Dites aux loups que je suis chez moi de Carol Rifka Brunt

Dites aux loups que je suis chez moi de Carol Rifka Brunt
(Tell the wolves I'm home)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Bafie, le 25 septembre 2016 (Inscrite le 19 juillet 2004, 62 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 827ème position).
Visites : 3 367 

Superbe 1er roman

Etat de New-York dans les années 1980. June , 14 ans, se sent différente , le regard de son oncle Finn l’aide à se sentir bien, à grandir mais le sida va tout bouleverser.

Carol Rifka Brunt a écrit un roman qui traduit bien les émois d’une adolescente de 14 ans mal dans sa peau. Un regard tout en sensibilité et en tendresse sur le parcours de June et de sa sœur Greta. Une belle histoire d’amour et de famille, de la découverte de la part inaliénable de l’autre et de soi.

A travers ce roman, l’auteur nous fait découvrir l’impact du Sida dans les années 80 alors même que l’on découvrait cette maladie.

Dès les premières pages, l’accroche est très forte, je me suis sentie liée à June, la narratrice et je n’ai plus décroché ; les 493 pages ont été très vite lues.

Un superbe roman, d’un auteur dont je guetterai le nom à présent.
Un livre dont je garderai longtemps l’empreinte.

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Dites le aux loups !

10 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 8 décembre 2017

Dites aux loups !

Par un titre énigmatique Carol Rifka Brunt signe un premier roman bouleversant.
Les années 80 sont par excellences les années de la peste noire, de l’ignorance et de la désillusion.
Voici donc l’histoire d’une jeune fille de quatorze ans, June, rêveuse et solitaire. Son oncle, un artiste homosexuel a contracté le virus du sida. A l’époque on ne sait rien ou peu du sujet. La peur des homos, des blacks, des junkies… la peur de tout après les années délicieuses où tout semblait possible.
Tonton Finn, avant de mourir, peint une œuvre qui représente June et sa sœur. Une toile riche en symboles, en messages sous-jacents. Un jeu de piste.
La jeune fille rencontrera le compagnon de son oncle, le vilain qui a transmis le virus (ou du moins c’est ce qu’on imagine). Il se nomme Toby, vit dans l’appartement du couple et peu à peu une relation extraordinaire entre lui et notre jeune narratrice s’installe.

Une pépite !

Grande sensibilité

10 étoiles

Critique de Sallyrose (, Inscrite le 15 mai 2017, 53 ans) - 16 mai 2017

Nous sommes dans les années 80, dans la banlieue new-yorkaise de la classe moyenne.
June, 14 ans, est écrasée de chagrin à la mort de son oncle Finn dont elle était très proche.
Il vouait une grande affection à sa filleule et lui apportait la bienveillance nécessaire à la construction de sa personnalité.
Elle ne trouve aucune consolation auprès de ses parents, débordés par leur travail, ni auprès de sa soeur aînée, Greta, qui s'emploie à l'humilier.
Elle trouvera un soutien inattendu en Toby, compagnon caché de Finn, malade du SIDA et rejeté par le reste de la famille.
June est une jeune fille qui vit dans un monde intérieur, peuplé de loups et de fées, qui porte toujours les mêmes 2 pull et revendique sa marginalité.
A la fois généreuse et susceptible, introvertie et pleine d'amour à donner, elle s'achemine vers la maturité en étant confrontée aux fausses vérités, la superficialité des apparences, les nuances des sentiments et le caractère inéluctable de la mort.
L'auteur a un style très fluide, les 500 pages du roman s'enchaînent sans heurt même si parfois j'ai eu besoin de faire quelques pauses pour réfléchir aux questionnements de cette adolescente.
« Si je pouvais remonter dans le temps, pourrais-je être assez altruiste pour empêcher Finn d'attraper le SIDA ? Même si ça voulait dire que je ne l'aurais jamais comme ami ? Je ne savais pas. Je n'avais aucune idée de la réelle cupidité de mon coeur. »
Sans caricature, June est l'adolescente typique, mal dans sa peau et son âme, qui s'accroche à son enfance tout en essayant de prendre les marques de sa propre personnalité.
« Toute ma vie j'ai écouté maman. Les occasions. La chance. (…) mais (…) j'arrive pas à croire que je ne suis plus censée être un enfant. Et cette occasion-là alors ? Est-ce qu'il y a une deuxième chance pour ça ? »
En explorant son entourage, elle va accepter la personne qu'elle est et va pouvoir faire son deuil.
Excellent roman d'apprentissage, Dites aux loups que je suis chez moi est à la fois une chanson nostalgique et le bruit joyeux du papillon qui sort de son cocon.

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