Le Nom de la Nuit de M. D. Jastrebic
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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AUX LECTEURS NOCTURNES
Suspens, polar, roman psychologique… peu importe. Le roman «Le Nom de la nuit», dû aux plumes synchronisées des frères jumeaux Jastrebic, apporte une nouvelle perle au rosaire de la littérature dite francophone.
La toute petite réserve avec laquelle on aborde généralement la lecture d’un livre écrit par un «amateur» (en fait deux amateurs, dans le cas de l’espèce) est vite dissipée, pratiquement dès la première page. Car tout est là qui nous dit que les pages qui défilent sous nos yeux sont le fruit d’une écriture on ne peut plus «pro». Une intrigue minutieusement élaborée, les personnages que nous avons l’impression d’avoir connus dans la réalité, une syntaxe qui en impose par le respect des règles, mais aussi par des tournures de phrase qui témoignent d’une maîtrise admirable de la langue de Voltaire. Les frères Jastrebic nous conduisent vers le dénouement de l’intrigue d’une manière logique, mais c’est la logique de l’imprévu qui l’emporte et c’est sur les trois dernières pages seulement que nous nous rendons compte que toutes nos suppositions avaient été fausses, déterminées par nos propres préjugés, par la banalité de notre quotidien. Si la «débanalisation» est l’arme de dotation de toute bonne littérature, les frères Jastrebic la portent fièrement et en usent avec beaucoup d’élégance.
Sans se livrer à une analyse psychosociologique savante de la mégalopole parisienne, les frères Jastrebic nous familiarisent avec deux personnages dont chacun témoigne à sa façon du mal du début de ce siècle européen : Emmanuel, un garçon à la fin de l’adolescence, est déchiré entre les traumatismes de son enfance et la fameuse solitude dans la foule ; Leila, une jeune immigrée maghrébine en situation non régularisée, est à la recherche de la paix dans l’âme après un douloureux vécu de guerre civile dans son pays d’origine. Leur rencontre est une chance pour les deux…
Si je devais chercher une ressemblance avec les noms qui se sont déjà assuré une notoriété littéraire, le premier nom qui me vient à l’esprit est celui d’Alexandre Jardin : l’agencement des chapitres, la virtuosité de la conduite de l’intrigue, le rythme de la phrase, l’élégance du lexique – mais je me corrige tout de suite : non, pas la ressemblance mais plutôt le même degré d’admiration que j’ai eu pour Jardin m’envahit même à la deuxième relecture du «Nom de la nuit» que je ne peux que recommander autant à ceux et celles qui aiment bouquiner dans le métro qu’aux amateurs de la lecture analytique, un Bic et un bloc-notes à la main.
Vladimir Pavlović
Professeur de français et traducteur
Message de la modération : Edition à compte d'auteur
Les éditions
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Le nom de la nuit [Texte imprimé], roman M. D. Jastrebic
de Jastrebic, M. D.
Éd. Velours
ISBN : 9782351675069 ; 51,14 € ; 23/12/2013 ; 1 vol. (285 p.) p. ; Broché -
Le Nom de la nuit
de Jastrebic, M. D.
BOOKELIS / En Toutes Lettres
ISBN : 978979-10-227-1 ; 15/06/2015 ; 262 p. ; 14x21
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A LIRE ET SAVOURER
Critique de Alexandre L (, Inscrit le 25 juillet 2016, 31 ans) - 25 juillet 2016
La première partie est richement détaillée, on perçoit le sens du détail dans la narration, ce qui est agréable car l'imagination en est plus précise. Cependant, à certains moments, j'ai trouvé celle-ci superflue, nuisant au développement de la narration. J'ai été agréablement surpris du niveau linguistique, l'écriture et la syntaxe sont irréprochables !
En espérant qu'il y ait une suite car les mains qui ont écrit ce livre sont tout à fait talentueuses !
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