J'ai vendu ma bagnole à un Polonais de Pierre Gagnon

J'ai vendu ma bagnole à un Polonais de Pierre Gagnon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Aaro-Benjamin G., le 24 août 2014 (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 284ème position).
Visites : 3 187 

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Pierre Gagnon est un écrivain pour qui s’applique le proverbe « nul n'est prophète en son pays » car il obtient plus de succès en France qu’au Québec. Pourtant son écriture, sans être du joual, est typiquement québécoise.

Dans ce recueil, il explore des lieux communs avec de petites histoires qui soudainement sont transformées par un revirement inattendu. Sous des apparences de légèreté se cache souvent un propos beaucoup plus sombre. Les nouvelles sont courtes, parfois seulement une page. Le ton est humoristique et teinté par des pointes de cynisme. « Mais j’ai une meilleure idée ! Votre prochaine publication, vous lui foutez une banderole rouge sur la jaquette, où il sera écrit Prix littéraire. Lequel ? On s’en fout, n’importe lequel. Le public aime à être rassuré. »

On passe d’un texte à l’autre avec l’envie de goûter à nouveau cette brute sincérité. Par contre, lus en rafale, la voix de l’auteur est trop présente. Les nouvelles sont écrites à la première personne avec le même style, donc les personnages perdent en authenticité puisque le lecteur sait bien qu’il s’agit de l’auteur qui nous parle.

(Au Québec, paru sous le titre « Je veux cette guitare » chez Hurtubise.)

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Merci CL

7 étoiles

Critique de Minoritaire (Schaerbeek, Inscrit le 28 janvier 2012, 63 ans) - 16 juin 2015

Encore un livre issu des échanges CL à Paris ce 23 mai.
Je l’avais choisi parce qu’il était peu épais (150 pages) et d’une mise en page aérée ; l’idéal pour le lecteur paresseux que je suis. Mieux encore, c’est un recueil de nouvelles, mais ça, je ne m’en suis aperçu qu’au milieu de la deuxième. Il m’en reste trois, quatre à lire, mais comme je suis sûr que ce sera bien, autant vous balancer mon commentaire tout de suite.

J’ai donc attaqué par la première histoire. Elle était gentiment déjantée.
La deuxième était tendre.
La 3ème était tragique.
La 4ème faisait un passage par le glauque avant de donner une note d’espoir.
La cinquième était courte, la septième encore plus, mais pas autant que la dernière.
L’éponyme donnait son nom au recueil; elle était drôle.

Je ne vais pas vous les faire toutes, mais toutes étaient teintées d’humour. Léger ou franc, amer ou tendre, mélancolique ou joyeux, avec parfois, un coup de blues ou de colère, mais qui passe vite. Au final, à travers une écriture leste et sans prétention, on suit l’auteur-narrateur dans ses humeurs, ses portraits, dans ses petites anecdotes dont certaines ont une odeur de vécu, dans ses récits de vie, et on tourne les pages avec plaisir. C’est pas rien.

Extrait :
« Je me dis que si, un jour, je suis triste et seul (ça m’arrive déjà mais disons, plus tard), alors j’investirai une partie de mes économies dans une petite annonce, m’assurant du coup des centaines d’appels par jour pour me désennuyer. Ça m’évitera de donner tout mon fric aux pharmaciens. »

P.S. Qui avait amené ce bouquin ?

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