quinze petis récits attachants

Je viens de terminer la lecture de l'homme-joie, le dernier livre de Christian Bobin. J'ai "dévoré" les livres de cet auteur jusqu'au jour où... je me suis un peu lassée de ce qui m'apparut soudain, - comment dire?- "comme un système". Et puis j'ai feuilleté cet homme-joie récemment dans une librairie et je l'ai acheté parce que l'un de ces petits récits se rapportait au peintre Soulages. Au musée de Montpellier où il se rendait, invité pour une lecture, Christian Bobin rencontre "en haut du ciel, dernier étage, les peintures de Soulages." "Ce qu'on voit nous change, nous révèle", écrit-il.
Bref, quelques pages à lire si l'on aime ce peintre dont "la vision est plus puissante que la mort."
Bref encore, les quatorze autres récits m'ont totalement réconciliée avec cet auteur qu'il s'agisse du " petit charbonnier" dont les yeux étaient ceux d'un petit chat noir "sorti de la forêt qui entoure la maison où j'écris" et qu'il verra mourir "j'ai vu la mort éteindre deux yeux couleur de mirabelle". Qu'il s'agisse encore de Vita Nova lorsqu'au retour d'Autun, sa vie croise un sanglier qui déboule sur la route à quelques mètres de lui. "Chasse en cours" oblige...
"Nous avançons dans la vie avec des mains rougies de criminel. Le déluge de notre mort les blanchira."

Et puis ce carnet bleu envoyé "à la plus que vive", cette compagne morte prématurément "Nous recevons la nouvelle de la disparition d'un être aimé comme l'enfoncement d'un poing de marbre dans notre poitrine".

A lire absolument ces petits récits, sans l'ombre d'une hésitation. C'est beau comme le bleu du ciel. Ce bleu que Bobin "glisse dans ce livre, pour vous."

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  L'homme-joie [Texte imprimé] Christian Bobin

  de Bobin, Christian
  l'Iconoclaste
  ISBN : 9782913366459 ; 17,00 € ; 30/08/2012 ; 192 p. ; Broché

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