Cabale de Michael Dibdin

Cabale de Michael Dibdin
( Cabal)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Fane, le 15 juillet 2003 (Nancy, Inscrite le 28 mai 2003, 46 ans)
La note : 7 étoiles
Visites : 4 081  (depuis Novembre 2007)

Trompe l'oeil et faux semblants

L'histoire commence par la chute du Ludovico Ruspanti, prince romain et joueur invétéré, qui s'écrase sur le pavement de la basilique Saint-Pierre de Rome, depuis la coupole, en plein office religieux. Le vatican fait alors appel à Aurelio Zen, un policier d'élite du gouvernement italien, quadragénaire divorcé et magouilleur à souhait, afin d'éclaircir les circonstances de la mort du Prince, qui apparait pourtant aux yeux de tous comme un suicide. Dès les premiers chapitres, on apprend que Ruspanti était sous la surveillance discrète du Vatican depuis sa récente implication dans des affaires de malversations financières avec la banque du Saint Siège. De plus, il semblait lié à la plus ténébreuse des sociétés secrètes appartenant à l'Ordre souverain des Chevaliers de Malte: la Cabale... Dans les méandres d'une affaire aux nombreuses ramifiacations, Zen va découvrir que certaines personnes cherchent à le tromper ou à l'utiliser afin d'étouffer l'affaire. Mais petit à petit, son intuition, alliée à son habileté à s'affranchir de la législation, vont l'aider à comprendre les relations complexes entre Ruspanti et ses assassins et à défaire cette machination dont il semble être le principal protagoniste.
En même temps qu'un thriller haut de gamme, plein d'action de de faux semblants, le romancier nous donne ici un aperçu de l'ambiance feutrée et mystérieuse qui règne dans les couloirs du Vatican. Vrai bonheur de lecture, le récit est parfaitement construit, avec un juste équilibre entre le descriptif, le psychologique et l'action. Au-delà même de ses investigations que Zen conduit parfois de façon peu orthodoxe, c’est aussi sa vie personnelle, faite de désillusions sentimentales et de doutes, qui confére au personnage une dimension attachante.C'est le premier roman de Dibdin que je lis, mais il a écrit plusieurs livres avec le personnage d'Aurelio Zen. Ce livre illustre la maîtrise de Michael Dibdin pour mener les enquêtes à suspens, avec leur lot de surprises et de fausses pistes, mais aussi toute une série de notations intéressantes sur les
mœurs politico-financières de l'Italie contemporaine. Bon divertissement si vous partez prochainement à Rome ou à Milan, là où l'intrigue se déroule.

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