Double Meurtre à l'abbaye de Jacqueline Mirande

Double Meurtre à l'abbaye de Jacqueline Mirande

Catégorie(s) : Enfants => 12-15 ans

Critiqué par Shelton, le 17 décembre 2009 (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 67 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 104ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 6 183 

Qui a laissé trainer un cadavre ?

La romancière Jacqueline Mirande est née en 1925, dans le Bordelais. Avant de devenir l’auteure jeunesse que beaucoup apprécient et dont nous allons parler aujourd’hui, elle fit des études d’histoire et voyagea un peu partout à travers le monde, souvent à bord d’un pétrolier. Elle reste fidèle à l’histoire, néanmoins, ce dont les lecteurs se rendent compte très rapidement. Non seulement elle connaît l’histoire, mais il y a comme une passion qui lui permet de parler de la guerre de Cent ans, par exemple, comme si elle l’avait connue personnellement…

La guerre de Cent ans ? C’est la période où prend place cette enquête policière qui a pour cadre l’abbaye de Hautefage. Je dis enquête policière mais sans les experts ni la scientifique. Il y a bien là un prévôt, un dénommé Guillaume Taillefer, une sorte de shérif démuni de cervelle et de recul sur les évènements…

Les évènements seront nombreux dans cette histoire et ne comptez pas sur moi pour tout vous raconter. En fait, tout commence le jour de la Saint Martin. On oublie souvent que c’est le nom qui était le plus donné jadis à une église en France. Mais la question n’est pas là, d’abord parce que nous sommes en Aquitaine sous le contrôle de Henri, roi d’Angleterre, un fier Plantagenet, d’autre part parce que notre roman démarre surtout quand on trouve un cadavre devant les portes de l’abbaye…

On aurait pu l’enterrer à la va-vite, certains le suggèrent d’ailleurs, mais heureusement il y aura des curieux pour savoir ce qui s’est réellement passé et ce qui a provoqué ce retour rapide et violent ad patres pour ce pauvre bougre de victime…

De nombreux personnages vont participer à cette enquête, tantôt comme suspect, tantôt comme victimes ou alors comme enquêteurs. La vérité jaillira des ténèbres, bien sûr, avec logique, avec raison et un peu de tendresse. Même dans les drames les plus horribles, on peut encore avoir de belles preuves d’amour, voir des histoires d’amour, carrément…

J’ai beaucoup aimé ce roman pour la jeunesse, conseillé à partir de 11/12 ans, car il est à la fois bien construit côté policier avec des suspects crédibles en bonne quantité, mais aussi bien ancré dans l’histoire, avec des allusions au pèlerinage de Saint Jacques, les croisades, la reconquête de l’Espagne… et, enfin, des personnages très bien décrits et solides, y compris dans les petites gens que l’on ne voit pas trop longtemps. C’est un peu comme si tous ces acteurs existaient vraiment !

Il semblerait, mais je ne les ai pas encore lus, qu’il existe d’autres enquêtes ayant pour cadre Hautefage : Crime à Hautefage, Ce que savait le mort de la forêt… Hautefage est probablement une abbaye à ne pas fréquenter… sauf dans les romans de Jacqueline Mirande !

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Des remous mais sans mous

8 étoiles

Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 32 ans) - 20 juin 2023

Monseigneur,

cette lettre que je vous écris est à propos du cas du pèlerin occis. L’affaire en est conclue. Comme vous le mandâtes, je m’en vais révéler qui mit cet homme mat, du moins je le devrais mais je ne le peux pas. Pardonnez Monseigneur l’offense que voilà … Je suis humble, à vos pieds, pénitent éternel, mais parler je ne puis, indiscrétion mortelle.
Sachez déjà ceci : la mort fit un écho. Un pauvre troubadour, tué, jeté à l’eau, cette même eau sacrée qui fait pousser nos fruits, cette même eau sacrée qui fait battre nos vies, cette même eau sacrée, bénédiction divine, qu’on ose pervertir de sève purpurine.
Qui l’osa, dites-vous ? Le nom qu’il me faut taire ; non que je veuille en faire inutile mystère.
Deux choses me retiennent toutes deux valables. D’abord la qualité de cette âme coupable dont le lourd déshonneur toucherait, détestable, une âme encore jeune et toujours charitable ; ensuite il n’est plus nôtre, créatures mortelles, de juger condamnable une main criminelle qu’un plus Souverain Juge évalue de son œil qui voit tout, qui sait tout, qui dompte les orgueils.

Je suis et resterai à jamais Monseigneur votre très dévoué et humble serviteur,
Abbé Arnould.

Une enquête prenante, menée tambour battant, un rythme soutenu, nerveux et haletant. Les éléments s’enchaînent avec fluidité et l’on atteint la fin sans trop pouvoir souffler. Policier efficace au langage accessible, il éduque aussi bien qu’il divertit sa cible.
Je ne reprocherais qu’un début trop confus : de nombreux personnages devant être sus défilent aussi vite que passe un avion, aussi entremêlés qu’en une procession sans que, bien malgré moi, ma petite mémoire ne fixe qui est qui. C’est un sacré foutoir ! Mais au chapitre deux tout se met bien en place ; si l’entrée est ardue, il faut être tenace. Le paillasson accroche, or cela vaut le coup. On est bientôt happé par ces nombreux remous.

policier et historique

7 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 51 ans) - 18 janvier 2019

L'avantage de ce roman est de parler d'une histoire médiévale, avec tout le vocabulaire qui y correspond. J'ai trouvé l'histoire assez simple, mais intéressante du point de vue du contexte historique. Les situations sont bien décrites, c'est de la bonne littérature jeunesse.

un roman historique sympa

8 étoiles

Critique de Lectrice78 (, Inscrite le 16 janvier 2010, 28 ans) - 16 janvier 2010

je viens de lire double meurtre à l'abbaye et j'ai bien aimé parce qu'on se retrouve plongé dans le moyen-âge avec une enquête policière, du mystère, et de l'émotion

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