La dernière conquête du major Pettigrew de Helen Simonson

La dernière conquête du major Pettigrew de Helen Simonson
(Major Pettigrew's last stand)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par FranBlan, le 14 janvier 2012 (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 81 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 022ème position).
Visites : 5 561 

Un premier roman presque parfait...

Helen Simonson est Anglaise d’origine, elle vit aux États-Unis depuis plus de vingt ans et ceci est son premier roman qui a obtenu beaucoup de succès à sa sortie et est rapidement devenu un best-seller…
L’histoire se situe en Angleterre, dans un pittoresque petit village du Sussex où l’auteure a vécu plusieurs années.
Le Major Pettigrew est un militaire de carrière à la retraite et veuf depuis quelques années; c’est un homme d’honneur, conventionnel, âgé de soixante-huit ans; l’incarnation même du sens du devoir inné et de la fierté, un homme des plus convenable aussi doté d’un humour savoureux; il est le père de Roger, jeune homme poseur, vaniteux, arrogant, très éloigné des valeurs de son père…, il fait aussi une cour discrète à la propriétaire du magasin général du village, Jasmina Ali, une veuve d’origine pakistanaise âgée d’une cinquantaine d’années avec qui il partage une passion pour Kipling ainsi qu’un regard empreint d’ironie sur la communauté qui les entoure…
Sans être une banale chick-lit ni une charge à fond-de-train de rectitude politique, nous sommes au cœur d’une charmante histoire d’amour des moins conventionnelle!
Même si l’humour domine, ce récit véhicule quelques-uns des points importants qui nous préoccupent tous : la cupidité qui alimente la globalisation débridée, les tensions familiales ainsi que les rapports pas toujours faciles entre parents et enfants d’âge adulte…
Un premier roman dans l’ensemble agréable, drôle, savoureux où j’émets malgré tout une réserve : un sentiment agaçant où l’auteure (ou l’éditeur…?) désire séduire le lecteur à tout prix, jusqu’à une conclusion à l’américaine tout à fait inutile et hors contexte…
N.B. J’ai lu ce livre en version originale anglaise, mais Amazon.fr annonce la sortie de la traduction française intitulée : La dernière conquête du major Pettigrew, pour le 15 mars 2012.

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So British !

9 étoiles

Critique de Klein (, Inscrit le 16 octobre 2004, 60 ans) - 29 octobre 2016

Il faut prendre le temps de lire ce livre.
Il se savoure, comme le thé, avec un long cérémonial. Comme sait bien le faire le Major.
Je ne sais pas si c'est vraiment représentatif de la vie britannique, même si ce n'est qu'un village isolé. Mais tout y paraît si désuet : recevoir ses voisin(e)s pour le thé, parler taille des rosiers, se rendre chez eux, passer à l'épicerie tel jour pour acheter telle chose, faire la cour sans le montrer
Tout cela avec l'humour anglais et une vision désabusée du monde moderne ...
Merci à l'auteur (et merci pour le cadeau d'ailleurs puisque, sinon, je n'aurais pas pensé à lire ce livre !).

Chocs culturels sur fond d'humour so Brittish !

9 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 67 ans) - 20 mai 2013

Une petite merveille d'humour, aiguisée par un regard vif et spirituel, sur le spectacle d'une rencontre entre deux cultures : Paki et anglaise!
Là, où le traditionnel croise le différent au travers de la passion commune littéraire de deux personnages excentriques.
Helen Simonson, dont c'est le premier livre, mérite toute notre attention : de la belle ouvrage ! Une société anglaise figée, du conflit inter-générationnel, un rapport sordide à la notion d'héritage dû, un sens du ridicule et des pressions sociales joliment explicité et le fossé plein de non-dit entre la "bonne société" et les autres....! Et une autre culture,Pakistanaise, toute aussi pleine de préjugés et d'Histoire et de de religiosité tout aussi mal assimilée.
De la finesse, un humour froid à l'anglaise extraordinaires ....
Et un récit plein de tendresse et de virulence sur la douleur d'être dans un horizon où chacun pose ses propres normes.
Un livre si déroutant que, sitôt fini, on a envie de relire : quel meilleur hommage offrir à un auteur ?
En bref, un détour à se donner pour un moment de vrai plaisir !

Comédie légère sur fond de valeurs dans la vie

6 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans) - 9 mai 2013

Il s’agit d’une histoire d’amour improbable entre un vieux monsieur très british, très old-fashion et une épicière dont la famille est d’origine pakistanaise. Ces deux veufs vont se heurter aux préjugés de la ‘bonne société’ anglaise et des traditions machistes musulmanes. Le qu’en-dira-t-on prend énormément de place dans cette histoire et régit la vie des villageois anglais qui sont au cœur de cette histoire.
En même temps, le Major est confronté à son fils pour qui l’argent est la seule valeur importante à ses yeux et à sa belle-sœur également habitée par la convoitise. Et Mme Ali a aussi des problèmes de famille : son neveu veut prendre son magasin et sa belle-famille projette de lui retirer son indépendance pour mieux tirer profit d’elle.
Ce genre de livre n’est pas vraiment ma tasse de thé. J’ai eu du mal à l’entamer et à le terminer. L'histoire tire en longueur. Soit on savoure ce style si anglais soit il vous hérisse, c’est selon…
Personnellement, j’ai en tous cas détesté les descriptions vraiment trop scolaires des vêtements que porte chaque personnage, des meubles de chaque maison visitée, etc. Mais on peut trouver les personnages attachants...

Charming !

8 étoiles

Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 25 août 2012

La dernière conquête du Major Pettigrew
par Helen SIMONSON
Editions NiL

Le Major Ernest Pettigrew est un notable à Edgcombe St Mary. Il tient absolument à ce qu’on l’appelle « Major », Pas question de Sir ou quoi que ce soit d’autre.
Notre septuagénaire est veuf et père du très matérialiste Roger, pour lequel il éprouve plus de pitié que d’amour.
C’est le gentleman parfait, toujours à l’écoute de ses voisins (surtout des voisines, veuves ou vieilles filles) : sa vie sociale est occupée principalement par des visites pour le thé, données ou rendues, au cours desquelles on échange les potins du village tout comme la meilleure façon de tailler ses rosiers . C’est un homme courtois qui n’est pas du tout snob. Il se conduit de la même façon avec ses vieilles voisines, qu’avec le Lord du coin, les autres notables (le pasteur etc.) ou la dame qui tient l’épicerie du village, une charmante Pakistanaise.

Le roman dépeint de façon pittoresque, humoristique, charmante (et vacharde aussi) la vie d’un village très britannique.
Toutes les notations sont d’une justesse et d’une grande finesse pour qui connaît un peu les villages anglais.

J’ai éprouvé une certaine lassitude au cours de paragraphes interminables sur l’organisation de la chasse au canard sur les terres du Lord ou sur l’organisation de la fête annuelle du village, avec costumes indiens, cuisine asiatique purement pakistanaise, censée rapprocher les piliers britanniques du village et la petite communauté pakistanaise.

Mais il faut dire que ce roman est un roman d’amour : Le Major tombe progressivement amoureux de la belle Pakistanaise, Dieu, comment est-ce possible ? Nous assistons à toutes sortes de péripéties touchant et mêlant tous les personnages.
Ce livre vaut la lecture pour l’humour irrésistible, pince-sans-rire, du Major ; il y a de vrais moments de bravoure.
Bref, vous ne vous ennuierez pas, si vous sautez les paragraphes qui vous semblent longuets (pas forcément les mêmes pour tout le monde). De bonnes tranches de rire en perspective !
Un roman sans prétention mais très distrayant.

A noter l’excellente traduction de Johan-Frederick Hel-Guedj

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