Le club de Leonard Michaels
(The men's club)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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La réalité des hommes
L'histoire est simple. 7 hommes se réunissent un soir pour fonder un club d'hommes, sur le même principe que les clubs féministes des années 70 et en réaction à ces clubs où les femmes sont omniprésentes. Que vont-ils y faire? Ils ne le savent pas eux même. De quoi vont-ils parler alors qu'ils ne se connaissent pas tous? Cela viendra tout seul.
Les voilà donc réunis chez un psychiatre tatoué qui dénote dans son intérieur, et Leonard Michaels nous raconte cette soirée.
L'écriture y est crue, réaliste. Il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce roman qu'un roman de la réalité. Sur la quatrième de couverture, une citation de l'auteur dit "Des gens ont lu ce livre comme une allégorie de la misogynie ou de la propagande." Hum... Je ne vois pas en quoi. Nous avons simplement des visions masculines des relations hommes-femmes et des femmes en général. De là à dire que c'est un roman de la misogynie, je ne vois pas.
Car de quoi peuvent bien parler des hommes entre eux? Des femmes bien entendu. Des femmes, du sexe, des autres, d'eux même. Chacun y raconte des passages de sa vie, des évènements marquants ou qui semblent insignifiants. Les histoires sont parfois étranges, souvent violentes, drôles, amères.
J'ai trouvé amusant qu'il y ait autant de femmes dans ce roman qui débute pourtant sur la volonté de se retrouver entre hommes, loin de ces dernières.
Il y a pas mal de passages drôles dans ce roman.
Mais en tant que femme, je ne me suis pas toujours sentie à ma place pendant la lecture. Comme si j'observais un monde qui m'était normalement interdit. J'ai eu l'impression d'être une espionne mal venue. Certains passages m'ont semblé véritablement trop masculins, comme si je ne pouvais pas les comprendre (je pense notamment à l'empoignade entre deux des personnages). Serait-ce finalement un livre réservé aux hommes?
Il n'en reste pas moins qu'il s'agit là d'un roman réussi, sur la réalité des mâles.
Les éditions
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Le club [Texte imprimé] Leonard Michaels traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy
de Michaels, Leonard Leroy, Céline (Traducteur)
Christian Bourgois
ISBN : 9782267021172 ; 10,02 € ; 04/11/2010 ; 164 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Privé
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 25 novembre 2011
Et surtout Leonard Michaels connaît l'importance du détail; celui que vous ne verrez pas tout de suite d'emblée quant à vous, mais qui est crucial pour d'autres.
"Socialement parlant je ne fréquente pas les docteurs. Ils parlent de leurs propriétés à Hawaii ou ailleurs. Et plein de résidences secondaires sont financés par des tumeurs malignes."
...bonjour la gueule de bois...
Critique de Atao (, Inscrit le 13 février 2011, 77 ans) - 13 février 2011
Ils se seront raconté leur vie supposée, leur difficulté à cerner leur/les femmes (surtout à l'époque où a été écrit ce livre), celles-ci, ivres de la liberté dont elles estimées être privées depuis le fond des âges, mettant, autant que leurs maris, leur couple en danger, uniquement pour voir, comme on dit au poker.
Je regrette que les personnages n'aient pas été assez différenciés, que le passage de l'un à l'autre ait été aussi confus, enfin selon moi, l'histoire aurait gagné en restreignant le nombre de ceux-ci à cinq, par exemple.
J'ai aimé la lente évolution vers la cuite, les propos devenant de moins en moins cohérents, la "chaude camaraderie" se mettant en place, l'empoignade, l'embrassade mâle, la connerie ultime de la destruction des portes et murs, l'entrée de l'épouse, elle, toujours bien coiffée à cette heure, sans une once d'alcool dans le sang, la parfaite épouse américaine qui, devant une telle bêtise sidérale, pète à son tour un plomb.
Ah, il était, en ce temps là, encore trop tôt pour leur suggérer la "slow life" et un retour à la simplicité, mais çà, l'Amérique n'est pas près de comprendre.
Parfaitement dispensable !
Critique de Thorpedo (, Inscrit le 22 octobre 2009, 44 ans) - 10 janvier 2011
Primo, le style est limité, voire carrément familier, mais pas suffisamment pour coller à une discussion franche entre mecs. Ni soutenue, ni vraiment familière, ça devient juste lourdingue.
Secundo, l'auteur ne travaille pas assez ses personnages, et on a du mal à cerner les traits de chacun et donc de s'attacher ou de rejeter leurs récits (en 160 pages, impossible de camper parfaitement le décor).
Tertio, ce qu'ils se racontent entre eux au cours de cette soirée semble somme toute assez banal, rien de fracassant, et on est parfois proche des bons sentiments...
Je ne vois pas en quoi ce livre décrit si bien les discussions d'hommes sur les femmes, même si ce ressenti est infiniment subjectif, l'auteur me paraît avoir mis le frein à main sur de nombreux sujets. Et dire que certain(e)s y ont vu l'apologie de la misogynie... le point commun entre un terroriste et une féministe? Ils en ont perdu leur humour!
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