Les Boloss des belles lettres : La littérature pour tous les waloufs de Quentin Leclerc, Michel Pimpant

Les Boloss des belles lettres : La littérature pour tous les waloufs de Quentin Leclerc, Michel Pimpant

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Provisette1, le 20 novembre 2014 (Inscrite le 7 mai 2013, 11 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (11 889ème position).
Visites : 2 699 

"Le plus réjouissant des hommages" à nos Belles Lettres!

Académiciens coincés, passez votre chemin car voyez-vous, les caricatures, "exercices de style", détournements de nos bons vieux "classiques" en particulier mais pas uniquement "mythonnés" par Quentin et Michel risqueraient de vous faire péter d'embrouille avec leur "quinbou" vos neurones de "questionnements existentiels" littéraires puissance "susu" si vous vous risquez malgré tout à oser lire ces parodies... totalement chtarbées et à mourir de rire!

Quelques mini-extraits de mes préférés...

"C'est l'histoire d'un keum pas trop bien dans sa peau à l’école il est absent et tout tu sens le malaise en lui il s'appelle Charbovari... ensuite il rencontre une petite zoyz campagnarde pas dégueulasse elle s'appelle Emma..."
(Madame Bovary-Flaubert)

"Cousin j'te l'dis c'est gros badtrip dans le tiequar parce que y a les deux mifas de Paname qui se tatanent la nouille comme des malpropres c'est les Montaigu et les Capulet ils mettent le dawa comme t'as jamais vu mon frère dans toute cette zermi y a un p'tit puceau c'est Romeo il kiffe une p'tite zouz bien fraîche Rosaline aux parfums d'Orient et il essaye de la pecho à une boum mais là il tombe total in love d'une autre zouz qui se prénomme Juliette (une grosse bebom)...."
(Romeo et Juliette-Shakespeare)

"Les Fleurs du mal c'est comme un kebab sauce samouraï tout le monde il a déjà goûté ouais.....
Ca commence en mode Air Wick parfum chiottes fruit de la passion le keum il a encore sniffé l’aérosol au lieu de poser son p'tit tag alors il tripe total la nature est ultra vénère c'est des vivants piliers...."
(Baudelaire dit Baubau...!)

Ulysse c'est mode 24 Heures Chrono et kes Jack Bauer de l'histoire qui vont tataner le terrorisme leurs blazes c'est Leopold Bloom et Stephen Dedalus alors là déjà tu te tapes un gros questionnement existentiel....
Ulysse c'est une réécriture de L'Odyssée tavu c'est ça le délire en fait c'est juste la p'tite life de Leopopopopowld et Stephen qui chillent...,"
(Ulysse-James Joyce...qui, peut-être, aurait pu savourer leur présentation, étant donné sa propre réinvention de la langue!)

"Le cum des jours....c'est le love bien pur dans un univers total pété aux ecstas badaboum sur les otaries ça va être Le plus grand cabaret du monde dans tes artères fémorales...
Ca commence c'est Chick un boss du brain game il va au DoMac avec Colin pas le poisson pané mais un babtou michto..."
(L’écume des jours-Boris Vian... qui eut pu kiffer pour sur!)

...et d'autres, aussi déjantées dont, par exemple "Le Rouge et le Noir", ""Germinal", "Le portrait de Dorian Gray", "En attendant Godot"- à mourir!- "Crime et châtiment"- wouaouf!!!- "Notre-Dame de Paris", etc, etc, qui nous font faire un vrai bon trip délire où je plonge avec jouissance metaexplosée à chaque relecture car, oui, et sans honte, ça m’éclate!

"Il y a une tendance à faire de la littérature classique une entité inamovible à ne pas toucher et à seulement étudier de manière universitaire.La littérature n'est pas fixe, elle bouge..."
Quentin Leclerc, auteur, étudiant en Master de Lettres...

Réjouissant!

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Vazy Baudelaire trop de la balle

9 étoiles

Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 54 ans) - 25 avril 2016

« Les Boloss des Belles Lettres » était d'abord un site (voir à ce lien) tournant au départ en dérision tous les classiques ou scolaires ou réputés obligatoires pour se la jouer dans les salons mondains. Puis les deux auteurs ont publié ce livre (contenant neuf inédits) en 2014 avant de demander à partir de 2015 à Jean Rochefort de dire leurs textes sur une chaîne « Youtube » dédiée. Les deux auteurs se sont fait des youks en or en partant d'un projet qui à la base étaient une blague par ras le bol des trous du Q pompeux qui « trouducupompisent » sur les livres, et un lot de consolation pour les gosses dégoûtés par l'enseignement des Lettres en collège ou en lycée, celui particulièrement de « madame Gilbert », la prof de céfran qui a trop les boules de bosser en ZEP et qui n'ouvre jamais un livre en dehors de ses cours.



Mine de rien, leur site ouvre à toute cette culture tous ces adolescents qui n'y aurait jamais accès sinon. Tavu ? Cela m'a rappelé des bons souvenirs professionnels, moi qui ai travaillé plus de quinze ans dans les « quartiers ».



Yann Moixe, le fameux critique littéraire de Ruquier à la moirmoile qui se la pète tous les samedi soir comme un tarba quand t'attends le boulard de Canal plus, c'est marqué en cacedédi en quatrième de couverture, n'aime pas du tout ce livre....

...Il traite même les deux auteurs de « couillons », vazy ça s'fait trop pas. A la gauche de la gauche kipense (sur Rue89) on n'aime pas beaucoup non plus, on cafte même que les deux gars seraient des cisra condescendants, des tarbas fans d'Alain Soral. C'est donc que ça ne ne doit pas être si mal que ça si ces boloss ont la haine me suis-je dit en feuilletant le quinbou à la Queuefna....



Moi je trouve que tout ça en dit long surtout sur la sociologue spécialisée en socioQ de « Rue89 » et sur Moixe lui-même et leur condescendance bien réelle, elle, des gamins de banlieue. Wash gros, on les kiffe à la télé avec des bandes noires sur les yeux, la câpuche rabattue sur le front en archétypes de problématiques sociales mdr mais on ne veut pas qu'ils bouquinent les grands auteurs.



Ces joibours de gauche sont persuadés que les deux auteurs ont des intentions malhonnêtes, de la notaslgie rappelant les z-heures les plus sombres de notre histoire, toussa car ils se moquent du langage des banlieues et de la manière de voir la monde des amateurs de « Rap » ou de « Slam » alors que « tu 'ois;le peura, le slam, c'est un cri social de révolte, tu ois, comme la casquette à l'enver, tu 'ois etc...». A gauche, même quand on crèche dans un loft de 250 mètres carrés du centre ville de Paname, quand on a un tafe à 10000 boules par mois, on sait forcément mieux que tout le monde qui sont les cailleras de cité et leur quotidien. (mdr)



Ce n'est pas un exercice facile, jacter en argot, que ce soit celui d'Audiard ou le parler « caillera » de 2016, tout en demeurant naturel. C'est pas évident. Beaucoup s'y cassent les dents et sombrent dans le ridicule des boloss que ce soit les « bobos » des beaux quartiers qui veulent se la jouer wesh zoulette en tchatchant comme des BG du ter ter, ou les apprentis slameurs qui veulent se la jouer concernés tavu ? Les deux lascars n'écrivent d'ailleurs pas vraiment en véritable tchatche de téci, ils réinventent après avoir écouté longuement les jeunes parler dans la rue ou le bus, la meilleure manière d'avoir le ton juste. C'est ce que faisait Courteline ou Audiard même si les deux zoulets ne sont ni l'un ni l'autre, wallah. Mébon, on se tape des barres en les lisant et ça c'est déjà beaucoup.

Brut de décoffrage

8 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 11 mai 2015

Quelle rigolade que la lecture de ce livre, j'ai hésité un temps avant de m'y plonger, parce que je n'ai pas encore lu toutes les oeuvres évoquées... Mais cela ne tarit pas mon envie de les découvrir "à l'original", au contraire, et je vois même des anciennes lectures sous un nouveau jour. Pour certaines j'ai toutefois pris ombrage, "Les fleurs du Mal", quand même !!!

Par contre je n'ai pas su lire d'un bloc, l'écriture et le vocabulaire y sont pour quelque chose, l'attention est très sollicitée afin de comprendre tous les mots, même si ce langage n'est pas inconnu.

Ce remaniement surprend, amuse et rend tout accessible, comme par magie.

Jean Rochefort avait usé de son talent pour présenter "Madame Bovary" façon Boloss, si son interprétation vous a plu, ce livre est pour vous, tout est sur le même ton, c'est brut de décoffrage et très compréhensible, soudain...

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