Le Petit Meaulnes de Jean-Louis Fournier

Le Petit Meaulnes de Jean-Louis Fournier

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Lecassin, le 10 décembre 2013 (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (11 860ème position).
Visites : 3 598 

Petit et grand réunis...

Du Fournier (Jean-Louis, bien sûr) grand cru, drôle avec une pointe de cynisme…

Si l'on en croit Jean-Louis Fournier, en lisant la petite note en en-tête de ce court roman/journal, on lui a souvent demandé, Fournier oblige, s'il était l'auteur du « Grand Meaulnes »… D'où, toujours d'après l'auteur, la rédaction du « Petit Meaulnes » frère du précédent ; afin de pouvoir annoncer : « Je n'ai pas écrit « Le Grand Meaulnes », mais j'ai écrit « Le Petit Meaulnes ». Amusant…

Un petit livre vite lu que ce « Petit Meaulnes », comme souvent l'est la « production Fournier ».
Un petit livre qui s'attache avec bonheur à décrire la relation entre deux frères que tout oppose : l'un beau, grand et intelligent, aimé de tous, et l'autre, petit et effacé ; bagarres… et fin bizarre autant qu'étrange…
Un petit livre qui apporte un éclairage nouveau sur l'état mental d'Augustin, le grand frère du « petit Meaulnes », héros du livre de Fournier, l'autre, Henri-Alban, dit Alain Fournier…
Un régal !

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Dans l'ombre d'un grand

9 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 18 août 2022

Un petit livre touchant et émouvant pour faire connaissance avec le petit frère d’Augustin, le célèbre romantique. Pour raconter, avec des mots simples de gamin, la vie d’un petit garçon sympathique et vif qui grandit dans l’ombre de son aîné ; "Quand il arrivait, j’avais l’impression de ne plus exister ; les chamailleries entre les deux garçons mais aussi les sentiments fraternels "parce que je l’aimais bien quand même".
La lucidité de celui qui ne compte pas mais qui comprend tant de choses : "Je sais pourquoi Augustin ne sera jamais heureux. Il ne se contente pas de ce qu’il a. Il veut toujours du nouveau. Enfer ou ciel qu’importe. Les petits bonheurs de tous les jours, il n’en veut pas. Il lui faut le grand bonheur. Il n’a pas encore compris que le grand bonheur, c’est justement fait avec tous les petits bonheurs mis bout à bout."
Dans la droite ligne des écrits de l’auteur, un roman touchant, pertinent, drôle, une lecture que j’ai beaucoup aimée.

Petit roman mais très drôle

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans) - 30 avril 2019

Antoine est le petit frère du Grand Meaulnes, Augustin de son prénom, le héros du roman de Alain Fournier ( p.s .: Alain n’est pas le frère de Jean-Louis). Si le Grand Meaulnes est adulé de tous, il n’en est pas de même pour son frangin. Les deux frères ne s’aiment guère. Antoine, qui considère qu’il n’a pas grand-chose d’intéressant à dire sur lui, raconte quelques aventures de son aîné et ce n’est pas triste.

Un petit roman mais savoureux et très drôle.

Extraits :
- Lundi 3 octobre 1911. Hier soir, Augustin m’a montré son robinet. Il en est très fier. Pourtant il est petit, sûrement plus petit que le mien, même quand il tire dessus. J’ai proposé qu’on les mesure. Augustin a dit non. Je sais pourquoi, il a peur de perdre. Puis il a mis la main sur son cœur, il a fermé les yeux, et il a déclaré gravement : « Le zizi, il n’y a que ça dans la vie. »

- Le romantisme c’est dangereux. On peut en mourir. Avec cette habitude de toujours regarder le ciel et de ne pas s’occuper de ses pieds, on risque, un jour, de se casser la gueule.

- Augustin a dit : « Plus tard je serai célèbre ». Il a ajouté : « Toi aussi, Antoine, tu seras illustre. Tu seras un illustre inconnu. »

- Quand Augustin regarde le ciel, on dit qu’il contemple l’infini. Moi, quand je regarde le ciel, on dit que je compte les mouches.

- Je revois Augustin en caleçon en train de me réciter un poème. Maintenant qu’il est riche, il doit porter des slips Kangourous.

- Augustin a en projet une résidence au bord de l’étang, il va faire couper tous les saules. Il l’appellera « la Résidence des Saules », en mémoire des saules.

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