La Religion de Tim Willocks

La Religion de Tim Willocks
( The Religion)

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par El grillo, le 6 juillet 2009 (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 18 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 014ème position).
Visites : 14 975 

Un souffle épique?

Présentation de l'éditeur
Mai 1565. Malte. Le conflit entre islam et chrétienté bat son plein. Soliman le Magnifique, sultan des Ottomans, a déclaré la guerre sainte à ses ennemis jurés, les chevaliers de l'ordre de Malte. Militaires aguerris, proches des Templiers, ceux-ci désignent leur communauté sous le vocable de " la Religion ". Alors qu'un inquisiteur arrive à Malte afin de restaurer le contrôle papal sur l'ordre, l'armada ottomane s'approche de l'archipel. C'est le début d'un des sièges les plus spectaculaires et les plus durs de toute l'histoire militaire. Dans ce contexte mouvementé, Matthias Tanhauser, mercenaire et marchand d'armes, d'épices et d'opium, accepte d'aider une comtesse française, Carla La Penautier, dans une quête périlleuse. Pour la mener à bien, ils devront affronter les intégrismes de tous bords, dénouer des intrigues politiques et religieuses, et percer des secrets bien gardés.



Pour du lourd, on en a pour son porte-monnaie. 854 pages de chevauchées, de combats sanglants, d'amours romanesques, de trahison, d'infiltration, c'est éprouvant. On ressort éreinté de cette aventure. Avec bonheur ? pas toujours...

Tout d'abord, il est clair que l'écriture est magnifique. On baigne réellement dans le decorum chevaleresque de toute bonne épopée qui se respecte: le style sied parfaitement au genre historique, alors même si c'est pas léger léger, il faut reconnaitre que cette plume là est superbe et que l'auteur a pris moultes précautions pour immerger son lecteur. Il ne manque plus que la BO de Conan, Ivanhoé ou Excalibur dans les enceintes et on y est.
L'aventure elle même peut passionner: cette "princesse" missionnant ce mercenaire indestructible au grand coeur en plein siège de Malte, c'est bien fait et très bien vu. On ajoute une pincée de mystère, un amour impossible, des rapports d'hommes, de l'humour. Une histoire dans l'Histoire bien ficelée, ça fait un bien fou.
Pour ce qui est des combats, on en a aussi pour ses frais: du sang, de la chique et du vomi, y'en a partout. Une vraie boucherie tout au long du récit, les amateurs du genre vont apprécier. C'est du grand art.

Alors quoi ? Et bien c'est très très très long. Comme ce siège de Malte d'ailleurs, qui a duré 4 mois, comme pour mieux créer un parallèle avec l'Histoire, l'auteur prend son temps et en fait parfois des tonnes. Si on baigne déjà dedans et que l'on est happé, on en raffole forcément puisque c'est ce qu'on est venu chercher. J'en connais qui vont adorer. Pour ma part, trop, c'est beaucoup, et à force je me suis malheureusement lassé des flottements de Tannhauser sur 4 pages, de ses interrogations sentimentales, des bourrinades liées au siège (encore que mon côté mâle a apprécié...), des allers-retours dans les deux camps. Ceci étant dit, je reconnais que l'entame alléchante et la fin, puissante, m'ont fait apprécier dans l'ensemble cette lecture. J'aurais aimé quelques centaines de pages de moins. L'essentiel, parfois, c'est mieux.

Donc je comprends que l'on soit sous le charme mais je ne l'ai moi même pas toujours été, l'ensemble est lourd, ça tient au corps, car comme le bon cassoulet ou la crêpe banane-chocolat-coco-chantilly, on aime mais on ne se ressert pas toujours sinon on passe une nuit difficile.
Le souffle épique me procure donc un peu de fraicheur dans le cou, de là à me décoiffer...

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Bruits, fureurs... et parfois longueurs

7 étoiles

Critique de Deinos (, Inscrit le 14 février 2009, 61 ans) - 23 septembre 2017

L’œuvre est de qualité, d'une valeur historique certaine tant dans les faits que dans les traits de l'époque... on y plonge avec ravissement, on se laisse happer dans ce tourbillon guerrier et sentimental... les personnages se révèlent attachants...

Mais comme il le fut dit par d'autres lecteurs, des longueurs viennent parfois rompre le charme... certes l'auteur sait raconter un combat... mais lorsque la plume reprend des éléments évoqués auparavant, une nouvelle fois se complait dans de longues descriptions guerrières, une certaine lassitude apparaît... cette complaisance dans l'horreur décrite nuit alors au récit...

De même, j'ai regretté certains éléments de la fin du récit qui à mon sens sont du domaine de la facilité mais aussi d'une légère incohérence ou alors Ludovico devient un moment inconséquent et quelque peu naïf, lui qui connait pourtant l'âme humaine...

Néanmoins une lecture agréable avec des moments en diagonale...

Fort comme un Turc et plus encore ...

9 étoiles

Critique de Edgar Labelette (, Inscrit le 30 juillet 2009, 42 ans) - 6 février 2016

Ce livre est un subtil mélange entre action et Histoire. Je ne me suis pas ennuyé une seule page, parfois on a véritablement l'impression d'y être. Les descriptions y sont justes et visuelles. On y trouve des réflexions intéressantes sans pour autant être moralisateur.
Parfait dans son style.

Amour, gloire et guerre

10 étoiles

Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 46 ans) - 1 mai 2015

Je comprends que ce livre a des avis contrastés mais pour ma part, j'ai a-do-ré! Un bon pavé comme je les aime, je n'ai pas trouvé qu'il y avait tant de pages que ça en trop. Bien sûr Willocks a mis les recettes qui fonctionnent: un homme qui a roulé sa bosse, viril qui se fait avoir par l'amour pour deux femmes. Je ne connaissais pas les janissaires et cela m'a permis de découvrir cette période de l'histoire. Je connaissais les Hospitaliers mais j'ai découvert d'autres choses sur eux. Sympa tout ces p'tits français!
Carla et Amparo, duo de choc et de charme qui vont faire basculer la vie de Mattias Tanhausser et l'entraîner dans la siège de Malte. Cela m'a même donné envie de visiter cette île! J'ai aimé les détails sur comment on se battait au 17 ème siècle lors d'un siège, ses conséquences sur la population et les difficiles choix des têtes de guerre.
J'ai bien aimé Carla, et la dure vie des femmes qui avaient un enfant hors mariage. Une femme fragile et forte à la fois, avec une éthique. Partagée entre son ancien amour et son nouveau, qui se transformera lors de ce siège. Amparo elle est plus énigmatique mais tout en douceur, incapable de faire du mal. Avec un passé douloureux.
Ludovico était pas mal aussi, les dessous de Rome, les machinations de ceux qui veulent pousser le pape vers la sortie, comment on gruge le peuple et que ceux qui se disent vertueux sont très très loin de l'être... Ludovico, un être tortueux par son passé. Mais dans le même temps touchant -enfin juste un peu ;)
Et Mattias! Bien sûr un brin macho, viril et qui ne fait pas dans la dentelle. Mais un homme ambigu qui protège les gens qui ne peuvent pas se défendre, un gentleman dans son genre. Il va et vient entre le camp turc et maltais/français. Il a eu une vie riche et tumultueuse, sa rencontre avec Carla et Amparo va, lui aussi, faire dévier sa vie comme il l'avait vue.
Bref, pour moi un très bon livre d'aventure, qui fait découvrir une période de l'histoire, avec des personnages tout en nuances qui évoluent. Oui il y a du sang et de la violence, mais cette époque l'était. Mattias, Carla, Amparo sont attachants.
Un page turner et je me suis couché bien des fois tard pour savoir la suite!
Je commence Les douze Enfants de Paris dans la foulée, et là encore des Français !!

Le rossignol est heureux

6 étoiles

Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 57 ans) - 5 janvier 2014

Avis mitigé.
L'heure est aux romans historiques (selon la définition Rambaldienne, cf. "notes" in Patrick Rambaud, L'absent, Ed. Grasset), des bons et des moins bons, voire pire … Celui-ci se situe sur le dessus du panier.
Bien construit, bien documenté, bien écrit (malgré une traduction française très moyenne de Benjamin Legrand*) dans un vocabulaire simple et un style agréable, et bien rythmé malgré quelques brisures et longueurs.
En effet, c'est un pavé (941 pages en format poche), mais j'ai déjà lu avidement des romans plus épais (mais plus denses) sans souffler, sans sourciller – un roman peut être long sans être trop long ! Ici, de nombreuses longueurs inutiles et répétitives n'apportant rien au récit desservent la lecture.
Par ex., oui la guerre c'est une boucherie (en cela, les descriptions de batailles sont éloquentes). Mais le lecteur a vite compris que la plupart des batailles se passaient sur les corps en putréfaction abandonnés lors des combats précédents, on sait aussi qu'il fallait penser à déféquer avant de prendre les armes sinon on tachait sa culotte, etc. C'était bien de le préciser une première fois, mais pourquoi le rabâcher sans cesse ? Des mentions lapidaires bien senties, délivrées aux moments opportuns, auraient été plus fortes et plus judicieuses que cette débauche de longues descriptions redondantes et ennuyeuses à la longue. Plus de densité aurait hissé ce roman à un niveau supérieur mérité, au-dessus des productions de Dumas par ex., car il en a le souffle épique et en plus, il est mieux écrit (malgré la faiblesse de la version française).
En conclusion, un livre plutôt intéressant, à lire (certains passages pouvant être lus en diagonale !).

* Oui je sais, je suis paresseux, mais la lecture directement en Anglais me demande un effort supplémentaire auquel je répugne, alors je lis en français. Le problème est que beaucoup de gens baragouinent à la fois l'anglais et le français, suffisamment pour traduire approximativement des romans comme celui-ci, mais insuffisamment pour en donner une version littéraire convenable et respectueuse de l'original. Conséquence, la version française est écrite dans un français de cours de récréation d'écoles de commerce : on ne "dit" pas, on "fait" (et pas seulement caca …) – traduction de "to make" ou "to do" sans doute ? ; rien n'est "évidemment", mais tout est "bien évidemment" ! – traduction de "well of course" ? Et pourquoi pas "mal évidemment" ; etc. Tout cela témoigne aussi un manque de relecture éditoriale !

Comme un blockbuster movie !

6 étoiles

Critique de Daoud (LYON, Inscrit le 8 février 2011, 49 ans) - 30 octobre 2013

Superbe actionman, le Capitain Tanhausser, superhéros ne périt pas malgré tous les méchants. Et, en plus, il est très malin...

Bonne écriture. Roman un peu trop long mais bon divertissement quand même. A condition d'aimer les super héros et les guerres, bien sûr.

Un "sacré" pavé !

8 étoiles

Critique de Botchman (, Inscrit le 23 août 2009, 51 ans) - 18 août 2013

Superbe . On ne s’ennuie pas malgré les 950 pages du roman. C’est typiquement ce que j’aime à savoir du divertissement intelligent nous permettant de nous évader de notre quotidien. Certaines scènes sont effectivement dures mais elles sont toujours au service du récit. N’hésitez pas !

Vraiment très mitigé.

5 étoiles

Critique de Usdyc (Bruxelles, Inscrit le 27 août 2004, 67 ans) - 19 octobre 2012

Mon sentiment est exactement le même que celui décrit dans la critique de "Brubzee" ci-dessous.
Bien sûr que c'est un roman et ...."à la fin, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"...mais est-il nécessaire d'écrire +/-400 sur la boucherie que fût le siège de Malte ? On frise le roman "gore" à sensation.

C'est vraiment le début du livre qui m'a incité à continuer mais je suis content d'en avoir fini et j'ai rien appris de bien tranchant sur l'ordre des Hospitaliers.

Culte

10 étoiles

Critique de Hamilcar (PARIS, Inscrit le 1 septembre 2010, 68 ans) - 1 septembre 2012

« Faut-il sauver le soldat Tannhauser ? » Tout au long de sa lecture, le livre m’a continuellement ramené aux scènes cultes du film de Spielberg dans lesquelles aucune complaisance n’était accordée au baroque des combats sanguinaires, où l’on éventre et découpe de l’homme, avec en prime l’offre scatologique de l’excrément et du vomi dans lequel les combattants finissent par se vautrer.
Ceci dit, qui pourrait imaginer une guerre médiévale propre, sachant qu’actuellement, les guerres dites modernes, voire chirurgicales, sont aussi odieuses et inhumaines qu’à cette époque rétrograde où la bataille devait être remportée avec son lot de sang en corps à corps pour la plupart du temps ? Vous l’aurez compris, le pavé de « La Religion » est viril, voire très, très viril.
Mais tellement bien écrit ! Tellement déroutant par instants que même la poésie s’invite, le souffle épique nous embarque dans une épopée qui décoiffe véritablement. Oui, c’est long, pourrait paraître indigeste, mais ça passe bien mieux qu’on l’espère, on en redemande.
Tim Willocks a ce mérite. Il ne néglige rien. Ni le pire, ni le meilleur. Le pire étant cette barbarie qu’il nous livre sans concession, le meilleur restant dans une chevalerie faite d’honneur et qui nous emmène dans une épopée sentimentale digne des grands classiques à l’eau de rose.
Et l’intérêt historique est d’importance. La Grande Porte s’est un jour refermée sur un siège, celui de Malte, à un contre cinq, alors que Soliman devait logiquement l’emporter de par le nombre. Un pan de l’histoire presqu’inconnu pour la plupart d’entre nous, mais qui nous ramène à une époque dans laquelle la religion avait sa noblesse, certes, mais surtout sa cruauté, son inhumanité et ses méthodes que Tim Willocks ne pouvait pas éviter.
Du grand. Du bon. « La Religion » de Tim Willocks est, ou sera, culte.

La Foi et la fureur

8 étoiles

Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 60 ans) - 6 mai 2012

Une très belle chevauchée au coeur du XVIe siècle avec ce roman historique très bien réussi. Dans le genre j'avais bien apprécié les Piliers de la terre, avec La Religion nous sommes dans une qualité d'actions et d'émotions peut-être supérieure. La dureté et le réalisme des descriptions est aussi à signaler.

Du sang et des larmes

6 étoiles

Critique de Looping001 (, Inscrit le 18 janvier 2011, 48 ans) - 6 janvier 2012

Un bon roman, surtout intéressant par sa description du siège de Malte par les musulmans et son contexte historique (sur fond d'inquisition, de manoeuvres papales et de conquêtes de l'empire Ottoman).

HALETANT

8 étoiles

Critique de Thierry13 (, Inscrit le 3 août 2010, 52 ans) - 25 novembre 2011

Epoustouflant. Récit très fort de la guerre de religion opposant musulmans ( les turcs en l'occurence) et les chrétiens. L'auteur fait l'effort de détailler au maximun les batailles pour la prise de l'ile de malte.
850 pages de bonheur.

Tout ça pour ça.

5 étoiles

Critique de Brubzee (LA GARDE (VAR), Inscrit le 1 avril 2011, 55 ans) - 6 août 2011

J'ai souhaité lire ce livre car j'avais été enthousiasmé par Tim Willocks et son Green River, un roman passionnant et fort sur le milieu carcéral.
J'ai donc eu envie de le lire une nouvelle fois sur un thème très différent. J'ai même commandé le livre car je ne le trouvais pas en rayon de mes librairies préférées.

Après lecture mon impression est assez mitigée.

Tout d'abord, c'est long, trop long.
Je m'attendais à rencontrer des personnages hauts en couleur parcourant des contrées innombrables pétries d'embûches en tout genre. Même si les protagonistes ne m'ont pas déçu, cette guerre qui tourne en rond m'a quelque peu agacé. Pourtant tout avait bien commencé, d'autant que le style d'écriture est magistral. Mais une fois sur l'île de Malte, l'histoire tourne un peu en rond. La guerre éclate, et les combats avec. Du sang, des mutilations, des excréments, des charniers. Tout y est décrit avec une justesse et un réalisme exceptionnel. Mais après un combat en vient un autre. Puis encore un autre jusqu'à l'exaspération. Et voilà que je saute des pages et des pages. Même si les personnages restent captivants, l'omniprésence des batailles, bien compréhensible lors d'un siège comme celui-ci, devient à la longue fatigante. Tim Willocks ne s'épuise pas des détails et en rajoute en permanence, pour tout, partout, tout le temps.

Cette œuvre me fait penser à une architecture néo-baroque à l'excès, où le débordement de détails empêche d'en observer l'essence. Et trop de détail tue le détail.

La fin, bien que prévisible, m'a à nouveau captivé tout comme le début, et l'on se demande pourquoi 850 pages pour cela. J'aurais préféré un roman plus concis et direct, sans toutes ces fioritures inutiles dont l'écrivain semble se délecter.

Donc du bon et du moins bon, et une lecture marathonienne pour laquelle j'ai été soulagé d'en tourner la dernière page

Un pur moment de lecture

10 étoiles

Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 43 ans) - 24 janvier 2011

Par où commencer?
Je me suis tout simplement délecté de cette oeuvre. J'y ai tout trouvé : combats chevaleresques mêlant sang, sueur mais également vertus en tout genre, amour, passion, quelques gouttes d'humour qui furent des plus plaisantes pour lâcher un peu de la tension accumulée.

Willocks est parvenu à nous plonger au coeur de ce siège de Malte comme si nous nous y trouvions réellement. Le thriller historique n'a jamais si bien porté son nom que dans ce livre. En plus d'un pan de l'Histoire que nous découvrons ici, c'est une réalité romancée à la perfection que nous offre l'auteur.

Ca sera donc avec un réel déchirement au coeur que je ferme la dernière page de ce livre. Contrairement à d'autres critiques je n'ai pas trouvé qu'il y ait eu des longueurs et les presque 900 pages se lisent d'elles-mêmes. Les quelques passages qui peuvent être qualifiés de "longs" sont en réalité une manière pour l'auteur de nous tenir en haleine pour l'issue finale et Dieu que l'on le remercie pour cela.

J'ai également grandement apprécié l'épilogue, dans lequel Willocks nous explique le devenir de chacun des protagonistes. Ainsi, on ne reste pas sur sa faim une fois la dernière page tournée mais on peut s'imaginer un futur aux personnages que l'on a pu suivre pendant quelques jours d'intense lecture.

En quelques mots : ne passez pas à côté de ce magnifique bouquin, un pavé certes mais un si beau et épique pavé !!!!

Époustouflant!

10 étoiles

Critique de Yogi (, Inscrite le 12 août 2008, 59 ans) - 29 novembre 2010

Magistral! C'est un de ces livres que l’on n’oublie pas de sitôt. Les descriptions sont si réelles, c'est presque comme si vous y étiez à Malte, au milieu du siège. Les descriptions sont brutales et époustouflantes et en font un livre magnifique à tous les égards. Si vous aimez les romans historiques, avec des scènes de batailles réalistes ce livre est pour vous. Une écriture digne de Shakespeare rien de moins. Je suis sous le charme lisez-le.

Au milieu d'un siège très long

8 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 1 août 2010

Encore une excellente découverte due aux éditions Sonatine avec ce roman foisonnant sur le siège de Malte par les armées de Soliman le Magnifique. Une histoire plus personnelle entre Tanhauser, un chevalier ténébreux et Carla, une comtesse française, va les plonger tous deux, et leurs amis, dans la grande histoire au milieu de ce siège qui a duré près de quatre mois.
L'auteur ne nous épargne rien: les préparatifs de l'assaut, la vie barricadée dans une forteresse, les batailles sanglantes. Les descriptions sont des plus justes, jusqu'au moindre petit détail, afin de nous faire ressentir l'horreur de la guerre. On a même quelquefois l'impression d'être au milieu des batailles avec les héros tellement ces détails sont bien rendus.
Reste cependant qu'il faut pouvoir rentrer dans cet épais pavé de 900 pages car l'auteur pose son sujet avec patience et minutie. Il prend son temps comme ces soldats ottomans qui sans cesse reviennent à la charge des remparts, pour ce qui fut l'un des sièges les plus spectaculaires et les plus durs de toute l'histoire militaire.
Un très bon roman historique

Un voyage historique

9 étoiles

Critique de Sherlock (Bruxelles, Inscrit le 5 avril 2001, 58 ans) - 21 février 2010

En dépit des excès relevés (un peu trop de déjections de toutes sortes), ce livre m'a littéralement emporté, le temps de sa lecture, à l'époque de l'Inquisition et des Chevaliers de Malte. La précision chirurgicale des descriptions de chaque scène, d'un simple repas à une charge de milliers de cavaliers, vous fait véritablement "voir" le récit. Le héros, moderne et ancestral à la fois, est de plus en plus attachant au fil du livre, d'autant qu'il n'est pas manichéen. La belle héroine, son amie, les compagnons du héros, autant de personnages secondaires, bien campés, qui enrichissent le tableau. L'intrigue initiale s'imbrique dans le scénario du siège de Malte, sur fond de quête personnelle du héros.
On a un peu de mal à entrer dans ce livre, mais ce n'est rien en comparaison de la tristesse que l'on a à quitter le héros en le refermant.
Pourvu qu'il y ait une suite !

Roman noir historique

8 étoiles

Critique de CptNemo (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans) - 3 novembre 2009

Quand un auteur de roman noir se met au roman historique, on obtient un livre d'une grande puissance d'évocation et d'une qualité bien supérieure à la moyenne du genre.

Au XVI ème siècle, le conflit entre chrétiens et musulmans est au plus fort. Soliman, empereur des turcs, agacé par la résistance que représentent les chevaliers de l'ordre de Malte décide d'en finir une bonne fois. Il envoie son impressionnante armée faire le siège de l'île. Celui ci durera plusieurs mois et constitue le cadre dans lequel se déroule "La religion" . Au centre de ce maelström et du roman, Matthias Tanhauser aventurier et homme des deux camps : d'origine chrétienne mais recueilli très jeune par les turcs, il fut janissaire du sultan. Devenu trafiquant d'armes, contrebandier et tavernier c'est plus ou moins contre son gré qu'il se trouve sur l'ile de Malte, au centre d'une immense bataille.

Tim Willock nous offre indubitablement un roman historique bien au dessus du niveau habituel. Dès la scène d'ouverture, très réussie il devient difficile de lâcher le livre. Et pourtant l'auteur se refuse à utiliser les ficelles du genre et fait preuve d'une grande originalité que ce soit pour l'intrigue, les personnages ou le style.

Les personnages sont spécialement remarquables. A la fois très attachants et terriblement modernes. Peut être même un peu trop pour être vraiment crédibles historiquement. Le héros est spécialement attachant et certains personnages secondaires sont inoubliables. Le style est magnifique, très épique, colle remarquablement bien à l'histoire. On est transporté au XVI ème siècle par la magie de la plume. Mais Tim Willocks est un auteur de roman noir et cela se ressent dans l'écriture, et dans l'histoire. On est loin de l'ambiance bon enfant de la majorité des romans historiques. Les personnages ne sortiront pas intacts de cette épopée et le lecteur non plus.

Le roman n'est cependant pas parfait. J'ai un peu saturé devant la surabondance de gore, de tripes, de vomi et de merde lors des scènes de bataille, qui sont assez nombreuses. Celles-ci sont décrites de manière extrêmement réaliste et détaillée. Je comprends bien l'objectif qui est de démontrer l'horreur, le pouvoir de destruction de l'être humain et au début j’ai trouvé ca plutôt intéressant. Mais comme l’auteur abuse massivement de ces descriptions, le choc initial laisse place à la lassitude et l’effet est un peu gâché.

En dehors ce bémol une lecture fortement recommandable et donc fortement recommandée.

Bonne nouvelle, il semblerait que ce livre soit le premier volume d'une trilogie "Tanhauser"

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