Maudits de Joyce Carol Oates
Maudits de Joyce Carol Oates
(The accursed)
(The accursed)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Critiqué par Sotelo, le 8 avril 2015
(Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 42 ans)
Critiqué par Sotelo, le 8 avril 2015
(Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 42 ans)
La note :
Moyenne des notes :
(basée sur 3 avis)
Cote pondérée :
(27 641ème position).
Visites : 6 004

Moyenne des notes :

Cote pondérée :

Visites : 6 004
Un livre très prometteur mais finalement indigeste.
Voici un roman qui s'annonçait très prometteur, le récit d'un historien sur des évènements étranges survenus à Princeton en 1905. Début accrocheur, multiplicité des points de vue, le livre s'annonçait sous les meilleurs auspices. Hélas, les descriptions interminables de Oates qui égarent trop souvent le lecteur et qui font que l'intrigue perd énormément en fluidité, gâchent ce roman plein de promesses. Dommage.
Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.
Les éditions
-
Maudits [Texte imprimé], roman Joyce Carol Oates traduit de l'anglais (États-Unis) par Claude Seban
de Oates, Joyce Carol Seban, Claude (Traducteur)
Philippe Rey
ISBN : 9782848764221 ; 25,00 € ; 09/10/2014 ; 811 p. ; Broché
»Enregistrez-vous pour ajouter une édition
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Quand le Mal envahit une cité universitaire prestigieuse

Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 6 juin 2025
« Maudits » est le 3ème roman de Joyce Carol Oates auquel je m’essaie. Cette fois-ci, c’est dans le fantastique que je la vois s’aventurer. Je me demandais ce que ça allait donner.
Une histoire de diablerie qui se passe à Princeton, USA, au début du 20ème siècle. On peut dire de la partie fantastique que la manière donc cela est abordé et développé dans le roman est plutôt réussie. D’abord par le biais par lequel c’est présenté, celui du récit d’un historien, qui des dizaines d’années plus tard, revient sur les étranges événements macabres qui se déroulèrent à Princeton, chic ville habitée par de riches et respectables familles et où siège la non moins respectable université de Princeton, qui n’était toutefois pas encore à l’égal de Harvard ou de Yale. Des gens meurent, horriblement et mystérieusement assassinés, et d’autres disparaissent et autres incidents surnaturels auxquels on tente tant bien que mal de donner une explication. Ce scénario est original en soi, mais malheureusement il y a trop de longueurs et il aurait gagné à être plus resserré. C’est dommage. Malgré cela, j’ai quand même apprécié la lecture du roman.
Car ce qui était intéressant, outre son aspect démoniaque et surnaturel, était de découvrir la mentalité alors en vogue au début de ce siècle, dans cette partie du nord-est américain, New-Jersey, Maryland, New York. Certains personnages du roman sont réels, tels que Woodrow Wilson, Georges Cleveland, Teddy Roosevelt, qui ont tous été présidents des États-Unis d’Amérique, ainsi que Upton Sinclair et Jack London, écrivains et activistes socialistes. C’était l’époque où les idées socialistes et communistes séduisaient de plus en plus les esprits et où des activistes féminines militaient pour le droit de vote (les suffragettes). À cet égard, il est assez édifiant de découvrir à quel point encore les idées rétrogrades sur les femmes (« il n’est pas utile d’accorder le droit de vote aux femmes, car elles ne feront que voter comme leur mari et fausseraient les résultats du vote » et des femmes même étaient d’accord avec cette opinion), le sexisme, le racisme envers les noirs et les étrangers et une conception étroite et intolérante de la religion étaient encore répandus dans la société d’alors. Ce roman vaut rien que pour cela le coup d’œil.
Au final, un roman très intéressant par son aspect historique et social, inventif par son aspect fantastique, mais trop long.
Une histoire de diablerie qui se passe à Princeton, USA, au début du 20ème siècle. On peut dire de la partie fantastique que la manière donc cela est abordé et développé dans le roman est plutôt réussie. D’abord par le biais par lequel c’est présenté, celui du récit d’un historien, qui des dizaines d’années plus tard, revient sur les étranges événements macabres qui se déroulèrent à Princeton, chic ville habitée par de riches et respectables familles et où siège la non moins respectable université de Princeton, qui n’était toutefois pas encore à l’égal de Harvard ou de Yale. Des gens meurent, horriblement et mystérieusement assassinés, et d’autres disparaissent et autres incidents surnaturels auxquels on tente tant bien que mal de donner une explication. Ce scénario est original en soi, mais malheureusement il y a trop de longueurs et il aurait gagné à être plus resserré. C’est dommage. Malgré cela, j’ai quand même apprécié la lecture du roman.
Car ce qui était intéressant, outre son aspect démoniaque et surnaturel, était de découvrir la mentalité alors en vogue au début de ce siècle, dans cette partie du nord-est américain, New-Jersey, Maryland, New York. Certains personnages du roman sont réels, tels que Woodrow Wilson, Georges Cleveland, Teddy Roosevelt, qui ont tous été présidents des États-Unis d’Amérique, ainsi que Upton Sinclair et Jack London, écrivains et activistes socialistes. C’était l’époque où les idées socialistes et communistes séduisaient de plus en plus les esprits et où des activistes féminines militaient pour le droit de vote (les suffragettes). À cet égard, il est assez édifiant de découvrir à quel point encore les idées rétrogrades sur les femmes (« il n’est pas utile d’accorder le droit de vote aux femmes, car elles ne feront que voter comme leur mari et fausseraient les résultats du vote » et des femmes même étaient d’accord avec cette opinion), le sexisme, le racisme envers les noirs et les étrangers et une conception étroite et intolérante de la religion étaient encore répandus dans la société d’alors. Ce roman vaut rien que pour cela le coup d’œil.
Au final, un roman très intéressant par son aspect historique et social, inventif par son aspect fantastique, mais trop long.
Une merveille

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 65 ans) - 5 novembre 2018
MAUDITS de Joyce Carol Oates "Philippe Rey 2014 - traduit de l'anglais US 2013" 803,- pages
Le diable s'invite à Princeton. 1905, la très puritaine Amérique semble avoir oublié que chacun a forcément un ancêtre émigré. Le Révérend Slade semble avoir occulté son passé, ses relations avec ses deux épouses pour prêcher à l'encontre des catholiques, pire encore des juifs, les nègres tout juste libérés de leurs chaîne et les femmes hystériques qui réclament le droit de voter... voyons ça ! Même les protestants évangélistes et les enthousiastes sont fustigés en chaire. Le bon peuple semble aimer la religion austère et le Dieu créateur sévère, jaloux, coléreux... la rigueur sous toutes ses formes.
Le révérend est aimé, invité, écouté, consulté. Le révérend est la référence.
Et voici que la ville tranquille va connaître des épisodes tumultueux. Des disparitions, des morts inexpliquées, des meurtres, des visions collectives.
La famille de Winslow Slade est particulièrement éprouvée !
Joyce Carol Oates (dont je ne dirai jamais tout le bien que je pense d'elle) donne une fois encore l'incroyable puissance de la littérature américaine. Quand elle est à ce niveau, c’est vraiment irrésistible.
Dans ce livre difficile (qui est un roman je le rappelle) des personnages ayant existé s'invitent dans l'action : Woodrow Wilson et S. Grover Cleveland qui furent présidents des États Unis, Upton Sinclair écrivain socialiste célèbre et même Jack London sont parties prenantes dans l'aventure.
Ce récit n'est pas construit de façon linéaire mais un séquençage qui ressemble à si méprendre à un puzzle. Voilà donc qui est assez perturbant mais les belles choses se méritent et assurément "Maudits" est une pure merveille.
Le diable s'invite à Princeton. 1905, la très puritaine Amérique semble avoir oublié que chacun a forcément un ancêtre émigré. Le Révérend Slade semble avoir occulté son passé, ses relations avec ses deux épouses pour prêcher à l'encontre des catholiques, pire encore des juifs, les nègres tout juste libérés de leurs chaîne et les femmes hystériques qui réclament le droit de voter... voyons ça ! Même les protestants évangélistes et les enthousiastes sont fustigés en chaire. Le bon peuple semble aimer la religion austère et le Dieu créateur sévère, jaloux, coléreux... la rigueur sous toutes ses formes.
Le révérend est aimé, invité, écouté, consulté. Le révérend est la référence.
Et voici que la ville tranquille va connaître des épisodes tumultueux. Des disparitions, des morts inexpliquées, des meurtres, des visions collectives.
La famille de Winslow Slade est particulièrement éprouvée !
Joyce Carol Oates (dont je ne dirai jamais tout le bien que je pense d'elle) donne une fois encore l'incroyable puissance de la littérature américaine. Quand elle est à ce niveau, c’est vraiment irrésistible.
Dans ce livre difficile (qui est un roman je le rappelle) des personnages ayant existé s'invitent dans l'action : Woodrow Wilson et S. Grover Cleveland qui furent présidents des États Unis, Upton Sinclair écrivain socialiste célèbre et même Jack London sont parties prenantes dans l'aventure.
Ce récit n'est pas construit de façon linéaire mais un séquençage qui ressemble à si méprendre à un puzzle. Voilà donc qui est assez perturbant mais les belles choses se méritent et assurément "Maudits" est une pure merveille.
Forums: Maudits
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Maudits".