Revenons sur ce roman, la chambre des dames, publié en 1979. Jeanne Bourin aura mis sept ans pour l’écrire. Ce gros roman de 630 pages n’est pas qu’une simple histoire d’amour transposée dans un moyen âge barbare et arriéré. C’est tout d’abord, l’histoire d’une famille d’orfèvres, les Brunel dans le Paris de la Montagne Sainte Geneviève de 1250 (et dans la ville de Tours avec les pèlerinages sur le tombeau de Saint Martin). Puis ce sont des drames en série : enlèvements, viol de la jeune Clarence 14 ans par une bande de Goliards, vengeance, assassinats, jalousies, amours cachés, adultère, infanticide, renoncement au monde…Ce sont aussi des évènements politiques : la sixième croisade conduite par le roi de France Saint Louis en Syrie. Enfin c’est la découverte d’un moyen âge raffiné et plein de ressources insoupçonnées. Mathilde, la mère de famille est l’héroïne du roman. C’est le pilier central de la famille qui tient tout l’édifice. L’auteur a parsemé son roman de nombreuses recettes du moyen âge et de remèdes médicaux utilisés à l’époque. Egalement, sont données de nombreuses informations précieuses sur les vêtements, les mobiliers, les bâtiments et les mœurs du moyen âge. Ce roman est une véritable mine d’informations et de très bons moments de lecture.

Les BRUNEL, une famille d'orfèvres vit des jours heureux dans la région parisienne. Mais un certain Guillaume DUBOURG va tomber amoureux de la jeune Florie BRUNEL (mariée à Philippe THOMASSIN) et toute la vie de famille va basculer, entraînant des malheurs, saccageant des existences...

Je trouve l'histoire en elle-même irréprochable :
- c'est très documenté, très renseigné (R. Pernoud y est-elle pour quelque chose ?). On voit que Jeanne Bourin sait de quoi elle parle.
- c'est très bien écrit
- les problèmes d'amour abordés ne sont pas du tout ridicules, ils sont au contraire très importants, car ils sont encore d'actualité
- l'histoire progresse rapidement et habilement, on ne s'ennuie quasiment jamais (sauf peut-être les deux premiers chapitres mais ça ne dure pas)
- les personnages sont très approfondis
- enfin, ce livre est plein de morale, et attention, pas une petite morale à deux balles du style : "aimez-vous les uns les autres ; il ne faut pas être méchant.." mais une morale très profonde, qui nous explique comment faire face aux soupirs amoureux qui germent en nous...

Mais il est vrai que pour aimer ce livre, il faut se mettre dans de bonnes conditions :
- aimer, ou tout du moins, respecter les croyances et les manières d'être à cette époque.
- prendre au sérieux la complexité des élans amoureux des personnages
- être en accord avec le principe de la fidélité maritale.

En définitive, une superbe histoire d'amour qui a reçu le Grand Prix des Lectrices de Elle 1979. (je rappelle que c'est le cinquième plus grand prix littéraire en France concernant son impact sur les ventes).

L'histoire est digne de la collection Arlequin. C'est dommage car certaines descriptions sont intéressantes. Le cadre historique est juste, et le moyen âge n'est pas montré comme une époque arriérée, comme si souvent. L'époque est bien décrite, la manière de vivre aussi. Mais l'histoire sentimentale est débile. Les personnages simplistes. Les situations peu crédibles.

Je suis assez d'accord avec Flyingcow: un roman qui a pour contexte le Moyen Age, mais dont le sujet principal n'est pas le Moyen Age. L'histoire pourrait se passer à n'importe quelle époque. C'est un peu un roman à l'eau de rose. Il manque de descriptions sur ce qu'est vraiment le Moyen Age. On sort de la lecture de ce roman sans avoir rien appris sur l'époque.
L'histoire reste intéressante et on s'attache aux différents personnages.
A lire pour se détendre, pour l'histoire qui est assez bien écrite et agréable à lire, mais pas pour se documenter sur l'époque.

Certes, il s’agit bien d’un roman dont les personnages vivent au XIIIème siècle, mais quant à dire que jamais le moyen-âge n’avait inspiré un tel roman, je suis pas tout à fait d’accord.

Le bouquin est tellement axé sur les femmes et leurs amours tumultueux et impossibles pour certaines, qu’on passe à côté de ce qui aurait pu m’intéresser historiquement parlant. Bien sûr l’auteur établit le cadre historique, elle parle des croisés, du roi de l’époque, un peu de orfèvrerie. Mais pas assez à mon gout. J’aurai préféré une histoire plus axée sur l'orfèvre, sur les marchés, sur les techniques de l’époque. Ici on en parle mais vaguement, sans profondeur, et on préfère décrire des histoires d’amour qui en fait pourraient trouver leur place n’importe quand dans le temps.

Malgré ça je ne nie pas que les descriptions des vêtements, des repas sont sympas. Pour ce qui est du Paris de cette époque, j’ai pas vraiment eu l’impression de découvrir grand chose de neuf.

Bref un roman que vous adorerez certainement si vous êtes accros aux histoires d’amour du genre : “je t’aime moi non plus". Sinon, il vaut p’tet mieux passer a autre chose.

Jeanne Bourin a donné 2 suites. Mais je vais m’en tenir au premier tome

Ayant toujours eu en aversion le Moyen Âge quel malheur ce fut pour moi d'être condamnée par mon collège à lire cette brique au goût de saga à l'ancienne! Mais, même si je fus découragée au début, j'ai su apprécier cette grande épopée et comprendre le succès qu'elle avait eu en Europe. Je ne compterais pas La chambre des dames parmi mes romans préférés, mais je crois tout de même qu'il s'agit d'une bonne lecture à faire pour se détendre et voyager dans le temps.

C'est le premier livre que j'ai lu sur le Moyen-Age, que j'avais trouvé très bien avec l'histoire d'une famille très attachante.
Je trouve que c'est merveilleux que grâce à un livre, on aie la possibilité de vivre une histoire à travers des personnages à une époque qui n'est pas la nôtre.