Le moine de Matthew Gregory Lewis

Le moine de Matthew Gregory Lewis

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Aleph, le 31 janvier 2001 (Bruxelles, Inscrit le 5 janvier 2001, - ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 14 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (829ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 11 037  (depuis Novembre 2007)

Regard porté sur une littérature à part

Je reviens vers vous pour proposer la lecture de ce roman, chef d'œuvre du gothique.
Peu d'entre vous en ont sans doute entendu parler... Peut-être que, si je vous disais que ce livre ne plaira pas à tous et en révoltera beaucoup, peut-être qu'alors, vous détournerez vos yeux de ce livre et vous en irez vers d'autres évasions.
Peut-être que, si j'ajoute qu'une des versions a été traduite par Antonin Artaud (acteur, homme de théâtre, réalisateur, écrivain, décrit comme fou par d'aucuns, auteur du " théâtre et son double ", du " théâtre et sa cruauté " et de romans surréalistes tels le " pèse-nerfs " et " l'ombilic des limbes ", autant de livres que je vous conseille) peut-être qu'alors, vous aurez envie de défendre ardemment à quiconque de lire ne serait-ce qu'une seule ligne de ce livre.
Je vous disais qu'il s'agissait d'un roman gothique, c'est-à-dire envahi par de nombreuses descriptions, de nombreux personnages qui évoluent séparément et se rejoignent ensuite dans une sorte de valse au hasard ou au destin. D'aucuns me diront sans doute que c'est d'une lourdeur écrasante, et c'est justement là que réside tout l'art gothique, d'une richesse infinie, qui nous emporte et nous fait frémir face à l'ampleur des possibilités.
Ce roman est aussi un des premiers romans surréalistes, c'est-à-dire que l'on se trouve dans la tête du personnage principal et que nous vivons les choses de l'intérieur, comme si nous étions là, à sa place. C'est d'une grande finesse.
Je rajouterais pour ne pas qu'on me reproche d'avoir suggéré et fait lire ce roman à des gens non avertis, qu'il aurait beaucoup plu à D.A.F Sade, qui s'en est très certainement inspiré.
Je conclus en vous disant qu'il mêle habilement église obscure, diablerie, luxure, poursuites interminables dans des souterrains...
Je m'arrête et vous laisse apprécier ce livre que mon esprit traversa, il y a 6 ans déjà.

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La chair, la mort et le Diable

10 étoiles

Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 31 octobre 2013

Nous sommes en Espagne à la fin du XVIIIème siècle. Tout Madrid se presse dans l’église des Capucins pour entendre le sermon du prieur Ambrosio, connu pour la pureté de ses mœurs. Parmi la foule, Antonia, une jeune orpheline fraîchement débarquée de Murcie en compagnie de sa tante. Elle attire rapidement l’attention de Don Lorenzo de Medina, noble cavalier qui se met à son service. Mais la beauté et l’innocence d’Antonia seront aussi de terribles tentations pour celui qu’on appelle « l’homme de Dieu ». Le récit développe plusieurs intrigues – sentimentales ou picaresques - avec pour point de rencontre l’univers monastique madrilène. La figure centrale en est Ambrosio, moine en apparence irréprochable, qui bascule peu à peu dans la luxure et le crime. L'œuvre a d'ailleurs connu la censure en raison de son anticléricalisme virulent.

Publié en 1796, ce roman est un pur chef-d’œuvre du gothique anglais, dans la lignée d’Horace Walpole et d’Ann Radcliffe. Comme ses prédécesseurs, Matthew Lewis imagine des décors sinistres : château hanté, forêt infestée de brigands, crypte humide d’une vieille abbaye, rien n’est épargné au lecteur! Comme chez Mrs Radcliffe, les spectres, les assassinats, la sorcellerie, la réclusion et les enterrements prématurés sont au rendez-vous. Mais ici point de sentimentalisme, nulle explication rationnelle visant à rassurer le lecteur. Et quelle cruauté ! Quel réalisme dans la description des tortures mentales et physiques ! L’angoisse d’Agnès, emmurée avec le cadavre de son bébé en décomposition, les procédés de l’Inquisition évoqués au dernier chapitre, le viol d’Antonia dans un souterrain ignoré du monde, voilà des scènes encore bien terrifiantes de nos jours. Le surnaturel est présent à chaque page, mais il n’a rien de convenu, c’est au contraire une œuvre visionnaire qui vous emporte très loin, sur les ailes du diable, dans des paysages parfois apocalyptiques (voir la dernière scène).

Autre preuve de modernité : Lewis s’éloigne des conventions en évitant les personnages touts d’une pièce. Alors que dans les romans traditionnels, la jeune fille est toujours pure et vertueuse, ici Agnès a fauté. Quant à Ambrosio, il est certes diabolique, mais Lewis nous décrit ses doutes, ses tentations, son repentir, en somme une vie intérieure dans toute sa complexité. La noirceur du cadre n’est donc rien comparée aux ténèbres morales des personnages !

La construction du roman est tout aussi intéressante : plusieurs récits enchâssés ajoutent de l’aventure, du mystère et multiplient les points de vue. C’est une esthétique de l’excès et du foisonnement, un roman où Lewis donne libre cours à son imagination débridée. On entre rapidement dans un labyrinthe de terreurs, mais la structure maîtrisée du récit évite au lecteur de s’égarer.

Non, « Le moine », n’est pas un roman désuet ! Non, on n’y trouve ni longueurs ni « fioritures » ! C’est au contraire une œuvre magistrale, d’une intensité extrême, d’une audace incroyable! Bref, un authentique roman d’horreur, à la fois raffiné et effroyable – et ô combien supérieur aux Stephen King encensés actuellement…

Quel style !

8 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 51 ans) - 20 janvier 2012

Malgré le style de l’époque, que l’on pourrait de nos jours qualifier de pompeux, l’histoire est parfaitement compréhensible.
Ce fut pour ma part une agréable surprise, car à la lecture des premières lignes, j’ai craint de m’être lancé dans un roman ultra complexe et donc difficilement abordable. Or, il n’en fut rien, et en partie grâce au rythme de l’histoire avec des passages vraiment palpitants et blindés de suspense.
Le récit se divise en deux parties qui finissent par se rejoindre afin de nous dévoiler la destinée de chacun des protagonistes. Comme il fallait s’y attendre, leurs agissements sont guidés par les croyances religieuses et la crainte de finir entre les griffes de Lucifer. A ce titre la lutte menée par Ambrosio contre ses pulsions est traitée magistralement, et nous dévoile les réelles difficultés qu’impose l’ascétisme.
Il me reste désormais à visionner l’adaptation cinématographique, en espérant qu’elle soit fidèle à l’œuvre de Lewis.

Prémices de la littérature gothique!

7 étoiles

Critique de Felicity11 (Bruxelles, Inscrite le 12 décembre 2007, 31 ans) - 4 juillet 2011

Pour ma part, j'ai adoré "Le Moine" de Lewis, j'ai lu la version de l'édition Babel qui est une traduction menée par Léon de Wally et peut-être qu'un jour, j'attaquerais avec plaisir la réécriture d'Artaud !
Etant un des premiers romans gothiques de la littérature, "Le Moine" en a toutes les caractéristiques : une volonté de transmettre l'ambiance via les décors glauques faits d'églises, de cimetières ; des pactes avec le démon ; le vice et les tentations ; le châtiment divin ; volonté de rompre avec la raison et de faire place aux sentiments bruts et au surnaturel, etc.
Qu'est-ce qui fait que ce roman garde, selon moi, un charme certain ?
Personnellement, j'ai été séduite par la psychologie des personnages. Les combats intérieurs du moine corrompu, battu par la violence de ses désirs et la tentation est vraiment bien décrit ! Sa vanité, ses faiblesses, son talent d'orateur. Un personnage noir mais le meilleur de l'histoire pour moi !
Bien entendu, d'autres thèmes sont présents dans le récit tel que l'hypocrisie religieuse, la position de la femme, le mal au sein même de l'Eglise, la tentation, l'orgueil, etc.
Outre cela, il a une dimension fantastique légère qui est là sans non plus être présente en quantité affligeante. L'auteur gère également bien l'humour, la romance, l'aventure et l'horreur.
Il est vrai que le début du récit détient une légère lourdeur mais pour ma part, j'ai été vite transportée dans l'histoire.
Un récit noir, certes caricatural mais que dépeint les faiblesses de l'âme humaine, ses vices et ses bontés avec une belle justesse.

Bof!...

5 étoiles

Critique de MAPAL (, Inscrit le 19 janvier 2011, 77 ans) - 5 février 2011

J'ai lu ce livre et je ne sors pas enthousiaste de cette lecture.
Un première précision s'impose. Je ne pratique pas le relativisme littéraire: je n'apprécie pas un livre par rapport à l'époque où il a été écrit. En lisant, je cherche beaucoup de choses: l'émotion, le plaisir, la connaissance,... mais je considère ne pas avoir à me replacer dans le contexte de l'écriture de l'ouvrage pour l'apprécier, sauf si cette démarche m'apporte (émotion, plaisir, connaissance,etc), ce qui n'a pas été le cas ici.
Je comprends et respecte parfaitement une démarche différente et admet volontiers que si tout le monde procédait comme moi les disciplines littéraires seraient bien pauvres et bien désertées. N'étant pas universitaire et ne prétendant aucunement à cette noble fonction, j'en reste au niveau d'un certain hédonisme. Que l'on me pardonne en voulant bien considérer que mon plaisir a le mérite d'être multiforme.
Qu'ai je trouvé dans Le Moine ?
J'y ai trouvé d'abord une intrigue alambiquée dont les invraisemblances paraissent plus constituer des solutions de facilité narratives qu'exprimer une authentique originalité. Le style est évidemment ampoulé, bien dans l'époque de la rédaction (encore que ROUSSEAU, par exemple et pour ne chercher que parmi les plus lyriques, écrivait à peu près en même temps mais bien autrement.. On ne peut donc tout imputer à l'époque.).
On a évoqué le Divin Marquis de SADE.
Diable (c'est un peu le cas de le dire...) ! Sauf si j'ai eu en main une version expurgée (il s'agissait d'une traduction de Léon de WAILLY), je n'ai pas trouvé trace de la relation détaillée des turpitudes, des supplices, des souillures et autres crimes que l'on trouve dans Les Infortune de la vertu, Justine ou les malheurs de la vertu, La Nouvelle JUSTINE, etc. Je ne le regrette pas et ce n'est pas pour cela que je considère la comparaison comme outrée. Certes l'abjection tient une bonne place mais il faut considérer que chez SADE, elle exprime une pensée (une certaine prise de distance par rapport au corps, l'anti- égalitarisme, une réflexion sur le liberté humaine, le retournement de la raison contre elle- même). Ici je n'ai même pas trouvé un motif à l'athéisme, la vilénie du clergé ne pouvant tenir lieu de révélation (ni de contre -révélation) en l'espèce. Quant à prétendre que SADE s'est inspiré de LEWIS, il suffit de remarquer que JUSTINE ou les malheurs de la vertu a été publié en 1791, plusieurs années avant Le Moine (1796)...
Alors au total que retenir ?
Une atmosphère « gothique » bien rendue,
Une nième dénonciation (bien moins brillante que dans La Régente de Leopoldo ALAS) des n+ x (x ---> infini) inévitables (et condamnables) manquements de certains prêtres et moines à leurs engagements, des rebondissements, du rythme.
Tout ça ne constitue pas un chef- d'œuvre mais restera apprécié par les amateurs du genre (le « gothique ») et par tous ceux et celles qui ont, très légitimement, une approche différente de la mienne quant à la conception de la lecture.

Un peu daté mais vraiment prenant

8 étoiles

Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 48 ans) - 27 avril 2009

Voilà, je viens de fermer Le Moine, et je ne suis pas déçue.

Le fait que ce livre ait été écrit au XVIIIè contribue beaucoup à l'indulgence que j'éprouve pour une petite lourdeur qui plombe le roman (un peu beaucoup de fioritures). mais il est fort bien écrit, et l'ambiance ma foi est du pur gothique: le côté noir de la religion du à la faiblesse humaine.
On rentre très vite dans l'histoire que l'on suit sans aucune difficulté, et les tourments et émotions des différents personnages sont bien rendus.
Ce roman est à conseiller effectivement comme un classique du genre

Gothique flamboyant

9 étoiles

Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 31 août 2008

Dans un Madrid un peu atemporel, les destins de l’innocente Antonia, de Don Lorenzo, de sa sœur Agnès et de Don Raymond croisent celui du Moine Ambrosio que toute la ville vénère pour son inflexibilité à la tentation et sa ferveur fanatique. On vient s’entasser dans l’église pour entendre ses sermons et s’imprégner de cette résistance exemplaire à la faute. Mais la force de ce moine impitoyable ne tient qu’à l’épaisseur des murs de son monastère, barrière fragile que l’amour obsessif d’une femme viendra renverser, le convertissant à l’interdit et initiant la terrible vengeance du prêtre déchu.
Le moine est un petit bijou de littérature gothique qui fait froid dans le dos. On est loin des peurs un peu enfantines des Mystères d’Udolphe d’Ann Radcliffe. Dans Le Moine, Lewis n’épargne rien ni personne : il dénonce la vie contre-nature des couvents, certes dépeinte de façon sans doute un peu caricaturale, et l’apologie des volontés inflexibles. Il prévient des dangers de cette vie de frustrations, mais aussi de l’ignorance dans lequel on maintenait la femme en nous racontant une histoire d’une incroyable violence dont on ressort un peu secoué. L’ambiance est glauque, faite de cellules humides et froides, de cimetières que l’on traverse à la nuit tombée, de magie noire, d’oubliettes et de fantômes. Mais la violence des hommes, plus que le fantastique effraie : les meurtres, le viol, la séquestration ne sont pas en économies, ce qui rend ce roman très déroutant, surtout quand on considère qu’il a été publié à la fin du dix-huitième siècle. L’écrit sert le récit car il est clair et judicieux. Il est à noter que le texte, malgré les sujets si durs qu’il met en scène, est plein d’humour. Natures sensibles s’abstenir, nuits blanches garanties, à lire averti.

Quelle ambiance !

9 étoiles

Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 26 juillet 2005

Un tout grand classique du gothique, une ambiance particulière, des personnages tourmentés aux destins qui s'entrecroisent, une trame principale alimentée d'histoires personnelles des héros, des églises, des catacombes, des démons, de l'action, des rebondissements, une fin surprenante... Tous les ingrédients pour passer des journées de plaisir au temps de l'inquisition espagnole.

Jouissif !

10 étoiles

Critique de Caym (, Inscrite le 10 avril 2005, 40 ans) - 10 avril 2005

Je n'ai lu ce roman qu'en anglais, donc je n'aurai pas d'avis à donner sur la traduction ;)

Voilà un des rares livres que j'aie eu à étudier et qui m'ait conquis de la première à la dernière page. Quelle audace, quel humour, quelle histoire... quel pied !
Bien qu'on m'ait présenté ce roman en cours comme à prendre totalement au premier degré (avec prise de tête intégrée pour le même prix), je trouve qu'au contraire il déborde de second degré et d'autodérision, et qu'en même temps l'auteur éprouve un réel plaisir à écrire et un amour sincère pour la littérature de son époque.
Lewis nous fait basculer sans cesse d'un genre à l'autre, du romantisme niais on vire dans la noirceur la plus glauque, de la réflexion sérieuse on dérive dans le loufoque assumé, le tout dans un crescendo de rebondissements de plus en plus délirants (ah, quelle fin... !).
Les personnages sont tout à fait fascinants, qu'ils soient pervers, manipulateurs, naïfs, accablés, et la maîtrise du style dans tous les genres est simplement bluffante (il avait quand même 19 ans le Lewis, quand il a écrit Le Moine !).
Enfin un livre qu'on on n'a pas besoin de dépiauter à coup d'analyses transversales pour apprécier.
C'est un vrai moment de pur plaisir de lecture !

Pas indispensable mais assez intéressant...

7 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 44 ans) - 5 octobre 2001

Je m'attendais vraiment à quelque chose de plus sombre et effrayant avant de commencer ce livre. Mais je n'ai pas été trop déçu tout de même, la fin notamment m'a beaucoup plu ainsi que les réflexions qui parsèment l'ouvrage et la bonne description des tourments du moine. C'est sans doute un bon livre mais on sent un peu trop qu'il date... écrit plus tard il aurait pu aller plus loin et aurait été plus accrocheur sans doute.

Oui, gothique, c'est le mot

8 étoiles

Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans) - 5 octobre 2001

Je "promène" ce bouquin dans mon sac depuis des semaines (version marabout -1971 avec postface d'Hubert Juin), j'ai eu beaucoup de mal à "entrer" dedans, mais une fois qu'on y est, Waouuuw! On peut parler de classique du Fantastique pour ce livre. Je ne lui mets pas 5 étoiles parce que parfois un peu lourd.

c'est un bon bouquin

9 étoiles

Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 48 ans) - 18 juin 2001

j'ai lu l'interprétation du Moine de Lewis par Antonin Artaud et je trouve que la lecture de ce livre est captivant. On y parle de beaucoup l'air de rien et la petite innocente qui se révèle être le diable, c'est diablement bien fait. Ah non c'est un bon bouquin, de la pré-sf qui mérite certainement d'être lu, entre littérature classique et littérature sf...il réconcilie les genres sans le vouloir.

Pas obligatoire

6 étoiles

Critique de CptNemo (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans) - 18 juin 2001

A mon avis un des seul mérites de ce livre est d'être un classique. Il faut donc le lire dans l'optique "je connais mes standards". Mais pour moi ce n'est pas un très bon livre. Le style est un peu daté, l'histoire bancale et la fin abracadabrante.
Reste une ambiance particulière et un cadre intéressant. On peut le lire mais ce n'est pas un chef d'oeuvre et il existe tellement de chefs d'oeuvre à lire alors pourquoi perdre son temps.

très bon rendu

8 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 53 ans) - 6 avril 2001

Force m'est de constater qu'Aleph se sent bien dans le roman gothique, son écriture m'a immédiatement fait replonger dans ce roman que j'ai lu en cet unique jour de septembre 1992, le 8 pour être précis (hé oui, je garde une trace de mes lectures...) Aleph décrit bien cette vision intérieure propre aux romans torturés de l'époque. Rappellons que Le Moine a été écrit en 1795 ! Si j'osais, je me permettrais cependant un bémol sur ses derniers paragraphes. Si ma mémoire ne me fait pas trop défaut, je n'ai pas trouvé que ce roman soit si "osé" que cela, qu'il n'y avait pas autant de luxure et de diablerie que je m'y attendais. Certes, l'ambiance est noire, lourde et glauque (pour utiliser un mot à la mode), mais elle n'est pas aussi sadienne/sadique que cela. Cela n'en reste pas moins un livre de référence dans le genre et dès lors, un livre qui se doit d'être lu...

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  Artaud ou Lewis ? 5 Stavroguine 5 septembre 2008 @ 22:49

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