Constellation de Adrien Bosc

Constellation de Adrien Bosc

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Christian Palvadeau, le 10 novembre 2014 (Inscrit le 19 janvier 2011, 59 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (40 833ème position).
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Le Célèbre crash

Le sujet du livre est le crash d’un avion d’Air France le 27 octobre 1949 près des Açores, le fameux vol sur lequel se trouvaient notamment le boxeur Marcel Cerdan et la violoniste Ginette Neveux et dont personne ne réchappe.

Emballé oui mais par quoi je ne sais pas trop. Pas par la dimension romanesque qui me paraît faible sauf à considérer que la réalité peut être en soi romanesque. Plus sans doute par ce qui semble davantage être une reconstitution historique, agencée d’une façon originale qui suscite parfois l’émotion et parfois l’interrogation sur les lois du hasard. La façon de fouiller les vies est très réussie. Cependant les analogies sont parfois un peu lourdes à suivre et il arrive que l’on perde le fil de la pensée d’Alain Bosc, notamment lorsqu’il essaye de se faire une place dans cette histoire. Les plus de trente phrases mises en exergue ne contribuent pas non plus à alléger le propos.

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F-BAZN

6 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 31 mai 2018

Par sa représentation de quelques figures inconnues du grand public telles que le facétieux dandy à la française Bouvet de Montel, Bosc nous attire d'abord dans la carlingue de cet avion maudit, et l'on se croirait presque en plein ciel au milieu des astres...

A ceci près que dés que l'auteur oublie le côté 'people' de son bouquin et qu'il le quitte au profit du néant , il n'y a plus grand-chose hormis des miettes. Ce n'est pas que c'est mauvais mais c'est juste un peu trop long et le tout ne patine que trop car les éloges finissent en effet par lasser. Bien sûr qu'on est touché par la disparition du boxeur Marcel Cerdan et encore davantage par celle de Ginette Neveu mais les superlatifs sont vraiment trop nombreux. On aurait également presque attendu au menu un peu du siphonné Howard Hugues, même si les classieux ne sont plus de ce monde.

De grandes choses ont certes disparues dans cet accident mais le passé n'a pas le monopole du chagrin.

J'aurais eu donc enfin bien plus de plaisir à lire un simple article de journal - même si aujourd'hui les reporters du "Figaro" ou du "Monde" ne sont surtout que des vendus au système.!

Drame intense, donc, mais tout comme la féroce banalité du quotidien.

Hagiographie ?

4 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 25 février 2016

Par un beau jour d’octobre 1949, un Lockheed Constellation d’Air France s’envole d’Orly pour New York. Il se détourne de sa route normale du fait des conditions météorologiques et pique sur les Açores pour y faire escale.
37 passagers ont embarqué. 1949 : la traversée transatlantique, et en avion qui plus est, n’est pas encore vraiment fréquente ( !) et ce sont surtout des passagers aux solides moyens qui ont embarqué. Parmi eux Marcel Cerdan, le boxeur français à la notoriété invraisemblable à l’époque, en route pour essayer de récupérer le titre de Champion du Monde dans sa catégorie au cours d’un combat à venir, à New York, et Ginette Neveu, une violoniste virtuose d’une trentaine d’années qui part se produire dans une tournée américaine. D’autres que Marcel Cerdan et Ginette Neveu, des privilégiés aux moyens conséquents, tel le créateur marketing de la « marque » Walt Disney et quelques plus modestes également tels ces bergers basques qui partent pour un contrat de cinq années dans l’Ouest.
Un problème survient et l’avion se trouve à 90 km du petit aéroport des Açores quand les pilotes croient repérer la piste d’atterrissage. Le Lockheed va se fracasser sur la montagne et il n’y aura pas de rescapés. Pour juger de l’impact qu’a eu l’évènement à l’époque, il faudrait imaginer aujourd’hui le crash d’un avion dans lequel se trouveraient Usain Bolt, le recordman mondial du sprint et Madonna par exemple (et là je ne me place qu’au plan notoriété !).
Exit les bergers basques, l’homme d’affaires de Walt Disney, et Marcel Cerdan et Ginette Neveu. C’est ce vol – pour ce qu’on en connait – et les tenants et aboutissants du crash qui constituent la chair de ce roman. Et il me semble qu’Adrien Bosc verse dans un travers classique sitôt que nous sommes amenés à parler d’un disparu ; ses défauts disparaissent, on ne retient que les aspects positifs de la personnalité en question. D’où cette impression d’hagiographie que j’ai ressenti à la lecture de « Constellation ». Il n’y a que des personnes formidables, dont la perte est terrible, et bla – bla – bla …
J’avoue mon incompréhension du fait qu’Adrien Bosc ait reçu le Grand Prix du roman de l’Académie Française en 1014 pour ce « Constellation » ? Anecdotes, considérations téléphonées et psychologie facile … bon … ?

Un roman historique de la petite histoire

8 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 6 décembre 2015

Voici un roman étonnement bien maîtrisé par un jeune auteur dont on peut espérer d’autres surprises.

Extrêmement bien documenté, l’écrivain évoque un épisode tragique de la petite histoire de France mais surtout il aborde une époque assez peu souvent évoquée dans la littérature française, les années ayant suivi l’après seconde guerre mondiale.

Si cette histoire donne un vrai plaisir de lecture et bien qu’il soit une succession d’anecdotes ou de mini biographies des passagers du Constellation qui s'écrase le 27 octobre 1949, l’auteur ne donne jamais l’impression de s’éloigner de son sujet.

La chute, sans être bâclée, m’a tout de même laissée sur ma faim.

Voilà pourquoi j’ose mettre non une constellation mais tout de même quatre étoiles.

Des destins croisés

7 étoiles

Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 1 octobre 2015

Adrien Bosc retrace le vol du Constellation, cet avion d’Air France qui s’est crashé en octobre 1949 aux Açores avec à son bord Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Edith Piaf, Ginette Neveu, violoniste prodigieuse et bien d’autres passagers qu’il fait sortir de l’anonymat en nous narrant brièvement leur vie et la raison pour laquelle ils ont pris ce vol. D’autres, miraculés, l’ont annulé ; il en parle aussi. C’est un beau travail de recherche que l’auteur a fait, avec un point de vue intéressant pour tenter de tisser des liens entre les êtres et les situations. De montrer les forces de la providence contre lesquelles on ne peut lutter. Je ne me suis pas du tout ennuyée dans cette diversité de portraits mis bout à bout, ni même dans la tentative d’explication du crash, sans doute en raison de son authenticité et la manière d’écrire de l’auteur. Un premier roman pour lequel il a obtenu le grand prix du roman de l’académie française en 2014, un coup de maître !

Sans plus

4 étoiles

Critique de Polgara (, Inscrite le 20 novembre 2011, 41 ans) - 27 avril 2015

Une suite d'anecdotes sur les passagers du vol qui coûta la vie à Marcel Cerdan, certaines sont intéressantes d'autres non, on se lasse vite, pour ma part j'ai survolé les 60 dernières pages...

Quand le "bombardier" s'écrasa avec une constellation

8 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 8 décembre 2014

Adrien Bosc traite le sujet du crash de l'appareil de Marcel Cerdan d'une manière assez originale. Certes il s'intéresse au boxeur (les gens de ma génération ignorent l'engouement qu'il pouvait susciter) mais surtout il croise les destins des passagers de l'avion "Constellation" qui s'écrasa aux Açores ce 27 Octobre 1949.
On y croise donc Ginette Neveu violoniste de génie , dont le Stradivarius ne fut jamais retrouvé , le créateur du Merchandising Disney qui devait renégocier son contrat avec le créateur de Mickey et une multitude de personnages aux histoires intéressantes.
Roman court il n'en demeure pas moins intéressant.
Toutefois je m'attendais à un discours plus soutenu pour un texte ayant reçu le Grand prix de l'Académie Française.

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