Abreuvons nos sillons de Skander Kali

Abreuvons nos sillons de Skander Kali

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ddh, le 8 juin 2009 (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 82 ans)
La note : 6 étoiles
Visites : 1 504 

Un de plus sur les ados en banlieue

Avec pareil titre, évidemment que l’on pense à l’hymne national français. De plus, qui abreuve nos sillons ? Un sang impur. Quel est le sang impur ? Là, le héros du roman, Africain musulman se sent visé ; lui qui aspire pourtant à la pureté.
Skander Kali fait vivre son héros à Vitry qu’il connaît bien puisqu’il y a résidé une bonne partie de sa vie. Il s’agit de son premier roman qui a été sélectionné pour le 22ème Festival du 1er roman à Chambéry.
Vitry, la banlieue, l’immigration. L’intégration est-elle possible ? Le portrait que trace Skander Kali est bien sombre, voire désespéré. Il y a un tel fossé d’incompréhension ! Et celui-ci mène évidemment à la violence. Purifier l’atmosphère ? La purification passe par le feu ! Cissé, le héros malheureux du roman suit sa propre logique : perte de temps au lycée où il ne comprend rien, recherche d’un amour impossible, désespérance personnelle. Et pourtant, tout aurait pu être sauvé, parce que Cissé a en lui une noblesse de cœur qui ne demande qu’à faire le bien autour de lui. Encore faut-il en décrypter le message.
Ce qui déforce ce roman, c’est le type même de situations qu’il développe : l’ado en banlieue a déjà été tellement rabâché qu’il devient fort difficile de créer de l’original
La structure même du roman est originale : la situation de départ permet un long retour en arrière où le lecteur peut suivre tout le cheminement de cet ado au destin tragique jusqu’au déroulement final dramatique.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Forums: Abreuvons nos sillons

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Abreuvons nos sillons".