La louve blanche de Thérésa Révay

La louve blanche de Thérésa Révay

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Flo29, le 30 janvier 2013 (Inscrite le 7 octobre 2009, 51 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 069ème position).
Visites : 3 388 

Un livre dont on a du mal à se détacher

Xénia est russe. En ce mois de février 1917, elle assiste impuissante à la révolution. Ce qui ne devait durer que peu de temps s'éternise, et elle doit quitter son pays et se réfugie à Paris. Là, elle rencontre Max von Passau, un photographe dont elle tombe amoureuse. Elle rencontre aussi un autre homme, qui l'aidera à intégrer le monde de la haute couture.
Mais à cette époque, elle doit faire face aussi à la montée des totalitarismes dans toute l'Europe. C'est avec effroi qu'elle découvre la cruauté des hommes.
A travers le destin des personnages, l'auteur nous raconte avec intensité L'Histoire. Hitler arrive au pouvoir et l'escalade de la violence commence. Ce récit est bouleversant, je n'ai pas pu le lâcher avant la fin. A lire absolument.

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La falsification de l'histoire en marche

3 étoiles

Critique de XueSheng (, Inscrite le 26 novembre 2012, 37 ans) - 2 février 2013

Il est à craindre que ce roman participe à la falsification de l'histoire qui malheureusement gagne du terrain, non seulement dans la presse mais dans les romans et même dans les livres de classe.
Cette rengaine de l'héroïne ou du héros "chassé" de la "Sainte" Russie par les méchants bolcheviques prétend ignorer totalement les réalités historiques et les faits objectifs.

Le thème de "la montée des totalitarismes" enfourché par l'auteur, fait un amalgame intolérable entre un mouvement d'émancipation, celui de la Révolution de 1917, et l'abjecte barbarie nazie.

L'un avait comme fondement la nécessaire révolte d'un peuple exploité et écrasé par un tsarisme qui utilisait les hommes comme chair à canon et quasi esclaves, et comme but la libération des travailleurs, l'instauration d'une société socialiste, ou les moyens de production seraient propriété collective.

L'autre est un nationalisme raciste et dictatorial qui s'appuyait sur le capitalisme le plus brutal et cynique, et visait à éradiquer toute la population juive de la surface du globe. Un projet monstrueux, qui s'accompagnait d'une démarche belliciste, expansionniste et impérialiste.

Il faut vraiment vouloir tromper et amalgamer pour associer la révolution bolchevique qui amena des progrès sociaux immenses, même si elle fut ensuite arrêtée et confisquée par les stalinistes, et le nazisme, où tout était ignoble, la supériorité prétendue d'une supposée "race aryenne", le nationalisme guerrier, l'infâme mise en place des camps d'extermination, la barbarie des guerres de conquêtes, sans parler des odieuses expérimentations médicales racistes et eugénistes.

Cela étant dit, on peut s'intéresser aux tribulations de cette femme, péripéties sentimentales sur fond de guerres, mais en se trompant de contexte et d'interprétation, car le romancier part d'un faux postulat, comme indiqué ci-dessus.

Mais le style pompeux, les personnages convenus, ne font pas de ce livre un roman de qualité. Citons seulement ces phrases pour donner une idée:
"La chance n'aime pas les tièdes. Elle se provoque, elle se conquiert en un mot elle se mérite, telle la croix de saint George sur le champs de bataille, Xénia Féodorovna Ossoline ne s'imaginait pas autrement qu'en conquérante".

On aura compris, je pense, le genre du livre, banal par son écriture et conformiste par l'évocation trompeuse qu'il fait de l'Histoire.

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