La peau

Seize fantasmes de femmes. Naturellement - c’est la loi du genre - on a le pire et même parfois le bon. Mais d’une manière générale, on a un peu l’impression que ces dames se la jouent très intello (genre « j’ai
l’air de raconter un petit truc de rien, à vous de trouver le message ») pour excuser les quelques cochoncetés qu’elles nous balancent. Car sur ce plan là, elles ne se gênent pas vraiment, d'ailleurs pourquoi le feraient-elles ? Il n’empêche, cela donne un côté assez poussif, fabriqué, brillant, un peu mondain même et qui nous laisse plus proche du glacial que du « hot », ce qui est tout de même surprenant dans le contexte. Je sors du lot deux textes qui m'ont pourtant vraiment plu : - « Jouissance menstruelle » de Sandrine Le Coustumer. C’est le texte le moins érotique peut-être mais le plus féminin à coup sûr et le plus sensuel, le plus capiteux, le plus utile aussi je trouve. Un magnifique hommage à la féminitude qui me laisse tout marri de n’être qu’un type. Si vous ne lisez qu'un des textes, prenez celui-là mais ne comptez pas sur moi pour vous conseiller d'aller lire les pages 127 à 139 dans votre librairie : ce ne serait pas honnête. - dans un tout autre genre, de Fabienne Swiatly, on a « Papier couché ». Ce sont des petits flashes de quelques lignes au plus (le plus court fait 5 mots) qui évoquent quelques moments érotiques de la vie d’une femme. Je ne citerai rien car nous sommes ici sur un site respectable, mais Fabienne Swiatly fait la démonstration qu’on peut être cru, drôle et sensible à la fois.

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  Fantasme de femmes de Collectif

  de Collectif,
  Pocket
  ISBN : 9782266124348 ; 0,80 € ; 06/11/2003 ; 191 p. ; Poche

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