Le Faux ami de Henrik B. Nilsson

Le Faux ami de Henrik B. Nilsson
(Den falske vännen)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Monito, le 4 novembre 2010 (Inscrit le 22 juin 2004, 50 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (47 032ème position).
Visites : 2 876 

Des caves du Vatican au drame de l'homme de l'ombre

Herr Freytag a vieilli, mais a-t-il jamais été véritablement jeune ?
En tout cas, le départ de son épouse lassée, pour un sémillant responsable des chemins de fer qui lui propose un tour du monde, laisse notre héros seul avec lui-même, son Mohnstrudel, le Reichspost et ses habitudes au café Sperl, seul comme jamais.

Herr Freytag goûte à la retraite. Retiré de son métier de correcteur d’une vieille maison d’édition, il ressasse son aigreur. Amoureux des lettres, amoureux des mots, des formes syntaxiques, la langue est son métier.

Fignoleur d’ouvrages, il met la dernière main à ces manuscrits d’auteurs qui font vibrer l’imaginaire. Ils sont célébrés, il est ignoré… et pourtant il reçoit tant et tant de manuscrits qu’il faut largement retoucher pour les rendre lisibles.

Mais il ne touche qu’à la forme, jamais au fond. Il touche le fond de n’avoir jamais été frappé par la Déesse Création… aigri de n’être que correcteur et jamais auteur…

De belles et longues pages sur le génie créateur et le rigorisme linguistique.

Herr Freytag veut s’échapper de ce dilemme, se met un jour à l’Esperanto, en ce début de 20ème siècle dans l’Empire des Habsbourg finissant ? et fait là la rencontre d’un M. Signori.

De cette rencontre va naître une manipulation de notre Herr Freytag le conduisant à nouveau sur le chemin de l’auteur qu’il a le plus corrigé, écrivain à succès, M. Barsch avec en toile de fond la succession du Pape Léon XIII en 1903.

Sous les auspices du passage de la comète de Haley, l’auteur suédois nous fait toucher avec un grand talent de nombreux sujets : la création, l’ombre et la lumière, les dessous de l’histoire vaticane, mais aussi la détresse morale, l’irrationnel des Hommes, la fin d’une époque qui repositionne ce roman dans notre actualité.

Premier roman de Nilsson, une réussite mais j’aimerais connaître son correcteur.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Décevant !

4 étoiles

Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 67 ans) - 30 avril 2012

Deux histoires en parallèle :
- 1910, l’histoire de Freytag, le correcteur qui se voudrait auteur
- 1903, l’élection de Pie X. Cette seconde histoire est racontée « en marche arrière » (2 août 1903 pour le premier chapitre, 29 avril 1902 pour le dernier), je n’ai pas compris l’intérêt de cet ordre inverse.
Lecture que j’ai trouvée difficile, avec la complexité des dessous de l’élection papale et ses conséquences, je ne dois pas être assez machiavélique pour ce genre de sujet. J’ai accroché vers les trois quarts du livre (et complètement décroché à la fin).

De belles pages sur la littérature et les écrivains qui ne justifient pas, à mon avis, de plonger dans ce pavé de presque 600 pages.

Forums: Le Faux ami

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Le Faux ami".