La race des seigneurs

Ce roman a été adapté en 1974 (cinq ans après sa parution, qui a donc eu lieu en 1969) sous le titre "La Race des Seigneurs", avec Alain Delon et Sydne Rome (dans le rôle-titre du roman), film que j'avoue ne jamais avoir vu, même si je sais que cet aveu n'est vraiment pas honteux.
En 1969, donc, ce roman de Félicien Marceau est publié, et va obtenir le Goncourt, la même année. En 196 pages (apparemment moins en poche), c'est un roman très court, et heureusement, parce que, comme les Têtes Raides le chantaient, "qu'est-ce qu'on s' fait chier" à le lire.
L'histoire est aussi basique qu'un instinct de Sharon Stone : un député, d'âge sans doute mûr (pas un vieux, mais pas un jeune député, disons la cinquantaine ou un petit peu moins) fait la connaissance, dans un avion, de Creezy, une jeune femme, mannequin, dont il tombe amoureux. Ils vont vivre leur histoire, assez mouvementée (elle est jeune, un peu insolente, un peu papillonnante, il n'a pas l'habitude d'être remué comme ça et de vivre à cent à l'heure, et, ah oui, il est marié)... Un vrai sugar daddy avant l'heure.
Le roman est découpé en 19 chapitres pas trop longs, mais qui, tous, sont constitués d'un long paragraphe, parfois coupé par de rares dialogues. Sinon, à chaque chapitre, sauf rares exceptions confirmant la règle, un paragraphe qui le totalise. De gros blocs proustiens, mais heureusement, la courte épaisseur du livre, les courtes phrases et le fait que les chapitres soient courts empêchent le livre d'être illisible.
Ce n'est, en revanche, vraiment pas palpitant, un des moins bons Goncourt pour moi. De loin.

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  Creezy

  de Marceau, Félicien
  Gallimard
  ISBN : 9782070362486 ; 2,68 € ; 22/05/1992 ; 160 p. ; Poche

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