Glyphe de Percival Everett

Glyphe de Percival Everett
( Glyph)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Shan_Ze, le 15 octobre 2009 (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 40 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 357ème position).
Visites : 3 252 

Humour à la sauce Everett...

Un glyphe, c’est un caractère (comme dans hiéroglyphe). Comme tous ceux que Ralph écrit pour se faire comprendre. Ralph est le fils de un an de Douglas et Eva Townsend, des intellectuels. Il a une intelligence exceptionnelle, ce qui attire quelques personnes malveillantes qui pensent mettre son don à profit. Ralph a un point de vue lucide sur ce qui l’entoure mais aucun moyen de se défendre...

Un peu dur de comprendre toutes les pensées de ce bébé, ses réflexions sont parfois assez complexes ! Celles-ci mises à part, le récit donne une image très cynique de la société, philosophes et psychiatres sont tournés en ridicule. J’aime bien l’humour d’Everett même si dans ce roman, il est un peu compliqué !

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Les éditions

  • Glyphe [Texte imprimé], roman Percival Everett traduit de l'américain par Anne-Laure Tissut
    de Everett, Percival Tissut, Anne-Laure (Traducteur)
    Actes Sud / Lettres anglo-américaines (Arles)
    ISBN : 9782742779888 ; 11,98 € ; 04/11/2008 ; 300 p. ; Broché
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Sacré bambin

7 étoiles

Critique de Lectio (, Inscrit le 16 juin 2011, 75 ans) - 27 mars 2015

Ralph, le narrateur, est un bébé, fils d'un universitaire ambitieux et vaniteux et d'une artiste peintre doutant de son talent. Le bambin présente toutes les caractéristiques dues à son état à ceci près qu'il n'émet aucun gazouillis et persiste à ignorer le langage. En revanche, il lit beaucoup et des ouvrages très savants ; il ne s'exprime que par l'écriture. Les parents inquiets et déstabilisés soumettent leur progéniture au docteur Steimmel, une psychiatre névrosée en mal de reconnaissance et de gloire. Kidnappé par la médecin dérangée, Ralph est enlevé une seconde fois par les stratèges du pentagone, aussi mal en point que la psychiatre ! Le dernier enlèvement (pauvre Ralph ? non il s'amuse beaucoup!) sera commis par son gardien de la prison où l'avait placé par sécurité "l'élite" du pentagone. Dernière pérégrination où il croisera un prêtre pédophile avant de retrouver sa maman dans des circonstances des plus burlesques. P.Everett utilise cette histoire originale, bien construite et rondement menée pour railler avec une jubilation certaine aussi bien nos comportements mièvres et mimiques ridicules devant les nourrissons que la vanité des universitaires ou la religion, inhibiteurs majeurs avec l'avarice, selon P.Everett, de la pensée. C'est ainsi que Roland Barthes occupe une place privilégiée de bouffon. Finalement Everett se moque de lui-même. diplômé en littérature et philosophie, influencé par Wittgenstein, son livre se veut aussi essai philosophique et tribune sémiotique. Malgré une habile construction de l'ouvrage ces champs de réflexions et de controverses polluent parfois le récit par leur hermétisme. La fin du récit est à ce propos particulièrement pénible. L'histoire, bien entendu, se termine bien. Maman retrouve bébé (et vice et versa). Mais cet heureux dénouement est un peu abrupt après des péripéties les plus burlesques et des pages de réflexions nébuleuses, P. Everett donne l'impression de vouloir en finir vite et d'appuyer un peu rapidement sur le bouton fin. En tout cas à défaut de tout comprendre, on rigole bien !

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