La vie est un roman de Guillaume Musso

La vie est un roman de Guillaume Musso

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pascale Ew., le 2 août 2021 (Inscrite le 8 septembre 2006, 58 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (25 143ème position).
Visites : 4 146 

Jeu entre fiction et "réalité"

La fille de l’écrivain Flora Conway, disparaît lors d’une partie de cache-cache dans leur appartement de New York. Rien n'explique cette disparition et les mois se suivent sans que l'enquête apporte des réponses.
Romain Ozorski est l’écrivain à Paris. Il vit une séparation compliquée d’avec sa femme qui a obtenu de manière déloyale la garde quasi-exclusive de leur fils Théo. Romain en est réduit à des subterfuges pour voir son fils et il apprend que sa femme va partir vivre à l’autre bout du monde.
Difficile d'en dire plus sans révéler l'intrigue...
Ce livre se lit facilement, mais je n’ai pas trop aimé les allers-retours entre « fiction » et « réalité ». Je trouve que l’auteur se disperse entre plusieurs histoires et que cela déforce l’intensité de l’histoire. Dès que l'histoire devient passionnante, l'auteur utilise une entourloupe qui fait retomber le soufflé instantanément. Le lecteur est baladé et a du mal à se concentrer sur des personnages trop fluctuants et à s’y attacher. L’auteur a voulu démontrer les liens entre l’écrivain et ses personnages, la puissance divine de l’écrivain, le rôle presqu’autonome que jouent les personnages de fiction, qui échappent au contrôle de leur créateur. Il en profite pour régler quelques comptes, notamment avec les journalistes, etc.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Who's who

8 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 74 ans) - 19 novembre 2025

Ces quelques lignes se trouvent à la fin de ce roman et le résumnt parfaitement :
« Elle s’appelle Flora Conway. Sa fille a disparu lors d’une partie de cache-cache dans un appartement new-yorkais six mois auparavant. Et Flora vient de comprendre que quelqu’un tire les ficelles de son existence, qu’elle est la proie d’un manipulateur, d’un écrivain qui broie son cœur et sa vie sans pitié. Alors Flora se rebelle. Commence entre eux un dangereux face-à-face. Mais qui est vraiment l’écrivain et qui est le personnage ? »
Un roman sur le thème : c’est quoi un écrivain ? et ça vaut vraiment le coup ?
De belles joutes sensorielles, comme ce jeu du chat et de la souris où chacun se mord la queue. Le récit est truffé de courtes sentences glaçantes sur la vacuité de la vie. J’en affiche quelques-unes ci-dessous.

Extraits :
* C’était une drôle d’époque. Les gens lisaient de moins en moins et écrivaient de plus en plus. A Los Angeles, tout le monde a un scénario sur sa clé USB, du pompiste qui vous fait le plein à la barmaid d’une boîte de nuit. A Paris, tout le monde a un manuscrit dans un tiroir ou une idée de roman dans la tête. Pour être honnête, la moitié des textes que je recevais étaient indigents : écriture pauvre, syntaxe défaillante, style inexistant, narration brouillonne. L’autre moitié était assommante, sans aucun intérêt.

* - Vous allez repartir comment ?
- Comme ça : un, deux, trois ! dis-je en comptant sur mes doigts.
- Vous êtes toujours là, pourtant.
Je baisai mon pouce et mon index. Ne restait plus que mon majeur, dressé dans sa direction.

* « La vie, ce fardeau qui nous est imposé est trop lourde pour nous, elle nous apporte trop de souffrances, de déceptions, de problèmes insolubles. Pour les supporter, nous ne saurions nous passer de sédatifs.

* « L’homme est souvent ce qu’il cache, un misérable petit tas de secrets » - André Malraux.

* L’essence de la création, c’est d’essayer des choses, encore et toujours, sans forcément aller au bout ou vouloir en garder une trace.
* « Chacun est seul et tous se fichent de tous et nos douleurs sont un île déserte »

Labyrinthe littéraire captivant

10 étoiles

Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 39 ans) - 12 février 2025

Encore une fois, j'ai adoré cet opus de Guillaume Musso ! Ce livre est une lecture à nulle autre pareille, un véritable coup de coeur. L'auteur parvient une fois encore à nous embarquer dans une intrigue parfaitement ficelée, surprenante et prenante, où chaque page est une nouvelle surprise.

Dès les premières lignes, avec la disparition de Carrie, le récit commence fort et nous plonge immédiatement dans un suspense haletant. Ce roman se distingue des autres oeuvres de Musso par son originalité et sa structure novatrice. L'écrivain joue brillamment avec la frontière entre le réel et l'irréel, un effet de mise en abyme qui intrigue et captive.

L'un des aspects les plus marquants de ce livre est la place centrale accordée au métier d'écrivain. Au travers du personnage de Romain, Musso règle ses comptes avec le monde littéraire, nous offrant des réflexions sur le pouvoir de l'imagination et la création artistique. De nombreux clins d'oeil littéraires jalonnent le récit, rendant l'expérience encore plus savoureuse pour les passionnés de littérature.

L'intrigue est renversante, rythmée par deux coups de théâtre magistraux qui bouleversent le lecteur. Le scénario construit en poupée russe, nous plonge dans un véritable labyrinthe narratif où chaque indice mène à de nouvelles révélations. Les chapitres courts s'enchaînent avec une fluidité impressionnante, rendant la lecture immersive et addictive.

L'écriture raffinée de Musso, sa capacité à poser une ambiance et des décors sans que l'on s'en rende compte, renforcent l'immersion dans ce récit dense et maîtrisé. Le roman joue également sur la diversité des supports, intégrant des extraits de journaux, de mails et de manuscrits, ce qui enrichit l'expérience de lecture.

Les personnages sont attachants et bien développés, et la multiplicité des narrations apporte une profondeur supplémentaire à l'histoire. Certains passages sont bouleversants, presque difficilement supportables, tant les émotions sont intenses et les rebondissements machiavéliques.

Enfin, le final est tout simplement bluffant. On croit deviner certains éléments mais Musso nous surprend toujours avec son talent de conteur hors pair. Ce livre est un grand roman, une lecture passionnante qui tient en haleine jusqu'au bout. Un excellent choix pour s'évader et frissonner à la fois. Bref, un cocktail savoureux de suspense et d'émotions, idéal pour une bonne lecture de vacances !

Forums: La vie est un roman

Il n'y a pas encore de discussion autour de "La vie est un roman".