Altruistes et psychopathes: Leur cerveau est-il différent du nôtre ? de Abigail Marsh

Altruistes et psychopathes: Leur cerveau est-il différent du nôtre ? de Abigail Marsh
(Good for Nothing : From Altruists to Psychopaths and Everyone in Between)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Psychologie

Critiqué par Colen8, le 14 décembre 2021 (Inscrite le 9 décembre 2014, 82 ans)
La note : 8 étoiles
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Bonté et bien-être vont de pair

Dans le registre des émotions la peur occupe une place singulière. Sur un axe figurant la peur, perceptible par l’expression faciale, le blanc des yeux surtout, mais aussi par la voix ou la posture corporelle, il existe un continuum de sensibilité dont les extrémités sont la psychopathie d’un côté, l’altruisme de l’autre. Après 20 ans de recherche clinique et d’enseignement universitaire associant psychologie sociale et neurosciences, Abigaïl Marsh livre ses observations confirmées par d’autres expériences.
L’hypothèse d’une cause neurologique existant chez des psychopathes adultes a vite été confirmée par l’IRM fonctionnelle. Localisée dans la zone la plus profonde du système limbique, celui qui gère les émotions, celle-ci montre un dysfonctionnement au niveau de l’amygdale qui prive les sujets d’empathie, les rend insensibles à toute forme de compassion, et surtout à la peur qu’ils suscitent chez leurs victimes. Une dimension de l’amygdale anormalement petite entrerait également en jeu.
Certains mineurs reconnus pour être ingérables par leur entourage familial et social montrent des signes psychopathiques. Ces enfants et adolescents prennent plaisir à toutes les transgressions et récidives possibles sans conscience du danger, des limites imposées ni crainte des sanctions encourues. Leur aptitude particulière à s’affranchir d’une quelconque responsabilité s’exprime sous une apparence séductrice et extravertie masquant les redoutables manipulateurs qu’ils peuvent être.
Le désir inné parmi les espèces mammaliennes de prendre soin des jeunes, à fortiori chez les humains qui en ont hérité est mis en œuvre dès avant la naissance par l’ocytocine. Le progrès culturel et social, renforcé par ce neurotransmetteur d’émotion positive plus concentré dans l’amygdale qu’ailleurs, augmente la propension à l’altruisme. Si l’on parvient à s’extraire des biais de perception négatifs assénés à longueur de temps par les médias la bonté humaine sous la forme altruiste est en bonne voie dans le monde, de quoi se réjouir !

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