Shibumi de Trevanian

Shibumi de Trevanian
( Shibumi)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par El grillo, le 27 janvier 2010 (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 289ème position).
Visites : 6 726 

Enfin arrivé

Présentation de l'éditeur
"Nicholaï Hel est l'homme le plus recherché du monde. Né à Shanghai en plein chaos de la Première Guerre mondiale, fils d'une aristocrate russe et protégé d'un maître de Go japonais, il a survécu à la destruction d'Hiroshima pour en émerger comme l'assassin le plus doué de son époque. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi.
Désormais retiré dans sa forteresse du Pays basque en compagnie de sa délicieuse maîtresse, Nicholaï accueille une jeune étrangère venue lui demander son aide. Il se retrouve alors traqué par une organisation internationale de terreur et d'anéantissement - la Mother Company - et doit se préparer à un ultime affrontement"

Deux choses bien distinctes ici, le style et l'histoire. Autant la plume de l'auteur montre qu'il y en a sous le capot: répliques qui saignent, sens du dialogue, narration en flash back bien maitrisée. Il existe une véritable empreinte qui éveille ma curiosité et m'incitera à lire d'autres romans de cet auteur.
Pour ce qui est de l'histoire par contre, ça coince, l'ennui prend le pas sur le style et j'ai eu un mal de chien à terminer ce livre. On imagine bien la réflexion derrière ce héros à la zenitude à toute épreuve, sa manière de s'exprimer, son comportement envers les femmes est socialement intéressant, et la gestion américaine des services d'espionnage tient plus de la caricature qu'autre chose, mais au final , comme je suis un gros fainéant et que lire entre les lignes ça me fatigue, on a bien assez avec celles déjà écrites, ben je m'ennuie.
Dommage, la plume a tout d'une grande.

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Les éditions

  • Shibumi [Texte imprimé], roman Trevanian traduit de l'américain par Anne Damour...
    de Trevanian, Damour, Anne (Traducteur)
    Gallmeister / Noire (Paris. 2006)
    ISBN : 9782351780206 ; 23,90 € ; 02/10/2008 ; 445 p. ; Broché
  • Shibumi [Texte imprimé] Trevanian traduit de l'américain par Anne Damour
    de Trevanian, Damour, Anne (Traducteur)
    Gallmeister / Totem (Paris. 2010)
    ISBN : 9782351786093 ; EUR 11,00 ; 06/12/2016 ; 515 p. ; Poche
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Seul contre tous !

10 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 58 ans) - 8 juin 2020

Trevanian est l'un des noms de plume de l'écrivain américain Rodney William Whitaker (1931-2005).
Shibumi paraît en 1979 et est réimprimé à Paris par les éditions Gallmeister en 2008.

Un combat à mort entre la "Mother Company" (Consortium des principales multinationales du pétrole, des communications et des transports, contrôlant l'énergie et l'information dans le monde occidental. Une "pieuvre" qui contrôle des états, la CIA et tout ce qui a un zeste de pouvoir sur le planète) ET Nicholaï Hel, un tueur professionnel que l'instruction, l'intelligence, la détermination et le contrôle de soi rapprochent du Shibumi.
Un état de sérénité absolue.
Une part importante du roman déroule la vie de Nicholaï de sa naissance à sa retraire dans un magnifique château du Pays basque.
Mais voilà, les évènements internationaux le rattrapent et notre tueur va devoir reprendre du service....

Un incroyable roman, dense, intelligent,cynique et humoristique. Le personnage principal occupe l'espace mais sa quête est tellement jouissive que le lecteur l'accompagne volontiers le long de ces 500 pages..
L'auteur dresse un portrait au vitriol de l'Amérique :
"L'Amérique a été peuplée par la lie de l'Europe. Ce n'est pas une race, pas une civilisation. Seulement le ragoût culturel des détritus et des restes du banquet européen"
"Un monde de marchands et de techniciens dont la stupidité est la marque la plus évidente".

Un roman superbement bien écrit ou l'on ne s'ennuie pas une seconde. Un portrait au vitriol d'un monde "contrôlé"qui est devenu un vaste centre commercial ou l'humain n'a pas sa place.
Un très grand roman !

A éviter

1 étoiles

Critique de Maclure (, Inscrit le 3 mai 2013, 68 ans) - 6 décembre 2017

Je suis étonné par les nombreuses critiques élogieuses sur ce bouquin . J'ai été frappé par l'espèce de magma philosophique de Trevanian . C'est un adepte de la pureté des races . Son héros est un être supérieur. Les autres sont de la piétaille... Citation du bouquin: "un mélange de cultures donne toujours un assemblage de ce qu'il y a de pire dans chacune d'elle"...
Ça ne vous rappelle rien ...dans les années 30 ?
A l'évidence la subtilité ne fait pas partie de l'univers de Trevanian ... Voilà un homme qui a dû être bien malheureux pour détester autant ses semblables...
A éviter

Un roman farci de clichés

5 étoiles

Critique de Poet75 (Paris, Inscrit le 13 janvier 2006, 67 ans) - 21 juillet 2017

Est-ce parce que son auteur (de son vrai nom Rodney Whitaker 1931-2005) n'a cessé d'entretenir le mystère autour de sa propre personne ? Je n'en sais rien, mais toujours est-il que j'ai du mal à comprendre les louanges accordées à cet auteur et à ce roman en particulier ! La lecture n'en est pas désagréable, mais il ne s'agit, somme toute, que d'un roman d'espionnage à la trame on ne peut plus rebattue et au texte pollué tout du long par une multitude de partis pris qui laissent pantois.
Son héros se nomme Nicholaï Hel, il est élevé au Japon où il est initié au jeu de go au point qu'il en devient un maître. Mais, arrêté et torturé par les Américains, lui qui rêvait d'atteindre le shibumi, sorte de détachement suprême transmis par la sagesse japonaise, en vient à mener une vie de vengeur et de tueur des plus expérimentés. Enfin, il décide de se retirer au Pays Basque, de se consacrer à sa passion pour la spéléologie en compagnie d'un étonnant et truculent compagnon appelé Le Cagot, de se délecter dans la volupté d'aimer avec sa compagne Hana, en résumé d'atteindre enfin le shibumi tant désiré. Mais le destin le rattrape en la personne d'une jeune femme prénommée Hannah, poursuivie et recherchée par une agence internationale aux visées meurtrières, la Mother Company, et qui ne demande qu'à en profiter pour se débarrasser du même coup de Nicholaï Hel en personne.
Rien de très original dans cette trame qui associe l'espionnage et l'aventure en les agrémentant d'un soupçon d'érotisme, comme je l'ai déjà indiqué. Il n'y a pas de quoi s'extasier. Ce qui donne au roman un peu d'intérêt, ce sont quelques-uns de ses personnages et les contextes dans lesquels ils évoluent. Mais malheureusement, sur ce point-là, l'auteur a cru bon de farcir son livre de tous les préjugés possibles sur les individus, les peuples et les nations. Au point que ça en devient de plus en plus agaçant au fil des pages. On ne sait pas s'il faut attribuer tous ces préjugés à l'auteur lui-même ou aux personnages caricaturaux qu'il a imaginés, toujours est-il que, même si l'on peut prendre un peu de plaisir à la lecture du livre, on ne peut pas ne pas en repérer les gros défauts. Le personnage de Le Cagot, aussi fantasque soit-il, apparaît comme un fleuron de la caricature. Les Japonais, les Français, les Basques, tous les peuples n'ont droit qu'à un traitement des plus conventionnels, farci de tous les préjugés habituels et mille fois rabâchés. Mais le pire, c'est le sort réservé aux Américains qui sont décrits comme n'étant tous que des marchands ignares, un peu comme si tous les habitants des Etats-Unis étaient des clones de Donald Trump. Je veux bien admettre qu'il y ait pas mal d'individus de cette espèce dans ce pays, mais de là à leur mettre à tous une telle étiquette !!! Même l'ordinateur de la Mother Company semble atteint par les limites que l'auteur se délecte à attribuer aux Américains !
Cet anti-américanisme primaire ainsi que tous les autres raccourcis et préjugés dont le livre est rempli nuisent beaucoup à sa qualité. Que l'un ou l'autre critique parle de ce roman comme d'un des « plus grands de la littérature américaine » me déconcerte totalement. Fort heureusement, il ne manque pas de grands écrivains aux Etats-Unis dont les œuvres sont de qualité bien supérieure à « Shibumi ».

Mitigé

6 étoiles

Critique de Yossarian (, Inscrit le 6 février 2013, 63 ans) - 9 février 2017

Certains côtés du roman sont intéressants comme les origines du héros dans la Shanghai envahie par les japonais ou les digressions sur le jeu de go mais les longueurs sur la spéléologie sont vite lassantes. L'intrigue est certes rondement menée mais tout est assez prévisible. Et puis il y a le fait que l'auteur hésite entre le roman d'action à la SAS et la parodie avec ses personnages caricaturaux. L'aspect 'technologique' est carrément daté et fait sourire, tout comme le tantrisme à la noix. Hormis tous ces défauts on passe un agréable moment. A lire en vacances.

Au fond du gouffre

8 étoiles

Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 66 ans) - 10 août 2016

On retrouve dans ce livre un héros, Nicholaï, style années 70, le surhomme, capable de tous, à qui rien ne fait peur et qui se sort de toute les situations (type Jason Bourne). C'est autre chose que ces policiers dépressifs des romans scandinaves !
L'auteur s'attache à décrire longuement la jeunesse de Nicholaï et sa passion pour la spéléologie, cela lui donne du volume et du corps.
Il est entouré de personnages secondaires qui ont tous leurs caractères et leurs personnalités, l'auteur s'attache à les décrire avec précision.
Bien que l'intrigue soit un peu simplette et tirée par les cheveux, j'ai lu ce livre avec grand plaisir.

Philosophie d'un tueur

7 étoiles

Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 44 ans) - 2 août 2016

Suite à la lecture de la critique élogieuse et passionnée de Léa Touch Book, j’ai voulu découvrir le phénomène « Shibumi ». Une fois entre mes mains, ce livre dont la couverture est magnifique, le résumé prometteur et qui est affublé d’un bandeau « Roman culte », m’a mis l’eau à la bouche.

Avant toute chose, il faut préciser que ceux qui s’attendent à entrer dans un roman d’aventure comme le laisse présager le résumé, vont être déçus. En effet, ce livre tient beaucoup plus du roman philosophique. On y suit le parcours initiatique du grand assassin Nicholaï Hel. On va donc comprendre l’origine et les différentes facettes de ce personnage. A travers ce portrait, cette histoire permet surtout à l’auteur de poser son œil avisé sur la société de son époque. En mettant en opposition la vie maîtrisée du héros et les nombreuses agitations du monde, il nous offre une réflexion souvent acerbe des faiblesses des hommes et des excès du système.
Trevanian nous livre un roman assez remarquable avec une écriture impeccable et de petites touches d’humour. Le récit est foisonnant. Le caractère du héros est traité en profondeur et on est emporté par le destin de ce personnage au charisme incroyable, qui impose le respect.

Globalement j’ai passé un bon moment, mais je suis un peu moins dithyrambique que certaines critiques. J’ai trouvé l’intrigue un peu trop manichéenne, sans grandes nuances. Et je regrette aussi que le récit manque parfois de rythme et se perde en longueur dans des scènes de peu d’intérêt. Les séquences de spéléologie et d’exploration de grottes sur des dizaines de pages m’ont paru interminables et pas forcément indispensables.

Je conseille cette lecture et je garderai le souvenir d’un livre original, de belle qualité littéraire et qui donne à réfléchir, même si ça n’a pas été pour moi le coup de cœur attendu.

Moins bien que LA SANCTION

6 étoiles

Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 20 juillet 2014

SHIBUMI ressemble énormément à la trame narrative de LA SANCTION.
En effet, TREVANIAN nous présente un personnage hors du commun, Nicholaï Hel, nanti d'un histoire de dingue et doté de talents (de pouvoirs même !) exceptionnels.
L'univers de l'espionnage reste la toile de fond.
Nicholaï Hel a également son ami de toujours, cette fois un basque, profil assez proche également du compère de Hemlock dans LA SANCTION.

Bref, de nombreuses similitudes dans le synopsis, mais comme El Grillo, je me suis un peu ennuyé. Les adversaires de Hel sont caricaturaux et prévisibles, Hel est par trop spécial, trop doué et finalement la confrontation n'apporte pas de suspense quant à l'issue.
Si dans SHIBUMI l'alpinisme est remplacé par la spéléo, le traitement de cette spécialité sportive et scientifique n'apporte pas le même relief, et donc pas le même intérêt que dans LA SANCTION.

Vous l'aurez compris, je vous conseille plutôt LA SANCTION, du moins lisez SHIBUMI en 1er.

des Américains pas si tranquilles

9 étoiles

Critique de Amalia (Cagnes sur Mer, Inscrite le 3 mai 2013, 68 ans) - 3 mai 2013

N'étant pas attirée du tout par le genre "roman d'espionnage" j'étais un peu réticente sur ce choix de lecture. Principalement j'étais intriguée par la bio. de cet auteur mystérieux : né pauvre, cet universitaire Américain, choisit de passer une partie de sa vie au pays basque français. Ce choix pour marquer son désaccord avec son pays d'origine, les Etats Unis, devenus à son goût trop matérialistes. Il connut la postérité en publiant sous un nom de plume (Trévanian) et en refusant tout entretien. Il gardera l'anonymat jusqu'à la publication de Shibumi.

Et ce Shibumi fut une lecture captivante. Sans doute , comme l'écrit El Grillo, l'intrigue est caricaturale. Ces pauvres services d'espionnage américains, arabes ou israéliens sont ridiculisés. La Mother Company est grotesque avec son ordinateur géant qui digère la plus infime des informations. Mais Dieu de Dieu ce que c'est bien ficelé, que les descriptions du Shanghaï, bordel du monde, sont impressionnantes, que les caractères des personnages sont intéressants ( le vénérable et plein d'honneur officier japonais, la petite américaine engagée sottement dans le terrorisme, le poète basque truculent, le curé étroit d'esprit, le jardinier qui ne tient debout qu'à force de litrons de vin... j'en passe)
C'est ainsi un livre passionnant, plein d'humour, au style percutant, riche de faits historiques (conflits sino-japonais et sino-russe). Et on n'en sort pas idiote !

Le pays basque au coeur de ce polar américain

8 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 50 ans) - 2 février 2012

Je confirme ce que dit El Grillo, c’est un livre pour ceux qui aiment comprendre entre les lignes. Un livre que j’apprécie de plus en plus au fur à mesure que le temps passe.
Un livre à plusieurs temps, à plusieurs lieux, à plusieurs vitesses.
Le début nous plonge longuement et lentement dans le monde du Japon d’avant et d’après guerre afin de comprendre le personnage principal du roman.
Un deuxième temps dans le Pays Basque avec des pages somptueuses sur les Pyrénées et la spéléo.
Le tout sur fond de terrorisme et de jeux de pouvoirs.
Et même si le livre a des passages plus faibles que d’autres, il en reste un très bon livre.

Bonne lecture

Un tueur inspiré par le Go

9 étoiles

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 49 ans) - 2 septembre 2010

Un très bon roman qui nous fait découvrir l'univers d'un tueur professionnel, Nicholaï Hel, à la vie tourmentée. On y découvre l'atmosphère japonaise, qui règne jusqu'au dernier chapitre et on nous fait découvrir le pays Basque et le jeu de Go. Mais à travers les passions peu ordinaires de ce personnage, il y a aussi une histoire, dans laquelle se mélangent les services secrets, les compagnies pétrolières et les Etats-Unis.
A travers l'exécution, un peu loupée, de deux membres des cinq de Munich, la Mother Company, organisation secrètes qui dirige le monde, s'aperçoit qu'un autre des membres du commando a réussi à en réchapper. Le problème est délicat car des islamistes se préparent à commettre un attentat en Angleterre, avec le soutien de cette compagnie, et ce rescapé veut tout faire pour empêcher cet attentat. Il décide donc d'aller demander de l'aide à Nicholaï. Le combat qui va opposer les deux adversaires, Nicholaï et la Mother Company, va se dérouler comme une partie de Go.
L'auteur nous plonge dans les aventures de ce tueur au tempérament peu ordinaire. Il nous entraine, petit à petit, dans la vie de son personnage, pour que l'on comprenne son caractère et sa force. A travers une histoire complexe, il nous montre les intérêts communs entre les USA et les pays arabes. Beaucoup d'humour, de suspense et de rebondissements sont dans ce livre. Certains chapitre sont un peu longs, mais dans l'ensemble c'est un très bon livre qui se lit très vite et qui est très agréable.

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