La musique des sphères de Thibault Biscarrat

Il n'existe pas chez Biscarrat un effacement du moi mais son assomption. Là où le sacré possède quasiment la vocation à devenir érotique tant il transporte l'auteur dans des extases mystiques qui comme nous le savons n'ont rien à voir avec le disparition du corps.

Sa diffusion prend un sens particulier même si cette oeuvre n'est pas une simple technique d’éjaculation mystique par l’écriture, mais
le développement de l’intelligence et de la conscience selon une voie particulière.

N'existe plus l’opposition du texte de plaisir et du texte de jouissance : même si le plaisir est dicible, la jouissance ne l’est pas. Mais ici elle devient inter-dite et Bicarrat retourne ce qu'affirme Lacan et son « Ce à quoi il faut se tenir, c’est que la jouissance est interdite à qui parle, comme tel"

S'approchant de plus en plus des textes sacrés, une telle écriture produit un plus dans ce qui devient le Texte de la vie, la vie comme texte. A chacun de voir jusqu'où il veut ou peut accompagner l'auteur.

Mais dans tous les cas, ici, le lecteur n'est plus soumis à l’optique édito-commerciale d’aujourd’hui. Il ne peut plus se tenir face à un tel texte en consommateur passif.

Jean-Paul Gavard-Perret

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  Cercles inétrieurs

  de Biscarrat, Thibault
  Éditions Conspiration
  ISBN : 9791095550457 ; 9,00 € ; 12/01/2023 ; 70 p. ; Broché

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