Le livre des secrets de l'alcôve de Hong Ying

Le livre des secrets de l'alcôve de Hong Ying
( K)

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique

Critiqué par Jules, le 16 janvier 2003 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 4 547  (depuis Novembre 2007)

Une très belle histoire, chaude et très bien écrite

Je n’avais encore jamais rien lu de Hong Ying alors qu’elle a déjà deux romans traduits au Seuil. Elle est née en Chine en 1962 et vit à Londres.
Bon Dieu, encore une histoire d’amour ! Mais je savais ce que j’achetais puisque c'était bien indiqué sur la quatrième de couverture. On y disait surtout que le héros serait initié « aux secrets de l’extase sexuelle taoïste »… Et pourquoi pas moi, me suis-je dit, même si ce n'est qu’en lecture ?. Il est des lectures qui peuvent apporter beaucoup, en tout cas cela m’a été dit souvent !
Bref !… En fait d'initiation sexuelle, les premières pages du livre nous racontent la mort d’un jeune homme des Brigades Internationales en 1937 à la bataille de Brunete en Espagne. Ses dernières paroles sont : « Je voulais deux choses dans ma vie : la maîtresse la plus merveilleuse et le champ de bataille. J’ai réussi les deux, je suis satisfait. »
Un carnet est trouvé dans les vêtements du défunt et il raconte son histoire.
Julian est un jeune anglais de 27 ans qui a toujours vécu dans un milieu bien particulier. Celui de Bloomsbury connu comme un mouvement artistique anglais très libéral. Sa mère, peintre, en faisait partie, ainsi que Virginia Woolf qui, soit dit en passant, était la soeur de sa mère. On y comptait des homosexuels à la pelle, des lesbiennes, des hommes volages et des femmes plus que volages. Le tout dans une complicité et complaisance des plus grande.
Julian décide d'accepter un poste de professeur de littérature anglaise en Chine et le voilà qui prend ses fonctions à l’université de Wuhan. Il est présenté en grande pompe au doyen de sa faculté, le professeur Cheng et, surtout, à sa femme Lin. Il ne la remarque pas plus que cela d’ailleurs, car elle n'est pas d'une beauté flagrante. C'est aussi une intellectuelle, écrivain reconnue, et avec ses lunettes elle fait vraiment très intellectuelle.
Lin s'inscrit aux cours de Julian et petit à petit il va découvrir la beauté de celle-ci. Julian est séduisant et très séducteur. Nous savons déjà qu'avoir des maîtresses est pour lui quelque chose de très important, sans que cela ne l'engage en aucune façon. Une attraction mutuelle va naître et croître. Pour éviter de gros risques un rendez-vous sera fixé à Pékin. C'est là que Julian va découvrir « les arts de l’alcôve » que Lin a reçu de sa mère. Celle-ci l'a élevée dans ce qui peut s'appeler une philosophie du plaisir, un art du plaisir qui mène à l’harmonie des corps.
Il ne va pas découvrir que cela ! Il va aussi se rendre compte que cette femme est absolument superbe et même parfaite. Qu'elle a une peau d'une douceur incomparable, un corps qui l’envoûte complètement et qu'elle est capable de lui fait vivre des moments de plaisir tellement intenses qu'il en arrive presque à vouloir mourir en elle. Elle qui a trente six ans, alors qu’il en a vingt sept, lui semble plus jeune que bien des femmes de vingt ans. Il se dit même que « mère » devrait sûrement pouvoir envisager d’avoir une telle belle-fille…
Un petit exemple : « Sur le visage de Lin flottant dans le bain, à son teint empourpré et son regard égaré, on pouvait lire la montée de l'orgasme. Abandonnant le cou de Julian, ses deux mains s'arc-boutèrent sur ses cuisses qu’elle maintenait fermement tandis que sa voix commençait à s'altérer, retrouvant ses accents de mélopée plaintive et douce, tantôt puissante, tantôt fragile, aux intonations insolites et mélodieuses. Elle franchissait les frontières d'un plaisir nouveau. Son chant lui-même avait quelque chose de neuf. Julian avait l’impression de voguer entre rêve et conscience, entraîné dans le sillage de Lin en vol plané dans les airs avant de rebondir à la crête des vagues, dans une sensation de beauté et de liberté. »
Julian va devenir littéralement fou de cette femme, mais il n’en demeure pas moins que son désir de liberté pour d'autres femmes lui tient fortement au corps… Comment tout cela va-t-il évoluer ? … A vous de le découvrir mais s’il est une chose que je peux vous garantir c'est que les secrets d'alcôve taoïstes semblent valoir bien plus que le détour ! Encore faut-il les comprendre et surtout les connaître…
Une sexualité superbement décrite, des personnages crédibles, une histoire agréable à suivre et le tout servi par une très belle écriture. J'ai été vraiment heureux d'avoir décidé d’acheter ce livre !

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