Misères du désir de Alain Soral

Misères du désir de Alain Soral

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Lézard, le 6 août 2004 (Genval, Inscrit le 29 janvier 2004, 39 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 282ème position).
Visites : 6 647  (depuis Novembre 2007)

Histoire de s'en prendre dans la gueule!

Alain Soral se déchaîne et en veut à tout le monde : bourgeois, jet-setteurs, musulmans trop arrachés, chrétiens trop conservateurs, homosexuels, femmes et mecs coincés.

Autrement dit, lire Soral, c'est s'en prendre dans la gueule. Mais une petite dose de masochisme étant inhérente à l'homme, on le lit avec plaisir tant sa prose, dévalant à vive allure, est intelligente, animée, efficacement fondée, mais pas toujours si aisée. Derrière son allure de Rambo des sociologues, Soral sait cacher son impertinence sous un phrasé parfois trop compliqué.

Les misères du désir donc. On en est tous là. Notre vie sexuelle est pauvre, voire vide, et Soral vous, nous dit pourquoi. Mai '68 a été un fiasco, il est temps de tout redresser. Faire face aux féminismes de tout poil (!), aux homosexualités comme fuite, et surtout aux vraies fausses associations de défense des opprimés! La belle Loubna n'a qu'à bien se tenir! (Ni putes, ni soumises) Puisqu'elle serait, d'après Soral, qu'un pur produit médiatique. Et à voir son joli minois et sa présence sur Fun Radio, on ne saurait vraiment en douter...

Sur la couverture est écrit "fiction" mais ce n'est bien sûr qu'un nouveau pied-de-nez. La quatrième de couverture saura vous convaincre bien mieux que cette critique. Un engagé mordu, mais on ne sait pas dans quoi, bref, presqu'un nihiliste, mais ça l'énerverait que je dise ça, puisque même si il ne propose pas de solutions, je suis sûr qu'il les cherche...

Message de la modération : Alain Soral : idéologue d'extrême droite, antisémite, négationniste, conspirationniste

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Les éditions

  • Misères du désir [Texte imprimé], fiction Alain Soral
    de Soral, Alain
    Éd. Blanche / Collection dirigée par Franck Spengler.
    ISBN : 9782846280815 ; 6,08 € ; 29/04/2004 ; 192 p. ; Broché
  • Misères du désir [Texte imprimé], fiction Alain Soral
    de Soral, Alain
    Éd. Blanche / Bibliothèque blanche (Paris)
    ISBN : 9782846282970 ; 12,50 € ; 05/01/2012 ; 210 p. ; Broché
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De ces émeutes futures

8 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 40 ans) - 28 janvier 2021

D'abord j'ai toujours trouvé bizarre qu'un personnage tel que Soral puisse avoir le culot de se faire passer pour un rebelle des médias alors qu'il a toujours fait partie de l'establishment, et ce même en disgrâce. Dieu seul sait si on parle souvent de lui dans les journaux et même encore maintenant. Et dieu sait aussi que son seul et unique film à l'enveloppe plus que people et consensuelle ne l'a jamais dérangé pour jouer les princes Hamlet ; puisque ce génie des carpates ayant engagé pour se faire un "fils de" et un membre supposé des "minorités". Quoi de plus fashion même si le film est nul ?

Mais il est vrai que dans notre beau pays où fleurit à Paris plus qu'ailleurs comme à la campagne un goût pour le rationnel mathématique et aussi pour ce négatif pseudo-cynique qui croit avoir tout vu, le chancre lambda français sera toujours fasciné par ces pseudo-intellos qui lui disent où faire et où ne pas faire au lieu de le découvrir par lui-même du moment que cela soit dit avec des mots compliqués et des références abscons et au lieu des vrais artistes. D'ailleurs pour l'auteur Rimbaud n'est qu'un puceau en transes. Bon, ça se discute peut-être mais ça ne place certainement pas l'essayiste du côté de la fine fleur des lettres. (Je citerais aussi dans le désordre télévisuel les nombreux Onfray, Finkielkraut, Enthoven jr, voire les ouvertement belliqueux Zemmour et BHL pour lui râfraichir la mémoire.)

J'ai donc commencé et achevé sans à priori la lecture de cet essai soit-disant fictionnel qui relate pour sa part la plus importante la jeunesse de l'auteur , et je vais d'ailleurs décevoir cet espèce de chibre qui passe son temps à mettre à l'écart ce digne auteur sinon à le diaboliser, c'est en fait plutôt bien écrit et constructif.

L'homme qu'est Alain Soral refuse juste l'idôlatrie obligée de notre temps et la satisfaction de bouffer des chocolats de mauvaise qualité aux grandes fêtes de l'Ambassadeur en peignant en vérité la plupart des femmes pour ce qu'elles sont de nos jours et surtout dans les grandes villes, des arrivistes pour qui le + friqué et le plus luxueux a toujours raison au final. Des garces vicieuses à l'amour singulier envers le plus dégénéré et le vieux monsieur friqué qui leur rappelle papa. Des petites joueuses mal-peignées pressées qui sortent sans honte et sans complexes dans ces boîtes mondaines friquées pas du tout de gauche qui refusent tout bonnement le pauvre, soit-il bourré de qualitéss; de libre-arbitre, ou alors tout simplement de vigueur virile et d'honnêteté. Des malades mentales à l'esprit fourbe qui fréquentent joyeusement sans idée sombre de remords et de façon mixte ces petits bourgeois du 92 ainsi que leur rallyes du samedi soir et autres lieux de perdition. Des "sportives" qu'on ne voit jamais en VTT et qui se permettent de bouffer de la saucisse de Morteau au réveil parmi la choucroute teutonne.

Et d'où vient donc cette franche paranoïa et ce refus psychotique de toute critique digne de n'importe quelle enfant gâtée ?

Bien sûr cela ne concerne pas TOUTES les femmes du monde et il en existe des vraiment superbes, matures et intelligentes, et emplies de noblesse sans rubber toy dans le placard(à commencer par ma voisine bonne du curé qui ne voit pas de problème à pratiquer la littérature inclusive tout en aimant Patrick Bruel.) Et bien sûr, j'ai aussi pensé que les critiques de Soral sont un peu faciles surtout quand on est comme lui qu'en somme un petit marquis bêlant au verbe haut. Lequel nobliau de province savoyarde a essentiellement réussi à cause de la célébrité de sa soeur actrice et tout en flattant ces tribus perdues de vendeurs de nippes , il l'avoue lui-même.

Mais est-ce que vous pensez vraiment qu'encore aujourd'hui en 2021 où les frontières de notre pays sont ouvertes à tous, on accepte la banlieue aux Bains-Douches ?

Règlements de comptes?

7 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 46 ans) - 14 février 2014

Alain Soral règle ses comptes avec son passé. Il ne se cache pas du fait que dans les années 80-90, il faisait partie de ce cercle de jet-setteurs parisiens, pas encore parvenu à la lumière des projecteurs, confinés aux seconds rôles mais qui rêvaient "d'en être".

Alors évidemment, il répète à l'envi qu'il rejette ce monde et qu'il est allé au-delà- je le crois sincère- cependant, je pense qu'il nourrit certains ressentiments contre ce milieu-de l'avoir rejeté, de l'avoir vu fonctionner?

De cette fréquentation, l'auteur, talentueux, tire des enseignements parfois à l'emporte-pièce qui gomment les nuances. A gros traits donc, et souvent au travers d'un phrasé virulent, à la limite du vulgaire, nous comprenons que les rapports hommes-femmes sont souvent le fruit d'une confrontation, et de toute façon, toujours marqués par la lutte des classes.
Les femmes dans ce petit livre ne sortent pas grandies, le pire sans doute est que le substrat de la critique soralienne s'appuie sur un fond de vérité indéniable, qui met mal à l'aise (c'est sans doute pour cela que le bonhomme est tant ostracisé dans les merdia actuels-lorsqu'on dit les choses qu'on pense vraiment, de la façon dont on veut les dire, il ne faut pas s'étonner qu'on subisse les oukases du système)

Un livre intéressant, sans doute, qui énonce des évidences de façon parfois abrupte. Evidences qui sont parfois enfouies au fond de notre conscience et donc plus si évidentes que ça. On se serait passé des détails parfois sordides qui émaillent le texte de-ci de-là.

Soral subversif à travers ses essais

10 étoiles

Critique de Frodolphe (, Inscrit le 3 septembre 2004, 48 ans) - 3 septembre 2004

Comme il le présente en introduction, ce livre est un essai. Tant mieux cela évite les procès.
Et tant mieux pour toi lecteur qui profite derechef de sa verve. Il écrit superbement bien et nous fait profiter de ses recherches et analyses cyniques avec un ton ironique et humoristique.
En outre, ce dernier se lit plus facilement que ses précédents abécédaires déjà corrosifs!
A LIRE SANS MODERATION!

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