évocation. Cette façon de planter le décor d'entrée de jeu, et de nous laisser découvrir subtilement au fur et à mesure de l'écriture, les personnalités et ce qui caractérise chacun des personnages.

Dans « Toujours de l'audace », on passe d'une révolution bourgeoise de 89 à une autre révolution bourgeoise de 68. L'auteur mettant en parallèle leurs deux fonctionnements internes communs et inconscients (revus au goût du jour pour 68) toujours avec peu de mots. Chapeau bas ! Les deux personnages s'appellent Maximilien et Georges...

13 nouvelles

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 25 décembre 2007

En dehors même du fait d’aimer Tonino Benacquista, je crois que j’aurais lu (écouté en roman-cassettes en l’occurrence) ce recueil pour son titre. « La machine à broyer les petites filles » ! Quelle incongruité et quel appel d’air à l’imaginaire inquiet !
On est en permanence dans l’improbable, le limite-délire, la méchanceté. Les héros révèlent très vite sous, parfois, un aspect anodin, une personnalité criminogène, psychopathe, dérangée.
Pour autant ce n’est pas pénible à lire, Tonino Benacquista sachant trouver la distance, le recul, qui permet au lecteur de tenir le rôle de spectateur de la performance littéraire ou imaginaire plus que de l’horreur de la situation.
Nos rues, nos vies, seraient-elles truffées de ces héros troubles, capables pour une vengeance, pour une rage enracinée, des actes les plus fous et les plus imprévisibles ?
Vous avez déjà envisagé l’approvisionnement de pizzas sous l’angle d’une chasse sans pitié de ces deux-roues qui vrombissent dans nos rues pour en assurer la livraison ?
Et une Foire au crime ? Une Foire comme il en existe sur le thème de la Nature, ou du sexe, ou … Vous l’auriez envisagé, vous, la Foire au crime, où les meilleurs tueurs à gage, les meilleurs fournisseurs des gadgets les plus tordus, vous proposent leurs services ?
Un imaginaire fou. Fou au sens propre. Voilà ce qui a guidé Tonino Benacquista dans l’écriture de cette « machine à broyer les petites filles ».

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