Seuls les poissons de Françoise Kerymer

Seuls les poissons de Françoise Kerymer

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Nola Tagada, le 18 février 2013 (Paris, Inscrite le 22 octobre 2012, 39 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 703ème position).
Visites : 3 289 

Un roman plein de tendresse et de bonheur

Avec un titre à la Katherine Pancol, Françoise Kerymer signe un deuxième roman au moins aussi réussi que le premier, si ce n’est mieux ! Je vous rassure, de Katherine Pancol, il n’y a que le titre. J’ai retrouvé avec la plus grande joie le style et l’ambiance si particulière que Françoise Kerymer arrive à donner à ses romans : une écriture fluide, légère, un brin poétique et des personnages toujours aussi attachants. ça raconte la vie, la vraie, avec ses subtilités, sa fragilité, sa complexité... On sent que Françoise Kerymer écrit avec son coeur, et moi ça me touche, c’est pour ça que j’aime tant ses romans.

Alors que la petite famille vient d’essuyer un terrible drame, chacun essaie de se reconstruire à sa façon, d’affronter sa nouvelle vie avec ses vides et ses doutes jusqu’au moment ou l’impensable se produit. Les cartes sont redistribuées, et pour certains le jeu sera plus difficile que pour d’autres !

Racontée par chacun des personnage à sa manière et avec ses mots, cette jolie et sympathique saga familiale transpire la réalité : amour, jalousie, rancoeurs, tendresse, non dits, générosité, sacrifices, culpabilité. Les relations familiales sont de loin les plus complexes et c’est d’ailleurs pour ça, grâce au ciel, que nous choisissons nos amis ! J’adore la manière dont Françoise Kerymer les décrit, d’abord parce que c’est beau, c’est fort et sensible à la fois, ça semble vécu et puis aussi peut être parce que je m’y reconnais quelque fois et que je me dis “ouf, je ne suis peut être pas la pire des garces“. Merci Françoise de me dé cul pa bi li ser !!

“Seuls les poissons” nous fait voyager de New-York à Corfou en passant par Paris et la Bretagne. On est très vite plongé au coeur d’une intrigue qui vous tient en haleine jusqu’à la fin. C’est un roman plein de tendresse et de bonheur où l’on côtoie avec le plus grand intérêt les joies et les peines de chacun des personnages qui vont et viennent au fil des pages. Encore une fois, j’ai eu envie de les connaître, de boire un café avec eux, de partager leur peine, de les réconforter ou de rire avec eux.

Comme tout bon roman, la lecture de la dernière page m’a fait mal au coeur et j’ai dû refermer ce joli livre avec un pincement au coeur. Aurais-je droit à une suite ? Une chose est sûre, je m’y lancerai les yeux fermés et c’est d’ailleurs les yeux fermés que je vous conseille “Seuls les poissons” de Françoise Kerymer. Vous ne serez pas déçu du voyage.

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Improbable fleur bleue

7 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 21 décembre 2014

Roman chorale, mélancolique, s'appuyant sur un mystère et où les personnages traînent leur mal-être.

Les personnages traînent ce spleen avec une sorte de nonchalance dans différents coins du monde, New York, des Antilles françaises, Corfou et la Bretagne. Ils sont tous plus ou moins artistes et partagent le sens d’une forme de solidarité intrafamiliale étendue.

C'est une histoire certes assez improbable que seule une femme aurait pu écrire, sans vrai rythme, mais la lecture est aisée et agréable. Les chapitres sont découpés en mois, du printemps au printemps suivant et si j’avoue ne pas avoir été pris immédiatement par l’histoire, arrivé au tiers du livre, on ne le lâche plus.

Je n’ai pas non plus lu ce qui est censé être la première partie de ce livre, soit « Il faut laisser les cactus dans le placard », raison pour laquelle je n’ai sans doute pas toute de suite décollé, mais je ne me suis pas écrasé en ayant l’impression d’avoir raté un épisode et j’assure avoir plané.

Je lis par ailleurs qu’on compare parfois l’auteur à Katherine Pancol. Il est vrai que le niveau littéraire est assez proche et le fait qu’il s’agit d’une histoire de femmes écrite par une femme conduit au rapprochement, cependant on remplacera l’humour de la trilogie bestiaire de l’une par un romantisme de notre auteur concerné.

En faire un livre de plage reste tout de même réducteur même si on n'atteint pas de hautes sphères littéraires.

Un pur bonheur de lecture

9 étoiles

Critique de Gilou (Belgique, Inscrite le 1 juillet 2001, 76 ans) - 4 février 2014

Belle suite de « Il faut laisser les cactus au placard ».

J'ai retrouvé avec plaisir Marie Lise et Anne. Les trois soeurs.

Marie seule à Paris dans l'attente de rejoindre Alex son musicien de mari, parti composer en Grèce.

Lise et Yann, qui ont quittés la Bretagne pour les Antilles.

Anne en Bretagne, seule mais tout de même accompagnée de Carlos, qui partage ses journées entre la mer et son « école » d'artistes.

Un grand drame débute cette suite. La disparition de Gabriel, le « frère » retrouvé à la fin du livre précédent, dont la fraternité est très floue.

Disparu en mer brutalement en convoyant un des bateaux de Lise vers une destination lointaine.
Il est mort noyé, ne sachant pas qu'il avait un fils de Sarah, la fille de Marie, la libraire.
Je ne dévoile pas plus étant donné que c'est une énigme bien ficelée.

Mon avis :
Très belle histoire.
Une écriture déjà fort appréciée dans son premier roman.
On voit et on sent la mer à Corfou comme en Bretagne.
Ce récit s'étale sur toute une année de l'hiver du drame au printemps suivant.
On vit avec les personnages en ressentant leur détresse.
Ils sont tourmentés, chacun dans leur coin, par des non-dits, des « cachotteries nécessaires » paternité à vérifier, bref un peu de tout...

Une intrigue comme on les aime, on ne saura rien avant les dernières pages.

Je n'ai pas lâché ce livre. C'est un tout bon roman et comme l'écrit si bien Nola Tagada dans sa critique, j'attends moi aussi une suite.. on ne sait jamais.

Je vous le recommande.
BRAVO Françoise KERYMER et merci de nous faire rêver.

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