Abel dans la forêt profonde de Áron Tamási

Abel dans la forêt profonde de Áron Tamási

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Stella451, le 2 juillet 2009 (Inscrite le 27 juin 2009, 46 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 4 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (57 624ème position).
Visites : 4 766 

Une belle découverte.

Je me nomme Abel, 15 ans, engagé comme garde forestier sur le Hartiga, forêt domaniale qui appartient au directeur d’une banque. J’ai en charge la vente de bois, te tenir des comptes et de rendre des comptes ! Si l’on m’en donne le choix, j’agirai selon ma conscience et retournerai auprès de mon père et ma mère et en aucun cas représenterai « un chien que l’on place quelque part pour qu’il garde les parages ».
Accompagné de mes fidèles amis, Puce le chien, ma chèvre, mon chat, mes deux poules et mon fusil, je suis coincé ici à contempler « le passé, le présent et l’avenir ». Je laisse filer les jours, heureusement agrémentés par de plaisantes aventures. Bien qu’étant habité par la peur, je prends plaisir aux diverses rencontres qui me permettent des joutes verbales religieuses, spirituelles, métaphysiques et remercie mon père pour ce pouvoir de la répartie des plus malicieuses qu’il m’a inculqué et qui me sort de bien des moments difficiles.
Car la nature humaine n’est pas des meilleures et ma vie est en danger bien des fois. Je sais que Dieu veille sur moi, que mon caractère s’est forgé en accomplissant ce trajet et que je suis plus aguerri et averti, mais je me sens seul et suis loin d’admettre la force de certains individus sur d’autres, plus faible. C’est pourquoi « (Je fais) serment, où que mon chemin me conduise, je porterais toujours le drapeau des pauvres et des opprimés ».

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Un classique hongrois? Mouais...

2 étoiles

Critique de Rouchka1344 (, Inscrite le 31 août 2009, 33 ans) - 2 septembre 2010

Un adolescent de 15 ans devient garde forestier. Il vit seul avec son chien et le pire c'est qu'il se croit plus malin que tout le monde.

"Abel dans la forêt profonde" est le genre de livre où il ne se passe pas grand chose de vraiment intéressant. Le sentiment de nouveauté s'effrite vite face au manque d'histoire et surtout face à son insupportable protagoniste.
Il est bien gentil le petit Abel, mais s'il pouvait éviter de nous casser les pieds ainsi qu'à ceux des autres personnages avec ses "bons" mots à deux balles ça arrangerait tout le monde. Ce petit malin du haut de ses 15 ans qui sait tout mieux que tout le monde mériterait une bonne paire de baffes.

Le roman possède une très belle couverture, mais ne vous y trompez pas. L'habit ne fait pas le moine, cela vaut aussi pour les livres.

L'alchimiste hongrois

2 étoiles

Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 5 octobre 2009

On m'avait pourtant bien dit de ne jamais juger un livre d'après sa couverture ! Mais voilà, après que la couverture joliment épurée a attiré mon regard, j'ai été séduit par l'exotisme d'une littérature hongroise dont je ne connais que Sandor Marai et Magda Szabo - très dignes représentants. Il était donc temps de découvrir l'oeuvre de Aron Tamasi !
Mais s'il est des expériences qu'on gagnerait à ne pas faire, celle-ci en fait indéniablement partie. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à aucun moment l'histoire initiatique d'Abel, qui doit quitter la demeure familiale pour devenir garde forestier, ne nous passionne. On s'efforce tout de même de la suivre, se laissant entraîner par une poésie forestière un peu facile faite de couchers de soleil sur la cime des arbres et de forêt enneigée en tout point charmante, mais petit à petit de nombreux détails fâchent, à commencer par le héros lui-même, le jeune et horripilant Abel qui ne peut s'empêcher de ponctuer le moindre dialogue par un mauvais bon mot. Le pire est que l'auteur semble persuadé que ce prétendu sens de la répartie confère à son personnage une certaine intelligence sous couvert d'une espièglerie malicieuse. Ainsi, après chacune de ces sorties, le voilà qui insiste pesamment sur "l'intelligence juvénile" du garçon et sur l'hilarité que son jeu de mot a provoqué, soulignant, à la manière des rires enregistrés des sitcom américains, qu'il serait de bon ton que le lecteur, lui aussi, décoche un sourire. Si cela n'arrivait qu'une ou deux fois dans le livre, on fermerait volontiers les yeux - ce qu'il serait sage de faire plus souvent avec ce livre - mais la récurrence des dialogues de ce type semble indiquer que l'auteur est bel et bien certain que chacune de ces réparties à quatre sous est une nouvelle pépite d'or. C'est excessivement agaçant !
Cet agacement se poursuit d'ailleurs lorsqu'Abel entreprend de se livrer à des réflexions métaphysiques qui dépassent rarement le lieu commun agrémenté d'une vague sagesse paysanne. La pauvreté intellectuelle combinée à l'omniprésence de Dieu nous donne l'impression d'être devant une sorte de précurseur de Paolo Coehlo, ce qui n'a d'autre intérêt que de nous montrer que la mauvaise littérature en 1935 était la même qu'en 2009. Cet endoctrinement religieux passe encore plus mal quand les brèves notes de la traductrice nous informent que ce roman est lu par les jeunes écoliers hongrois. Finalement, on se réjouira même des rares fois où quelques pratiques superstitieuses relevant d'un paganisme paysan sûrement ancestral viennent le disputer à ce christianisme trop présent ; cette cohabitation des pratiques et des croyances est un des seuls points intéressants du livre : on se raccroche à ce que l'on peut !
Et ce ne sera certainement pas à la traduction ! Dans les brèves notes susmentionnées, la traductrice, pleine de bonne volonté, nous explique que l'auteur écrivait dans une langue régionale hongroise, celle de la région des Sicules. On comprend bien la difficulté à rendre la chose - écrire en breton ou en chti pour le public français n'aurait eu aucun sens - mais le résultat est loin d'être satisfaisant. L'ensemble sonne mal avec des expressions peu naturelles (ces nombreux "Moi, oui !", "Elle, non !" au début du livre) qui tournent carrément au ridicule lorsque le gendarme parle dans une langue censée être argotique. Comme si la mauvaise écriture de Tamasi et le peu d'intérêt de l'histoire ne suffisaient pas, voilà donc que la traductrice apporte sa pièce à l'édifice pour achever de faire de ce bouquin un très mauvais moment à passer. Heureusement, il sera court...

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