Paris ma ville de Blaise Cendrars, Fernand Léger

Paris ma ville de Blaise Cendrars, Fernand Léger

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Arts (peinture, sculpture, etc...)

Critiqué par Jules, le 24 mai 2004 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans)
La note : 9 étoiles
Visites : 5 278  (depuis Novembre 2007)

La collaboration de deux grands artistes

Aller à la librairie « La Hune » à Paris est un de mes grands plaisirs et la source de beaucoup de mes découvertes. Une fois de plus, en y trouvant ce superbe ouvrage j’ai été gâté !

Cendrars et Fernand Léger associés pour notre plus grand plaisir ! L’introduction nous donne le contexte. Les deux amis touchent une belle avance sur contrat pour réaliser ce livre ensemble. Ni une, ni deux, ils foncent sur Montparnasse puis sur Montmartre pour aller fêter cette manne ! Ils se retrouvent au Moulin Rouge et l’argent file aussi vite que les bouteilles se vident.

Quelques jours plus tard, Fernand Léger tombe malade et meurt alors que son ami Cendrars fonçait vers lui en taxi avec l’espoir d’encore le voir vivant. Il arrive un rien trop tard.

Les dessins de Léger sont là mais Cendrars refusera toujours de donner son texte. L’éditeur, propriétaire d’un tirage original des œuvres de Léger, obtient enfin le texte inédit de Cendrars par sa femme Raymone. Ce livre sort donc en 1987 pour le centenaire de la naissance de l’auteur.

Le mariage des œuvres et des textes ainsi que la composition globale sont une merveille !

Le début de soirée des deux amis se passe dans l’anxiété de voir arriver l’avion de Noguès au Bourget alors qu’il tente de rallier Saïgon à Paris d’un coup d’aile, après avoir déjà réussit le Paris-Ankara, Paris-Moscou et Paris-Téhéran. Soudain, c’est l’effondrement ! Noguès vient de s’écraser dans l’Yonne !…

Puis arrive la maladie de Léger, la visite que lui rendent Cendrars et Raymone ainsi que la fin de Léger. Cendrars nous dit de lui « … il fallait que le charme opère de soi-même et qu’une bouffée de poésie vienne du cœur, par exemple quand il peignait. « Mes yeux vont jusqu’au soleil ! » avait-il coutume de dire rayonnant. »

Il ne comprenait pas bien son ami quand celui-ci avait adhéré au parti communiste, pas plus quand il l’avait fait pour l’esthétique de l’art religieux. Cendrars écrit : « Non, ce n’était pas possible !… Pas Léger… Un créateur ne prend pas la queue d’un mouvement. Ni la tête. Il est en dehors ou à contre-courant… » Mais il termine par ces mots : « A quoi bon vouloir comprendre ou juger un homme. La liberté est le propre de l’homme, la liberté ou l’inconscience ? Amen j’ai dit »

Vraiment un très beau livre que celui-ci !… Heureusement qu’il a pu être réalisé…

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