Un sentier par les grandes eaux

Bareneed, un petit village de pêcheurs de la côte terre-neuvienne connaît depuis quelques temps des phénomènes étranges : une bizarre maladie respiratoire affecte plusieurs résidents et beaucoup sont victimes d’hallucinations. Des cadavres de personnes mortes il y a plusieurs décennies remontent du fond marin et des créatures marines fantastiques viennent se balader à la surface des eaux. Ne sachant rien de tout ces événements, Joseph Blackwood loue une maison à Bareneed afin d’y amener sa fille de sept ans en vacances. Récemment séparé de son épouse, Joseph a besoin de respirer le bon air marin de Terre-Neuve. Il désire aussi rencontrer son oncle le vieux Doug qu’il n’a jamais encore vu. À peine installé, sa fille Robin commence à voir des fantômes entre autres celui de la fille de la voisine, une artiste vivant seule dans une maison alimentée à l’énergie solaire. En effet, Jessica vient rendre visite à Robin pour jouer avec elle et retourne ensuite chez sa mère comme si la vie ne l’avait jamais quittée. Le père de Jessica est mort noyé avec sa fille et leur mère et épouse Claudia est inconsolable. La vieille Miss Laracy voit aussi des fantômes consistant en les âmes des parents défunts des personnes atteintes de la maladie respiratoire caractéristique de Bareneed. Mais toutes ces manifestations surnaturelles ne sont que les prémices d’une catastrophe terrible qui se prépare et menace la petite ville côtière.

Kenneth J. Harvey est originaire de Terre-Neuve et il connaît bien les mœurs et coutumes des habitants de la région où prend place son histoire ce qui rend le récit si riche et ses personnages si attachants. Il sait mette en place une atmosphère angoissante, son roman est d’ailleurs avant tout un roman d’atmosphère dans lequel le lecteur est happé et ne peut plus s’échapper avant la dernière page. Enfin ce fut mon cas, je voulais savoir ce qui allait arriver à la petite ville et à ses habitants. Nous suivons chacun des personnages lors des derniers jours avant la catastrophe. Le roman m’a énormément plus mais j’aurais aimé encore plus de folklore local et je trouve dommage le fait que l’auteur se soit concentré souvent sur autre chose.

Un bon roman oscillant entre polar et roman fantastique à la Stephen King doté d’une écriture de qualité. Sans être de la grande littérature l’auteur me semble prometteur et son roman fera l’objet d’une adaptation cinématographique qu’il me fera plaisir de visionner.

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  La ville qui cessa de respirer

  de Harvey, Kenneth J. Saint-Martin, Lori (Traducteur) Gagné, Paul (Traducteur)
  FLAMMARION QUEBEC / Thriller
  ISBN : 9782890773202 ; 02/04/2007 ; 517 p. ; Broché

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